samedi, octobre 17, 2015

Pourquoi Poutine est si apprécié dans la France populaire ?


par Marie-Cécile Crevelle


Si en Russie, Vladimir Poutine est plus populaire que jamais : 87% de taux de satisfaction en août, le plus haut niveau relevé depuis six ans, selon un sondage du centre indépendant Levada, il en va de même dans les cafés français où chacun est manifestement lassé des airs benêts et des poignées d’amour de notre « président de la République hypocrite »...

En France, où les sondages sont davantage « ajustés » qu’à Novossibirsk, les Français seraient au moins 35% à nourrir une bonne opinion pour le président russe. Mais selon la tendance politique, les avis divergent. Ceux qui soutiennent le PS sont 78% à en avoir un avis défavorable, contre seulement 67% chez les Républicains. En revanche, Poutine est très majoritairement apprécié chez les électeurs FN, à hauteur de 83% d’opinions favorables.

Manifestement, Poutine est célébré dans nos restaurants routiers, dans nos cafés périurbains, dans les bars de campagne, dans les vestiaires de rugby, dans les grillades entre ouvriers, chez votre beau-frère, chez les supporters de l’Equipe de France, sur les chantiers, dans les camionnettes utilitaires...

Les Français sont en tout cas davantage pro-russes que les Européens dont le taux moyen d’opinion favorable ne dépasse pas les 15% sous la pression des chaînes d’information en boucle véhiculant la doxa américaine.

Dans un sondage BVA du 18 janvier 2014, , Poutine est jugé à 72 % comme « énergique » et à 56% comme « défendant bien les intérêts de son pays ». Ce qui semblerait indiquer que, malgré la peur du personnage entretenue par la campagne de bourrage de crânes, l’image de Poutine est devenue très positive en France ; au point de confirmer les déclarations de Gérard Depardieu sur le plateau du JT de Pujadas :

« Je pense qu'ici, ils sont plus malheureux les gens. On décrie énormément Poutine, mais beaucoup de gens voudraient avoir Poutine comme président.../... C'est pas facile de faire le boulot de ces présidents...»

Pour Pierre-Henri D'Argenson, professeur à Sciences-po, interrogé en mars 2014 par notre confrère Le Figaro :

« Une partie de cette réaction s'explique par la sympathie pro-russe que l'on retrouve surtout en France au sein des mouvements gaullistes et souverainistes. Ce courant est pétri de la tradition géopolitique française de « l'alliance de revers » entre la France et la Russie, et exprime une vision des relations internationales structurée par la puissance et l'indépendance des nations, contre le projet fédéraliste et atlantiste. Mais c'est une explication bien commode pour ceux qui veulent caricaturer le sentiment « pro-russe ». 


En réalité, ce qui est frappant dans les réactions à la crise ukrainienne, ce n'est pas tellement le nombre de témoignages « prorusses », mais plutôt le refus implicite de beaucoup de gens de se plier à l'injonction médiatique désignant la Russie de Poutine comme le camp du Mal. Il s'agit d'une révolte intellectuelle, qui relève d'une lame de fond de rejet de l'ordre idéologique régnant. Internet facilite cette révolte en libérant l'expression, et nous assisterons dans les années qui viennent à un soupçon de plus en plus systématique, par principe, à ce qui sera présenté comme la pensée obligatoire sur tel ou tel sujet.

Et Pierre-Henri D'Argenson :

« il y a évidemment une fascination pour la ‘virilité’ du personnage, avec son mélange de sang-froid et d'audace guerrière, mais là aussi la raison profonde est ailleurs. Dans l'inconscient collectif, Vladimir Poutine évoque un peu Louis XIV: c'est un monarque absolu, autoritaire, mais capable de protéger le peuple russe contre les puissants. Les médias « mainstream » ne comprennent pas cela. Quand Vladimir Poutine fait emprisonner l'oligarque Mikhaïl Khodorkovski, il rappelle Louis XIV faisant arrêter Fouquet. C'est arbitraire, mais le peuple y trouve son compte : si le roi peut renverser les puissants, c'est qu'il peut défendre les intérêts du peuple… même si ce n'est pas toujours le cas. Or, que disent les critiques de notre système politique ? Qu'il a donné le pouvoir à l'oligarchie, aux baronnies, aux multinationales, aux lobbies, qui font et défont les règlements européens sans le moindre contrôle populaire, face à une classe politique toujours prompte à parler de « démocratie » et de « droits de l'homme » mais en réalité impuissante ou consentante.

L'engouement pour Poutine révèle ainsi en creux un besoin profond, ancré au sein du peuple et pas des élites, de retrouver des dirigeants qui soient leurs défenseurs, et qui pour cela aient encore en main les instruments de la maîtrise du destin de la nation, aujourd'hui dilués dans de multiples instances insaisissables ».

Deux positionnements récents du président russe ont particulièrement contribué à renforcer et diffuser cette représentation, déjà présente chez les plus avertis : le durcissement de la législation à l’encontre des homosexuels et l’opposition à une intervention militaire en Syrie. Le premier point est perçu comme le symbole d’un pouvoir qui assume son conservatisme sociétal, en symbiose avec une Église orthodoxe historiquement structurante. Face à une Europe jugée intégralement dépravée et une Amérique mi-bigote mi-libertaire, la Russie apparaît comme gardienne de l’âge d’or, soit le temps d’avant la "victoire LGBT"...

Le second point renvoie à l’idée d’un dirigeant lucide quant à la supposée menace islamiste mondiale et ferme dans la réponse à y apporter. Là où l’Occident laisserait prospérer l’islam à l’intérieur de ses frontières et serait prêt à soutenir les islamistes contre leurs dictateurs, Poutine assume un christianisme confiant et apparaît comme l’Homme providentiel contre les rebelles islamistes dans le jeu international.

La figure de Poutine est d’autant plus appréciée que le déficit démocratique et la limitation des libertés individuelles en Russie ne lui sont guère reprochés puisque c’est pire en Europe ! Poutine est d’ailleurs généralement vu comme l’homme ayant ramené l’ordre en Russie, après le relatif chaos des années Eltsine.

Mais ce qui frappe le public populaire Français, c’est le sentimentalisme de Poutine; oui son sentimentalisme perçu par ceux qui ne lui contestent pas le droit d’aimer son pays. Un jour, Vladimir Poutine avait dit :

« Celui qui veut restaurer l'Union soviétique n'a pas de tête. Celui qui ne la regrette pas n'a pas de cœur. »

A ce sujet, Irina de Chikov écrivait en mars 2014 :

« Il est possible que le président russe se trompe comme il est probable qu'il voit plus loin qu'une taupe. De toute façon, il serait plus intéressant d'en débattre plutôt que tendre les micros à Kiev ou en Crimée au premier manifestant venu. Sur les écrans de la télévision, ce qui frappe d'emblée c'est leur ressemblance. Sous le drapeau russe ou le drapeau ukrainien, on retrouve les mêmes têtes de pioches qui débitent les mêmes slogans. Mais à l'envers. ».

Poutine est également populaire dans la classe politique hostile à l’Union Européenne. Sans insister davantage sur la position clairement poutinienne de Philippe de Villiers et même de Dupont-Aignan, il est à noter qu’une certaine « vieille gauche » résiste encore un peu mieux qu’au Parti communiste où le soutien à Poutine est à la fois ultra-majoritaire mais tabou.

Ainsi, Jean-Pierre Chevènement, invité par l’université populaire de Belfort le 14 mai 2015, osait déclarer :

« Entre l’Europe et la Chine, il y a la Russie, et on n’a rien trouvé de mieux ! ../... La politique qui consiste à rejeter la Russie vers la Chine n’est pas intelligente. Les Américains ont intérêt à empêcher un rapprochement avec l’Union européenne. L’intégrité territoriale est un droit incontestable mais les peuples ont aussi celui de disposer d’eux-mêmes, comme les Criméens qui veulent être russes. Nos rapports avec la Russie sont fondés sur l’ignorance et le conditionnement de l’opinion. Poutine n’est pas un enfant de chœur mais la seule voie possible, ce sont les accords de Minsk qui prévoient une décentralisation. Or, Kiev n’en veut pas. »

La poutinomania va jusqu’à l’armée américaine et jusqu’à des unités de propagande US. En avril de l’année dernière, Ralph Peters, lieutenant-colonel de l’armée américaine à la retraite et conseiller stratégique de Fox News, déclarait à son tour :

« Le président russe Vladimir Poutine est à l’heure actuelle l’homme politique le plus fort, le plus efficace et le plus vif de la scène politique internationale ».

