mardi, août 20, 2013

Juifs du Talmud & Goyim



« On ne sauve pas un goy le jour du shabbat » (Talmud)


par Israël Shahak

Israël Shahak est né à Varsovie en 1933, il passe son enfance au camp de Bergen-Belsen. En 1945, il émigre en Israël et sert dans l'armée israélienne Tsahal. Militant des droits de l'homme, il collabore au journal Haaretz et s'attaque à l'obscurantisme religieux juif et à son influence dans la vie politique de l'Etat colonial d'Israël. Juif et israélien, il est donc ethniquement irréprochable et politiquement correct.

Tout commence en 1965, lorsque Shahak est témoin d'un incident qui le marquera profondément. Dans un quartier de Jérusalem un non-juif (goy) s'effondre brusquement, victime semble-t-il d'une crise cardiaque. Prié de mettre son téléphone à disposition pour appeler une ambulance, un juif religieux refuse, en invoquant la Halakha qui lui interdit de sauver un non-juif le jour du Sabbat. Shahak interroge peu après les membres de la Cour rabbinique de Jérusalem; ces membres sont nommés par l'Etat d'Israël. Ceux-ci répondent que la personne qui a refusé l'usage de son téléphone a agi conformément aux lois religieuses et ils se réfèrent à l'abrégé des lois talmudiques. Finalement les autorités rabbiniques tant en Israël que dans la diaspora n'ont jamais fait machine arrière et ont toujours refusé de modifier ou de supprimer la moindre prescription sabbatique. Il est donc interdit à un juif de profaner le jour du Sabbat pour sauver un non-juif. Par contre la violation du Sabbat est permise pour sauver un juif. Dérouté et scandalisé par cette discrimination raciste, Shahak se met à étudier les lois talmudiques. Il nous livre le fruit de trente ans de recherches et d'un demi-siècle de vie dans la Terre promise.

De la Déclaration Balfour qui promettait aux sionistes «l'établissement d'un foyer national juif sans porter préjudice aux droits civils et religieux des communautés non-juives établies en Palestine» -- donc un état pluraliste -- on en est arrivé à la consolidation d'un Etat dont les lois et règlements sont fortement imprégnés de l'idéologie des rabbins orthodoxes, expansionniste (le Grand Israël) et pratiquant l'apartheid et la xénophobie.

Shahak découvre qu'il y a deux catégories de citoyens: les juifs et les non-juifs (Druzes et Arabes), ces derniers ne jouissant ni du droit de résidence, ni du droit au travail, ni de l'égalité devant la loi. Le lecteur français remarquera que les représentants du peuple élu qui se plaignent d'avoir eu leurs papiers estampillés de la mention «juif» sous Vichy et en Union soviétique imposent à présent en Israël des cartes d'identité où ne figure jamais la nationalité israélienne mais la mention soit «Juif», soit «Arabe», soit «Druze». Le critère est donc racial ou ethnique. «Toutes les requêtes introduites auprès du ministère de l'intérieur en Israël pour supprimer ces mentions discriminatoires et y substituer l'indication de la nationalité israélienne ont été vaines». En Israël, les juifs constituent donc bien une catégorie de citoyens privilégiés et la source de ces dispositions juridiques en est le Talmud, qui imprègne la vie sociale et même les relations diplomatiques.

Il y a quelques années déjà, Alfred Lilienthal, juif non sioniste, qui partage les mêmes convictions humanistes de Shahak, reprenait les déclarations de la Haute Cour de l'Etat d'Israël de janvier 1972: «Il n'y a pas de nation israélienne distincte du peuple juif résidant en Israël et dans la diaspora». Selon cette loi commentait-il, «un juif peut devenir citoyen d'Israël en une minute dès qu'il a pris pied sur le sol du pays, mais ce statut peut être enlevé à tout moment à un Arabe même s'il est né dans le pays habité par ses ancêtres depuis plus de mille ans». Depuis 1948, les expropriations et expulsions de centaines de milliers de Palestiniens se sont succédé sans relâche. Tsahal fait sauter les maisons et raser les villages pendant que les habitants sont aux champs. Israël n'est donc une démocratie que pour les juifs. Pour les autres, c'est un Etat totalitaire et xénophobe pratiquant l'apartheid. L'écrivain Yoram Bar Porath déclarait en 1972: «Les dirigeants israéliens ont le devoir d'expliquer clairement au public un certain nombre de faits tombés progressivement dans l'oubli: qu'il n'y a ni sionisme, ni installation du peuple juif sans éviction des Arabes et expropriation de leurs terres».

