mardi, septembre 03, 2013

François Mitterrand et les sociétés secrètes


"Après Maastricht, la monnaie unique, Schengen, le GATT (OMC), le soutien inconditionnel au Nouvel Ordre Mondial, que reste-t-il de la France et de ce qui aurait pu être une Europe conçue autrement que comme une boutique de duty free d’aéroport ? Rien d’autre qu’un champ de ruines."

Dominique Setzepfandt 

François Hollande est venu se recueillir sur la tombe de François Mitterrand à Jarnac, chercher "les forces de l'esprit". François Hollande, président va-t-en-guerre, est-il le fils spirituel de François Mitterrand ? Mais qui était réellement Mitterrand ?


François Mitterrand et les sociétés secrètes

« Le matin des magiciens débuta le 10 mai 1981 avec l'élection de François Mitterrand. Dans l'euphorie de la victoire du peuple de gauche aux présidentielles et du raz-de-marée de la vague rose des législatives, on rêva — une fois de plus — aux lendemains qui chantent et qui rasent gratis. Mais l'aube dorée fut celle des initiés. Comme aux plus beaux jours de la IIIe République, les travées de l'Assemblée nationale se remplirent de députés francs-maçons aussi barbus que sectaires, la veille encore instituteurs de la laïque. Le Conseil des ministres ne fut pas en reste : le nouveau monarque républicain s'entoura d'une cour de frères s'entre-déchirant fraternellement.

Mais ce n'était là que le plus visible, l'écume d'une redoutable et secrète lame de fond qui, deux septennats durant, allait submerger non plus les allées du pouvoir, mais le pouvoir lui-même.

La magistrature suprême était occupée par un mage. Un mage pythagoricien comme le subodorait, dès 1985, Arnaud-Aaron Upinski. Combien de propos sibyllins, de décisions énigmatiques, d'actes surprenants — dont on ne saisit réellement le véritable sens que bien longtemps après — ne se comprennent que si on les éclaire à la lumière de cette ombre occulte.

Expliquer sa fringale bâtisseuse par le désir — réel — de laisser sa trace dans l’histoire, comme le prestigieux président architecte et urbaniste qui enrichit Paris d’édifices monumentaux à l’échelle de sa mégalomanie, c’est, en dernière analyse, se condamner à ne pas expliquer grand chose. Même indéniable et constaté par les tribunaux, l’appât du gain n’explique pas tout, loin s’en faut ! Pas plus que la fantaisie du prince ou le hasard il ne fournit le puissant mobile de l’acharnement à réaliser envers et contre tout et tous le Grand Louvre, à imposer la verrière pyramidale de M. Peï, de la volonté de bâtir une arche colossale à l’extrémité de l’axe historique de la capitale, du besoin d’organiser cérémonies et célébrations d’un coût et d’un goût effrayants.

Aucune explication ordinaire ne peut vraiment venir à bout d’un comportement aussi extraordinaire. Et si l’homme, par certains aspects de sa personnalité et de son histoire intime, était aussi extraordinaire que son Grand Œuvre ? Énigmatique, le sphinx élyséen, au lieu de poser des questions, en suscite.

Hiéroglyphes sur la face de la pyramide 

« La Géode est une figure de la politique. » Dixit François Mitterrand, lors de l’inauguration de la Pyramide du Louvre, le 14 octobre 1988. Voilà bien une de ces déclarations sibyllines dont celui qui fut — à juste titre — surnommé François le Florentin a le secret. Parlait-il ce jour-là de la salle de cinéma sphérique du parc de la Villette, de géométrie, de minéralogie ? Était-il ébloui par son Grand Œuvre, au point, comme autrefois la pythie de Delphes enivrée par les vapeurs subtiles montant du gouffre, d’être saisi d’un délire aussi prophétique qu’abscons ? Se parlait-il à lui-même une langue qu’il était seul à comprendre ? Ou bien s’exprimait-il, une fois de plus, dans la langue des oiseaux uniquement compréhensible aux initiés ? Partageait-il, avec une poignée d’élus, la jubilatoire certitude de pouvoir orgueilleusement clamer un secret, le secret, en toute impunité ? Intérieurement savourait-il l’ironie de la situation en repensant à ce verset qu’ancien élève des Jésuites il ne pouvait ignorer : « Vous entendrez de vos oreilles, et vous ne comprendrez point ; vous verrez de vos yeux, et vous ne verrez point. » ?

Chez François Mitterrand, comme chez d’autres grands initiés, les actes de sa vie publique ne sont que le reflet de sa face obscure. Ainsi dans l’étonnante cérémonie au Panthéon, lors des premiers jours de la gauche au pouvoir, il y a certes une volonté symbolique d’ouvrir une ère nouvelle (que l’on se rappelle l’extra-ordinaire formule maçonnique du Frère Jack Lang : « Nous sommes passé des ténèbres à la lumière ! ») en créant un événement médiatique et, au delà, un choc psychologique mobilisateur du peuple de gauche. Il y a aussi une part de cabotinage effréné : l’homme seul dans le mausolée méditant sur le tombeau des grands ancêtres, rose à la main, était suivi, pas à pas, par une nuée de cameramen.

Mais cela ne doit pas occulter l’essentiel car il nous faut aller au-delà des apparences, dépasser l’évidence pour enfin appréhender, même bien imparfaitement, le grand secret. Ce jour-là, François Mitterrand n’était plus le champion triomphant du peuple de gauche, ni même le nouveau président de la cinquième version d’une République qu’il conspuait férocement jeune homme. Ce jour-là, il était le grand prêtre d’une antique religion dont l’un des innombrables avatars est la franc-maçonnerie.

La date, comme le lieu, n’avaient pas été choisis au hasard. C’était le 21 mai 1981 et le soleil faisait son entrée dans le signe des Gémeaux, des Dioscures, les fameux frères de la mythologie. Dans une projection terrestre du zodiaque centrée sur la pyramide du Louvre, le Panthéon se trouve dans le signe voisin du Cancer, qui, pour les anciens, commandait la Janua inferi, la porte des hommes ou porte des enfers.

Le choix de l’église Sainte-Geneviève pour l’implantation du Panthéon révolutionnaire répondit à des considérations, astrologiques entre autres, bien plus subtiles que la simple volonté de faire disparaître un sanctuaire chrétien. L’église, très ancienne, avait été bâtie par Clovis. En effet, selon la Vita Genovefae, le premier roi chrétien commença l’édification de la basilique des saints Apôtres (qui deviendra par la suite l’église Sainte-Geneviève) et la reine Clotilde l’acheva après sa mort en 511. La tombe du roi portait l’inscription : « Première église que jamais roi de France fonda. » Le site avait été choisi avec soin car il était prédestiné. C’était, à l’origine, l’emplacement d’un haut lieu, le Mont Lucotetius, où l’on honorait la déesse Leucothéa, identifiée par les Romains avec Mater Matuta, l’aurore, mère adoptive du Soleil, fils de la nuit et qui donna son nom à Lutèce. Ce qui faisait de l’église, à proprement parlé, le lieu — hautement symbolique — de l’union du Trône et de l’Autel sur les ruines de l’ancienne religion. Il ne faut donc pas s’étonner alors du traitement particulier que les révolutionnaires infligèrent à l’œuvre de Soufflot : il y avait une revanche à prendre et une vengeance à exercer.

Après d’importantes modifications destinées à la transformer en temple païen, l’église Sainte-Geneviève fut, pendant plus d’un siècle, l’objet d’une attention toute spéciale : on s’efforça d’en faire disparaître toute trace du culte catholique et on la transforma en Panthéon, omphalos d’une France régénérée. En 1793, cette politique vindicative de retournement du sanctuaire vit la destruction par le feu des ossements de sainte Geneviève en place de Grève. Là encore le symbolisme astrologique fut à l’honneur puisque le lieu de l’holocauste se situait sur l’axe historique de Paris, dans le signe de la Vierge (d’un zodiaque centré sur la pyramide de M. Peï). Pour bien signifier aux yeux du monde qu’il ne s’agissait nullement d’un acte de vandalisme imbécile mais d’une opération magique un procès verbal de la cérémonie fut adressé au pape.

Le spectre de la Synarchie derrière l’ombre de la Cagoule

On peut bien sûr ne pas tenir compte des faits, aussi invraisemblables puissent-ils être au premier abord, et préférer croire que François Mitterrand est simplement républicain, socialiste, pro-européen et marié à la fille d’un Frère.

La carrière politique de notre rempart de la démocratie débuta à l’Action française. Ses amis de l’époque, Camelots du roi pour la plupart, le pensaient même affilié à la Cagoule. « Je considérais François Mitterrand comme étant rigoureusement de la même famille [politique] que moi. Tous mes camarades de l’Action française le considéraient alors comme un cagoulard. Ils prétendaient même que Mitterrand avait prêté serment. »

Si la Cagoule, organisation révolutionnaire terroriste, avait pour objectif de faire crever la Gueuse elle n’en était pas moins, au corps défendant de la grande majorité de ses membres, qu’un instrument manipulé par d’inquiétantes sociétés secrètes dont la plus connue une fois de plus tout est relatif — était la fameuse Synarchie. Et nous entrons ici dans le royaume des ombres. [...] Tout désormais va être théâtre d’ombres chinoises, mirages somptueux et cruelles illusions, apparences et évidences trompeuses servant de paravents à la révélation des mystères. Ainsi un complot d’extrême-droite visant à détruire la République se révélera finalement être le jouet de forces occultes l’origine de cette même République. Chaque camp intoxiqué, manipulé, servira d’ingrédient alchimique à un Solve et Coagula destiné faire surgir l’Ordo ab Chaos.