Tout cela, naturellement, la France populaire l’entend, le devine où le réinvente pour elle-même à la faveur de chaque apparition du président russe, ou de chaque crise qui met en lumière sa détermination, une détermination que les Français réclament vainement de leurs dirigeants actuels sans jamais rien voir de ce côté-ci.

Mais surtout, au moment où Daech devient la principale anxiété des Français qui peuvent voir autant d’égorgeurs potentiels chez les migrants syriens, Vladimir Poutine apparaît comme un « cador » antiterroriste salvateur. N’est-ce pas le président russe qui avait promis aux terroristes tchétchènes, un lendemain d’attentat ignoble, d’aller les chercher « jusqu’au fond du trou des chiottes » ?

On imagine évidemment mal notre François Hollande perpétuellement mal assuré parler ainsi, et se montrer crédible si seulement l’idée lui en venait quand même.

Poutine ne tardera pas, par l’affaire syrienne et son offensive quasi personnelle contre Daech, à prendre une place encore plus grande dans le cœur des Français... Rêvons alors qu’il le fera exprès et que notre pays est encore, pour le président russe, un véritable objectif de séduction !

Marie-Cécile Crevelle, directrice de Géo Arsenal, est membre du M6M.


Oligarques et politicards corrompus, le M6M veille !

Le M6M est une organisation anti-libérale, décroissante et autarcique, et une formation réserviste de survie destinée à participer dans le futur à la réorganisation des pouvoirs publics qui se trouveraient déstabilisés ou anéantis lors d’une catastrophe majeure, d’attentats massifs nucléaro-chimiques, d’une agression de l’OTAN contre la souveraineté française, d’une suspension oligarchique de la démocratie, d’une submersion démographique commanditée par les pétro-monarchies fondamentalistes, ou d’une offensive généralisée des islamo-fascistes sur le sol français.

Le M6M, mouvement du 6 mai, fait référence au faux choix organisé entre François Hollande et Nicolas Sarkozy un sinistre dimanche de mai 2012. A partir de ce jour crucial, le M6M, rejetant droite et gauche de gouvernement, date symboliquement sa résistance contre le renoncement des élites, contre le triomphe insolent d’un capitalisme barbare, l’intolérable virtualisation du pouvoir, la soumission définitive aux directives de l’OTAN, l’abandon général aux hystériques systèmes d’émotionnement collectif, la vitrification des services publics, la négation brutale des droits du peuple, et la mise en danger ultime de notre cohésion sociale et de nos défenses.

Poutine, le monde libre 

vendredi, octobre 16, 2015

Philippe Verdier & « l'interdiction de toute pensée »



Philippe Verdier a-t-il été écarté de l'antenne après son livre sur le climat et sa lettre ouverte à François Hollande ? Le monsieur météo de France 2 n'assure plus la présentation des bulletins météo de la chaîne depuis plusieurs jours.


Lettre ouverte de Philippe Verdier à Monsieur le Président de la République


Paris, le 1er octobre 2015


Monsieur le président de la République,

Avant votre campagne présidentielle de 2012, je présentais la météo de BFMTV. Un matin, vous vous êtes installé à quelques mètres dans le même studio pour répondre aux questions de Jean-Jacques Bourdin. Je commentais les cartes devant vous, vous sembliez fasciné. Était-ce une ruse pour montrer des signes de décontraction avant une entrevue musclée ? Pendant la pub, alors que je quittais discrètement les lieux, vous m'avez interpellé pour me dire à quel point le fait de parler de la pluie et du beau temps sur un fond vert vous semblait incroyable.

Aujourd'hui, à quelques semaines de la conférence de Paris, la COP21, je vous écoute parler du climat et de la météo. Depuis plus d'un an, un refrain vert sur l'avenir de la planète revient dans chacun de vos discours. Vous dramatisez pour souligner votre volonté de rassembler les puissants du monde et désamorcer un cataclysme annoncé. Monsieur le Président, n'étant pas un animal politique, je ne peux simuler le moindre intérêt lorsque vous vous exprimez sur cette question. Je peine à percevoir dans vos paroles la sincérité, l'intention d'agir pleinement pour l'environnement de manière posée et constructive. Entre vos mains, le climat n'est qu'une fiche parmi toutes les autres.

J'ai rêvé, monsieur le Président, que vous plantiez un arbre dans la cour de l'Élysée. Un arbre enraciné dans la cour de l'Élysée symboliserait le peuple français. Aujourd'hui, vos visiteurs ne connaissent que le contact des pneus des berlines sur le gravier.

Dans deux mois, la France accueille la COP21, conférence des Nations unies sur le climat. Vos services de stratégie vous ont informé qu'elle ne servira à rien comme les vingt précédentes. Alors pourquoi continuer à feindre un sauvetage de la planète ?

Vous, président de la République, ne pouvez pas cautionner les scientifiques ultra-politisés du GIEC, les lobbies d'entreprises, les ONG environnementales, ni les chefs religieux autoproclamés nouveaux apôtres du climat.

Vous pouvez vous illustrer par une action individuelle, ressentie, iconoclaste et spirituelle. Un arbre dans la cour de l'Élysée donnerait davantage de sens à la fibre environnementale que tous vos discours oubliés.

Philippe Verdier, chef du service météo de France Télévisions. Auteur du livre "Climat Investigation". 

L'interdiction de toute pensée


L'interdiction de toute pensée est venue d'Amérique après le 11 septembre 2001. Depuis cette date tragique, les célébrités, qui exprimèrent publiquement des analyses contredisant la version officielle des attentats, subirent la vindicte d'une véritable Inquisition médiatique. Et, comme à l'époque de l'Inquisition cléricale, les « hérétiques » doivent confesser publiquement leurs « erreurs ». On se souvient de Jean-Marie Bigard demandant pardon pour ses propos sur le 11 Septembre. Malheureusement, comme au Moyen-âge, le schismatique repenti est marqué à vie. Il est relégué dans la catégorie ignominieuse des « complotistes » ou des « climato-sceptiques ».


Philippe verdier est devenu « hérétique » en exprimant une réflexion personnelle sur la thèse officielle du réchauffement climatique.

Le réchauffement climatique provoqué par les activités humaines est un des dogmes utilisés par les ténors du nouvel ordre mondial pour contrôler les populations. Il est donc interdit de le remettre en question. Il faut préciser que l'origine du réchauffement climatique est étudié par des scientifiques honnêtes qui évoquent d'autres causes que l'activité humaine.

Il y a environ 100 ans, le penseur Rudolf Steiner avait pressenti l'influence délétère de l'Amérique sur une grande partie de l'humanité. Plus grave, il avait dénoncé la venue d'une nouvelle inquisition en ces termes : « une sorte d'interdiction de toute pensée viendra de l'Amérique, une loi, dont l'objectif sera de réprimer toute pensée individuelle ». « Aux environs de l'année 2000 et quelques, avait précisé Rudolf Steiner, une répression du penser de grande envergure se déclenchera sur le monde dans une ampleur extrême. »

D'après la mise en garde de Steiner et le sort fait aux rebelles des médias officiels, amis blogueurs iconoclastes de la catégorie maudite des conspirationnistes, la nouvelle Inquisition, prétextant la lutte contre le terrorisme, ne tardera pas à lancer une Web-persécution. 



Climat Investigation 



LES DESSOUS D'UN SCANDALE PLANÉTAIRE

Le climat est aujourd'hui une guerre, une religion. Tout avis contraire sera éliminé. Quelle voix s'élèvera pour rompre le silence pour faire éclater la vérité, avant le sommet de Paris ?

Il n'existe aujourd'hui plus de lien entre le climat et le discours alarmiste sur ce sujet. Les Français sont maintenus dans la peur par un matraquage sans précédent. Cette prise d'otages constitue un enjeu diplomatique pour la Conférence de Paris. Au plus haut sommet de l'État, l'échec de la COP 21 est diagnostiqué depuis longtemps, mais la manipulation et le spectacle s'amplifient davantage.

