mercredi, juin 29, 2016

Bonnes Vacances !






Vends un lot de T-shirts 
« Tibet libre » made in China.




Ah vendrent Bescherelle
jamé servy.


A vendre, encyclopédie
Universalis en 18 volumes.
Très bon état. Je n'en ai plus 
besoin, je suis marié et ma 
femme sait tout !


A vendre, fauteuil 
Louis XVI 
décapitonné.


Vends exemplaire de la 
Bible : première édition dédicacée 
par l'auteur.


Vends casier judiciaire 
d'occasion
peu servi.


Achète, 5 euros, tous vos 
billets de 10 euros 
(même usagés).


Vends petite voiture
puissance : 5 poneys fiscaux.


A vendre
Taser, idéal pour faire passer
le courant avec les jeunes.


Vends robe de mariée
portée une seule fois
par erreur.


Cause décès, à vendre
parachute neuf, servi une
fois, jamais ouvert.


Homme politique vend sa 
collection de livre sur la 
déontologie.
Neufs, jamais lus.


Mille-pattes vend 
appartement de plain-pied.  





François Jouffa et Frédéric Pouhier, PETITES ANNONCES A LA CON.



mardi, juin 28, 2016

QUESTIONS QUI FÂCHENT ENTRE LÉGALITÉ ET MORALITÉ



Pourquoi ?


Pourquoi un député au bout de seulement cinq ans de cotisation retraite touche une retraite moyenne de 1 500 euros par mois alors qu’un employé pour 42 années de cotisation touchera 896 euros en moyenne ?

Pourquoi, au bout de deux mandats de six ans chacun, un sénateur peut-il toucher plus de 3 700 euros par mois de retraite ?

Pourquoi la retraite des élus n’est-elle pas prise en compte dans l’écrêtement (8 200 euros) des indemnités d’élus.

Pourquoi une cotisation retraite d’élu rapporte-t-elle en moyenne 6,50 euros pour un euro cotisé pendant vingt ans alors qu’un salarié du régime général touche entre 0,87 et 1,57 euro pour un euro cotisé pendant quarante-deux ans ?

Pourquoi un élu peut-il cumuler ses différentes retraites (jusqu’à cinq retraites) ?

Pourquoi un élu peut-il travailler en touchant sa (ses) retraite(s) d’élu complète(s) sans plafond de montant alors que le citoyen lambda ne peut le faire sans dépasser la valeur de son dernier salaire ?

Pourquoi les élus ont-ils une retraite par capitalisation et l’interdisent-ils résolument aux « autres » qui n’ont droit qu’à une retraite par répartition ?

Pourquoi les cotisations retraite des élus peuvent-elles être abondées par les collectivités, ce qui permet à un parlementaire de toucher sa retraite à taux plein avec moins d’annuités de cotisation ?

Pourquoi une partie de la pension de retraite des parlementaires est-elle insaisissable (même en cas de fraude ou d’amende) ?

Pourquoi un agent public qui voudrait se présenter à une élection législative ne devrait-il pas démissionner de la fonction publique ? Un salarié le doit, lui, s’il veut travailler ailleurs !

Pourquoi deux ans d’allocations chômage pour un salarié lambda du régime général et trois ans pour les députés ? Ceux-ci ont-ils plus de mal à retrouver un travail ?

Pourquoi les députés qui ne se représentent pas peuvent-ils toucher l’allocation différentielle et dégressive de retour à l’emploi ? Un salarié qui démissionne n’a, lui, droit à rien !

Pourquoi la fonction d’élu est-elle officiellement bénévole et que l’élu s’en met quand même plein les poches ?

Pourquoi un salarié au petit salaire ne peut-il bosser que jusqu’à 62 ans (67 ans pour les cadres) et un élu avec un gros salaire jusqu’à sa mort ?

Pourquoi faut-il avoir un casier judiciaire vierge pour entrer dans certaines professions et que ce n’est pas le cas pour être élu ?

Pourquoi un parlementaire échappe-t-il aux règles communes d’embauche d’un salarié alors qu’il vote des lois pour que les autres les appliquent ?

Pourquoi un parlementaire doit-il donner le détail de son patrimoine alors que personne n’a le droit de le publier sous peine d’amende ?

Pourquoi la fraude dans la déclaration de patrimoine d’un élu ne vaut-elle pas la prison mais seulement 30 000 euros d’amende alors que la simple fraude d’un citoyen pour faux et usage de faux d’un document délivré par l’Administration est punissable de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende ?

Pourquoi un parlementaire (député ou sénateur) touche-t-il une IRFM (indemnité représentative de frais de mandat) de 5 770 euros par mois pour un député et de 6 200 euros par mois pour un sénateur, dont l’usage n’est pas contrôlable et pour lequel il n’a de compte à rendre à personne ?

Pourquoi, durant son mandat, un élu peut-il s’acheter un bien qu’il nomme souvent « permanence », le payer à crédit avec l’IRFM, qui est de l’argent public, et le garder – ou le vendre – pour son bénéfice personnel ?

Pourquoi les parlementaires cumulards peuvent-ils toucher plusieurs enveloppes de frais de représentation (frais en tant que président d’agglomération, frais en tant que maire, IRFM en tant que député…) ?

Pourquoi les restaurants trois étoiles (cinq étoiles ?) de l’Assemblée nationale et du Sénat coûtent-ils si peu cher à l’élu ?

Pourquoi un parlementaire peut-il être conseil d’une société et toucher des honoraires faramineux en plus de ses indemnités ?

Pourquoi un élu à revenu égal de celui d’un salarié paye-t-il moins d’impôt sur le revenu ?

Pourquoi les parlementaires et les maires peuvent-ils embaucher qui ils veulent dans leur cabinet, par exemple, pour les sénateurs, les membres de leur famille ?

Pourquoi parle-t-on toujours de réduire le nombre de fonctionnaires mais jamais celui des parlementaires ?

Pourquoi les sénateurs se sont-ils versé en 2011, au titre d’un « rattrapage exceptionnel », une prime de 3 531,61 euros avant les congés d’été… ?

Pourquoi aucun chiffre n’existe sur la présence ou non des sénateurs lors des séances au Sénat ?

Pourquoi les élus, chantres de la justice, acceptent-ils tous les ans la réduction du nombre de juges d’instruction (623 en 2009, 553 en 2011, 540 en 2012…) ?

Pourquoi la pension de réversion d’un élu décédé est-elle de 66 % sans condition de ressources du survivant alors que celle d’un salarié du privé est de 54 % sous condition de ressources du survivant (aucune réversion au-dessus de 19 614,40 brut annuel !) ?

Pourquoi la retraite d’un élu est-elle garantie et connue d’avance alors qu’un salarié du régime général n’est sûr de rien ?

Pourquoi un député peut-il cumuler plusieurs « réserves parlementaires » sans que cela se sache officiellement ?

Pourquoi l’indemnité de fonction d’un député et son IRFM ne sont-elles pas imposables ?

Pourquoi un député a-t-il droit au remboursement de frais de taxis parisiens (alors qu’il touche l’IRFM pour ça) ?

Pourquoi un ancien sénateur ou un ancien député ont-ils droit à la gratuité à vie en première classe SNCF ?

Pourquoi un ancien sénateur et son conjoint ont-ils le droit au remboursement de la moitié de 12 vols Air France par an et à vie ?

Pourquoi un sénateur peut-il emprunter jusqu’à 150 000 euros à un taux préférentiel ?

Pourquoi les anciens ministres, leurs conjoints et leurs enfants ont-ils droit à la gratuité à vie des vols Air France et à la gratuité à vie des transports sur le réseau SNCF ?