Il y a ainsi des vies vouées au complot et à l’ombre comme d’autres le sont à la prière ou à la conquête du pôle. Qui saura jamais à quel pacte — et avec quelles puissances — François Mitterrand s’est livré, pieds et poings liés, dès ces années-là ?

On nous dira que les hommes changent, surtout les hommes politiques. Certes. Que les jeunes gens, enflammés par la passion, font des bêtises qu’ils regrettent amèrement par la suite. Que celui qui n’a jamais péché leur jette le premier pavé de la barricade. Mais s’agit-il vraiment d’un engagement de jeunesse inconsidéré, d’une erreur que la confusion et la folie de l’époque expliquent sinon excusent ? Ce fut vrai pour beaucoup. Qui, en même temps qu’ils tournaient leur veste, tournaient le dos aux compagnons de lutte de la veille. Mais s’il est bien un grief — un des seuls d’ailleurs — que l’on ne puisse faire à François Mitterrand, c’est de ne pas être fidèle en amitié. On connaît bien peu de politiciens opportunistes — et indéniablement son parcours sinueux prouve qu’il en est un — qui ont eu le courage de ne pas renier des amis aussi encombrants et sulfureux. Mais cette amitié se nourrissait-elle uniquement des souvenirs d’un passé que la plupart s’efforçaient d’occulter ? L’entretenaient-ils du récit de leurs apparents reniements, de leurs prudents silences ? Ou bien plutôt, liés par le même pacte et les mêmes secrets, travaillaient-ils encore à la réalisation de leur Grand Œuvre ? Nous avançons masqués, affirmait Nietzsche. Et il est des masques qui cachent l’effrayante lumière d’un soleil noir.

Le prince de la Maçonnerie 

On nous dira encore que François Mitterrand n’a jamais été franc-maçon et qu’il est très réservé sur ceux qu’il appelle les « Frères la gratouille ». On a bien dit la même chose d’un Napoléon qui s’entourait également de Frères... avant de convenir qu’il fut, lui aussi, un initié. Nous ne prétendons pas d’ailleurs que le Président soit ou même fut autrefois franc-maçon. La franc-maçonnerie n’est qu’un des avatars d’une antique Tradition. Elle est utile, indispensable même, à certaines manœuvres. Mais elle n’est qu’un rouage, un élément sacrifiable que l’on laisse délibérément dans l’ignorance de son sort et du jeu dont elle n’est qu’un pion. Ne demandant pas à être cru sur notre bonne mine nous invoquerons le témoignage irréfutable — d’Arthur Pike (1809-1891), 33°, Souverain Grand Commandeur du Suprême Conseil de la Juridiction Sud des États-Unis qui passait pour le chef de la franc-maçonnerie mondiale :

« Ceux-ci [les degrés de la Maçonnerie bleue] ne sont que le Parvis ou l’Antichambre du Temple. Une partie des symboles y est divulguée à l’initié, mais ce dernier est intentionnellement 
induit en erreur. On ne veut pas qu’il les comprenne. Leur vraie explication est réservée aux adeptes, aux Princes de la Maçonnerie. Tout le Corps de la Doctrine de l’Art Royal et Sacerdotal fut caché si soigneusement, il y a cela des siècles, dans les Hauts Grades, que, même aujourd’hui, il est encore impossible de résoudre bien des énigmes qu’il contient. Il est assez bon pour la masse de ceux qui s’intitulent maçons de s’imaginer que tout est contenu dans les grades bleus ; celui qui essayera de les détromper, perdra son temps et, sans aucun résultat, il violera ses obligations d’adepte. La Maçonnerie est le véritable sphinx enfoncé jusqu’au cou dans les sables accumulés par les âges. » 

Nous sommes convaincus que François Mitterrand est un initié. Pas un de ces maçons sans (haut) grade, mais un véritable adepte de l’art royal, un supérieur inconnu. Un de ces princes à qui le sphinx a chuchoté ses secrets, qui ne jettent jamais le masque ni ne baissent leur garde. Un de ceux voués corps et âme par leur pacte à la réalisation du Grand Œuvre.

Quand on scrute ainsi sa vie en y cherchant ce fil conducteur on constate qu’indéniablement François Mitterrand a bénéficié, tout au long de sa longue carrière, d’une protection aussi efficace qu’occulte. Déjà à Vichy, il était l’intime et le protégé de Gabriel Jeantet, chargé de mission au cabinet du Maréchal Pétain, qui sera l’un de ses deux parrains pour l’obtention de la Francisque. Quand soufflera le vent de la défaite (pour l’Allemagne), ce seront encore les réseaux cagoulards, que l’on retrouve dans les deux camps, qui aideront à sa reconversion. Et après la guerre, Mitterrand sera embauché chez l’Oréal dont le patron n’est autre qu’Eugène Schueller, l’ami et le bailleur de fonds de feu Eugène Deloncle, le chef de la Cagoule. En 1946, celui qui avait fait du futur président de la République le rédacteur en chef du magazine Votre Beauté lui offrit sur un plateau une circonscription. Pas n’importe où : dans la Nièvre, qui deviendra par la suite le fief du secrétaire général du Parti Socialiste, un certain Mitterrand François.

Mais c’était avant que ne s’achève la longue mue de l’homme de droite. Et la bonne étoile (à cinq branches) du futur homme de gauche sera encore mise à contribution lors de l’épisode tragi-comique de l’attentat bidon de l’Observatoire. Les poursuites judiciaires qui auraient pu briser dans l’œuf les ambitions du fringant sénateur s’enlisèrent lentement dans les sables mouvants d’une justice qui sait avoir le bras très long quand on exige d’elle l’assouvissement de vieilles haines. D’anciens miliciens qui n’eurent pas la chance d’avoir d’aussi prestigieux parrains que lui en firent la cruelle — et tardive — expérience. Il y a ainsi des dossiers compromettants qui font l’objet de l’étrange et bienveillante cécité de leurs détenteurs. Jamais les trois premiers présidents de la Ve République n’utilisèrent cette arme absolue contre leur challenger. Étonnante mansuétude quand on connaît la rancune haineuse et tenace ainsi que l’absence de pitié d’un certain général de brigade (à titre provisoire) qui n’hésita jamais à faire mettre à mort ses ennemis vaincus. Mais il est vrai qu’il existe des pressions plus efficaces que les pétitions ou les pleurs d’une mère.

Le Mage pythagoricien de la Société des Occultes


Même dans des domaines à priori moins sensibles ou plus intimes on perçoit cette ombre, cette irruption d’un autre monde, dans son univers quotidien. Pour l’adepte tout est symbole, signe, présage. Rien n’est indifférent ou dénué de sens. Ainsi en 1962, François Mitterrand jumela sa ville de Château-Chinon avec la cité italienne de Cortona en Toscane. Le monde est vaste, mais c’est la petite cité toscane qui fut choisie. Pourquoi ? A cause de l’histoire peut-être, car Cortona fut, il y a bien longtemps, l’une des plus importantes villes étrusques. La beauté et la sérénité de la campagne toscane touchèrent peut-être l’élu nivernais. A moins que ce ne fut d’autres beautés. Après tout qu’importe, et le choix n’est pas si mauvais nie direz-vous. Excellent même. Car il est peu de villes qui peuvent s’enorgueillir d’abriter une tombe mégalithique que la tradition désigne comme le tombeau de Pythagore.

Nous voilà devant une des premières apparitions d’un hasard miraculeux qui va se manifester au fil de nos pages avec une régularité d’horloge suisse. Car la petite ville toscane nous réserve d’autres surprises. En effet au XIIIe siècle fut fondée à Cortone une société de curieux et d’érudits, attirés par l’archéologie, ou plutôt par les antiquités. Cette association, qui vit toujours sous le nom d’Académie étrusque, s’appelait à l’origine, en 1726, la Société des Occultes.

Le premier guide de la Société des Occultes fut Filippo Buonarotti, archéologue, érudit, antiquaire et autorité respectée de l’athénée florentin ; mais aussi descendant d’un frère de l’illustre Michel-Ange et parent d’un autre Philippe Buonarotti, franc-maçon, membre de la conspiration des Égaux, fondateur d’une myriade de sociétés secrètes et grand comploteur devant l’Éternel, pardon le grand architecte. Il fut ainsi le premier lucumon, nom du magistrat suprême chez les Étrusques et qui fut donné à titre honorifique ( ?) par les académiciens au coordinateur général durant l’année de sa charge. Par la suite, suivant des règles qui établissaient une rigoureuse organisation hiérarchique incompréhensible dans un cénacle d’érudits, les lucumons furent élus parmi les personnages les plus en vue du monde culturel ou politique de toute l’Europe. Ainsi les Frères Voltaire et Montesquieu furent de ce nombre. Il est vrai que les prétentions de la très curieuse Société des Occultes dépassaient allègrement le cadre mondain habituel des amateurs d’antiquités.