Le GIEC, ultra politisé, se délite sous les scandales et ses méthodes critiquables. La parole scientifique est inaudible. Les Nations Unies plongées dans la corruption pataugent volontairement depuis une génération de pourparlers. Lobbies économiques, associations écologistes, gouvernements et désormais religions tissent des liens dangereux. Les ambassadeurs du climat entretiennent cette crise aussi brûlante qu'impalpable.

La France figure pourtant parmi les pays les moins touchés par le changement climatique. Notre économie et notre société bénéficient aussi des avantages considérables du réchauffement. Le développement des énergies renouvelables menace notre sécurité et ne compensera aucunement l'explosion démographique identifiée comme une cause principale du problème.

Qui osera ouvertement briser ces tabous, sous la pression extrême des dirigeants ?





mardi, octobre 13, 2015

Euthanasie & Bardo

Jean-Marc est mort à 58 ans après avoir lutté avec humour contre le cancer.




Une prévision d'Attali et l'affaire Bonnemaison

Éminence grise du nouvel ordre mondial ou talmudiste noir, Jacques Attali n'est pas un prévisionniste blanc-bleu. En 1981, il écrit, « L’euthanasie sera un instrument essentiel de nos sociétés futures ».

« Dès qu’il dépasse 60/65 ans, précise Attali, l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte cher à la société. Je crois que dans la logique même de la société industrielle, l’objectif ne va plus être d’allonger l’espérance de vie, mais de faire en sorte qu’à l’intérieur même d’une vie déterminée, l’homme vive le mieux possible mais de telle sorte que les dépenses de santé soient les plus réduites possible en termes de coût pour la collectivité. Il est bien préférable que la machine humaine s’arrête brutalement plutôt qu’elle se détériore progressivement. L’euthanasie sera un instrument essentiel de nos sociétés futures. » (Jacques Attali, « L'Avenir de la vie », Ed. Seghers, 1981.)

Le docteur Nicolas Bonnemaison est rejugé depuis le 12 octobre 2015. Le parquet général de Pau ayant fait appel de l'acquittement de ce médecin accusé de l'euthanasie de sept personnes.

Philippe Bataille, auteur du livre « A la vie à la mort, euthanasie, le grand malentendu », a signé la pétition qui soutient Nicolas Bonnemaison. Des médias évoquent une loi sur l'euthanasie afin de permettre aux médecins de donner la mort légalement. Il ne fait aucun doute que, comme l'a annoncé le sulfureux Attali, l’euthanasie sera un « instrument essentiel » de la société.

Les pièges de l'Au-delà

Les partisans de l'euthanasie rencontrent parfois les adeptes du néo-spiritualisme qui développent des théories rassurantes sur l'Au-delà. Ils sont arrivés au faux concept que l'après-vie offre un état d'existence désirable et fixe. Mais les entités qui résident dans le monde astral (Bardo, Au-delà...) sont loin de la libération.

« Tous ceux qui y demeurent (esprits, pretas, démons, être humains défunts), écrit Evans-Wentz, s'ils s'habituent au Bardo, retardent leur évolution normale. Suivant les lamas les plus éclairés, quand un esprit est évoqué, comme dans les réunions spirites communes aujourd'hui dans l'Ouest par le contact avec le monde et la croyance traditionnelle animique prévalente sur la survie, cet esprit croit possible un progrès dans le Bardo et il ne fait aucun effort pour en sortir. L'esprit ainsi appelé décrit le Bardo (qui est avant tout un royaume d'illusion) dans laquelle il se trouve, d'une façon plus ou moins conforme à ce qu'il supposait être l'au-delà quand il avait un corps de chair. Car ainsi que dans le monde humain, l'être répète en rêve les expériences de l'état de veille, l'habitant du Bardo répète en hallucinations karmiques le contenu de sa conscience du monde humain. Ses visions symboliques, ainsi que le Bardo Thödol (Le livre des morts tibétain) l'affirme sans cesse, ne sont que des réflexes psychiques des formes-pensées emportées de la vie terrestre, comme des dépôts du mental ou des semences de karma. Ce qui explique pourquoi il est très exceptionnel qu'un esprit évoqué ait quelque philosophie rationnelle à offrir concernant la place où il se trouve. Ces esprits sont plutôt le simple jouet du karma manquant de cohérence mentale et de stabilité de la personnalité, et, le plus souvent, ce sont des esprits dénués de sens, des "coquilles" psychiques qui ont été rejetées avec le principe conscient et qui, venant en rapport avec un médium humain sont galvanisés en une sorte de vie automatique. Il est vrai que l'évocation des esprits est pratiquée d'une certaine façon au Tibet, en Mongolie et en Chine par les Lamas qui forment une sorte de classe de prêtres-oracles consultés sur des problèmes importants, même politiques, et par le Dalaï-lama lui-même. Mais les esprits appelés sont ceux de déités tutélaires d'ordre inférieur appelés "ceux qui exécutent les ordres" (tib. : bkah-dod pron. : ka-döt, voulant dire "celui qui attend l'ordre") et jamais on n'appelle l'esprit d'hommes ou de femmes morts récemment. Certains de ces bkah-dods sont, suivants les Tibétains, les esprits de Lamas ou dévots qui n'ont pas atteint (souvent à cause de la pratique de la magie noire) l'illumination spirituelle dans le monde humain, ou bien comme il vient d'être dit, se sont laissés détourner du chemin normal de la progression. Dans bien des cas ils sont devenus des esprits démoniaques et malins dont le progrès a été arrêté, non pour avoir été évoqué par des médiums peu après leur mort, mais naturellement à cause d'un très mauvais karma. De tels bkah-dods, se présentant avec l'esprit des morts ordinaires, sont considérés comme des démons obsédants pouvant faire beaucoup de mal mentalement et psychiquement aux médiums non entraînés et à leurs clients, car ils peuvent être cause de folie ou irresponsabilité morale. Pour cette raison les lamas disent que les recherches psychiques doivent être dirigées par des maîtres en sciences magiques ou occultes et non à la légère par la multitude de gens sans direction.

Au Sikkim, une nécromancie, précisément semblable à celle de l'Occident, est pratiquée depuis des siècles. Les Lepchas, descendants de la race primitive du Sikkim, qui forment encore une grande part de la population rurale, sont aussi animistes dans leurs cultes que les Indiens d'Amérique, et c'est surtout par leur influence que s'est répandue l'évocation des morts chez les Bouddhistes, dont beaucoup sont de sang mélangé tibétain et lepcha. Ces évocations sont pratiquées de même dans le Bhoutan bouddhiste malgré l'opposition des lamas dont les efforts sont plutôt inopérants. On dit que le temps perdu pour un esprit retenu dans le Bardo est de 500 à 1000 ans et parfois pendant des âges. »




mercredi, septembre 30, 2015

Nadine Morano et la « race » française


Les politiciens mondialistes ne pardonnent pas à Nadine Morano d'avoir dit : « Nous sommes un pays judéo-chrétien. Le général de Gaulle le disait, de race blanche, qui accueille des personnes étrangères. »

C'est dans le livre d'Alain Peyrefitte, ancien ministre du général, intitulé « C'était De Gaulle » que se trouve la phrase qui a inspiré Nadine Morano :

« C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. »

Des chefs politiques, comme de Gaulle, savaient capter l'entité collective d'un peuple. Ils utilisaient le mot « race » au lieu du mot « ange », trop religieux, ou du mot égrégore, trop ésotérique.

L'égrégore de la France

par Francis Rolt-Wheeler (1876-1960)

(Ce texte, écrit avant l'arrivée en France d'importants flux migratoires, permet de comprendre les véritables raisons des migrations qui altèrent l'égrégore "blanc" du peuple français.)

On devrait parler de « l'Ange de la France » ce qui serait plus beau, mais moins précis. Un égrégore est la somme de toutes les possibilités développées par un groupe humain au cours des temps. Ce mot n'est pas dans le dictionnaire, mais il est d'usage courant dans la sphère ésotérique, où il n'a pas d'équivalent, à l'exception du mot « ange » dans le langage religieux. Un égrégore est la force psychique collective – dans le sens magique – d'une communauté, d'une religion ou d'un peuple.