En 1948 et 1949, Israël a adopté l' «Emergency Defense Regulations» de l'armée britannique qui donnent l'autorisation d'entrer dans n'importe quelle maison quelle que soit l'heure du jour ou de la nuit; de détruire une maison «suspecte», de confisquer les propriétés privées et d'expulser ses habitants hors du territoire. Ces dispositions sans égales dans les pays civilisés ont permis l'expropriation et la déportation de centaines de milliers d'Arabes qui vivaient chez eux. Pendant ce temps le lobby sioniste aux Etats-Unis faisait croire que les Palestiniens se réjouissaient des bienfaits apportés par la démocratie israélienne qui, soulignons-le, n'aurait jamais subsisté sans les milliards de dollars alloués annuellement par les Etats-Unis sans parler des réparations allemandes.

Shahak précise que les expropriations et expulsions n'ont été rendues possibles qu'en prenant appui sur la Halakha (ensemble des lois religieuses écrites qui inspirent les lois israéliennes) qui interdit aux juifs de vendre un bien immobilier à un non-juif. La location d'un immeuble à un goy est cependant permise à condition que cet immeuble ne serve pas d'habitation mais de magasin ou d'entrepôt. Il est interdit de louer aux Gentils plus de deux maisons contiguës. Selon les préceptes de Maïmonide, le séjour temporaire d'un étranger n'est autorisé qu'à condition qu'il satisfasse aux sept préceptes noachides. Tout est cependant une question de rapport de forces. Si les juifs sont assez puissants, le devoir religieux est d'expulser les Gentils, en l'occurrence les Palestiniens. Le Talmud réitère à leur endroit les exhortations à l'extermination contenues dans la Thora à l'égard des Cananéens et des Amalécites (Deut 20 13 , Deut 25 , Josué 6 2, Josué 8 24-25, etc.). Ces génocides bibliques, souligne Shahak, sont invoqués par les rabbins actuels pour justifier les nombreux massacres de populations arabes par les Israéliens (Deir Yassin, Quneitra, etc.).

Conformément au judaïsme, le meurtre d'un juif est un crime capital et l'un des trois péchés abominables avec l'idolâtrie et l'adultère. Mais tout change lorsque la victime est un goy. Le juif qui tue un goy se rend coupable d'un péché contre «La Loi divine» uniquement, non punissable par un tribunal. Le juif qui cause indirectement la mort d'un goy ne se rend coupable d'aucun péché. (En Israël, l'objection de conscience est interdite).

D'après la juridiction juive, un goy meurtrier doit être exécuté, que la victime soit juive ou non. Cependant, si la victime est un goy et le meurtrier juif ou converti au judaïsme, ce dernier n'est pas puni. En 1973, révèle Shahak, le Commandement de la Région centrale de l'armée israélienne distribue aux soldats une brochure qui mentionne: «Lorsque nos forces rencontrent des civils en temps de guerre ou lors d'une poursuite ou d'un raid, tant qu'il n'y a aucune certitude que ces civils sont dans l'impossibilité de nuire à nos troupes, alors, conformément à la Halakha, ils peuvent et doivent être tués. En aucun cas on ne peut se fier à un Arabe, même s'il donne l'impression d'être civilisé. En temps de guerre, nos troupes donnant l'assaut sont non seulement autorisées mais tenues par la Halakha de tuer même les civils paisibles, c'est-à-dire les civils paisibles en apparence».