Pourquoi une mairie ne se porte-t-elle pas automatiquement partie civile quand un élu de sa commune est mis en cause dans une affaire lésant les intérêts de la ville ?

Pourquoi y a-t-il dans le service des fraudes un service spécial pour les élus ? Une fraude d’élu est-elle différente des autres pour bénéficier d’un traitement de faveur ?

Pourquoi un élu condamné définitivement ne rembourse-t-il pas les frais d’avocat dépensés pour lui par la collectivité ?

Philippe Pascot, « Pilleurs d'Etat ».



Dans son livre Pilleurs d'Etat, « Philippe Pascot nous entraîne à la découverte de ce que nos élus cachent sous le tapis de leur exemplarité affichée et de leur moralité élastique quand elle touche à leurs privilèges.

Il démontre à travers des faits concrets que le système lui-même, dans son immobilisme calculé, ne peut donner naissance qu'à des dérives illicites ou légales mais toujours totalement immorales ! Si tous les élus ne sont pas pourris, beaucoup sont complices...

Cet ouvrage recense tous les abus légaux dans lesquels se vautre sans vergogne la classe politique française : salaires exorbitants, exonération d'impôts, retraites douillettes, passe-droits et autres petits arrangements entre amis, le tout dans le cadre d'une loi faite sur mesure et qu'ils connaissent sur le bout des doigts.

Des faits et des actes révoltants, mis à jour sans concession mais sans esprit partisan, dans le seul but du droit à l'information pour tous. »




Le groupe d’études sur le Tibet de l’Assemblée nationale comprend environ 200 députés.
http://www2.assemblee-nationale.fr/instances/fiche/OMC_PO686627



vendredi, juin 24, 2016

La victoire du Brexit


(Un bon Karma british serait de faire le ménage à la City)



Après la victoire du Brexit, l'Angleterre redeviendra-elle une terre de résistance contre l'euro-dictature allemande, comme en 1940 ?


La honte !

Les politiciens français ne sont que des collabos de la démocrature européenne sous emprise allemande.

Le peuple français, lui, veut se libérer de la dictature économique de l'UE et de Madame Merkel qui ouvre les portes des usines allemandes et de l'Europe aux immigrés sous-payés. L'euro-capitalisme a besoin d'esclaves volontaires en provenance du Moyen-Orient et de la Méditerranée. Mais seule une minorité de travailleurs très qualifiés est embauchée ; beaucoup d'immigrés deviennent des parias, compagnons de misère des dizaines de millions de chômeurs européens.

Le général de Gaulle a pu déclarer : « Sur le plan ethnique, il convient de limiter l'afflux des Méditerranéens et des Orientaux, qui ont depuis un demi-siècle profondément modifié la composition de la population française. Sans aller jusqu'à utiliser, comme aux États-Unis, le système rigide des quotas, il est souhaitable que la priorité soit accordée aux naturalisations nordiques (Belges, Luxembourgeois, Suisses, Hollandais, Danois, Anglais, Allemands, etc.) »

Source : Général de Gaulle, juin 1945, cité par Philippe Alméras, dans « Retour sur le siècle », Les Cahiers de Jalle, Boston et Paris, 1999, p. 101.




L'énorme germaine triomphante, coiffée du Pickelhaube (casque à pointe prussien), représente l'économie ogresse qui tient le petit français à sa merci. La France est exsangue à cause des Sarkozy, Hollande et autres pestes politiques... Vite, le FREXIST !


MEDIA CULPA




mercredi, juin 22, 2016

Usages pervers des techniques méditatives

« Il s’imaginait, toujours en ImagiShark, happer les qualités subtiles de l’autre, les dévorer... »


Dans un roman à clés intitulé "NIRVANA", Marc Bosche (1959 - 2008) dénonce les dérives d'un lama ayant réellement existé. 

Crocki est un lama français psychopathe. Après avoir intégré le cercle des hiérarques d'une puissante congrégation lamaïste, Crocki est devenu au fil du temps un redoutable magicien noir capable d'utiliser le pouvoir de son imagination et de rituels démoniaques, notamment ceux des gardiens courroucés (les dharmapalas, nommés imagiShark dans le roman), afin d'assouvir sa soif de domination.

L'auteur pense que le pouvoir dévoyé de l'imagination, de la concentration et des visualisations peut subjuguer, tourmenter ou tuer une personne. D'ailleurs, le thriller commence par des morts inexpliquées de jeunes retraitants...

Ici, Marc Bosche résume la technique de visualisation utilisée par Crocki :


« Nous venions de comprendre comment notre psychopathe procédait. Il combinait sa passion du grignotage avec la visualisation de ses victimes, grâce à sa stabilité de l’attention et la grande clarté de cette dernière. Dès qu’il avait choisi sa proie, il surgissait, se visualisant comme imagiShark, et imaginait qu’il ouvrait le ventre de la victime d’un coup de couperet. Simultanément dans sa chambre il déchirait son nouveau sachet de chips CrispyMax. Il imaginait que le bol rituel que tient l’imagiShark de sa main gauche se remplissait de la conscience et de la vitalité du malheureux, tandis que dans sa chambre il tenait le paquet de chips ouvert devant lui, frémissant de désir pour en avaler le contenu. Il s’imaginait, toujours en ImagiShark, happer les qualités subtiles de l’autre, les dévorer, tout en puisant dans le sachet aluminisé ses chips, dont il se régalait, allant jusqu’au bout du paquet avec un plaisir inavouable. Il avait peu à peu dérivé de son appétence pour ce grignotage une puissance, capable de dominer, voire de nuire, sans pouvoir vraiment s’arrêter... » […]

Le pouvoir d'une imagination entraînée peut générer une véritable agression psychique. 



L'attentat magique de Crocki contre le daïla lama 

(ne pas confondre avec le dalaï-lama qui se trouve dans d'autres livres de Marc Bosche) 

- 1 -


« Déjà Crocki offrait son écharpe. Il semblait très concentré, comme s’il se visualisait en imagiShark. Le daïla lama cilla à peine, lorsqu’une expression lointaine, distante, implacable, passa, fugitive, sur ce visage pâle incliné devant lui. Pomme et moi eûmes la perception intérieure de ces instants : Crocki tentait de subjuguer le daïla lama.

Crocki imaginait qu’il était devenu noir, énorme, le poil hérissé, entouré de flammes rougeoyantes, et que le daïla lama était tout petit et réduit à sa merci, retenu sous son large pied d’imagiShark aux ongles acérés. « Kshh ! » En un éclair, il imagina qu’il attrapait de sa main griffue notre daïla lama. Ce dernier, il le voulait minuscule, gigotant, apeuré, en l’air, tandis que l’imagiShark le soulevait... « Kshh ! » Crocki visualisait déjà son agréable festin : il s’apprêtait à engloutir le daïla lama en une seule bouchée. Il allait l’enfourner vivant, avec sa robe bordeaux, ses jupons couleur safran et ses lunettes, tout crû, dans sa grande gueule carnassière ornée de gigantesques incisives blanches. Il ouvrit largement son redoutable clapet. Ses puissants maxillaires écartés formaient comme un sourire gourmand. Il y précipiterait donc sa victime qu’il tenait au-dessus, suspendue entre son pouce et son index... Tout cela ne lui prit qu’un instant, au moment où il se penchait, apparemment dans la plus profonde dévotion, pour recevoir l’écharpe que le daïla lama lui passait autour des épaules. »




Comment l'attaque psychique de Crocki fut parée

- 2 - 

« Pomme, réalisant comme moi ce qui se passait, pressa son talon de chaussure sur les orteils de Crocki, qui était nu pieds dans ses sandales. Ses doigts de pieds endoloris lui firent perdre un instant le fil de sa concentration. Quant à moi j’exhibais sous les yeux de Crocki un paquet, taille Jumbo, de chips CrispyMax saveur bacon, que j’avais caché sous mon châle, et qui m’avait fait ressembler à Bibendum. Je fis crisser ostensiblement le papier aluminisé de l’emballage sous son nez.