En parlant de l'Ange de chaque nation, Origène décrivait de manière « scientifique » la réalité des égrégores. Au plan individuel ou collectif, un « ange » nous est attribué, et il est l'émanation de ce que nous sommes individuellement ou collectivement. Cet « ange » est double, à savoir « bon » lorsque nous sommes bon ou mauvais dans le cas contraire. Origène parle donc du « bon ange gardien » opposé à « l'ange d'iniquité ». Il en va de même pour les nations :

« Et si chaque homme a deux anges, de même, à mon avis, y a-t-il dans chaque province des anges différents : il y a les bons et les mauvais. Ainsi de très mauvais anges étaient gardiens d'Ephèse à cause des pécheurs qui se trouvaient dans cette ville. Mais parce qu'il s'y trouvait beaucoup de croyants, il y avait aussi un ange de l'Eglise d'Ephèse vraiment bon. Et ce que nous avons dit d'Ephèse, il faut l'entendre de toutes les provinces. » (Origène/Homélie sur St Luc)

C'est pourquoi, chaque pays est unique, puisque son « bon ange » est constitué de la somme de ses qualités, tandis que son « mauvais ange » est fait de ses défauts.

Ces qualités et défauts sont ceux des êtres innombrables qui, au cours des temps, ont accumulé leurs actes, leurs pensées et leurs désirs.

La France a son Ange qui est constitué de la totalité de ses qualités, et si on la compare aux nations voisines qui ont accompagné son histoire, on s'aperçoit que ce qui fut possible ici, est impossible là. Certains chefs politiques savent capter l'égrégore de leur peuple, et dans ce sens, ils sont légitimes. Parfois, ils servent de médium pour extérioriser les « qualités négatives » de l'égrégore national, mais il semble qu'avec le mélange de races dans lequel s'enracine la nation française, aucun Fürher ni Duce n'aura jamais la moindre chance de succès chez nous. C'est pourquoi, les cris d'orfraie quant à l'instauration d'une dictature extrême – de droite ou de gauche – sont puérils et uniquement fondés sur une ignorance fondamentale de la structure de l'Egrégore de la France, dont l'Ange n'est pas susceptible de se laisser séduire par le premier Napoléon qui passe. Et encore Napoléon fut-il une exception, car il s'offrit comme compensation à un peuple auquel on venait de couper la tête...

la France est habitée par trois races : Celtique, Teutonne et latine. Le Français est un composé de ces trois races, dans des proportions différentes. Il y a une anthropo-géographie à considérer approximativement jusqu'à une date récente, le Celte prédominait en Bretagne, le Teuton en Picardie et le Latin en Provence. Il est bien connu que, psychologiquement, un alliage de races donne un peuple ayant beaucoup d'initiative ; il est également connu qu'un peuple ayant trop d'initiative est moins facilement gouvernable qu'une race plus unie. Le système de dictature qui fut possible en Russie (prédominance slave), en Allemagne (prédominance Teutonne), et en Italie (prédominance Latine), n'est pas applicable en France. Suggérer que la France pourrait avoir besoin d'un Lénine, d'un Hitler ou d'un Mussolini, n'est qu'une stupidité, car l'égrégore de la France ne choisira pas un homme bâti sur des modèles étrangers, et la France ne lui donnera pas des conditions favorables à sa dictature.

Considérons en quelques mots ce qu'est un égrégore. C'est une être spirituel puissant mais invisible, créé, formé et vivifié par les pensées et les idéaux d'un groupe, d'un pays ou d'une race. Il constitue une forme-pensée collective dans le plus strict sens du mot, mais une forme-pensée infiniment plus puissante que n'importe quel homme sur terre, car il est une forme produite par le souffle créateur de l'énergie nationale provenant de millions d'hommes pendant des dizaines de générations.

La forme-pensée ou l'égrégore de la France renferme des forces individuelles aussi diverses que celles de Charlemagne et Clémenceau, de Louis XI et Léon Blum, de Louis XIV et Jean Jaurès, de Jeanne d'Arc et Marie Curie, et également du bourgeois cossu et du truand, du juge et du criminel...

Une des meilleures illustrations sur la formation et la nature d'un égrégore se trouve dans « l'esprit de la foule ». Selon ce phénomène assez effrayant, dans une foule, toutes les personnes – de caractère les plus variés, même les personnes modestes et inoffensives – se trouvent subitement entraînées par une pensée commune : un délire d'enthousiasme ou une frénésie de rage. Ce n'est qu'un égrégore temporaire, une forme-pensée éphémère, qui disparaît avec la dispersion de la foule. Ceci explique les pogroms, et les « tricoteuses » de la révolution française.

L'égrégore de la Russie fut capté par Lénine, ou plus exactement, Lénine avait trouvé le moyen et le pouvoir de s'inspirer de cet égrégore et de capter à son profit cette force supranationale. Cela dépasserait le cadre de cet article de suivre la formation historique de l'égrégore de la Russie : la libération des serfs, le nihilisme des nobles, le nihilisme militant, l'anti-tsarisme, l'anarchisme, le conflit entre le pouvoir impérial et les zernstos (parlements locaux), la révolution constitutionnelle, les représailles, et le Marxisme étrangement mécompris et difforme qui constituent le Communisme - tous ces aspects constituent des étapes récentes, toute cette activité révolutionnaire, agissant sur un peuple très peu éduqué, mystique et ayant l'âme du troupeau, facilement obsédé par une seule idée et qui s'intoxique du fanatisme, produit un égrégore ayant une force considérable, que Lénine sut utilisé pour ses fins. Son tombeau dans le Square Rouge, à Moscou, possède une curieuse puissance magnétique, non à cause de l'homme, mais parce que l'homme avait vraiment été la voix de l'égrégore de son pays.

L'égrégore de l'Italie fut capté par Mussolini. L'Italie – bien que son peuple n'ait, pour ainsi dire, aucun rapport ethnique avec les anciens Romains – s'est nourri des souvenirs de la grandeur de Rome. Le dolce farniente est une expression italienne, mais les italiens sont de rudes travailleurs. L'aspiration pour la renommée et la gloire est intégrale en ce peuple ; mais pour la foule, il faut la rendre théâtrale. Panem et droenses (du pain et des jeux) est aussi vrai aujourd'hui qu'au temps d'Auguste César.

Les proclamations insensées de Mussolini que l'Italie devait reprendre la totalité de l'Empire Romain – qui s'étendait de la Perse à l'Ecosse – n'étaient pas les ébullitions de sa propre vanité, ni des efforts pour enflammer la foule à son profit, car le Duce était sans doute sincère. Il est incontestable que Mussolini eut la force personnelle la plus puissante depuis Garibaldi et Rienzi, mais il ne serait plus juste de dire que l'égrégore de l'Italie a fait croître Mussolini, que de dire que Mussolini a éveillé l'âme de l'Italie. Ici, encore, nous trouverons un mysticisme très nettement délimité. Le Fascisme, ainsi qu'il a été défini par Mussolini lui-même, est un système autant religieux qu'éthique et sociologique. Sa philosophie est conforme à la logique latine, et tout à fait en accord avec l'esprit de l'Italie, et nationale de caractère. Il est à remarquer que le fascisme latin qu'on tenta d'importer en Angleterre, n'a pas pu prendre racine dans la mentalité anglo-saxonne.

A l'époque du IIIe Reich, l'égrégore de l'Allemagne n'avait pas beaucoup changé depuis les temps « barbares ». Le Teuton de Berlin et de Munich, comme le Goth des forêts du Rhin, ne peut pas comprendre d'autre force que l'énergie brute ; celle force ne peut être employée que par un groupe, non par l'individu. Suétone disait : « Le Teuton est un loup, lâche quand il est seul, courageux en bande ». L'allemand de nos jours est certes civilisé, mais nous avons constaté il y a un demi-siècle qu'il pouvait rendre un culte à la force physique d'une « race pure » : la « bête blonde », et qu'il était convaincu que deux centimètres de différence de tour de taille pouvait le rendre maître du monde, ce que l'histoire a totalement démenti. Il était d'une naïveté extraordinaire dans ses parades, car il fallait qu'il exprime son âme-groupe, jusqu'à l'enfantillage des parades de terrassiers, la bêche sur l'épaule, ou des régiments de concierges avec leurs balais.

Il possède également cette caractéristique de la mentalité rudimentaire qui ne peut pas accepter une vérité qui lui est défavorable, et de nombreux allemands ont véritablement cru que la guerre de 1914 ne fut pas déclarée par eux, et que c'est la magnanimité du Kaiser qui a sauvé Paris. Leur défaite, dans la grande guerre, n'a fait qu'augmenter l'esprit national, qui a cherché sa revanche, nullement contre la France ou l'Angleterre, comme ennemis, mais pour se racheter à leurs propres yeux.