Il s’agissait pour ces promoteurs, en donnant une dimension européenne à leur projet, de reprendre à leur compte l’ambitieux projet de Cosme II de Médicis, quatrième grand-duc de Toscane. Rien de plus, en l’occurrence, que de mettre en évidence la singularité de la culture toscane par rapport aux autres cultures italiques et de magnifier sa grandeur en démontrant son extrême antiquité et son rôle de berceau de la civilisation. Vaste programme qui ne pouvait que plaire à notre futur bâtisseur de pyramides. On pourrait certes sourire à ce qui ressemble à du chauvinisme mal placé ou à une marotte d’érudits de province. Mais il n’en est malheureusement rien. Nous sommes en présence d’une entreprise idéologique de dimensions européennes, qui sous couvert de recherches scientifiques, se proposait d’étayer une vision du monde conforme aux intérêts des cénacles occultes qui l’animaient en sous-main. C’était, avec deux siècles d’avance, l’anticipation de l’Ahnenerbe nazie.

Le Prieuré de Sion et l’ombre du Roi du Monde 

Mêmes les tournées électorales du candidat à la présidence de la République s’éclairent d’inquiétantes lueurs. Au début du mois de mars 1981 François Mitterrand se rendit dans l’Aude, plus exactement dans le Razès, superbe région sauvage et déserte au sud de Carcassonne. Pour une fois on ne pouvait le soupçonner de se livrer à l’activité traditionnelle du candidat en campagne : la pêche aux voix, car le but de sa visite était le minuscule village de Rennes-le-Château perché sur sa montagne et généreusement crédité par l’I.G.N. d’une centaine d’habitants. Ce que n’importe quel journaliste politique parisien horrifié par un tel spectacle de désolation baptise péremptoirement de trou perdu.

Ce qui n’empêcha pas François Mitterrand, qui n’avait succombé ni à l’ivresse des cimes ni à la blanquette de Limoux, d’affirmer sa fascination éprouvée devant Rennes. Certes le site est magnifique et le politicien en quête d’électeurs mais, malgré tout, cela ne justifie guère la fascination. Roger-Patrice Pelat qui, lors des déplacements de son ami intime François Mitterrand se trouvait souvent dans son entourage, au second plan, nous aurait peut-être éclairé si une mort aussi soudaine qu’opportune ne l’avait arraché à l’affection des siens et du juge Thierry Jean-Pierre. C’est donc M. Plantard de Saint-Clair, prétentieux prétendu prétendant au trône de France et ci-devant grand maître du Prieuré de Sion, qui va nous renseigner. Roger-Patrice Pelat ne se contentait pas d’être milliardaire et convaincu de délit d’initiés, il était aussi initié car jusqu’au 6 février 1989 il fut grand maître du Prieuré de Sion. Ce qui n’évoquera sans doute rien pour le lecteur peu versé dans l’ésotérisme qui serait tenté de voir là une de ces confréries folkloriques se réunissant en tenues chamarrées autour de quelques bonnes barriques.

Mais il se trouve que cette organisation secrète qui se donne un mal fou pour être connue et déploie des trésors d’ingéniosité pour passer aux yeux des gens graves et sérieux pour un repaire de bouffons amateurs de canulars n’est que le cercle extérieur — et visible, très visible — d’une société vraiment secrète. Et son dessein, tout aussi secret, ne transparaît que par ce qu’elle veut bien en laisser filtrer pour informer — un peu —, intoxiquer et manipuler — beaucoup. Ainsi en est-il de l’étonnante nouvelle qui suit.

« François Mitterrand a-t-il été poussé au pouvoir, d’abord au Parti Socialiste, ensuite à l’Élysée, par une société secrète dont Roger-Patrice Pelat était le grand maître ? On savait que ledit Pelat, financier véreux, était l’ami intime du président de la république et le généreux prêteur de feu Bérégovoy, mais on ignorait qu’il était aussi le haut dignitaire du très secret Prieuré de Sion. » C’est Minute (13 octobre) qui nous le révèle, à vrai dire sans trop y croire. Notre confrère parle longuement de ce mystérieux Prieuré dont le premier grand maître aurait été Godefroy de Bouillon, lui-même, et que le frère ( ?) Pierre Plantard de Saint-Clair a réveillé en 1956. « Peut-être en saurons-nous bientôt davantage : un document du Prieuré de Sion datant du décès de Roger-Patrice Pelat a été glissé dans le dossier constitué par le juge Thierry Jean-Pierre, chargé d’instruire, comme on sait, l’affaire Péchiney. C’est un certain Roger Dagobert, architecte en retraite, qui l’aurait fait tenir au magistrat. M. Dagobert est le descendant direct du général Luc- Simon-Auguste Dagobert-Fontenille (1736-1794) qui se distingua dans l’armée révolutionnaire et mourut d’épuisement après avoir conquis la vallée d’Aran et Urgel. »

Tout au long des pages qui vont suivre, nous allons retrouver, en filigrane, cette mystérieuse société secrète et le mystère de Rennes-le-Château. Car l’aspect — volontairement — bouffon par bien des côtés de tout cela camoufle, fort habilement, des projets inouïs, qui dévoilés aujourd’hui alors que la préparation psychique et psychologique — des masses est loin d’être terminée sembleraient totalement insensés. Sans trop déflorer le sujet, nous pouvons déjà dire que, par une curieuse ironie du destin, celui qui fut monarchiste en sa jeunesse et se plut dans sa vieillesse à poser en pharaon pour la postérité a travaillé, comme président de la République, à l’avènement — peut-être pas si lointain — d’un grand monarque dont les initiés, depuis des siècles, attendent la venue pour — enfin renouer avec l’âge d’or des premiers matins du monde ...

Après le François Mitterrand supérieur inconnu d’une franc-maçonnerie dont il méprise — presque ouvertement — les initiés des premiers grades, le hiératique hiérophante des mystères pythagoriciens, voilà maintenant l’impavide créature d’un Prieuré de Sion partisan — pour la galerie — d’une restauration monarchique au profit d’une fantomatique descendance mérovingienne.

De quoi, avouons-le, donner le vertige et le tournis aux lecteurs. Le mieux étant l’ennemi du bien, on pourrait nous soupçonner d’être un paranoïaque délirant au complot maçonnique. A la simple vue du tablier de cuir d’un sapeur barbu de la Légion Étrangère, imaginant un Mitterrand V. R. P. multicarte des forces occultes passant ses septennats à courir d’une cabane de charbonnier au fond des bois à des conciliabules secrets dans les catacombes de Paris. Il n’en est rien. Malheureusement. Derrière l’homme il y a une ombre. Épaisse. Presque impénétrable. C’est là qu’il se tient caché depuis plus de cinquante années. Et avec lui dans la nuée sont tapies des sociétés secrètes, des cénacles occultes qui sont autant de voiles dissimulant la face du mystère. Et pendant quatorze années, suivant un plan mûrement préparé et méthodiquement exécuté, il a, aux yeux du monde et dans l’aveuglement général, peu à peu dévoilé la face cachée du mystère... »

Dominique Setzepfandt, "François Mitterrand grand architecte de l’univers".



François Mitterrand grand architecte de l’univers 


dimanche, septembre 01, 2013

Manipulation de l'opinion publique



Troll Systeme, la dernière trouvaille de l'oligarchie européenne pour manipuler l'opinion.
Le Parlement européen va débourser environ 2,5 millions d'euros environ pour lancer une armée de "trolls" sur Internet, et en particulier les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter pour lutter contre l'euroscepticisme en vue des élections de 2014, qui auront lieu entre le 5 et le 8 juin 2014.

Commentaire d'un internaute : "En 2015, on nous imposera le Grand Marché Transatlantique, une étape importante dans la marche forcée vers le « nouvel ordre mondial ». Ce qui explique entre autres la création du TROLL SYSTEME".

par Philippe Ploncard d'Assac.

Dans sa démarche de conquête mondiale, le mondialisme cosmopolite et maçonnique utilise de bien curieuses méthodes qu'il convient de démasquer.

L'un des exemples démonstratifs est celui des "attentats" du 11 septembre et la première question que l'on doit se poser est : "À qui a profité le crime" ?

Il faut noter que les premiers commentaires, immédiatement après les "attentats", les comparaient à l'attaque de Pearl Harbor par l'aviation japonaise le 7 décembre 1941.

Visiblement, les journalistes et leurs commanditaires qui, comme un seul homme, ont fait ce rapprochement, n'en ont pas mesuré toute sa signification. En effet, on sait aujourd'hui malgré le silence médiatique sur les causes et les responsabilités réelles de la 2ème guerre mondiale, que le président Roosevelt était parfaitement au courant de la préparation de l'attaque japonaise.

Elle faisait suite au blocus économique imposé au Japon par les Etats-Unis du fait de la concurrence de l'économie nippone aux intérêts yankees. C'est ce que révèle dans ses Mémoires, Henry L. Stimson, ministre de la guerre des États-Unis de 1940 à 1945 (Henry Stimson et McGeorges Bundy ; "On Active service in Peace and War" ; et J. Bordiot. "Une main cachée dirige". Librairie Française. 1974.).
Roosevelt était parfaitement au courant de la préparation de l'attaque japonaise qu'il laissa faire après l'avoir provoquée par son blocus économique et son refus de toutes discussions. Il a ainsi laissé massacrer plusieurs milliers de marins américains et leurs familles, en parfaite connaissance de cause pour parvenir à ses fins.