Confronté à des orteils endoloris et à une telle tentation visuelle et sonore, Crocki perdit la stabilité de sa visualisation. Nous avions gagné du temps, quelques secondes à peine, afin que le daïla lama puisse entrer, sans être dérangé, dans sa méditation de la vacuité, en dissolvant les éléments conscients de sa réalité, les uns après les autres, passant par les étapes successives que chacun éprouve au moment de l’extase sexuelle, mais aussi de la mort, du coma ou encore de l’éternuement.... Depuis la vacuité, il ne pouvait maintenant plus être atteint par la forte densité de l’imaginaire de Crocki. »



Les pratiques erronées ou la perversion du dharma.

En qualité de moine résidant au monastère tibétain Dhagpo Kundreul Ling situé en Auvergne (France), Marc Bosche n'ignorait pas les rivalités et les haines qui déchiraient l'ordre religieux. A l'époque, la guerre des deux kamapas faisait rage. Et, les hiérarques des deux camps ne négligeaient pas les techniques psychiques de protection, comme l'illustre l'extrait suivant.



Comment fut désactivé le pouvoir diabolique de Crocki, lama magicien et hiérarque maudit 

- 3 -

« Le daïla lama, et sa suite, avaient l’habitude des pratiques erronées des disciples, surtout dans quelque faction renégate. Ils savaient bien que cette promenade pouvait réserver ce type de surprise.

Des vaisseaux lumineux surgirent de la suite du daïla lama. Ils restèrent invisibles pour la plupart d’entre nous dans la petite assemblée. Ils émergèrent dans notre monde humain depuis une autre dimension inconnue. Ils allèrent protéger chacun au monastère, dans les centres de retraites, chez les disciples, et parmi la foule rassemblée ici. Une nuée de ces champs de lumière translucide, dotés d’activités subtiles, se répandait. Ils entouraient chacun, et se fondaient avec chaque constitution humaine.

Crocki en fut lui aussi rapidement entouré et des effets psychosomatiques souverains prirent possession de son corps. Des activités fluides se déplacèrent bientôt à l’intérieur de lui, animées de courants et d’une grande mobilité interne. Le corps de Crocki était visité par ces fluides dorés aux circulations précises... Pomme et moi bénéficions, en ces instants, d’une sorte de zoom grossissant notre perception, nous permettant de discerner ses détails. Un minuscule mandala, une sorte de disque sur lequel était disposées des silhouettes miniatures et comme vivantes, fut instantanément extrait du corps subtil de Crocki, au niveau de son nombril, par ce champ doré et mouvant. Nous percevions comme au ralenti ces interventions invisibles, par une étonnante médiation intérieure.

Ce mandala, nous en vîmes rapidement quelques détails. Il s’agissait du domaine à taille réduite des idoles qui étaient vénérées au monastère... Il y avait le bouddha, les imagiShark prédateurs, les divinités du tantrisme, comme autant d’aimables santons de Provence qui auraient été virtuels, animés et vrais, tout à la fois. Du mandala, les silhouettes de plusieurs imagiShark noirs furent aspirées par le vaisseau invisible, et elles y disparurent. Le mandala désormais plus petit, et réduit à des silhouettes rouges, blanches et or fut réintroduit dans le corps de Crocki. Ce dernier venait de perdre la puissance des imagiShark, celle qui avait permis à ses passions, à sa colère, d’avoir des effets multipliés, et d’agir ainsi sur les autres... »


Dans ce dernier extrait, l'auteur développe une hypothèse pouvant expliquer le fonctionnement des techniques psychiques de domination utilisées par Crocki. 


« Car ses visualisations courroucées étaient rendues efficaces, en servant d’organe sensoriel à un système spoliateur sophistiqué, existant dans des plans imperceptibles, en filigrane de notre monde et de ses lois. Cette intrusion passait ici inaperçue. Elle faisait irruption, à la manière d’un invisible vaisseau furtif, dans notre humanité. Sa conscience collective disposait d’une technologie psychosomatique avancée.

L’informatique des hommes et sa complexité ne peuvent encore rendre compte de ce qu’est cette science furtive. Internet connaît la multiplication des cookies. Ces petits programmes mobiles entrent à leur insu dans les réseaux de télécommunication. Certains peuvent même faire remonter vers leur ingénieur, le hacker, les codes confidentiels permettant de débiter des comptes bancaires, à l’autre bout du monde.

Cette image simple est insuffisante, cependant, pour suggérer ce qu’était ce réseau de simulations neurosensorielles interactives. Celui-ci avait développé des cookies pour notre univers humain organique. Ces activités échantillonnaient les nuances de la conscience et les télé-transportaient dans ce système. Leurs qualités se transformaient, se combinaient de nouveau, selon une logique indéchiffrable. Ce qui était prélevé chez les humains allait de la vitalité juvénile à la méditation paisible. Ce système psychosomatique très complexe prenait, recomposait, et réintroduisait parfois des flux, tant de conscience que de vitalité, dans les expériences des personnes.

Cette méthode lui permettait de promouvoir des orientations collectives, de favoriser les évolutions d’un groupe, et de stopper les résistances des personnes concernées. Selon des stratégies confidentielles, desquelles notre entendement devait rester loin, notre humanité était mise à contribution, réduite à de vastes gisements de conscience primitive. Nous ne pouvions pas imaginer que nous étions des mammifères élevés en stabulation libre !

Impossible pour autant de désigner les responsabilités : ce système provenait d’autres dimensions et, tel un vaste vaisseau spatio-temporel, il savait y circuler. Connaissant les principes du temps, il émergeait à l’affût des opportunités faciles de conquête et de colonisation. Comme les humains le firent au cours de leur histoire...

La colère, combinée à l’utilisation d’images agressives imagiShark, pénétrait les constitutions psychosomatiques humaines. Grâce à l’effraction, ces activités accédaient à l’intimité des êtres vivants. Elles y prélevaient les meilleures énergies de bonheur. Elles pratiquaient un appauvrissement progressif de la vie... Elles savaient transformer rapidement un groupe, et ne se souciaient pas de lui assurer un éveil spirituel. »


Télécharger gratuitement « Nirvana, le réveil des oiseaux », un thriller initiatique de Marc Bosche.

Trois amis tentent de résoudre la terrifiante énigme qui semble hanter une mystérieuse lamaserie reconstituée en Europe.




Les passages en bleu ne sont pas dans le roman de Marc Bosche.


mardi, juin 21, 2016

Joël Labruyère, le "gourou" des Brigandes

Les idées d'un gnostique libertaire, pourfendeur du lamaïsme, du jésuitisme, du dragon de Sodome..., inspirent un groupe de chanteuses masquées.


L'extrême-droite française est agacée par les Brigandes, chanteuses inspirées par les idées de Joël Labruyère, gnostique libertaire, philosophe, troubadour, et grand provocateur.




Tout faire sauter ou bien créer 
une Sainte-Vehme pour terroriser les terroristes au pouvoir

Joël Labruyère n'a jamais caché sa sympathie pour les idées de Julius Evola.