La brochure a été retirée depuis mais il n'empêche que ceux qui la mettent en pratique ne sont jamais punis. Dans tous les cas où les juifs ont assassiné des Arabes non-combattants dans un contexte militaire ou paramilitaire, comme celui de Kafr Qasim en 1956, un massacre en masse, les meurtriers ont été libérés immédiatement ou ont reçu des peines extrêmement légères ou encore ont bénéficié de remises de peine qui ont réduit leur condamnation à presque rien. Shmu'el Lahis, responsable du massacre de cinquante ou soixante-quinze paysans arabes emprisonnés dans une mosquée après l'occupation de leur village par l'armée israélienne pendant la guerre de 1948-49, a bénéficié d'une amnistie complète grâce à l'intercession de Ben-Gourion. Le personnage devint un juriste réputé et, en 1970, fut nommé directeur général de l'Agence juive (Bureau exécutif du mouvement sioniste). En 1978, les faits concernant son passé ont été discutés dans la presse israélienne, mais aucune autorité rabbinique n'a contesté son amnistie ni l'opportunité de sa nomination.

De nombreux terroristes sionistes accédèrent au poste de ministre ou de premier ministre: Itzhak Shamir, organisateur de l'assassinat de Lord Moyne et du comte Folke Bernadotte, Menaghem Begin, Moshe Dayan, Itzhak Rabin, Levi Eskhol, tous responsables du massacre de centaines de Palestiniens.

Selon le Talmud, un Gentil tombé dans un puits ne peut être secouru. Cependant, il ne peut y être jeté volontairement. Le précepte fameux «Tuez le meilleur des Gentils» n'est valable qu'en temps de guerre. Cette haine des Gentils, qui est d'origine talmudique, a toujours été occultée par les médias mais, précise Shahak, depuis la Guerre des Six jours (1967), ces préceptes inhumains ont été invoqués à la télévision israélienne par les colons juifs exploitant le travail des Arabes et particulièrement celui des enfants. Les chefs religieux du Gush Emunim ont à leur tour invoqué ces commandements pour justifier l'assassinat de maires palestiniens. Selon eux, les prescriptions divines leur enjoignent d'expulser les Arabes de Palestine. De nombreux sionistes rejettent ces positions mais leur argumentation est opportuniste et non fondée sur l'éthique. Par exemple, ils soutiennent que l'exploitation et l'oppression des Palestiniens tend à corrompre la société israélienne; que l'expulsion des Palestiniens est irréalisable dans les conditions politiques qui prévalent ou encore que la politique de terreur tend à isoler diplomatiquement Israël et à le mettre au ban des nations. Cependant, tous les sionistes, et en particulier les sionistes de gauche, partagent les vues du judaïsme strict.

Mariage et relations sexuelles

Puisque «la chair des goyim est semblable à celle des ânes et que leur rut est comme celui des étalons», (Ezéchiel 23 20) les relations sexuelles d'un juif marié avec une goya ne sont pas de l'adultère mais de la bestialité. Selon Maïmonide, toute femme non-juive est considérée comme non purifiée de ses menstrues, esclave, païenne et prostituée (niddah, shiftah, goyah, zonah). Par conversion elle perd les trois premières marques mais reste toujours zonah (prostituée) pour le restant de ses jours. Pour une femme, la conversion au judaïsme est assortie de conditions humiliantes: inspection corporelle par trois rabbins après avoir été dénudée lors d'un bain de purification. On imagine les hurlements médiatiques si l'église catholique se permettait le moindre projet en ce sens.

Selon l'Encyclopédie talmudique, le juif qui a des rapports charnels avec la femme d'un Gentil ne mérite pas la peine de mort. Selon ce qui est écrit: «La femme de ton prochain et non la femme de l'étranger» et le précepte selon lequel «un homme restera fidèle à sa femme» qui est adressé aux Gentils ne s'applique pas au juif parce qu'aux yeux de la Loi il n'y a pas de mariage valide entre les Gentils. Cette interdiction ne s'adresse donc pas au juif. Cela ne veut pas dire que les rapports sexuels entre un juif et une goya sont permis, bien au contraire. Mais la punition principale est infligée à la goya et doit être exécutée même si celle-ci a été violée par le juif. Lorsqu'un juif a un coït avec une goya, cette dernière, qu'elle soit une enfant de trois ans ou une adulte, qu'elle soit mariée ou non, et même si elle est une mineure âgée seulement de neuf ans et un jour, par le fait même qu'elle a eu un coït «volontaire» doit être tuée, comme c'est le cas pour une bête, simplement parce qu'elle a occasionné des ennuis au juif. Cependant celui-ci doit être fouetté et, s'il est un Kohen (membre de la tribu des prêtres), il doit recevoir deux fois plus de coups de fouet parce qu'un Kohen ne peut avoir de rapports sexuels avec une prostituée et toute femme non-juive est présumée être une prostituée.