C'est là que le parallèle avec les attentats du 11 septembre devient intéressant, car le piège tendu aux Japonais à Pearl Harbor avait pour fonction essentielle de créer un choc médiatique émotionnel dans l'opinion publique américaine, jusqu'alors hostile à l'entrée en guerre des États-Unis.

L'Histoire regorge de ces provocations et coups bas des États-Unis, bras armé du mondialisme cosmopolite, dans leur marche vers la domination mondiale, qu'il convient de rappeler :

- La guerre avec les Indiens d'Amérique, fut semée de perfidies pour les déloger de leurs territoires et les détruire à tout jamais après la victoire militaire yankee.

Loin de l'imagerie chevaleresque et héroïque des films de cow-boys, les Indiens furent non seulement parqués dans des réserves, mais décimés par l'alcool et la variole qui infectait les couvertures que les vainqueurs leur distribuaient.

- Même perfidie, sauvagerie et provocation de la part des Nordistes, lors de la guerre de Sécession.

- Technique de provocation, encore plus affinée, lors du faux sabotage, le 15 février 1898, du vieux croiseur américain Maine, en baie de la Havane, imputé aux Espagnols par les Américains. C'était le prétexte pour déclarer la guerre à l'Espagne et l'évincer de Cuba et des Philippines.

- Provocation encore, l'assassinat à Sarajevo de l'archiduc François Ferdinand, futur héritier de l'empire austro-hongrois, par le terroriste juif et franc-maçon Prinzip, prélude de la 1ère guerre mondiale.

- Provocation toujours, l'utilisation de paquebots neutres, transportant des passagers civils, mais aussi, secrètement, du matériel de guerre pour l'Angleterre, ce qui ne pouvait que provoquer leur torpillage par les U boots allemands.

Tel le Lusitania le 7 mai 1915 en route vers Liverpool, Churchill
ayant donné l'ordre d'en supprimer l'escorte ... Construit par l'Amirauté anglaise, il figurait selon l'historien anglais Michael Glover, comme croiseur auxiliaire …

L'émotion suscitée par ces torpillages, allait être, selon le schéma habituel, le prétexte à l'entrée en guerre des États-Unis contre l'Allemagne, comme l'a révélé Henry Bames (H.Barnes. "The Genesis of War", A. Knopf, New York, 1926.).

- L'assassinat de l'attaché de l'ambassade d' Allemagne à Paris, Ernst von Rath, le 7 novembre 1938, par le terroriste juif Herschell Grynszpan. Cet assassinat allait aggraver les tensions entre le 3ème Reich et le monde juif, d'où la fameuse "nuit de cristal", allusion aux vitrines de magasins juifs défoncées par les manifestants.

La provocation de cet assassinat s'ajoutait au blocus économique de l'Allemagne, imposé dès 1933 par la haute finance juive, et anglo-saxonne, prémices à la 2ème guerre mondiale déclarée par l'Angleterre et la 3ème république... [...]

- L'étape suivante sera la guerre suscitée entre l'Irak et l'Iran.

Dépossédés de leur mainmise sur le pétrole en Iran par l'arrivée au pouvoir du Dr. Mossadegh en 1951, les services américains useront de tous les coups tordus pour le déstabiliser, jusqu'à lui imputer de faux documents vantant le communisme et décriant l'Islam ... !
Renversé par ces manœuvres, le Dr. Mossadegh allait être remplacé par une marionnette des États-Unis, celui que l'on appelle le Shah d'Iran, simple soldat de fortune. Il fera poursuivre sauvagement ses adversaires par sa police secrète, la Savak, permettant aux anglo-saxons de retrouver leur mainmise sur le pétrole iranien.

Son renversement par la révolution de l'ayatollah Khomeiny en 1978, allait rendre l'indépendance à l'Iran face aux intérêts pétroliers anglo-saxons. Ce sera la cause de la guerre entre l'Irak et l'Iran, les États-Unis se servant de Saddam Hussein pour tenter de renverser les mollahs iraniens, trop peu souples envers les intérêts yankees.

Après s'être servi de l'Irak, ce sera le tour de Saddam Hussein, victime de la duplicité américaine. Estimant avoir droit à quelque gratitude des Américains, il entreprenait en 1990, de récupérer le Koweït qu'il revendiquait comme partie intégrante de l'Irak.

Peu reconnaissants envers les services rendus, les Américains allaient le pousser à bout pour justifier la guerre du Golfe :

- Réunion de l'OPEP qui abaisse le prix du brut sans raisons apparentes, ce qui rend plus difficile le remboursement de la dette irakienne, en réduisant sa seule monnaie d'échange.

- Éclatement du conflit latent sur les nappes pétrolières frontalières entre l'Irak et le Koweït et l'accès au Golfe.

C'était une vieille revendication irakienne. Elle découlait du partage artificiel de la région par le Foreign Office britannique après la défaite de l'empire ottoman allié de l'Allemagne en 14-18. Pour les Irakiens, ce partage injuste était aussi provocateur que le Traité de Versailles pour l'Allemagne en 1918, l'une des causes de la 2ème Guerre mondiale. Les conséquences étaient du même type.

En fait, ce que réclamait Saddam Hussein au Koweït, à l'Arabie Saoudite et aux États-Unis, pour avoir combattu Khomeiny, c'était "le prix du sang". C'est là que va se placer la deuxième manipulation et la provocation américaine de Georges Bush père.

Saddam Hussein qui veut récupérer cette province du Koweit estimant qu'on le lui doit bien, demande à l'ambassadrice à Bagdad, Miss April Glaspie, quelle serait la position américaine, or cette dernière lui laisse entendre le 25 juillet 1990 que : "Les États-Unis n'interviendraient pas dans cette affaire intérieure" ... mais dans le même temps l'administration américaine incite le Koweït à repousser tout arrangement avec l'Irak.

Curieusement, l'ambassadrice américaine sera "exfiltrée" d'Irak avant que ne commence le conflit. Par contre les ressortissants américains et occidentaux ne seront pas poussés au départ !

Cela fera partie de la justification à la guerre contre l'Irak "afin de libérer les otages "... ! Ce sera le prétexte à l'"indignation" des médias et aussi de la mise en place de la panique organisée sur le risque de privation de carburant en Europe, si on laissait faire Saddam Hussein ...

En outre, pour parer à toute tiédeur, le Sénat américain adoptait le 10 septembre 1990, une résolution "avertissant les pays qui ne contribueraient pas assez à l'effort contre l'Irak, d'une possible détérioration de leurs relations avec les États-Unis". De fait, tous les pays occidentaux, dont la France, s'associèrent pour vaincre ce "danger pour le monde" que l'on agitait aux yeux des trop crédules citoyens.

On peut juger de la duplicité américaine et de l'inféodation du gouvernement français, par les révélations de Pierre Salinger et Eric Laurent (Pierre Salinger et Eric Laurent. "La guerre du Golfe", Éditions Olivier Orban) :

- "Le 3 août Saddam Hussein se déclarait prêt à retirer ses troupes dès le 5 du même mois" .


- "Un dialogue interarabe était amorcé".

Or selon Salinger et Laurent, "les Américains feront échouer les négociations par l'intermédiaire d'Hosni Moubarak", le président égyptien. 
On connaît la suite, le 2 août 1990 les troupes de Saddam Hussein envahissaient le Koweït. Immédiatement le montage politico-médiatique mondialiste se mettait en place pour justifier l'intervention :

- Présentait l'Irak comme la quatrième puissance militaire mondiale!

- L'affaire dite "des couveuses", montrait la "soldatesque" irakienne renversant les couveuses dans lesquelles se trouvaient nous affirmait-on, "des enfants koweïtiens", etc … Bref toute la panoplie des horreurs psychologiquement mises au point depuis la 2me guerre mondiale.

Près de six mois après la fin de la guerre, on devait apprendre que ce n'avait été qu'un montage médiatique dû à la "collaboration", entre l'ambassade du Koweït à Washington, le gouvernement 
américain et la chaîne CNN… L'"infirmière éplorée", présentée comme témoin, n'était autre que la propre fille de l'ambassadeur du Koweït. Elle n'était même pas infirmière ... Du "cinéma"!

Voilà comment se fait l'Histoire, bien éloignée des clichés moralisateurs anglo-saxons et juifs. Cela se fit au détriment de nos intérêts commerciaux régionaux, mais qu'importe, la France n'aura pas été montrée du doigt par les États-Unis, tant pis pour les producteurs et industriels français !

- Puis ce furent les provocations de Madeleine Albright, née Korbel, juive tchéco-américaine, ministre des Affaires étrangères de Bill Clinton.

Ce fut le prélude à la promotion de l'Islam en Europe, "sous protection américaine et européenne de la KFOR onusienne" avec la guerre du Kossovo et l'éclatement de la Yougoslavie...