Evola, rappelons-le, disait à propos de l'action « révolutionnaire » : « Il ne s'agirait pas de "contester" et de polémiquer, mais de tout faire sauter... »

C'est aussi Evola qui semble inspirer l'activisme non-violent des Brigandes, qui s'apparente à une Sainte-Vehme des esprits :

« Certes, disait Evola, si l'on pouvait organiser aujourd'hui une sorte de Sainte-Vehme agissante, capable de tenir les principaux responsables de la subversion contemporaine dans un état d'insécurité physique constant, ce serait une excellente chose. Mais ce n'est pas une chose que des jeunes puissent faire ; par ailleurs, le système de défense de la société actuelle est trop bien construit pour que de semblables initiatives ne soient pas brisées dès le départ et payées à un prix trop élevé. » 


Les jésuites au Tibet

Depuis, l'arrivée des jésuites au Tibet, c'est à dire « depuis plus de 360 ans, constate un responsable de la Western Shugden Society, il n’a jamais été vraiment certain qu’un des occupants du Potala, y compris l’actuel Dalaï-lama, ait été un vrai Dalaï-lama, c’est à dire une véritable incarnation de Gendun Droub. »




Les catholiques d'extrême-droite reconnaissent l'autorité du pape François, un jésuite. Ils sont donc très irrités par la détestation quasi-obsessionnelle que manifeste ostensiblement Joël Labruyère à l'encontre des jésuites. Pour Labruyère, l'ordre fondé par Ignace de Loyola est en réalité une dangereuse organisation occulte, c'est la tête de pont des entités provenant de la planète Mars. Leur but est de parvenir au pouvoir mondial. Un délire ? Quoi qu'il en soit, Joël Labruyère n'est pas le seul à accuser les jésuites de complot.

C'est dans les écrits du penseur gnostique Rudolf Steiner, connu des écologistes pour ses thèses sur la biodynamie, que Joël Labruyère trouve une partie de sa virulente critique des jésuites. Steiner était persuadé de l'existence d'un jésuitisme occulte.

De-ci de-là en navigant sur Internet, on lit qu'"Adam Weishaupt (fondateur des Illuminati), était éduqué par des jésuites", "Cecil Rhodes voulait créer un ordre sur le modèle d’Ignace de Loyola (comme le feront aussi plus tard Hitler et Himmler)". Parfois, on évoque ces phrases de Rudolf Steiner à propos des Protocoles des Sages de Sion :

« … Je ne parlerai pas du reste du contenu du livre [NdT : Protocoles des Sages de Sion, qui venait de paraître en Allemagne], mais il suffit de lire seulement un tout petit peu de ces « Protocoles » et de connaître le monde, pour savoir qu’il s’agit de l’une des plus grossières forgeries [NdT : ou "duperies"] jésuites. Ce sont tout simplement des faux (= falsifications) jésuites, qui ont été rédigés afin de faire croire à l’existence d’une telle société [NdT : Les Sages de Sion, société fictive, inventée dans le cadre de cette mystification]. » 


(R. Steiner, conférence du 5 avril 1919, in Impulsions du passé et de l’avenir dans la vie sociale). 


Selon Christian Lazaridès, « quand Steiner a parlé des jésuites et du jésuitisme occulte, ce fut toujours pour dénoncer fondamentalement le geste effroyable de l’initiation jésuite, qui est le viol de la volonté humaine, l’atteinte la plus fondamentale à la dignité humaine ».

Rudolf Steiner a révélé à plusieurs reprises un grave problème jésuite dans le sens le plus occulte. Ce thème est exploité avec délectation par Joël Labruyère, provocateur iconoclaste et éventuellement guide spirituel des Brigandes.




Complots des jésuites
 quelques souvenirs anglais

Ils imprimaient et répandaient secrètement des pamphlets virulents contre la reine et l’Eglise anglicane. L’un d’eux, le Père Campion, fut pris, condamné pour haute trahison et pendu. Ils intriguaient aussi à Edimbourg pour gagner à leur cause le roi Jacques d’Ecosse. Le résultat de toute cette agitation fut l’exécution de Marie Stuart en 1587.

Vint l’expédition espagnole, l’invincible Armada, qui fit un moment trembler l’Angleterre et réalisa l’ « union sacrée » autour du trône d’Elisabeth. Mais la Compagnie n’en poursuivait pas moins ses projets et ne cessait de former des prêtres anglais à Valladolid, à Séville, à Madrid, à Lisbonne, tandis que sa propagande secrète continuait en Angleterre sous la direction du Père Garnett. Celui-ci, à la suite de la Conspiration des poudres, dirigée contre Jacques Ier, successeur d’Elisabeth, fut condamné pour complicité, et pendu comme l’avait été le Père Campion.

Sous Charles Ier, puis sous la République de Cromwell, d’autres Jésuites payèrent encore leurs intrigues de leur vie. L’Ordre crut un moment triompher sous Charles Il qui, par le traité secret de Douvres, conclu avec Louis XIVe s’engageait à rétablir le catholicisme dans le pays. « La nation ne connut qu’incomplètement ces circonstances. Mais le peu qui en transpira suffit à exciter une incroyable agitation. Toute l’Angleterre frémit devant le spectre de Loyola et les complots des Jésuites. »


Edmond Paris, Histoire secrète des jésuites. (PDF gratuit ICI)



Le Dragon de Sodome



Joël Labruyère ne s'est pas attiré la sympathie des frères homosexuels des obédiences initiatiques et occultistes en écrivant :

« Sur le plan occulte, la pratique de la sodomie est un acte magique qui entraîne des effets cristallisants sur les corps subtils.

Depuis l’antiquité, certains occultistes ont manipulé les jeunes gens par cette pratique afin d’obtenir leur soumission.

La sodomie peut éveiller l’énergie de kundalini, et pratiquée selon certaines règles ésotériques, elle fait dévier l’énergie vitale dans une direction voulue. C’est de la magie noire absolue, l’inversion des forces de conscience dans un but matériel.

Au fur et à mesure que des êtres ont pratiqué ce « rite sexuel », depuis les temps anciens, il s’est formé une concentration énergétique sur le plan astral. Ainsi est né le dragon de l’homosexualité. Pendant un cycle d’évolution, ce dragon demeure assoupi car trop peu d’êtres sont touchés par la pratique qui lui donne sa vitalité.

Depuis un siècle, cette tendance a été revivifiée, à partir de loges d’occultistes (souvent anglo-saxons) regroupant une élite décadente, entichée de magie sexuelle. D’abord, réservée à des initiés, la pratique s’est vulgarisée, et a touché des couches de populations jusqu’ici moralement hostiles à l’homosexualité, jusqu’à devenir une mode officialisée par l’exemple de nos « gardiens de la culture ». [...]

Sodome symbolise le nadir de l’involution. Etymologiquement, en hébreu cabalistique, SoDoM signifie « enfermement dans le sang » - c’est une maladie de l’âme (l’âme étant liée au sang d’après la tradition biblique). L’état du sang étant le reflet de l’âme, Sodome inverse la conscience (l’esprit) qui est intimement liée à l’âme.

Le corps astral du sodomite est retourné, impropre à un développement régulier, ce qui a rendu la pratique homosexuelle prohibée dans les ordres initiatiques.

Or, certaines organisations occultes en ont fait un rituel magique pour formater des jeunes gens qui ont été placés à des postes importants dans l’administration. Cela explique pourquoi notre culture médiatique qui se veut si tolérante à ce sujet, préconise la reconnaissance de l’homosexualité et le mariage entre homosexuels. Ainsi, de fil en aiguille, on pourra justifier les adoptions d’enfants par des couples homosexuels et les bébés de laboratoires à leur usage.

Avec Sodome, la science matérialiste qui est une inversion de la Science spirituelle, est victorieuse. Elle pourra générer une race de mutants humanoïdes orientés exclusivement vers le plan terrestre. C’est le but politique de certaines loges, sinon la Gay Pride ne pourrait défiler dans les rues.