Le goût du Teuton est peu raffiné. Il se traduit dans l'effort incessant pour le « colossal ». Il pense qu'il fait quelque chose d'original en prenant les idées des autres et en les agrandissant. Il est patient, travailleur et penseur, à la fois fier et discipliné, sentimental et d'une cruauté froide. Le mysticisme lui a fait rejeter l'enseignement chrétien, et par atavisme, il s'est retourné vers les dieux sauvages des temps primitifs.

Cet égrégore allemand a été compris par Hitler, avec le résultat que le Führer - assez nul en tant que personnalité – devint une force pour l'Allemagne, car il puisait son énergie dans l'égrégore, et l'Allemagne parla à travers lui.

Où trouvons-nous l'égrégore de la race Celtique ? Nulle part. beaucoup de temps s'est écoulé depuis le légendaire Merlin. Même l'Irlande, durant ses sept siècles de persécution, n'a pas trouvé l'homme qui puisse l'exprimer.

Tournons notre attention vers la France. Il est possible qu'en Artois ou en Picardie, Hitler et l'égrégore d'Allemagne aurait trouvé un écho en quelques cœurs ; qu'en Provence, il aurait pu exister une certaine appréciation pour Mussolini et l'Egrégore Italien ; et qu'en Bretagne, on est Breton et Celte d'abord, et Français ensuite. Mais pour la France en général, ni l'égrégore Teuton, Latin ou Slave ne pourrait être valable, et aucune doctrine applicable à ses races ne pourrait suffire au génie français. Tout homme essayant d'imiter Lénine, Mussolini ou Hitler – le mysticisme matériel, le mysticisme de la gloire ou le mysticisme primitif – ferait un fiasco en France. Un dictateur n'existe que dans la mesure où il peut puiser sa force dans un égrégore national, et jamais dans l'histoire a-t-on vu l'égrégore d'un pays s'emparer d'un autre pays. L'internationalisme est une incompréhension des forces qui régissent le monde.

Le plus terrible fardeau qui demeure sur les épaules des Français c'est l'esprit de critique. L'égrégore français est entravé par les menottes des jugements cyniques. Le Français ne veut plus admettre qu'il croit aux hautes destinées de la France. Il oublie que les crises économiques, les scandales purulents et les renversements ministériels ne sont que des ennuis temporaires. Il perd sa perspective historique et son équilibre national. Son mécontentement s'exprime par le scepticisme. Il a peu de foi dans la religion, moins dans l'unité de la famille, et aucune confiance dans ses élites – ce qui n'est pas sans raison. Il ne veut ni empereur, ni roi, ni dictateur, ni parlement, ni soviet, ni révolution, ni anarchie. Il ne demande qu'à être toujours dans l'opposition, à critiquer au lieu de construire, à refuser les responsabilités pour avoir le plaisir de narguer les autres. Le Français est critique, mais il n'est pas mesquin – nous parlons des citoyens, pas des politiciens professionnels. Il est critique, parce que son esprit logique lui permet de percer les phrases vides ; il est sceptique, parce qu'il sait que la foi doit avoir une base solide. Il y a dans ce pays admirable de bon sens, de mesure, d'esprit laborieux, une immense bonne volonté, même dans ses éléments impatients. Mais il est individualiste, et sa critique demande des hommes dignes du pouvoir.

La France des nombreux siècles de culture et de progrès, la France « bourgeoise » et de bon sens, savante et blagueuse, aimant le confort et le bon vin, mais prête au sacrifice et au patriotisme, d'une individualisme extravagant, mais plein d'initiative, nostalgique mais colonisateur ; pacifique mais fièrement militaire - cette France contradictoire se guérira sans doute du cancer de son esprit de contradiction. »


Francis Rolt-Wheeler 





mercredi, septembre 23, 2015

Visitez la base atlante de Roquefort



Expert en géobiologie et en bioénergie, Yann Lipnick, est aussi expert en architecture sacrée, en chamanisme et en médecine de la Terre.

Le très expert Yann Lipnick est catégorique :

« La civilisation atlante a ascensionné il y a environ 12 300 ans, lors d'un violent cataclysme provoqué par un basculement de l'axe de la terre. La principale île atlante se trouvait à l'emplacement du pôle Sud actuel qui se situait alors dans une zone tempérée. Les Atlantes étaient environ 18 millions au moment du cataclysme. 11 % d'entre eux sont passés dans la 5e dimension, 56 % ont disparu corps et biens, 33 % ont survécu et se sont répartis dans différents endroits de la Terre, dont certains en Égypte et en Irlande.

Parmi les 11 % qui ont ascensionné, 4 % sont partis vivre sur la Lune, et 7 % se sont installés à l'intérieur de la Terre. Ils vivent dans des vaisseaux de plusieurs kilomètres de diamètre qui sont en réalité des Merkabah collectives. »

Yann Lipnick révèle le secret de l'ascension des Atlantes :

« Voici les recommandations les plus importantes qu'ils nous ont faites pour nous préparer à ascensionner :

• s'entraîner à activer son véhicule Merkabah quotidiennement (Le terme Merkabah désigne un Char de Lumière destiné a se déplacer dans les mondes multidimensionnels. Appelé aussi Corps de Lumière, il permet à chaque âme humaine de fusionner avec son Moi Supérieur dans la 5e dimension.),
• se déconnecter le plus souvent possible de la matrice, c'est-à-dire des médias, de tous les phénomènes de masse, de la technologie moderne et du conditionnement général de la société,
• se connecter davantage à la nature,
• rester dans des vibrations d'amour,
• absorber de la nourriture positive (bénissez-la ou remerciez-la dans tous les cas). »

A quoi reconnaît-on un Atlante ?

« De taille variable, ils mesurent entre 2,50 m et 4 m, ont forme humaine et vibrent à environ 3 000 %. »

Yann Lipnick dévoile l'emplacement d'une base secrète atlante :

« Il existe de nombreuses bases atlantes en France mais les Atlantes qui y vivent préfèrent que leurs positions soient tenues secrètes. J'ai cependant eu l'autorisation de vous dévoiler l'emplacement de l'une d'entre elles. Elle se trouve à Roquefort en Aveyron, sous le village et les alentours car elle fait environ 10 km de diamètre. »

Visitez les caves à fromage et descendez dans la base atlante :

« Vous pouvez y pénétrer physiquement en visitant les célèbres caves à fromage. A la fin de la visite, vous descendez aux niveaux - 1 et - 2 et vous êtes alors dans la base éthérique. »

« Vous vous en rendrez compte en mesurant le niveau vibratoire qui est, au niveau - 1 de la cave, à près de 1 000 %, et au niveau - 2, à 2 500 %. ne vous étonnez donc pas si, en mesurant l'énergie vitale des fromages, vous trouvez que le roquefort vibre à plus de 500 % ! Il faut savoir qu'il a été affiné pendant plus de six mois dans une base atlante… »

Yann Lipnick, « Présences invisibles, gardiennes de la Terre ».




Présences invisibles

Renoncez aux véhicules polluants (diesel ou essence) !
Déplacez-vous en Merkabah !

Yann Lipnick enseigne une technique simple d'activation du Véhicule de lumière appelé Merkabah.


mardi, septembre 22, 2015

Les JESUS FREAKS & la TRIBU TCHAAP


Le mouvement des Jesus Freaks, les "Fous de Jésus", se revendique de l'anarchisme chrétien. « Il puise ses sources du Jesus People Movement (ou Jesus Movement) des États-Unis.

Il est principalement répandu en Allemagne et partout en Europe. Les Jesus Freaks se réunissent tous les ans au centre de l'Allemagne à Gotha pour un festival de rock chrétien en août baptisé Freakstock. »

Devenir moine errant 


"Trouve-toi un camion pour en faire ta maison, « ta cellule ». Achète toi un téléphone et un ordi portables pour rester connecté au monde. Lâche ton boulot, ton appart, tes potes et ta famille. Vends les trucs qui ne te serviront pas ou donne-les. Garde un peu de sous pour vivre quelques mois, le reste donne-le à des personnes qui en ont besoin et qui ne pourront pas te le rendre. Le mieux est de trouver un à trois autres amis Jesus Freaks pour faire la route ensemble. Gardez-vous une journée par semaine de « désert », récupérez les invendus de nourriture derrière les grandes surfaces, partagez à d'autres le surplus, passez chaque jour un temps collectif à lire l'évangile et le méditer. On peut vivre l'aventure en couple et/ou avec un bébé. Ensuite, va au milieux des personnes exclues ou qui rejettent notre société, pour les soutenir : partage de nourriture, écoute, soutien moral, amitié, luttes politiques solidaires, accueil, organisation de spectacles et de  concerts... Quand t'as plus de sous, un petit boulot intérim ou saisonnier, et c'est reparti !"
la Tribu TCHAAP
"En 1998, Alexandre avait 21 ans quand il a découvert la foi à travers une église protestante. Il a alors initié un groupe de jeunes : La Tribu.