- "Last but not least", les mensonges inouïs de Bush et de son entourage juif - Rumpsfeld, Wolfowitz, Perle, Fleicher, etc… associés à l'anglais Tony Blair, allaient pousser à la seconde guerre contre l'Irak, au nom de la démocratie et de la liberté ...

L'expert britannique David Kelly, qui refusait de couvrir de son autorité les différents faux "forgés" par l'équipe Blair-Bush sur les pseudo armes de destruction massive, était découvert "suicidé " le 18 juillet 2003. Ainsi disparaissait un témoin peu docile, bien gênant...


L'occupation de l'Afghanistan et de l'Irak sous prétexte de lutte contre le terrorisme, allait servir à supprimer tout obstacle à l'impérialisme du Grand Israël - l'Eretz Israël d'Ariel Sharon – le Grand Moyen Orient de George W. Bush et son clan sioniste. C'est ce que Sharon en mai 1993, à la Convention du Likoud avait annoncé :

- "Israël doit fonder sa politique officielle sur la notion des frontières bibliques".

Déjà en décembre 1981, il y a près de trente ans, il avait annoncé :

- "Dans les années qui viennent la sphère des intérêts stratégiques d'Israël, ne s'étendra pas seulement aux pays de la Méditerranée, mais elle doit s'étendre à l'Iran, au Pakistan, au Golfe, l'Afrique et la Turquie".

Aujourd'hui avec l'implantation israélienne en Géorgie cela va encore plus loin et le "gouvernement mondial" auquel Paul Warburg appelait, devant le Sénat des États-Unis le 17 février 1950, doit servir à l'accomplissement de ce rêve messianique.

Qui dira le nombre incalculable de morts civils provoqués depuis la création des États-Unis par l'hypocrisie moralisatrice protestante et juive, véritables crimes bibliques, contre l'humanité, pour des intérêts qui n'ont rien à voir avec la morale ? 

Ainsi, le prétexte sécuritaire contre le terrorisme sert à réduire progressivement les libertés des citoyens. 
Aux États-Unis avec le Patriot Act et en Europe avec des mesures similaires.

La hantise d'attentats est insufflée aux citoyens pour les amener à abandonner des pans entiers de leur liberté, alors que curieusement on n'arrive pas à découvrir les auteurs des attentats perpétrés ou de ceux que l'on nous dit avoir été neutralisés. Même si périodiquement on nous annonce l'arrestation de suspects islamistes, ils sont relâchés faute de preuves. Alors, terrorisme islamiste ou "terrorisme d'État" pour mettre les populations en condition ... ? C'est la question qu'il faut se poser au vu de toutes les manipulations-provocations déjà connues. [...]

Ainsi va l'histoire du monde avec la manipulation des opinions publiques par une minorité qui tient les médias et le monde politique.

Le complot mondialiste

Commentaire d'un lecteur :

"L'auteur fait montre d'une objectivité évidente et s'attache à transmettre l'essentiel d'un savoir occulté.

Le fait qu'une élite ayant à sa disposition des moyens illimités, puissent les utiliser afin d'accroître son pouvoir et sa domination sur le monde par la destruction de toutes les structures protectrices ancestrales, n'est même plus à démontrer.

L'histoire et les faits sont là pour le prouver. Cependant la masse des moutons ne s'en apercevra que lorsque la barrière de l'enclos se refermera sur eux, juste avant d'être conduits à l'abattoir.

Ploncard d'Assac ne fait aucune concession. Ses ouvrages sont une découpe au scalpel (il est chirurgien de profession) de la réalité. Son propos dépasse largement le cadre politique.

Dans une dédicace de son ouvrage sur la Franc-maçonnerie, il a énoncé un principe simple qui sous-tend tous ses travaux : afin que nul ne puisse dire qu'il ne savait pas...

Les Français sont-ils prêts à entendre et surtout à comprendre la vérité ?"





jeudi, août 29, 2013

Guerre & énergie



L’enjeu des guerres programmées par les maîtres du jeu depuis le 18ème siècle, se résume en l’instauration d’un ordre mondial permettant d’exploiter toutes les sources d’énergies, dont la conscience humaine. Le Livre de l’Apocalypse parle des « trafiquants de corps et d’âmes ».

L’argent étant le nerf de la guerre, c’est celui qui possède le plus d’or qui est en mesure de remporter la victoire. Ainsi, toutes les guerres modernes ont été déclarées et gagnées par les seigneurs de la finance qui, ayant mis un prix sur tout ce qui existe, achètent et vendent tout ce qui possède souffle de vie dans ce coin de l’univers. Notre survie est tolérée par simple souci économique.

Même les guerres perdues par les grandes puissances étaient des stratégies victorieuses, comme au Vietnam où le but n’était pas de gagner mais de faire durer le conflit (et de procurer de substantiels dividendes aux actionnaires de l'industrie de l'armement). [...]

Dans notre civilisation fondée sur l’industrie et la machine, la source énergétique la plus convoitée est le pétrole qui est le carburant de notre frénésie de mouvement et de notre avidité matérialiste. On sait qu’il existe d’autres ressources, non polluantes, mais elles présentent le désavantage de ne rien rapporter en terme économique aux maîtres du monde, quoiqu’ils sauront bien nous faire payer un jour l’air que nous respirons.

L’usage des énergies dites « libres » risquerait en outre de nous soustraire à leur emprise si jamais nous devenions capables de détecter la source intérieure de l’énergie vivante. Mais les philosophies, les idéologies et les théologies propagées par nos maîtres nous empêchent de découvrir le secret qui gît en notre être.

Cette question de la source de l’énergie libre devrait intéresser les gens tournés vers la spiritualité et qui cherchent trop souvent la « pierre philosophale » à l’extérieur d’eux-mêmes, ou qui n’ont pas encore senti la puissance qui réside dans le noyau nucléaire de leur âme.

Donc, depuis plus d’un siècle, le « Pétrole est Roi ». Le dogme de la nécessité pour l’ordre mondial de l’exploitation pétrolifère ne souffre aucune contestation. Tant qu’il y aura une nappe à exploiter, les maîtres du Consortium - quelques familles de l’élite - voudront presser le fruit de cette manne jusqu’à la dernière goutte d’or noir. Ce ne sont pas les industries et les assurances du marché automobile, sans compter les bétonneurs qui ravagent la terre qui y trouveront à redire.

La plupart d’entre-nous se sentiraient désorientés si on leur parlait d’une civilisation sans voiture, et il faudra inévitablement un grand chambardement avant de remettre sur pieds une nouvelle civilisation.

Les pays producteurs de pétrole sont bien entendu sous un contrôle total. Les divisions politiques ne pèsent pas lourd dans la balance lorsqu’il s’agit de forer ou de tracer un pipeline. Communistes, arabes, démocraties occidentales, tous sont unanimes : que le pétrole jaillisse et que les moteurs tournent. Le pétrole est vraiment roi.

Le pétrole ou la Vie ?

Une fois encore, soulevons le voile sur la tragédie de la seconde guerre mondiale. Ce fut une guerre de l’énergie maquillée en une sanglante joute idéologique.

Les maîtres du jeu créent et manipulent les idéologies opposées afin de contrôler les mouvements émotionnels des masses. Si vous n’êtes pas d’un bord, vous tombez dans le camp opposé.

Au delà de l’affrontement de façade entre le Fascisme et la soi-disant Démocratie - deux carottes au demeurant - il s’est passé en Allemagne le phénomène suivant : depuis la fin du 19ème siècle, un cercle d’initiés avait reçu des informations sur une mystérieuse énergie appelée VRIL. Cette confrérie localisait la source de cette énergie prodigieuse dans le courant magnétique qui alimente notre planète à partir du Pôle Nord. On se fondait sur la légende de Thulé qui fut la civilisation originelle localisée autour du Pôle. Des chercheurs se mirent en quête des secrets ésotériques sur cette civilisation qu’on supposait toujours active sur un plan intraterrestre, d’où la légendaire terre creuse.

Les nazis désiraient un mythe fondateur et une religion pour leurs fidèles. En plus du mythe de Thulé, ils s’emparèrent de certaines données sur le Vril afin d’expérimenter des armes secrètes. Cela donna naissance aux rumeurs sur les soucoupes volantes du Reich, engins fonctionnant avec la mystérieuse « énergie libre ».

Le détournement de l’énergie du Vril à usage militaire était contraire à l’éthique du peuple intra (ou extraterrestre) qui aurait été connecté sur cette source énergétique.

Le Vril n’est pas une énergie récupérable par une civilisation qui viole les lois naturelles. Cette énergie vitale puissante et pure est extrêmement délicate à manipuler et il est heureux que les gouvernements n’y aient pas accès. Les savants américains ont mis en place une technologie secrète qui voudrait parodier le Vril, mais dont l’usage est tourné vers le contrôle des populations. Notre niveau de conscience nous interdit l’accès à l’énergie pure. Une mutation de conscience est nécessaire, mais c’est un effort qui nous semble plus pénible que d’inventer des technologies de substitution, au demeurant parfaitement aliénantes.

Les nazis tentèrent l’expérience en détournant l’énergie libre à leur profit, mettant ainsi les rois du pétrole dans un grand embarras. Et si cela risquait de tarir la manne pétrolière ?