Il est bien entendu qu'un juif ne peut épouser une non-juive. Les mariages mixtes sont une abomination pour les rabbins. Il est interdit aux descendants mâles des Kohanim (prêtres) d'épouser des divorcées. Les mariages célébrés par des autorités civiles en dehors d'Israël, forcément, sont déclarés invalides. Précisons qu'en Israël le mariage est religieux et les registres sont tenus par la Synagogue. Qu'en pensent les philosémites laïcards qui baisent les tsitsith (franges) du Grand rabbin Ouaknin de Marseille ?

«Les enfants nés de mariages invalides sont déclarés illégitimes par les rabbins. Les rabbins libéraux ne sont pas autorisés à célébrer les mariages en Israël. Le divorce est interdit à la femme, sauf si elle obtient le consentement écrit de son mari. La veuve doit obtenir l'autorisation de son beau-frère pour se remarier. Elle peut être amenée à abandonner une partie de son héritage à son beau-frère pour qu'il ne fasse pas usage de son droit de lévirat. Si elle est mineure, la veuve peut devoir attendre jusqu'à sa majorité pour se remarier. Les enfants nés de relations avec une femme mariée ou d'un mariage civil hors Israël sont considérés comme bâtards et, ayant atteint l'âge adulte, ne sont pas autorisés à se marier selon la loi israélienne.»

Droit

Le Livre de l'Education paru au XIVème siècle en Espagne expose les 613 préceptes religieux du judaïsme. Précisons que cet ouvrage très populaire, paru à de nombreuses reprises dans des éditions bon marché, est subsidié par le gouvernement israélien. C'est ainsi que le juif religieux apprend depuis sa plus tendre enfance au cours de Talmud-Tora que les non-juifs sont comparables aux chiens.

Béatrice Philippe, professeur à l'INALCO, Paris, prétend que les juifs de France sont devenus « usuriers malgré eux » au Moyen Age. Bien sûr, le Talmud interdit formellement le prêt à intérêt, mais cela ne vaut que pour les juifs.

Le précepte 198 ordonne de pratiquer l'usure vis-à-vis des Gentils. Et le précepte 545 dispose «Nous ne devons prêter de l'argent aux Gentils que moyennant intérêt». «Cette obligation, précise le commentaire des mitzvot, se fonde sur le principe selon lequel les juifs ne doivent avoir aucune pitié des Gentils.»

Le précepte 219 enjoint au juif de se préoccuper de son prochain et de son argent comme il le ferait pour lui-même. Celui qui aime le prochain comme lui-même ne lui volera pas son argent. Mais, faut-il le rappeler, le goy n'est pas le prochain du juif.

Le paragraphe 322 traite du devoir de maintenir les Gentils en esclavage. «Cette obligation repose sur l'évidence que le peuple juif est le meilleur de tous les peuples de la terre, créé pour connaître son Créateur et l'adorer et digne de posséder des esclaves pour le servir». C'est dans la revue des Loubavitch, secte ultra raciste soutenue financièrement par Jacques Chirac lorsqu'il était maire de Paris, que Gilles Kepel a trouvé le concept suivant: «L'écart qui sépare le peuple juif du genre humain n'est pas moindre que l'écart entre l'humain et l'animal.»

Paragraphe 239. L'interdiction de maudire le prochain, de lui donner de mauvais conseils, de le haïr, de le couvrir de honte, de tirer vengeance ne s'applique qu'au juif. Contre les goyim, en revanche, toutes les mauvaises actions sont vivement recommandées par la Halakha.