En 2004, dans un temps de retraite autour de la question « Que ferait Jésus à ma place ? », il reçoit l'intuition de créer la Tribu TCHAAP.
En 2006, il lâche son boulot et son appart, et part avec sa femme Marie vivre une vie nomade en camion puis en bus. Là, au fil des rencontres, un groupe d'amis se constitue autour des valeurs et de la spiritualité TCHAAP. Différentes actions collectives fédèrent les énergies : soutien à une communauté chrétienne de marginaux : La Celle ; accueil et prévention dans de nombreux festivals et dans des rencontres alternatives ; création d'une tchaapelle dans un squat et ouverture d'une maison chrétienne pour les SDF à Montpellier : Point Cœur.
En 2009, La tribu trouve une base en Bourgogne et créer un Eco-village chrétien familiale, « La Ferme de la Chaux ». Chaque année, une rencontre annuelle Tchaap y est organisée."

Source :




L'Anarchisme chrétien



A propos du livre de Falk Van Gaver et Jacques de Guillebon, « AnarChrist ! Une histoire de l’anarchisme chrétien », François de Lens écrit :

« Le catholique a beaucoup à apprendre de l’anarchiste et de sa radicalité. Le refus de « la toute-puissance de l’État moderne », du « capital prédateur », causes de biens des maux actuels, n’a en effet pas été intégré par la plupart des disciples du Christ. Lesquels se contentent le plus souvent de mener une petite vie bien rangée et de voter à droite, sans faire trop de remous. Ni se remettre en question.

Or, c’est bien vers une remise en question que nous amène « l’anarchrisme », comme les auteurs désignent l’anarchisme chrétien. Convoquant avec profusion des auteurs variés (Tolstoï, Thibon, Proudhon, Jünger, Rimbaud…), ce recueil de textes stimulants proposé par Van Gaver et Guillebon nous pousse dans nos retranchements. Ils nous disent : « Si vous êtes pour “une société libre, digne, décente, juste, humaine, communautaire, familiale, locale, villageoise, amicale, une vie libre, simple, naturelle, décente et digne d’être vécue”, alors vous êtes anarchistes. » Quel chrétien, alors, ne serait pas anarchiste ? »

L'Eglise est antichristique. Depuis son alliance avec l'empire romain (Constantin), elle a trahi l'enseignement émancipateur de Jésus en édulcorant son message révolutionnaire et en soumettant les chrétiens à l'autorité de prédateurs religieux et politiques (les papes et les empereurs).

L’Église a légitimé l'État (autocratique ou démocratique). Or l'État n'a jamais fait régner l'équité et la sécurité. Au contraire, il perpétue un système hypocrite fondé sur les inégalités, les injustices, la violence, l'esclavage économique...

La démocratie représentative est une machiavélique imposture politique. La faible minorité de profiteurs, possédant la richesse et l'appareil médiatique, impose sa volonté à la majorité réduite au travail jusqu'à un âge avancé (près de 70 ans, entre 65-67 ans en Allemagne, Australie, Grèce, etc.). Les esclavagistes des temps modernes se présentent comme des bienfaiteurs quand ils offrent du travail à un peuple conditionné pour consommer des produits inutiles.

L'esclavage moderne

L'anarchiste chrétien Léon Tolstoï écrit :

L'Etat, « est nuisible et dangereux parce qu'avec lui tout le mal qui existe dans la société, au lieu de diminuer et de se corriger, augmente et s'affermit. Et le mal augmente et s'affermit parce qu'il est soit dissimulé, soit justifié et revêtu de formes séduisantes.

Cette prospérité du monde, cette œuvre tant vantée des gouvernements fortement organisés, c'est-à-dire des gouvernements qui conduisent les peuples par la violence, n'est à la vérité qu'une apparence, une fiction.

Il est certain que toute révolution et, plus que toute autre, la suppression des gouvernements, de la violence organisée, troublera la belle ordonnance extérieure de nos sociétés, mais elle ne causera pas leur désorganisation, car elle fera paraître ce qui est aujourd'hui caché et nous permettra d'y porter remède.

« Vos lois ne protègent pas la propriété de la terre; elles permettent seulement qu'on enlève la terre à ceux qui la travaillent. Vous empêchez, dites-vous, que l'on dépouille qui que ce soit des produits de son travail, mais en réalité c'est le contraire que vous faites; les hommes qui produisent de leurs mains toutes sortes d'objets précieux ne peuvent même pas trouver dans votre prétendue protection le moyen de se faire payer de leur travail un prix égal à sa valeur et leur vie entière est au pouvoir de ceux qui ne travaillent pas. »

On dit qu'avec les gouvernements disparaîtront les grandes œuvres sociales, les établissements d'instruction et d'éducation qui sont d'utilité publique.

Mais quelles raisons a-t-on de faire une pareille supposition ?

Nous remarquons au contraire que de nos jours, dans les circonstances les plus diverses, les hommes parviennent eux-mêmes à organiser des œuvres utiles beaucoup mieux que n'y réussissent les gouvernements. Nous voyons se développer, sans l'appui des gouvernements et souvent même malgré leur opposition, toutes sortes de fondations sociales.

À supposer qu'il faille, pour créer une œuvre semblable, réunir une certaine somme d'argent, pourquoi penserait-on que les hommes ne fourniraient pas de leur plein gré les moyens nécessaires et ne feraient pas ce qui se fait aujourd'hui, grâce à l'impôt, si le but de l'entreprise devait être vraiment profitable à la société ?

Nous sommes tellement corrompus par un long esclavage que nous ne pouvons pas concevoir que des hommes s'administrent sans gouvernement.

La protection de la propriété de la terre par la violence des gouvernements n'empêche pas la lutte des convoitises mais au contraire la provoque et l'exaspère. Elle n'a servi qu'à pousser les hommes les uns contre les autres, à les armer pour cette mêlée des intérêts qu'elle a suscitée, qui jamais ne s'apaise, et d'où sortent toujours vaincus les travailleurs de la terre, toujours victorieux les complices de la violence.

Les hommes n'ont pas besoin non plus d'être protégés par la violence pour jouir paisiblement des objets nécessaires à la vie qu'ils ont produits par leur travail. Ce droit leur a toujours été suffisamment garanti par la coutume, l'opinion publique, le sentiment de la justice et de la solidarité sociale.

Celui qui possède dix mille hectares de forêts, quand près de lui des milliers d'hommes manquent de bois pour se chauffer, celui-là a besoin d'être protégé par la violence. Cette protection est aussi nécessaire aux patrons des usines et des fabriques où sont exploitées des générations d'ouvriers, et davantage encore au marchand qui détient dans ses entrepôts des centaines de milliers de poudes de blé, attendant une année de disette pour les vendre avec un scandaleux bénéfice aux populations affamées.

Le système de violences qui protège actuellement une injuste propriété, s'il n'a pas complètement détruit, a du moins sensiblement affaibli chez les hommes l'idée naturelle de justice qui commande de ne pas usurper sur autrui les objets de consommation nécessaires, produits de son travail — c'est-à-dire cette notion innée du véritable droit de propriété, sans laquelle l'humanité ne peut vivre, qui a toujours existé et existe encore dans la société.

Est-il prouvé que ces gouvernants soient dignes par leurs qualités singulières de diriger l'humanité ?

Le fait même qu'ils s'autorisent à user de violence envers leurs semblables démontre au contraire que leur raison est inférieure à celle des hommes qui leur sont soumis.

Et il arrive en effet qu'au pouvoir parviennent toujours les hommes les moins consciencieux et les plus dépourvus de moralité.

On dit : comment les hommes pourraient-ils vivre sans gouvernement, c'est-à-dire sans redouter la violence ?