Sans une compréhension des processus ésotériques qui induisent l’homosexualité, on ne peut comprendre son impact dans notre culture, et pourquoi cette pratique est une arme révolutionnaire pour accélérer l’ordre mondial technocratique. »



Se procurer les albums des Brigandes :



dimanche, juin 19, 2016

La reconversion d'un ex-lama français



Le lama défroqué Jean-Louis Blanchet, que ses disciples féminines ne trouvaient pas drôle du tout, enseigne la méditation et la « rigologie » dans la « première école de rire et de bonheur au monde ». Le vieux bouddhiste, initié aux secrets du Varayana magique, apporte une touche tantrique à l'art de rigoler, de batifoler et plus si affinités...

Né en 1952, Jean-Louis Blanchet, alias Yéshé Nyingpo Rinpoché, était maître des retraites du monastère tibétain Dhagpo Kundreul Ling situé en Auvergne (France).

En 1997, après le décès de Lama Guendune Rinpoché, Shamar Rinpoché, régent de la lignée Kagyu, a confirmé cette charge importante en lui demandant de perpétuer la transmission de Lama Guendune Rinpoché. Le lama français pouvait donner des initiations publiques. Il était invité aux Etats-Unis, en Thaïlande. Il enseignait devant les vénérables moines théravadins de la prestigieuse World Buddhist University de Bangkok.

Auteur de plusieurs livres sur les pratiques du Vajrayana, Yéshé Nyingpo Rinpoché était un maître respecté.

Depuis des années, il se consacrait à la propagation mondiale du bouddhisme tibétain, jusqu’au jour où il fut obligé de défroquer et de quitter rapidement sa congrégation religieuse.

Un lama de cet acabit n’abandonne pas l’état religieux sans un motif particulièrement sérieux. Il est improbable que ce dignitaire d'un important monastère bouddhique quitte tout et renonce à sa situation à la suite d’un coup de tête. Il se murmure que les autorités lamaïstes ont été obligées de virer le rinpoché français pour des fautes graves.

Yéshé Nyingpo (Jean-Louis Blanchet) était un lama peu sympathique et très tantrique, c'est-à-dire trop porté sur la chose...


Témoignage n°1

21 ans à l'époque, je suis arrivée avec de grandes attentes de ce que pouvait être un pratiquant bouddhiste, et effectivement j'étais quelqu'un qui avait une structure psychologique malléable. Ce qu’il a très bien perçu. J'avais aussi très envie de découvrir le bouddhisme et la méditation.
Il m'a, peu à peu, dés-individualisé et dé-conscientisé. Il m'a fait perdre la confiance en moi et la conscience de moi. A partir de là il a installé son mode de pensée en moi, il m'a instrumentalisé. Et une fois que la conscience de soi est anéantie, il a utilisé les outils spirituels à sa disposition pour justifier ses actes.
Il y a un fait qui est important aussi, mais je ne sais pas trop l'exprimer, c'est comme si j'étais une extension corporelle de lui. Jamais il ne formulait ce qu'il voulait, mais il faisait toujours en sorte que ce soit l'autre (dont moi), qui formule sa demande pour qu'il n'ai pas à le faire. Ça allait de "j'ai envie d'aller sur la Côte d'Azur ce week-end" à "j'ai envie d'aller au cinéma", jusqu'aux rapports sexuels.
Quand les doutes s'élevaient pour moi et que j'avais un soubresaut de courage pour lui exprimer, lui me renvoyait toujours au fait que je ne comprenais rien, que ma vision était impure, que j'étais trop intellectuelle et que si je lâchais prise il n'y avait pas de problème, pas d'impureté ou de transgression. Et lorsque j'exprimais mes doutes aux autres membres de la communauté, d'une façon assez light, sans dire la gravité des faits parce que je n’osais pas, et bien ils me remontaient le moral parfois par l'orgueil ou par la jalousie parce que j'avais, d’après les autres pratiquants, une chance extraordinaire d'être aux cotés du maître. Il y avait une fascination collective.
Après il y eu un processus simple, processus de base, il m'a coupé de mon environnement familial et de mes proches. Il était jaloux, craintif et contrôlait mes relations. Quand je devais par exemple partir voir mes potes, il me mettait la pression pour que je ne parte pas car je devais rester à sa disposition et parce que soit-disant, mon attitude était égoïste parce que je ne pensais qu'à moi et parce que j'étais attaché à mes amis. Le servir lui, c'était être au service de tous les êtres.
J'étais très mal à l'aise par rapport au fait qu'il ait des vœux monastiques et qu'il soit habilité à les transmettre. Mais il m'expliquait que les vœux monastiques, dans le Vajrayana, étaient des vœux d'intention et que je pouvais comprendre ça, que j'étais la seule personne avec qui il avait ce genre de relation parce que j'étais bloquée dans mon corps et qu'il était motivé par la compassion. Les rapports sexuels étaient présentés comme des moyens habiles.
Par la suite, j’ai eu des gros doutes par rapport à une femme qui m'a précédée. Mais dans le contexte de la communauté c'était la honte totale de penser ça, d’avoir des doutes sur « le lama », de penser qu’il avait des relations avec des femmes. Donc j'ai mis de coté. Puis il y a eu une autre femme avec qui il a commencé à entrer en relation. J'ai vu exactement le même processus se développer qu'avec moi... Et petit à petit j'ai eu des preuves, et là ça m'a fait péter les plombs parce que j'ai commencé à voir clairement son manège et ses mensonges. Donc je lui ai exposé, et il a nié. En me faisant passer pour folle, jalouse et dépressive. Ça me rendait encore plus dingue parce qu'il avait la maîtrise totale de mon image et parce qu'il avait beaucoup plus d'influence que moi.
Ce que je n’ai pas dit c'est, qu’évidemment, il m'a mis une pression d'enfer pour que je ne parle pas à raison de "si tu parles, tu perds le refuge, et tout notre lien est détruit". Je suis quand même allée parler à Jigmé Rinpotché (un des responsables de la lignée) mais Yéshé était juste derrière la porte. Donc j'étais quand même sous pression quand j'ai parlé à Rinpotché, dans un état psychique très fragilisé, j'avais très peur. Donc j'ai parlé à Rinpoché de relation sexuelle et en même temps je continuais de protéger Yéshé. Quand j'ai dit à Rinpoché que j'avais des relations sexuelles avec Yéshé et il m'a dit : "mais pourquoi tu penses qu'il fait ça ?". Et là j'ai protégé Yéshé, j'ai dit que soi-disant c'était pour mon bien et il a répondu, "if it's like that, it's not so bad", et après il m'a dit que je pouvais aller en retraite mais qu'il fallait que je n’en parle à personne. L'enfer.
Ceci n’est qu'un tout petit aperçu parce que cette histoire est pleine de mille détails de chaque jour. Le gros truc qui reste douloureux pour moi, c'est que les gens ont d’abord pensé que j'étais bien contente de vivre ce que je vivais avec Yéshé... Alors que je me sentais enfermée dans un engrenage qui n'était pas moi. Et que dans ce qu'il m'imposait il y avait le fait de véhiculer une bonne image de ce que ça pouvait être d'être à coté du lama. Donc j'ai adopté une façade qui est devenue une habitude, en fait c'était schizophrénique, de l'ordre du dédoublement.