Bien sûr, toutes ces dispositions sont bien connues des rabbins et des apologistes du judaïsme comme Malka, Dahan, Philippe et Iancu, pour ne parler que de la France. Mais ces mandarins n'en font jamais état hors des limites de la communauté juive. En revanche, ils diffament ceux qui portent ces textes à la connaissance des Gentils et ils se répandent en dénégations où l'art de la tromperie atteint des sommets. Par exemple, ils affirment, la main sur le coeur et en utilisant des généralités, que le judaïsme attache beaucoup d'importance à la pitié, mais oublient de préciser que celle-ci ne peut s'exercer envers les goyim. Conformément à la Halakha, les juifs ne peuvent désigner un non-juif à un poste où il exercerait une autorité, si petite soit-elle, sur les juifs. Cette loi particulière s'applique même à ceux qui se sont convertis au judaïsme et ce jusqu'à la dixième génération. Voit-on la France prendre de pareilles mesures vis-à-vis de Badinter, Joxe, BH Lévy, Levai, Elkabbach et Anne Sinclair ? Les goyim sont présumés être des menteurs congénitaux et ne sont pas habilités à témoigner devant un tribunal rabbinique. Le Talmud interdit formellement à un juif d'offrir un cadeau à un goy, sauf en affaires où ce cadeau constitue une sorte d'investissement, donc un bénéfice escompté.

Il est interdit de rendre au gentil un bien qu'il a égaré. La tromperie indirecte en affaires est permise vis-à-vis du goy. Si, par exemple, un goy commet une erreur de calcul en sa défaveur il n'est pas nécessaire de le lui faire remarquer mais il faut dire «je me fie à votre décompte» afin de prévenir son hostilité s'il se rend compte de son erreur ultérieurement. La fraude est donc permise vis-à-vis du goy. Le vol au dépens du goy n'est pas interdit. C'est la raison pour laquelle très peu de rabbins ont protesté contre les expropriations forcées des Palestiniens parce qu'ainsi on accroissait la puissance juive.

La dissimulation

En 1240, saint Louis provoqua, à Paris, la «grande disputaison» au terme de laquelle le Talmud, parce qu'il fourmillait de passages antichrétiens, fut livré aux flammes. Mais en Pologne au XVIIème siècle, parut une édition du Talmud qui contenait tous les passages antichrétiens prohibés précédemment. Ceux-ci ayant soulevé l'indignation des hébraïsants chrétiens, le synode juif réuni en 1631 en Pologne en prescrivit lui-même le retranchement dans les éditions ultérieures mais en enjoignant de laisser des blancs à la place des passages incriminés et d'y mettre un O, qui avertira les rabbins et les maîtres d'école d'enseigner ces endroits de vive voix seulement.

Ailleurs, les expressions «Gentil», «non-juif»,, «étranger», (goy, eino yehudi, nokhri) furent remplacés par les termes «idolâtres», «païen» ou même «Cananéen», ou «Samaritain» pour lesquels il était possible de donner une explication lénifiante et satisfaisante mais que le lecteur juif pouvait aisément reconnaître. Lorsque les attaques redoublaient, la défense devenait plus minutieuse encore. La censure tsariste devenant plus sévère, tous les euphémismes furent considérés pour ce qu'ils étaient en réalité. Sur quoi les autorités rabbiniques substituèrent les termes «Arabe» ou «Musulman» ou occasionnellement «Egyptien» en estimant que les autorités ne soulèveraient aucune objection.

En même temps, des listes manuscrites d'omissions talmudiques furent mises en circulation qui expliquaient les nouveaux termes et mettaient les omissions en évidence. Parfois, un désaveu général était imprimé dans la page de garde de chaque volume de littérature talmudique déclarant solennellement, parfois sous la foi du serment, que les expressions hostiles étaient en fait adressées aux idolâtres de l'Antiquité, ou encore à des peuples depuis longtemps disparus comme les Cananéens et «non aux peuples parmi lesquels nous vivons». [Ce genre de serment n'a d'ailleurs aucune valeur pour le juif. Le seul serment qui l'engage étant celui prêté selon le rite rabbiniue, coiffé de la kippa, sans aucune représentation du Christ, sur la Bible hébraïque et en présence d'un rabbin ou d'un juif pieux. Voir la déposition de Joseph G. Burg au procès de Toronto dans R.H.R. n° 5 de novembre 1991 sous le titre «Un juif révisionniste témoigne à Toronto».] Inutile de dire qu'il s'agissait de mensonges flagrants. Après la création de l'Etat d'Israël, dès que les rabbins se sentirent en sécurité, tous les passages agressifs et les expressions injurieuses furent restaurés sans l'ombre d'une hésitation dans les nouvelles éditions.