Il faudrait dire au contraire : comment les hommes, créatures raisonnables, peuvent-ils vivre ainsi groupés en sociétés par la crainte commune de la violence et non par le consentement de la raison de chacun ?

L'ESCLAVAGE des hommes est la conséquence des lois, les lois sont établies par les gouvernements. Pour délivrer les hommes, il n'est donc qu'un moyen, c'est la destruction des gouvernements.

(Mais) Essayer de détruire la violence par la violence, c'est vouloir éteindre le feu par le feu, inonder un pays pour refluer les eaux d'un fleuve qui déborde, c'est creuser un trou dans le sol pour avoir de la terre afin d'en combler un autre.

Si donc il existe un moyen de détruire l'esclavage, ce ne peut être l'institution d'un nouveau système de violence, mais l'anéantissement de ce qui rend possible la violence des gouvernements. Or les gouvernements, c'est-à-dire un petit nombre d'hommes, ne peuvent user de violence contre la grande majorité des hommes, que s'ils sont armés et leurs victimes désarmées ou tout au moins s'ils sont mieux armés que leurs victimes.

C'est grâce à cette inégalité que tous les conquérants ont accompli leurs exploits, et que, de nos jours encore, on asservit des peuples en Afrique et en Asie, c'est aussi grâce à elle qu'en temps de paix les gouvernements tiennent leurs sujets dans une respectueuse soumission.

Aujourd'hui comme autrefois, quand des hommes gouvernent d'autres hommes, c'est que ceux-là sont armés et que ceux-ci ne le sont pas.

Les gouvernants vont à leur but par la ruse et le mensonge.

Aujourd'hui que le peuple est menacé non plus seulement par la simple violence, mais par la ruse mise au service de la violence, il faut pour détruire celle-ci la démasquer d'abord et jeter bas le mensonge qui la couvre.

Ce mensonge, le voici tel qu'il a été imaginé par quelques hommes :

Vous êtes nombreux, disent ces hommes à leurs peuples. Vous êtes inintelligents et ignorants et vous ne pouvez ni vous diriger vous-mêmes, ni organiser tous les services et toutes les œuvres qui pourraient avoir une utilité sociale. Nous allons nous charger de tout cela : nous vous défendrons contre vos ennemis extérieurs, nous réglerons et nous ferons observer l'ordre qui devra régner parmi vous, nous vous donnerons des tribunaux, nous fonderons et nous dirigerons pour vous des établissements et des services utiles, nous nous occuperons des écoles, des voies de communication, des postes, et en général nous nous efforcerons d'assurer votre bien-être. Pour tant de zèle, nous vous demandons seulement de nous accorder quelques petites satisfactions, par exemple, de nous abandonner complètement une minime partie de vos revenus et de servir dans les armées, qui nous sont nécessaires pour vous défendre et vous gouverner.

Et la majorité des hommes acceptent cet arrangement, non pas qu'ils aient jamais pesé les avantages et les inconvénients de toutes ces conditions (ils n'en ont jamais eu la possibilité) mais parce que depuis leur naissance ils y sont soumis. Si l'un d'eux doute un moment que cette organisation soit nécessaire, il se rend bientôt aux raisons de son égoïsme qui lui représente tout ce qu'il aurait à craindre, s'il refusait de remplir les clauses du contrat, tandis qu'il peut essayer de les faire tourner à son profit. Et tous en fin de compte prennent les engagements qu'on leur propose, pensant que l'obligation de céder à l'État une petite partie de leurs revenus et de consacrer quelque temps de leur vie à servir dans les armées ne saurait en somme leur causer de grave préjudice. Cependant, les gouvernements, dès qu'ils ont à leur disposition de l'argent et des soldats, au lieu de remplir l'obligation, qu'ils ont acceptée, de défendre leurs sujets contre les ennemis du dehors et de veiller à leur prospérité, font tout ce qu'ils peuvent pour irriter les peuples voisins et provoquer des guerres. Non seulement ils ne contribuent pas à la prospérité des peuples mais ils les ruinent et les pervertissent.

La discipline est une méthode particulière pour l'éducation des hommes, qui réussit en quelque temps à les priver du bien le plus précieux, de la qualité la plus importante de leur nature — la raison libre — et qui les réduit à jouer le rôle de machines, d'instruments de carnage entre les mains de leurs supérieurs hiérarchiques.

Ce n'est pas sans raison que les présidents font si grand prix de la discipline, s'effrayent chaque fois qu'elle a été violée, et attachent une importance considérable aux revues, aux manœuvres, aux parades, aux défilés et à toutes les sottises du même genre. Ils savent que toutes ces manifestations publiques servent à fortifier la discipline et que par la discipline seule est garantie leur puissance, sinon même leur existence. Ils tiennent au système des armées disciplinées, parce qu'il leur fournit le moyen de faire accomplir par d'autres hommes les horribles forfaits dont la seule terreur courbe les peuples sous leurs lois.

La nécessité des armées disciplinées — voilà le mensonge par lequel les gouvernements règnent sur les peuples. Il suffit qu'un gouvernement dispose de cet instrument de violence et de meurtre pour qu'il prenne autorité sur le peuple tout entier. Dès lors il ne le lâchera plus, il le ruinera et, comme pour le bafouer, il prendra à cœur d'en faire, par l’éducation, son fidèle, son adorateur même à lui, gouvernement, qui le tient en esclavage et le tourmente.

Nous n'avons donc qu'un moyen de renverser les gouvernements, c'est de dénoncer aux hommes le mensonge officiel. Il faut leur faire comprendre que les peuples n'ont aucun besoin de se mettre en garde les uns contre les autres, que les haines entre peuples sont provoquées par les gouvernements eux-mêmes et par eux seulement, que les armées sont utiles aux quelques hommes qui gouvernent, mais qu'elles sont inutiles ou même funestes aux peuples, dont elles facilitent l'asservissement.

Il faut encore leur faire comprendre que cette discipline, que les gouvernements prisent si fort, a pour condition le plus grand crime qui se puisse commettre contre l'humanité et que par conséquent l'emploi systématique qu'en font les gouvernements prouve clairement la méchanceté de leurs desseins.

La discipline, c'est la mort de la raison et de la liberté humaine; elle ne peut donc avoir d'autre but que de préparer l'exécution de forfaits si révoltants que tout homme dans son état normal se refuserait à les accomplir.

Le seul but de la discipline est de mettre les hommes en état de tuer leurs frères et leurs pères.

Ce mensonge terrible, sous le couvert duquel quelques hommes mauvais gouvernent les peuples, les ruinent et, ce qui est pis encore, pervertissent dès le berceau générations après générations – c'est lui que nous devons dénoncer et confondre, si nous voulons détruire les gouvernements et leur produit naturel, l'esclavage.

Les gouvernements dépouillent de préférence les pauvres, et favorisent les riches qui les aident au crime.

Les hommes de gouvernement n'aventurent pas leurs personnes et n'agissent eux-mêmes que par la ruse et le mensonge.

Et Les gouvernements protègent et récompensent les hommes à proportion de la part qu'ils prennent à l'organisation du mensonge.

Tant que l'homme n'a pas compris ce que c'est qu'un gouvernement ou ce que c'est qu'une Église, il ne peut leur témoigner qu'un pieux dévouement. Tant qu'il se laisse guider par eux, il doit croire, pour satisfaire son amour-propre, à leur grandeur et à leur sainteté.

Mais, dès qu'il s'est aperçu qu'il n'y a ni dans le gouvernement, ni dans l'Église rien d'absolu et de sacré et que ce sont là simplement inventions des méchants pour imposer au peuple, d'une manière déguisée, une façon de vivre qui soit utile à leurs intérêts, il est pristout aussitôt d'un sentiment de dégoût pour ceux qui le trompaient indignement, et ce revirement est d'autant plus profond, que la fiction dont il découvre la vanité le guidait autrefois sur des questions plus graves.

Les hommes connaîtront ce dégoût à l'endroit des gouvernements, quand ils auront compris le véritable sens de ces institutions.

Ils comprendront que s'ils participent à l'œuvre des gouvernements – en donnant une somme d'argent qui représentera une part des produits de leur travail, ou en servant dans les armées – ils ne feront pas en cela un acte indifférent, comme on le croit d'ordinaire, mais un acte coupable parce que, outre le préjudice qu'ils auront ainsi causé à leurs frères et à eux-mêmes, ils auront accepté de collaborer aux crimes que tous les gouvernements ne cessent de commettre et à la préparation des crimes futurs pour lesquels les gouvernements entretiennent des armées disciplinées.