Témoignage n° 2 : 

En ce qui concerne Yeshe Nyingpo, je ne souhaite pas aborder ce témoignage de façon « noir et blanc », les choses et les gens sont plus complexes que ça. Je sais qu’il y a pas mal de gens qui s'exprimeraient différemment mais personnellement je ne peux pas dire qu’il m’a mal traité. J’ai reçu des enseignements profonds de sa part et j’ai pu recevoir ce que je considère comme de bonnes instructions, dans le sens du spirituel, de la Nature Ultime. 
Pourtant je vois maintenant que ses conseils concernant ma vie « relative » n’étaient pas valides.
Malgré le fait qu’il est probablement sincère dans sa volonté de faire du bien, le problème pour moi vient du fait qu’il y avait chez lui des problèmes psychologiques non résolus. Or nous pouvons constater que les Rinpochés et les institutions du Bouddhisme Tibétain sont aptes à reconnaître des qualités spirituelles chez les gens mais assez incompétents quand il s’agit des difficultés psychologiques. Ainsi Yeshe Nyingpo a pu arriver au stade de guide spirituel estimé avec le cachet d'approbation de la lignée. Il avait un grand nombre de disciples qui le considéraient comme « Maître de Vajra ». Ainsi, pour eux il n’y avait aucune possibilité de remettre en question ses jugements. Il fallait accepter ce que disait « le lama. » Il est possible que ce genre de rapport marche avec des maîtres exceptionnels mais quand il y a une fusion de tendances névrotiques non vues et non acceptées avec une position de pouvoir définitif, c’est la recette parfaite pour l’abus des disciples. Ce qui fut le cas chez Yeshe Nyingpo.
Un autre grand problème dans toute cette histoire est le refus chez les deux parties (la communauté et Yeshe Nyingpo) de reconnaître et d’éclairer la situation, de vraiment faire un bilan à fond, d’aller voir les personnes abusées et d’essayer de comprendre comment tout cela a pu se produire dans une communauté qui est censée faire le bien. 
Yeshe est viré rapidement. La communauté se débarrasse d’un lama gênant et lui-même a la possibilité de s’évader et ne pas être trop confronté par la colère qu’il a pu générer autour de lui.
Personnellement le fait que Yeshe Nyingpo se reconstruise et recommence à avoir une activité ne me poserait pas de problèmes si c’était basé sur une véritable reconnaissance de ses propres difficultés. Il faut qu’il soit honnête et admette ce qu'il s’est passé à Kundreul Ling. Il est absolument inacceptable de recommencer une activité fondée sur une bibliographie d’une carrière élogieuse de lama, sans aucune mention du mal qu’il a pu provoquer. Il est temps que Yeshe Nyingpo admette publiquement ce qui s’est passé en Auvergne... et pourquoi pas sur son propre site web.

Source des témoignages : http://nyingpo-yeshe.blogspot.fr/



L'ex-lama au passé sulfureux est devenu intervenant-clown à l'Ecole internationale du Rire et du Bonheur. Selon lui, il faut "se libérer du sérieux et jouer à vivre". Ses victimes apprécieront...



"Les lamas tibétains n'ont jamais cessé d'utiliser des « esclaves sexuelles » dans les rites tantriques, dont le Kalachakra. Et ce au nom d'une tradition de pratiques secrètes qui remonte au VIIIe siècle, et à ce temps lointain où Padmasambha introduisait le bouddhisme au Tibet. Le fondateur de l'école Nyingma avait lui-même cinq « esclaves sexuelles tantriques » parmi ses disciples."

Gilles Van Grasdorff




Nirvana

Dans « Nirvana », roman à clés et texte initiatique écrit par Marc Bosche, qui avait séjourné en qualité de moine en Auvergne, au monastère tibétain Dhagpo Kundreul Ling sous la houlette du lama Yéshé Nyingpo (Jean-Louis Blanchet), le personnage de Donald von Ajax (surnommé Crocki) incarne un lama psychopathe versé dans les pratiques perverses du Vajrayana magique. Or, de l'aveu même de Marc Bosche, Crocki c'est Jean-Louis Blanchet !

Courriel de Marc Bosche du 26 juin 2007 :

« Comme vous le savez maintenant le lama français Yeshé Nyingpo Rinpoché s'appelle Jean-Louis Blanchet, et blanchet contient le mot blanche et suggère la couleur blanche.


Quoi de plus naturel donc d'associer ceci de manière romanesque à l'imaginaire de la poudre blanche, symbole de la dépendance, mais aussi à la poudre à récurer Ajax, si abrasive et chlorée de même couleur..

J'ai donc fait plusieurs références assez insistantes à la couleur blanche dans le chapitre qui est consacré à la biographie imaginaire de Crocki. Dans le roman c'est d'ailleurs le diminutif pour le personnage dont le nom d'état civil est souvent donné par ailleurs : Crocki est au civil Donald Von Ajax : Ajax la poudre blanche à récurer... »



La retraite de trois ans et trois quinzaines


Que se passe-t-il durant une retraite 
qui dure plus de trois ans ? 

Dans un monde monastique clos où perdurent des croyances moyenâgeuses certains pervers manipulateurs peuvent-ils dominer et abuser impunément des personnes fragiles ? Quelle autorité médicale peut garantir qu’un droupeun, un maître de retraite, n’est pas un déséquilibré ?

Selon le "Manuel de Retraite de Djamgoeun Kongtrul", le maître Vajra peut imposer des vexations et des châtiments corporels selon la gravité du manquement à la discipline. Entre les mains d’un lama perturbé, ce texte devient vite l’instrument d’une tyrannie religieuse ?


L’ambiance dans un centre de retraite n’est pas franchement conviviale. Les maîtres tantriques ne tolèrent pas l’amitié entre les retraitants. Le Manuel est formel : "En règle générale, il est déconseillé aux retraitants d’entretenir des relations trop amicales entre eux au début, car elles peuvent par la suite déboucher sur la mésentente." […]

Les plaisanteries sont mises à l’index par les censeurs tantriques : "Ne faites pas de plaisanteries légères – les plaisanteries peuvent porter malheur." […]

Entrer dans un centre de retraite par la cuisine est, selon les lamas tyranniques et hallucinés, une faute grave. La gravité ira crescendo si une femme commet la bévue : "Si un moine entre dans le centre de retraite par la cuisine, le retraitant responsable de cette infraction paiera une amende de cent offrandes de thé (à la communauté). Si c’est un laïc qui est entré, l’amende consistera en une offrande de lampes et d’une écharpe rituelle. Si c’est une femme qui est entrée, les chefs spirituels du monastère doivent en être informés et la punition sera corporelle et matérielle."

Au Tibet, les punitions corporelles étaient particulièrement barbares. "Ceux qui se rendent coupables du plus petit larcin sont expulsés de la lamaserie, après avoir été marqué au front et sur les deux joues d’un signe d’ignominie avec un fer rouge." (Souvenirs d’un voyage dans le Thibet, R.-E. Huc)


La traduction française du Manuel de Retraite ne mentionne pas le supplice du fer rouge, en revanche il préconise volontiers la bastonnade en cas, par exemple, de querelle accompagnée de coups : "S’il y a affrontement physique, celui qui a frappé le premier recevra quinze coups de bâton et devra offrir un quart de brique de thé."