On comprend que la guerre était urgente. Toutefois, un accord fut réalisé entre les nazis et le consortium pétrolier pour que les expériences avec l’énergie libre restent définitivement secrètes, du moins tant qu’il y aurait du pétrole à exploiter. Aucune application pratique ne devait être rendue publique, et c’est pourquoi les nazis continuèrent à utiliser une technologie conventionnelle, réservant leurs engins secrets pour plus tard.

Une terrifiante guerre fit rage sur la scène du monde, alors qu’à l’arrière-plan, les belligérants avaient déjà négocié les issues. Si cela vous semble trop difficile à admettre, il y a de nombreux livres sur l’histoire officielle qui vous permettront de continuer à dormir du sommeil de l’innocence.

Pour l’histoire véritable qui n’est pas dans les livres, le pétrole était sauvé, et il avait désormais un beau siècle devant lui. De toute façon, les maîtres du Consortium disposaient d’une alternative : l’énergie nucléaire, quoiqu’ils savent très bien que ce recours dangereux leur est interdit par la confédération galactique et qu’ils se sont mis hors-la-loi.

Tant que Rockefeller, Rothschild et leurs amis de l’élite pourront extraire quelque chose du sol terrestre pour nous le revendre au prix fort, la civilisation telle que nous la connaissons aura encore de belles années à vivre, sauf si la terre épuisée décide de se secouer de ses parasites, ce qui ne saurait tarder. Attention au sabordage lorsque les rats quitteront le navire.

Libérez l’énergie libre !

Tant que de sa propre initiative, l’humanité ne se sera pas débarrassée de ses prédateurs en cessant d’attendre un salut venu de l’Olympe, il n’y aura pas de civilisation digne de ce nom, et la colonisation par l’élite noire de l’ordre mondial continuera.

Ce problème préoccupe certaines hiérarchies extraterrestres soucieuses de la libération de l’humanité mais qui, n’étant pas de notre race, respectent le principe absolu de non-intervention. Il leur est impossible de nettoyer la racaille de l’élite à notre place sans interférer dans notre libre-arbitre. Le moins que puissent faire ces races amies - quoique le mot « amitié » soit ici abusif - serait de nous inciter à nous bouger. Ceci explique les apparitions cycliques de messagers que nous crucifions avant d‘en faire des idoles.

Qui peut vraiment nous aider tant que nous n’avons pas compris le principe de l’auto-libération ?
Admettons qu’il existe des aides spirituels, dès lors, pourquoi ne pas les encourager par nos propres efforts au lieu d’attendre qu’ils agissent à notre place ?

Nous avons la responsabilité d’agir pour notre salut, mais il faut d’abord se défaire des illusions idéologiques et religieuses dont on nous a intoxiqué. Or, pour l’homme une illusion chasse l’autre. Un catholique qui devient communiste avant de passer à l’Islam n’a pas bougé d’un pas. Il tourne dans le circuit comme un hamster dans sa cage. Se convertir au nouvel âge et s’enticher des « êtres de lumière » ne fait pas avancer d’un iota. Rejoindre les francs-maçons ou les Tibétains a même plutôt l’air d’une sacrée régression.

Non, il faut sortir du circuit, et cela n’est pas si difficile lorsqu’on réalise le caractère tragique de notre condition.

Un homme arrivé au bord d’un précipice aura le réflexe instinctif de se projeter en arrière sans qu’aucun effort de réflexion ou de volonté ne soit nécessaire. Cette prise de conscience commence à poindre. Certains réalisent qu’ils disposent d’une source d’énergie puissante, et que dans cette force toute adversité et résistance pourrait être dépassée.

En terme « d’énergie libre », le déploiement de la force est d’abord un processus de conscience, et non une expérimentation technologique comme on le croit dans les milieux écologistes et alternatifs soumis à une vision fonctionnelle et productiviste héritée du matérialisme.

Certains chercheurs bien intentionnés ne jurent que par la « machine propre », non-polluante, mais un être qui disposerait de l’énergie libre n’a que faire des machines. Lorsque nous libérerons notre potentiel intérieur du parasitage séculaire de la culture mortifère imposée par les maîtres du monde, nous n’aurons plus besoin d’appareils et de prothèses.

Notre puissance intérieure est infinie comme le démontre notre rage d’exister en dépit des conditions hostiles depuis notre naissance jusqu’à notre dernier souffle. Un être humain connaît-il autre chose que l’opposition et la résistance de son milieu ? Pour être l’objet d’un tel matraquage, nous devons représenter une force latente inconcevable qu’il faut tenir sous le boisseau. Mais qu’arrive t-il lorsque la conscience se libère ? Alors, nos prédateurs n’ont plus qu’à chercher de nouvelles proies en émigrant vers d’autres mondes.

Notre puissance intérieure, « provisoirement » bloquée depuis quelques millions d’années, puise dans le réservoir de l’énergie universelle. Comment pourrait-il en être autrement ?

Mais nous ne savons pas encore comment la canaliser à cause de notre égotisme parasitaire qui fait barrage au flux. C’est là le problème spirituel fondamental de l’humanité.

Alors comment capter l’énergie libre et redevenir une humanité digne de ce nom ?

Cette énergie que la littérature fantastique du 19ème siècle a nommé « le Vril » du nom d’un peuple intraterrestre mystérieux, le Vrill-Ya - rendu célèbre par l’écrivain Bulwer-Lytton - cette énergie est identifiable par quiconque voudrait s’en donner sérieusement la peine.

Il faut purifier nos puissances internes et se libérer des pulsions mentales incontrôlées, ce qui est certes plus facile à dire qu’à faire. Il faut en outre faire preuve d’une intention absolument droite car la force n’est conductible qu’à travers un système psychique dégagé de la volonté égotique. Cela représente pour nous une pénible épreuve de passage, et c’est avec raison qu’on dit qu’il y a beaucoup d’appelés mais peu d’élus.

Toutefois, la nature de la pression qui nous accable va entraîner une réaction salutaire, un redressement, et depuis septembre 2001, nombre de personnes ont les yeux qui s’ouvrent.

L’énergie libre naturelle, cette source de santé et de vitalité représente l’état originel de notre vie, avant que nous sombrions dans l’inconscience et l’oubli de notre origine.

Lorsqu’un groupe d’êtres humains, motivés et dynamiques, aura libéré jusqu’à un certain degré cette force vitale, il sera libre des puissances visibles et invisibles, ce qui ne signifie pas qu’il n’aura pas à se protéger d’éventuels prédateurs. Mais, il aura la force de les repousser pacifiquement en utilisant la double polarité de l’énergie libre, attractive et répulsive.

On prétend qu’un enfant en possession du Vril pourrait anéantir une ville simplement en levant la main et en dirigeant le faisceau convenablement polarisé sur la cible. On dit également que les femmes de la civilisation du Vril ne sont plus la proie d’agressions, et qu’elles ont une maîtrise plus grande de l’énergie que les hommes.

Ici et là, des individus commencent à réaliser que la victoire de l’émancipation est possible mais qu’elle dépend de l’énergie disponible. Découvrant, au moins intuitivement, leur puissance intérieure, ils devront s’unir pour libérer leur potentiel à l’intérieur de petits groupes expérimentaux.

L’énergie libre n’est pas une nouvelle utopie à inscrire avec les bons sentiments du nouvel âge, car pour faire naître la force du Vril, il faut plus que de la « bonne volonté ».

C’est par manque de connaissance de son origine et de sa destination que l’humanité demeure prisonnière de ses exploiteurs. Ce n’est que par sa propre volonté qu’elle libérera sa puissance emprisonnée depuis des millénaires par les trafiquants d’énergie.

Undercover 7




Le plan de démantèlement du Moyen-Orient


La balkanisation du Moyen-Orient.

François Hollande et les autres dirigeants occidentaux ne se soucient nullement des populations et des victimes des massacres par armes chimiques commis probablement par les deux camps qui s'opposent en Syrie : l'armée d'Assad et les mercenaires qui la combattent.

François Hollande veut « punir la Syrie », c'est-à-dire faire tuer de nombreuses personnes sous les bombardements occidentaux, afin de poursuivre le démantèlement du Moyen-Orient décidé par ses maîtres les américano-sionistes.

Un plan de démantèlement de cette région est évoqué par le lieutenant-colonel américain Ralph Peters dont les grandes lignes sont révélées dans son article « Frontières de sang au Moyen-Orient ».