Le moment est proche, où le monde comprendra enfin que les gouvernements sont des institutions inutiles, funestes et au plus haut point immorales, qu'un homme qui se respecte ne doit pas soutenir et qu'il ne doit pas exploiter à son profit.

Et quand ces hommes auront compris cela, ils cesseront de collaborer à l'œuvre des gouvernements en leur fournissant des soldats et de l'argent. Alors tombera de lui-même le mensonge qui tient les hommes en esclavage.

Il n'y a pas d'autres moyens d'affranchir l'humanité.

« Mais ce ne sont là que des idées générales ; justes ou injustes, elles sont inapplicables. » Ainsi me répondent les hommes qui se sont accoutumés à leur état et qui ne croient ni possible, ni désirable d'y rien changer.

« Dites-nous plutôt, continuent-ils, ce qu'il faut faire et comment il conviendrait d'organiser la société. »

Quiconque veut servir les hommes doit sacrifier son égoïsme et que, s'ils veulent réellement porter secours à leurs frères et non pas satisfaire des convoitises personnelles, ils doivent être prêts à bouleverser leur vie, à renoncer à leurs habitudes, à perdre les avantages dont ils jouissent aujourd'hui, à soutenir une lutte acharnée avec les gouvernements, surtout avec eux-mêmes et avec leurs familles, prêts enfin à braver la persécution par le mépris des lois.

En second lieu ne payer aux gouvernements ni l'impôt direct, ni l'impôt indirect, ne rien recevoir de l'argent du fisc sous forme d'appointements, de pensions ou de récompenses et ne jamais demander un service aux établissements entretenus par l'État avec les ressources du peuple ; il devra, en troisième lieu, ne jamais demander à la violence des gouvernements ni de lui garantir la propriété d'une terre ou d'un objet quelconque, ni de défendre sa personne et celle de ses proches, et ne profiter de la terre ou de tous les produits de son travail ou du travail d'autrui que dans la mesure où ces objets ne feront pas défaut à d'autres hommes.

« Mais tout cela est impossible, répond-on, il est impossible de refuser toute participation à l’œuvre des gouvernements. »

L'homme qui refusera de faire son service militaire sera jeté en prison ; celui qui refusera de payer l'impôt sera puni et se verra confisquer une partie de ses biens; l'homme qui refusera de servir le gouvernement, quand il n'aura pas d'autre moyen d'existence, se condamnera et condamnera sa famille à mourir de faim; celui qui refusera de mettre sa propriété et sa personne sous la protection du gouvernement finira de même; enfin, il est impossible de ne pas faire usage d'objets imposés, puisque le plus souvent les objets de première nécessité sont taxés : il est également impossible de ne jamais recourir aux services publics organisés par les gouvernements, de ne jamais se servir de la poste, des routes, etc.

Il est absolument certain qu'il est difficile à un homme de notre temps de ne pas participer de quelque façon à la violence de gouvernements.

Mais, que tous les hommes ne puissent pas aujourd'hui organiser leur vie de manière à ne plus être, dans aucun cas, les collaborateurs des gouvernements, cela ne prouve pas qu'ils ne puissent s'affranchir de plus en plus de la violence.

Tout homme n'a pas la force de refuser le service militaire (il y a cependant des hommes qui le font) mais tout homme peut ne pas choisir les carrières de l'armée, de la police, de la magistrature ou des finances et peut préférer à un emploi public grassement rétribué un métier indépendant et moins rémunérateur.

Tout homme n'a pas la force de renoncer à la propriété de la terre (il y a cependant des hommes qui le font) mais tout homme peut, comprenant qu'ils sont criminels, restreindre volontairement ses droits.

Tout homme ne peut pas faire abandon du capital qu'il possède (il y a cependant des hommes qui le font) et renoncer aux droits de propriété que la violence lui assure sur certains objets, mais tout homme peut diminuer ses besoins et s'accorder de moins en moins les jouissances qui excitent l'envie des autres hommes.

Tout homme ne peut pas refuser de recevoir un traitement de l'État (il y a cependant des hommes qui aiment mieux souffrir de la faim que de remplir quelque malhonnête fonction publique), mais tout homme peut préférer un emploi modeste à un gros bénéfice, afin d'avoir moins de part à la violence.

Tout homme ne peut pas refuser de suivre les leçons d'une école de l'État (il y a cependant des hommes qui le font), mais tout homme peut préférer une école particulière à une école d'État. Tout homme peut faire usage de moins en moins des objets imposés et des services dirigés par l'État.


Entre l'ordre de choses actuel, fondé sur la grossière violence, et l'idéal de la vie sociale où les hommes seront rapprochés par leur consentement raisonnable, où les coutumes seules maintiendront la cohésion, il existe d'innombrables degrés que l'humanité toujours en marche parcourt successivement. Mais les hommes ne se rapprochent de cet idéal qu'en s'affranchissant graduellement, en se déshabituant de la violence, en renonçant à en profiter.

Nous savons à n'en pas douter que l'existence des hommes qui, ayant compris l'immoralité et la funeste influence des gouvernements, s'efforceront de n'en plus profiter et de n'y plus contribuer, sera tout autre et plus conforme aux lois de la vie et de notre conscience que l'existence actuelle des hommes qui, participant à la violence des gouvernements et en bénéficiant, font mine de vouloir la combattre et tendent seulement à en changer les formes.

Ce qu'il est important de retenir, c'est que l'organisation actuelle de la société est mauvaise. Elle aboutit à l'esclavage et nous trouvons qu'elle repose sur la violence des gouvernements. Or pour détruire la violence des gouvernements, les hommes n'ont qu'un moyen, qui est de ne plus participer à cette violence. Les hommes n'ont qu'un moyen de s'affranchir, ils doivent le prendre.

Quand sera remplacé dans chaque société le règne de la violence par celui du consentement libre et raisonnable des hommes ?

Cela dépendra du nombre des esprits qui, dans chaque pays prendront conscience du mal et du degré de clarté avec lequel ils le percevront. Chacun de nous, isolément, peut collaborer au mouvement général de l'humanité, ou au contraire y faire obstacle.Chacun de nous devra choisir : aller contre la volonté de Dieu en construisant sur le sable la demeure fragile de sa vie illusoire et passagère ou diriger ses efforts ans le sens de l'éternel, de l'immortel mouvement de la vie véritable, conformément à la volonté de Dieu.

Je sais que nous sommes tous si fortement assujettis à la violence qu'il nous est très difficile de la vaincre. Mais je ferai cependant tout ce que je pourrai pour ne pas la favoriser, pour ne pas être son complice et je m'efforcerai de ne jamais profiter de ce qui a été acquis et de ce qui est gardé par la violence.

Je n'ai qu'une vie et pourquoi dans cette vie si courte me ferais-je, contre la voix de ma conscience, le collaborateur de vos horribles forfaits ? Je ne veux pas être et je ne serai pas celui-là.

Léon Tolstoï, « L’esclavage moderne ».

Anar-Christ

Habitués aux clichés tardifs du type « ni Dieu ni maître », nous avons oublié que l'anarchisme, comme le premier socialisme d ailleurs, doit au christianisme plus qu à n'importe quelle autre doctrine ou philosophie. Jacques de Guillebon et Falk van Gaver nous plongent ici dans les eaux profondes de l'insoumission à l'ordre des hommes.

Fleuve souterrain aux détours sinueux, l'anarchisme chrétien irrigue depuis deux siècles la vie politique et intellectuelle du monde. Loin du « catéchisme révolutionnaire » de Netchaïev, des bombes de Ravachol et des cavalcades de Makhno, tantôt orthodoxe et tantôt hérétique, cette anarchie religieuse fonde la pensée de la non-violence, inspire les arts modernes, engendre la critique conjuguée de l'État et du libéralisme. Les anarchistes chrétiens furent les premiers à s'élever contre un monde rapace livré à la technique. Pour eux, l'« ordre sans le pouvoir » est le dernier mot temporel des enfants de Dieu.








Le Saint-Empire Euro-Germanique

"Sous Ursula von der Leyen, l'UE est en train de passer d'une démocratie à une tyrannie."  Cristian Terhes, député europée...