Il existe une autre forme de punition difficilement compréhensible de nos jours. Il s’agit de châtiments liés à la démonologie tibétaine. Les lamas ont recours à la magie rituelle pour éliminer certains contrevenants à l’ordre tantrique. Le texte tibétain est explicite : "Si un intrus s’obstine et cherche nuisance, vous devez invoquer sans attendre la Puissance Courroucée du temple des protecteurs en agitant la bannière noire…" 
DOB-DOB

La photo ci-dessous montre deux DOB-DOB, les terribles « cerbères » des monastères tibétains."La moindre infraction à la règle est sur-le-champ réprimée, d'abord verbalement, et, s'il en est besoin, à coups de barre de fer. Les vieillards, pas plus que les jeunes chabis, ne sont à l'abri de ces terribles corrections." (Souvenirs d’un voyage dans le Thibet, R.-E. Huc)

"Dans leurs cœurs, il y a des cactus - Dans leurs portefeuille, il y a des cactus - Sous leurs pieds, il y a des cactus - Dans l’heure qu’il est, il y a des cactus - Aïe ! aïe ! aïe !, ouille ! ouille ! ouille !, aïe !" ETC. (chanson de Jacques Dutronc)



vendredi, juin 17, 2016

Terrorisme de proximité



Je suis une femme agnostique vivant en France, écrit Patricia. Je ne compte plus les attaques terroristes qu'a subi mon pays ces dernières années. 

L'autre jour, après l'attentat de Magnanville, j'ai entendu parler à la radio de "terrorisme de proximité" (nouvelle formule médiatique pour nous faire accepter l'inacceptable). Le gouvernement semble préparer l'opinion à ça. Le pouvoir a-t-il abdiqué ou est-il collabo ? Fatiguée de me faire bassiner à chaque attentat par les experts de "la religion de paix et d'amour", j'ai décidé de lire Majid Oukacha, un auteur courageux et érudit dans son analyse systémique des textes coraniques et sunnites, actuellement boycotté par les médias officiels. J'ai choisi un petit extrait de son livre « Il était une foi, l'islam... » que je présente ici :

« Beaucoup de théologiens musulmans vous diront que le Coran est un livre épanouissant et que la course à la justification permanente de sa compréhension littérale est une activité paisible et transparente qui déterre plus de vérités qu’elle n’en cache. Libre à eux de témoigner dans les médias de masse du Monde Occidental ou en librairie, sous forme d’essais, de biographies ou d’entretiens, pour exprimer aux autres les sentiments de bonheur et de plénitude que leur procure la lecture, l’étude ou la mise en pratique du livre du Coran. Libre à eux également d’inclure, au milieu de leurs louanges et plaidoyers à l’égard de l’œuvre du prophète Muhammad, des analyses psychanalytiques ou sociologiques sur ce fou d’islamophobe qui ne peut que juger l’islam sans avoir jamais cherché ni à le connaître ni à le comprendre.

IL ÉTAIT UNE FOI, L’ISLAM…, ode à la logique rationnelle et à la liberté de penser, a justement été créé dans le but d’offrir un droit de réponse efficace aux diatribes anti-islamophobes de ces théologiens persuadés que l’antipathie à l’égard du Coran ne pourrait être motivée que par/pour de « mauvaises » raisons… Souvenez-vous de cette parole que je fais prononcer par Hellen, au chapitre II : « Je n’ai pas plus ou moins de légitimité que toi à pouvoir juger l’islam et ma position d’islamophobe ne me rend pas moins objectif dans ce travail de jugement que toi, l’islamophile » ! J’assume mon islamophobie, intime conviction, qui n’est ni racisme ni étroitesse d'esprit, basée UNIQUEMENT sur des constats sincères et sensés issus des textes sacrés de l’islam (rien à voir, donc, avec des individus ayant foi en l’islam), loin des « on m’a dit » et des « il paraît ». Je laisse aux rentiers du système politique dominant depuis ces 30 dernières années, qui ne lutte aucunement contre l’islamisation progressive et continue de la France, le soin de criminaliser les sentiments de la phobie et de la haine, moi qui, de mon côté, me contente de penser que seuls les actes ayant un impact physique/matériel direct devraient être criminalisés (ce qui épargne, de fait, les auteurs d’opinions écrites et de sentiments dits). J’assume également ce choix conscient, que dis je, cette conviction instinctive, m’ayant amenée à quitter l’islam, trop effrayé par le jour du Jugement dernier, et préférer courir après les excuses et les bénéfices du doute le plus loin possible dans le temps, mais j’ai choisi d’affronter le sentiment du doute, sans lâcheté ni hypocrisie, afin de juger de quoi le Dieu Allah est capable. »

Majid Oukacha, Il était une foi, l'islam... : l'histoire de celui qui voulait diviniser pour mieux régner.

« Majid Oukacha a 28 ans, il est né dans la culture musulmane, et il a cru dans le dieu Allah jusqu’à l’âge de 18 ans. A partir de cette première année d’un âge adulte qui l’a poussé à étudier les textes sacrés islamiques et à mieux en comprendre le sens et les principes, il a pris définitivement ses distances avec la religion musulmane et a commencé à réfléchir à un livre qui permettrait à quiconque, musulman ou non musulman, de mieux connaître et de mieux comprendre, sans jugement de valeur, cette religion vue à travers l’analyse précise de ses textes sacrés, Coran naturellement mais aussi Hadiths. Ce livre c’est Il était une foi l’islam, L’histoire de celui qui voulait diviniser pour mieux régner, fruit de 8 ans de travail. Un livre si important qu’il pourrait changer le monde. » Source.








mardi, mai 17, 2016

Shambhala, convergence du nazisme et du bouddhisme tibétain

La carte d’invitation à la première du film « Geheimnis Tibet » (Le Secret du Tibet) du nazi Schäfer portait une photographie du célèbre Maître Phurba, Ling-tsang Gyalpo, de la tradition tibétaine Nyingma. Il était considéré comme une incarnation du demi-dieu guerrier Gesar de Ling (http://www.trimondi.de/francais/film.fr..htm)



Himmler, chef des SS, était très porté sur l'ésotérisme et l'occultisme, il se passionnait pour les origines du peuple aryen dont les SS seraient les descendants. En 1935, il fonde l'Institut Ahnenerbe. Cette organisation, très largement financée par le IIIe Reich, avait pour buts de mener des recherches anthropologiques ou archéologiques pour retrouver les origines de la race aryenne et d'élaborer les fondements de l'idéologie nazie. Pour certains occultistes et philosophes, les Tibétains seraient les descendants des premiers Aryens germains et le bouddhisme originel pratiqué par le dalaï-lama était leur religion. Les nazis nazis s'intéressent tout particulièrement au mythique royaume de «Shambhala», celui de la terre pure, qu'évoquent les écrits. Pour les bouddhistes, une guerre interplanétaire éclatera en 2424. Tous les ennemis du bouddhisme seraient alors terrassés par des armées guidées par une réincarnation du dalaï-lama. Les SS voient dans la réincarnation du dernier roi de Shambhala, une des émanations de Hitler. 
Gilles Van Grasdorff


Fasciné par le mythe du Tibet, comme nombre de lecteurs, j’ai lu et relu Le Troisième Œil de Lobsang Rampa et les voyages  d’Alexandra David-Néel ont longtemps aiguisé ma curiosité, avant d’alimenter mon scepticisme. Jusqu’au moment où j’ai croisé sur mon propre chemin les plus grands maîtres du bouddhisme tibétain : le quatorzième dalaï-lama Tenzin Gyatso ; les dix-septième karmapa UrgyenTrinley Dordjé et Trinley Thayé Dordjé ; Shamar Rinpoché, le karmapa à la coiffe rouge ; l’oracle de Nechung, oracle d’Etat du souverain en exil ; des hommes de combat comme Tenzin Choedrak, Palden Gyatso, parmi de nombreux autres témoins que, pour des raisons de sécurité, je ne peux nommer dans ce livre, sans oublier les anonymes de l’histoire du Tibet. Des personnes, que dis-je des personnalités, dont le courage et le parcours m’ont marqués à jamais. Sans, cependant, me rendre
aveugle à certaines réalités.