« Les tensions et les violences qui secouent le Moyen-Orient depuis l’intervention israélienne au Liban, le 12 juillet 2006, ne sont que la partie visible d’un immense enjeu politique, économique, religieux et philosophique opposant l’Occident aux États islamiques de la région. L’occupation américaine de l’Irak en mars 2003 a permis le lancement d’un projet révolutionnaire en vue de remodeler une vaste zone géographique allant du Maroc au Pakistan : le Grand Moyen-Orient. Derrière cette appellation, c’est une recomposition profonde qui attend ces pays musulmans. Beaucoup de théories et de supputations courent sur les ambitions des États-Unis et d’Israël au sujet de la politique poursuivie par leurs dirigeants. Cependant, des signes avant-coureurs apparaissent et permettent d’apercevoir concrètement les plans en cours. […]

Le lieutenant-colonel américain à la retraite, Ralph Peters s’est illustré dans une division d’infanterie mécanisée à partir de 1976 pour, ensuite, poursuivre ses activités dans le renseignement militaire en 1980. Auteur de nombreux ouvrages traitant de la stratégie et des relations internationales, Ralph Peters s’est retiré officiellement de l’armée en 1999. Cependant, ses contacts restent étroits avec ce milieu puisqu’il fait partie de l’équipe dirigeante d’AFJ. Cette revue n’est qu’une partie d’un véritable empire de la presse militaire américaine. […]

Ralph Peters est l'auteur d'un article intitulé « Frontières de sang, que faire pour améliorer le Moyen-Orient ». L'article de ce militaire américain part du principe qu’il faut lever le tabou de la sacro-sainte frontière inamovible. Pour l’auteur, les nouvelles frontières doivent se modeler en fonction du critère ethnique et confessionnel. Même s’il n’est pas possible de tracer des frontières respectant la totalité des particularismes en tout genre nombreux et numériquement très variables, il faut pour Ralph Peters se rapprocher au maximum de ce concept.

Comme il le souligne : « Nous parlons de difformités énormes faites par les hommes qui n’arrêteront pas de générer la haine et la violence tant qu’elles n’auront pas été corrigées ». Dans son esprit, il s’agit de remettre radicalement en cause les frontières nées des Accords Sykes-Picot de 1916 préparant le démantèlement de l’Empire ottoman.

En observant l’ensemble de cette zone en partant de la Péninsule arabique, on constate immédiatement le démantèlement du royaume d’Arabie Saoudite. Les propos de l’auteur sont très clairs à l’égard d’un pays qui a bénéficié de la protection américaine suite aux discussions entre le président Roosevelt et le roi Ibn Saoud, le 14 février 1945, à bord du croiseur USS Quincy. Désormais, le royaume d’Arabie Saoudite passe à la trappe.

Deux grandes entités territoriales échappent à l’autorité de Riyad. Sur la côte Ouest, il s’agit de créer un « État sacré islamique ». Comme le précise Ralph Peters dans des propos lourds de conséquences : « La cause principale de la large stagnation du monde musulman réside dans le traitement réservé à la Mecque et à Médine considérés comme leur fief par la famille royale saoudienne. Les lieux saints de l'Islam soumis au contrôle de la police d’Etat de la part d’un des plus bigots et oppressifs régimes au monde ont permis aux Saoud (ndlr : la famille régnante d’Arabie Saoudite) de projeter leur croyance wahhabite a la fois intolérante et disciplinée au-delà de leurs frontières. (...) Imaginez comme le monde musulman se sentirait mieux si la Mecque et Médine étaient dirigés par un Conseil représentatif tournant issu des principales écoles et mouvements de l ’Islam dans le monde au sein d'un Etat sacré islamique - une sorte de super Vatican musulman - ou l’avenir de la foi serait débattu au lieu d’être arbitrairement fixé ».

Ce point est capital puisqu’il révèle la volonté de réformer l’Islam afin de l’adapter aux principes occidentaux. Une sorte « d’Islam des Lumières » élaboré au cœur de cet État sacré islamique permettrait de rayonner sur l’ensemble du monde musulman et de remodeler les esprits afin qu’ils épousent pleinement la philosophie mondialiste. Il est vrai que contrôler les esprits a toujours permis de contrôler les hommes. C’est d’ailleurs dans le même ordre d’idée que l’on retrouve ces mesures préconisées par la Fondation Bertelsmann, think tank allemand qui, dans ses travaux débattus dans le cadre des « Discussions de Kronberg » en 2002 et 2003 (Europe, the mediterranean and the Middle East, strengthening responsibility for stability and development et Die Zukunft der europaischen Politik im Nahen Osten nach dem Irak Krieg), relève l’inadéquation de l’Islam à l’évolution du monde moderne et prône une refonte des mentalités et la remise en cause des frontières. Ces recommandations allemandes soulignent aussi la convergence des buts à atteindre de part et d’autre de l’Atlantique pour refondre entièrement le Moyen-Orient. Il est vrai aussi que les concepts ethno-confessionnels développés par Ralph Peters cadrent parfaitement avec la vision ethniciste germanique.

Sur la côte du Golfe persique, c’est la province de Hassa dont la population est majoritairement chiite qui est détachée de l’Arabie Saoudite et intégrée à un «État chiite arabe», vestige d’un Irak littéralement explosé. L’application de cette mesure entraînerait la mort économique du royaume car c'est à cet endroit que se concentre l’essentiel de l’extraction des hydrocarbures autour de la triade Dammam-Dharhan-Al-Khobar.

L’État chiite arabe verrait ses réserves pétrolières et gazières monter en flèche et deviendrait incontournable car, outre les vastes ressources de Hassa et de la production off-shore, il faudrait ajouter celles de la région de Bassora (ex-Irak) et des provinces arabes iraniennes, détachées de Téhéran, riches en hydrocarbures jouxtant le Chatt el-Arab (Arabes chiites du Khouzistan et Arabes sunnites du Bouchir). De plus, Riyad perdrait ses provinces du Sud (Jizrane, Najran et l’Assir) au profit du Yémen, territoires acquis en 1934 lors du Traité de Taëf, et qui ont conservé leur identité yéménite. Enfin, la curée sera complète avec l’octroi d’une façade maritime à la Jordanie, État pro-occidental, en arrachant à l’Arabie Saoudite les provinces de Tabouk et une partie du Jouf.

La destruction du royaume des Al Saoud affichée par la carte de Ralph Peters n’est que la confirmation de projets élaborés au sein de certaines instances américaines. David Rigoulet-Roze, spécialiste du Moyen-Orient, dans son ouvrage « Géopolitique de l’Arabie Saoudite » (Éditions Armand Colin) le souligne clairement : « Il y eut notamment la publication le 6 août 2002, par le Washington Post, d’un briefing qui a eu lieu le 10 juillet 2002 au Defense Policy Board (DPB, ndlr : organisme de planification stratégique créé en 1985 par Donald Rumsfeld), alors dirige par le tres influent Richard Perle, surnomme le Prince des ténèbres lorsqu’il officiait au Pentagone entre 1981 et 1987 sous l’administration Reagan. Au cours de ce briefing, l'Arabie Saoudite avait été qualifiée par Laurent Murawiec, un analyste du prestigieux centre de recherches stratégiques de la Rand Corporation, de pays ennemi. (...) Pire encore, Murawiec avait évoqué la légitimité de sanctions, dont le gel des avoirs saoudiens, voire... la scission de la province orientale du royaume renfermant ces gisements et ces réserves pétrolières qui font de l’Arabie le maître du quart des réserves d’or noir.

(...) Quelques temps seulement après l ’affaire Murawiec, c'était au tour d’un think tank proche des néo-conservateurs, le Hudson Institute – dont Perle est membre, et ou officie désormais Murawiec - de reprendre et de développer les idées avancées par le DPB. Etait alors ouvertement évoque un plan de démantèlement de l'Arabie Saoudite qui, en réalité, existe depuis la fin des années 70, à l’initiative d’Henry Kissinger, alors Secrétaire d’Etat de l'Administration Nixon. (...) C’est également dans le même ordre d’idées que semble s’inscrire un rapport remontant à la fin de l’année 2002, circulant au plus haut niveau dans les milieux officiels de Washington. Il envisagerait rien moins que le démembrement pur et simple de l'Arabie Saoudite selon le scénario suivant : les Lieux saints de la Mecque et de Médine se verraient confiés aux Hachémites qui, en tant que descendants du Prophète, bénéficient d’une légitimité qui fait largement défaut à la dynastie des Al Saoud et la province du Hassa serait poussée a faire sécession dans le but de se constituer en Emirat pétrolier ».

Les révélations de ce spécialiste français continuent sur la même lancée puisqu’il affirme la volonté des États-Unis de favoriser une « recomposition politique radicale du Moyen-Orient qui passerait notamment en Irak même par une dévolution du pouvoir à la majorité chiite par les grâces d’une démocratie arithmétique ». C’est justement ce que révèle la carte de Ralph Peters où l’Etat irakien a disparu au profit d’un État chiite arabe et d’un résidu appelé « Irak sunnite » que le militaire américain propose même d'unifier à la Syrie qui, entre-temps, a perdu sa façade maritime au profit d’un Grand Liban. Il est même évoqué sous sa plume la renaissance de l’antique Phénicie (Phoenecia reborn) tandis que l’État d’Israël est conservé dans ses frontières d’avant 1967. Il est étonnant de constater, en raison du véritable chambardement des frontières au Moyen-Orient, que Ralph Peters conserve le territoire de la Cisjordanie (west bank) au rang de statut indéterminé. Peut-être que le statut définitif de Jérusalem, siège de trois grandes religions, nécessite de ne pas révéler tout de suite l’avenir d’une zone éminemment convoitée.