Car, depuis une dizaine d’années, des livres paraissent, qui mettent à mal le bouddhisme tibétain et ses lamas réincarnés, depuis Kalou Rinpoché jusqu’au dalaï-lama. L’Ecossaise June Campbell accuse ainsi les tulkus d’utiliser des « esclaves sexuelles » pour leurs rites tantriques. Colin Goldner parle de la chute d’un Dieu-roi. Victor et Victoria Trimondi se montrent particulièrement sévères contre le dalaï-lama, l’accusant notamment de ne pas savoir choisir ses amis. J’avais moi-même, de mon côté, déjà pris conscience des mille et une facettes du Toit du monde et du fait que l’histoire du dalaï-lama et du Tibet se cache derrière une vitrine bien trop idyllique pour être réelle. Voici quelques mois, j’ai donc repris la plume pour jeter sur le papier cette nouvelle enquête. En toute empathie mais aussi impartialité.


Depuis trop longtemps, le mythe du Tibet nous montre un Toit du monde non-violent, où le dalaï-lama incarne au mieux une légende et un enseignement idéal. Tenzin Gyatso parcourt la planète afin de conférer, à des foules de plus en plus nombreuses, l’initiation du Kalachakra pour la paix dans le monde. Or, travaillant avec Tenzin Choedrak à Dharamsala, j’ai dû m’imprégner d’astrologie et de médecine tibétaine, comme science, art et philosophie, indissociable du Tantra du Kalachakra et, j’ai découvert que la réalité était tout autre : des pratiques secrètes, transmises à une élite, jalouse de ses prérogatives, prônent une guerre interplanétaire contre les ennemis du bouddhisme, chrétiens, musulmans… Mieux – si je puis dire – ce serait le dalaï-lama réincarné qui mènera les armées de Shambhala au combat !


Autre découverte surprenante : ce royaume mythique de Shambhala, cette « Terre pure », dont parle si souvent le dalaï-lama, a influencé explorateurs, savants, ethnologues, aventuriers et esprits aussi divers que Mircea Eliade, Helena Blavatsky, Alexandra David-Néel, René Guénon, Nicolas Roerich, Guiseppe Tucci et Georges Ivanovitch Gurdjieff, parrain de Mathieu Ricard, mais aussi les premiers missionnaires jésuites du Tibet au XVIIe siècle et les… expéditions nazies. Dès lors, je devais approfondir le sujet Shambhala et ses rois – dont les dalaï-lamas sont des émanations – ou les pratiques hermétiques du Kalachakra qui se trouvent être au cœur de cette histoire secrète…
Ce lien étroit entre mythe et réalités suffit-il à expliquer l’influence qui a sauté aux yeux de Gurdjieff sur le treizième dalaï-lama, ou les compromissions tibétaines avec les nazis – on citera Ernst Schâfer, Sven Hedin ou Heinrich Harrer –, et plus tard, même, avec les néo-nazis ? En tout cas, il existe une légende selon laquelle les Aryens conduits par Thor, fuirent un cataclysme pour aller s’installer sur le Toit du monde, c’est-à-dire au royaume de Shambhala, celui de la « Terre pure »… [...]


Guerre interplanétaire et nouveau royaume

Le texte original du Tantra du Kalachakra comptait cinq chapitres et douze mille vers. Perdu, il reste sa version abrégée de mille vers. Ces pouvoirs et ces pratiques, le quatorzième dalaï-lama les a délivrés, en mars 1970, pour la première fois en exil, à Dharamsala, sur les contreforts himalayens de l’Etat de l’Himachal Pradesh. D’autres initiations auront lieu : en décembre 1974, à Bodhgaya, là où le Bouddha Sakyamuni atteignit l’Eveil ; en 1983, au Spiti, en Inde ; en 1985, à Rikon, en Suisse ; en 1994, à Barcelone ; enfin, en 2008, à Nantes, en France. Et plusieurs centaines de milliers de personnes, depuis une quarantaine d’années, aux Etats-Unis, en Europe, au Canada, en Austalie, en Inde et en Mongolie, reçoivent de Tenzin Gyatso l’initiation du Kalachakra. Mais savent-ils ce que cachent véritablement ces enseignements et ces rituels, dont l’immense partie est aujourd’hui encore tenue secrète ?

Dans la pratique, le Tantra du Kalachakra est présenté aux Occidentaux comme une initiation à la paix dans le monde. [...] Les enseignements secrets du Tantra du Kalachakra sont en fait réservés à une élite, jalouse de ses prérogatives tant ces enseignements doivent se concrétiser par la prise de pouvoir des initiés sur le monde. Tout non-bouddhiste se révèle en fait l’ennemi du Tantra du Kalachakra, et particulièrement les grandes figures de la Bible, du Coran et leurs héritiers. N’oublions pas, soit dit en passant, que le texte date de l’époque à laquelle les bouddhistes et les hindouistes avaient maille à partir avec les peuples d’autres civilisations, appelés barbares – en sanskrit mlecchas – c’est-à-dire étrangers à leur religion.

Dans Shambhala, la voie sacrée du guerrier, Chögyam Trungpa explique : « Par art du guerrier, nous n’entendons pas le fait de faire la guerre à autrui. L’agression est la source de nos problèmes, non leur solution. Ici, le mot guerrier traduit le mot pawo, qui signifie littéralement vaillant. L’art du guerrier dans ce contexte est la tradition de la vaillance humaine, la tradition du courage. Les Indiens d’Amérique du Nord possédaient une telle tradition et elle a aussi existé dans les sociétés indigènes d’Amérique du Sud. L’idéal japonais du samouraï représentait également une tradition guerrière de sagesse, et les sociétés chrétiennes d’Occident ont elles aussi connu des principes de l’art du guerrier éclairé. Le Roi Arthur est un exemple légendaire de guerrier dans la tradition occidentale. »


Contrairement à ce qu’analysent certains tibétologues, les populations musulmanes ne sont pas les seules concernées par ces textes. D’autres voient comme adversaires visés les huit prophètes asuras, ces démons que sont, pour les bouddhistes tibétains, Adam, Noë, Abraham, Moïse, Mani, Mahomet et le Mahdi… En fait, le Tantra du Kalachakra annonce la guerre totale, interplanétaire, pour l’année 2424, c’est-à-dire 3 200 ans après la naissance de Suchandra, premier roi de Shambhala. Raudra Chakrin, réincarnation du panchen-lama ou/et du dalaï-lama, prendra alors le commandement de ses troupes, des armées féroces, soutenues par douze dieux, dont Brahma, Shiva et Indra : quatre-vingt-dix millions de cavaliers, parmi lesquels se trouvent de nombreux initiés du Kalachakra qui ont décidé de se réincarner en soldats de Shambhala ; quatre cent mille éléphants ; cinq cent mille chars. Ils disposeront d’armes ultrasophistiquées, comme des soucoupes volantes, des canons capables de percer tous les matériaux, des missiles, engins de destruction dignes des plus grands films de science fiction. Raudra Chakrin rétablira une ère de paix, sur une planète où tous les habitants pratiqueront le Kalachakra. Cette ère verra l’apparition de Maitreya, le cinquième des mille bouddhas historiques. Le Bouddha du Futur ayant succédé à Sakyamuni – le Bouddha historique de notre ère – redonnera vie au Dharma : il n’y aura plus de guerre ; les hommes vivront jusqu’à mille huit cents ans ; la mort ne sera qu’un ultime passage vers un paradis encore plus beau… Après ? C’est écrit, le monde entier sera bouddhiste : cet état idyllique durera vingt mille ans, avant qu’une nouvelle guerre ne se déclare.


Révélations d'un lama dissident

Le lama tibétain Kelsang Gyatso (1931-2022) était un enseignant important parmi les guélougpa restés fidèles à des pratiques proscrites ...