En tout cas, la partition de l’Irak sur la carte de Ralph Peters commence à prendre forme sur le terrain. L’ambassadeur britannique à Bagdad, William Patey, et le général américain John Abizaid ont clairement affiché leurs craintes d’une guerre civile suivie d’une division du pays comme l’a révélé un document confidentiel publié par la BBC (Spiegelonline, 3 août 2006). Leurs affirmations ne font que confirmer les propos du journal d’Istanbul, Vatan, qui évoquait les propos tenus à des représentants turques par des responsables américains, début 2006, au sein des think tanks de Washington : « Arêetez de vous soucier de l’intégrité territoriale de l’Irak. En réalité, ce pays est déjà divisé ! Vous [les Turcs] feriez mieux de vous préoccuper maintenant de votre Sud-Est [région à majorité kurde]. Essayez d ’imaginer quelles seront les répercussions de l’autonomie du Kurdistan irakien dans votre pays » (Courrier International n° 805). C’est d’ailleurs le même son de cloche de la part des dirigeants européistes de Bruxelles qui susurrent à Ankara que « Si la Turquie se séparait de son Sud-Est, elle entrerait plus facilement dans l'Union européenne » (Courrier International n° 805).

L’ethno-régionalisme prôné par les instances bruxelloises ne ferait qu’accélérer le phénomène de décomposition de l’État turc. Finalement, les propos de Ralph Peters ne font que confirmer ces prises de position puisqu’il ajoute qu’un cinquième de la partie Est de la Turquie est un « territoire occupé » et qu’un « Kurdistan libre, s’étendant de Diyarbakir jusqu’a Tabriz deviendrait l'Etat le plus occidental entre la Bulgarie et le Japon ».

La création d’un État kurde (Free Kurdistan) construit à partir des territoires Sud-Est de la Turquie, du Nord de la Syrie et de l’Irak, et de l’Ouest de l’Iran aboutirait à l’émergence d’un bloc estimé à environ 30 millions d’habitants. Fort des installations pétrolières de Kirkouk, les deux grands pôles de la production d’hydrocarbures et de gaz du Moyen-Orient seraient cet État kurde pro-américain et l’État chiite arabe. L’importance de cet État kurde serait d’autant plus grande que l’oléoduc BTC évacue le pétrole de la Mer Caspienne à partir de Bakou (Azerbaïdjan), passe par Tbilissi (Géorgie) pour, ensuite, traverser tout le Sud-Est de la Turquie et aboutir à Ceyhan en Méditerranée. Les Kurdes seraient donc les grands maîtres de ce corridor énergétique voulu par les Américains en 1994. En plus du pétrole, il faut ajouter l’autre grande richesse, l’eau. Le « Grand projet anatolien » (GAP) poursuit l’objectif, grâce à 22 barrages, de dompter le Tigre et l’Euphrate qui prennent leurs sources dans les montagnes kurdes. L’achèvement de ce projet qui doit avoir lieu vers 2013, permettant l’irrigation de 1,7 million d’hectares et la production d’électricité, sera une arme redoutable aux mains de l’État kurde et pèsera lourdement sur la vie des habitants de tout le Moyen-Orient.

A l’Est des États kurdes et chiites, l’Iran est remodelé en fonction des critères ethniques. Après avoir cédé sa partie kurde, la zone turcophone du Nord est octroyée à l’Azerbaïdjan. En revanche, la province iranienne du Khorasân s’agrandit vers l’Est en acquérant le territoire Ouest de l’Afghanistan, la région de Hérat, en conformité avec la volonté de Ralph Peters de reconfigurer la région selon les critères ethno-linguistiques. Comme le confirme Bernard Hourcade, directeur au CNRS (équipe de recherche : monde iranien), dans son ouvrage « Iran, nouvelles identités d’une République » (Éditions Belin) : « L’immense province de Khorasan, (...) les limites anciennes incluaient les régions de Hérat dans l’actuel Afghanistan et celles de Samarcande et Boukhara en Ouzbekistan ». Enfin, un « Baloutchistan libre » (Free Baluchistan) est créé à partir des deux entités iraniennes et pakistanaises tandis que l’Afghanistan se voit agrandi au dépens du Pakistan jusqu’au fleuve Indus afin d’y rattacher les populations pachtounes. L’État pakistanais réduit de près de la moitié de sa superficie verrait sa puissance économique fortement amoindrie au point d’être incapable de servir d’allié de revers au profit de la Chine face à l’Inde. Sur ce point, les États-Unis seraient gagnants. Seuls des États comme Oman, le Qatar, les Émirats arabes unis et le Koweït échappent à ces modifications. Cependant, cette carte (révélée par Ralph Peters) étant un prototype, rien n’interdit à leurs concepteurs de se rattraper. En tout cas, la finalité américaine est de contrôler tout ce Moyen-Orient par la parcellisation ethnique et religieuse selon le bon vieux principe « diviser pour régner». Les États-Unis, cherchant à s’assurer la production d’hydrocarbures à leur profit, seraient en mesure de priver la Chine, puissance montante et rivale, de l’arme énergétique si nécessaire à son accession à la cour des grands.

L’impression générale qui se dégage du remodelage annoncé par cet auteur comme de la part de nombreux think tanks américains et allemands est celle d’un bouleversement mettant à feu et à sang ces pays du Moyen-Orient. En effet, on ne voit pas ces États se laisser charcuter, voire disparaître, sans se laisser faire. Comment réagira, par exemple, le Pakistan qui possède l’arme nucléaire ? En réalité, l’objectif est d’intégrer ces immenses territoires à la sphère d’influence occidentale. Le discours de Joschka Fischer à la 40e Conférence de Munich sur la politique de sécurité dans le cadre de l’OTAN, le 7 février 2004, annonçait la volonté du monde occidental de mettre ces pays du Moyen-Orient aux normes euro-atlantistes.

Ces mesures furent confirmées par « l’alliance germano-américaine pour le XXIe siècle » signée, le 27 février 2004, entre le président Bush et le chancelier Schrôder à Washington, annonçant la couleur: « Nous devons construire un véritable partenariat qui relie l’Europe et l’Amérique aux Etats du Proche et Moyen-Orient (...) ». Cette immense construction politique et métaphysique doit obligatoirement obéir à des règles communes qui sont politiques, économiques et civilisationnelles. Une logique, mais une logique folle, anime les concepteurs de ce projet. C’est le think tank German Marshall Fund (GMF) qui, indirectement, a révélé l’engagement profond des instances atlantistes. En effet, il s’est engagé sous l’égide du très influent Bruce Jackson à développer une nouvelle politique en Mer Noire intitulée « A new euro-atlantic strate gy for the Black Sea region ». Il s’agit en liaison avec l’Union européenne de créer une eurorégion de la Mer Noire qui doit voir le jour pour 2007 selon les affirmations de Giovanni di Stasi, président du Congrès des Pouvoirs Locaux et Régionaux d’Europe (CPLRE). Or une « petite » phrase résume tout. Paru en 2004, le rapport du GMF dans sa préface précise que « La Mer Noire est la nouvelle interface entre la communauté euro-atlantique et le Grand Moyen-Orient ».

Une « interface » géographique obéit aux lois de la physique. Pour fonctionner et jouer pleinement sa mission de charnière, cette interface doit s’articuler entre deux mondes, le bloc euro-atlantiste d’une part, et le bloc moyen-oriental d’autre part, régis par les mêmes lois et les mêmes concepts édictés par la philosophie mondialiste. Cela suppose nécessairement une refonte généralisée de cet espace arabo/perse musulman pour qu’il y ait adéquation. Pour réussir cette entreprise, les moyens mis en œuvre risquent d’aboutir à un chaos inimaginable dans cette région et, par ricochet, à l’échelle planétaire. Tout compte fait, les adeptes de cette politique ne font qu’appliquer les fameux vers du poème de Goethe, « l’apprenti sorcier », qui rappelaient : « Les esprits que j ’ai réveillés ne veulent plus m’écouter ».

Pierre Hillard, « La marche irrésistible du Nouvel Ordre Mondial ».

La marche irrésistible du Nouvel Ordre Mondial

L'accumulation d'images et d'informations qui submerge les esprits, enferme ce qui reste des sociétés contemporaines dans un perpétuel présent sans mémoire - et donc sans avenir lisible, par conséquent sans exercice possible de la liberté. L'objectif des élites mondiales n'est pas de permettre l'émancipation des hommes par la liberté des peuples mais la destruction des peuples pour construire une humanité interchangeable et nomade, docile, disponible pour rentrer dans l'esclavage d'une gouvernante mondiale. Cette gouvernante mondiale est le dernier débris qui surnage du chaos tragique du XXe siècle. La nouvelle édition de ce livre qui a déjà six ans a le mérite rare et irremplaçable de donner à ceux qui ne se sont pas encore résignés à être "gouvernés", une grille de lecture et d'analyse d'événements dont la succession accélérée brouille volontairement la lisibilité. La mise en perspective de documents incontestables permet de voir dans l'enchaînement de "révolutions", "printemps", "libérations", "unifications continentales" la poursuite méthodique d'ambitions planétaires annoncées. Dans la présentation de la première édition de ce livre, l'auteur notait que "cette "construction babélique" passerait délibérément par des étapes bouleversant les structures politico-économiques des sociétés, bouleversements qui ne seraient pas sans conséquences, notamment militaires. Dans ces événements, la vie humaine comptera peu..." Cette nouvelle édition mise à jour et complétée confirme la pertinence de cette analyse lucide.



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