Ainsi chacun en Israël peut-il facilement prendre connaissance -- les enfants l'apprennent à l'école -- des passages qui obligent chaque juif passant devant un cimetière chrétien à maudire la mère des défunts.

A l'heure actuelle, nombre de docteurs ont non seulement persévéré dans la tromperie mais ont surpassé les vieilles méthodes rabbiniques tant dans l'insolence que dans le mensonge. En 1962, le code de la loi talmudique, réédité par Maïmonide Mishneh Tora appelé «livre de la Connaissance» qui contient les lois fondamentales et les pratiques de la loi juive a été publié à Jérusalem en édition bilingue, le texte anglais faisant face au texte hébreu. Celui-ci a été restauré dans sa pureté originelle et le commandement selon lequel il faut exterminer le juif infidèle apparaît dans son intégralité: «C'est un devoir de les exterminer de ses propres mains». La traduction anglaise est édulcorée: «C'est un devoir de prendre des mesures actives pour les détruire». Mais le texte hébreu poursuit en spécifiant l'exemple type d'infidèles qui doivent être exterminés: «Comme Jésus de Nazareth et ses disciples ... que le nom du méchant (pervers) s'en aille en putréfaction». Pas un mot de cet anathème n'apparaît dans le texte anglais qui lui fait face.

Mais plus significatif, en dépit de la grande diffusion de cet ouvrage parmi les universitaires des pays anglo-saxons, aucune protestation ne s'est élevée contre cette tromperie flagrante.

Shahak dénonce la consigne du silence des intellectuels libéraux, des clergés catholique et protestant et de certains cercles marxistes tant aux Etats-Unis qu'en Israël à propos de l'obscurantisme rabbinique qui s'est exercé tout au long de l'histoire à l'encontre des juifs eux-mêmes. «Autodafés de livres, persécution des écrivains, disputes à propos du pouvoir magique des amulettes». L'auteur analyse le processus de dégénérescence du judaisme classique en Pologne et en Allemagne au XVIIIème siècle notamment, qui aboutit à un fatras de rituels vidés de substance, de superstitions et d'absurdités imposées par un rabbinat hypocrite et vénal. Remarquons toutefois qu'il y a deux mille ans déjà, le Christ apostrophait les scribes et les Pharisiens hypocrites dans un passage de saint Matthieu qui conserve toute son actualité.

La presse israélienne est constamment agitée par les querelles qui opposent les différentes factions religieuses et qui versent souvent dans la trivialité. Voici les questions qui, selon Shahak, passionnaient les lecteurs en août 1993: les corps des soldats israéliens nés de mère non-juive et tués au combat doivent-ils être inhumés dans un espace ségrégé ou dans un cimetière militaire? Les associations religieuses qui ont le monopole des enterrements, excepté de ceux des membres des kibboutz, vont-elles encore être autorisées à circoncire les défunts incirconcis et ceci sans l'accord des familles? L'importation de viande non casher en Israël, officieusement interdite depuis la fondation de l'Etat, sera-t-elle enfin autorisée ou interdite légalement?

Shahak jette un éclairage inattendu sur la personnalité de «l'apôtre du judaisme auprès de l'humanité», le philosophe Martin Buber, celui dont Elie Wiesel, entre autres, célèbre la sagesse hassidique. L'auteur dénonce en lui l'inspirateur des chefs hassidiques «sanguinaires» (l'expression est de Shahak) dont la philosophie a développé le chauvinisme et la haine du non-juif en Israël. Selon lui, Buber porte une grande responsabilité dans la propagande hassidique qui incitait les infirmières de Tsahal à refuser de soigner les blessés ennemis. Dans Hatanya, le livre fondamental du mouvement habbad, l'une des branches les plus importantes du Hassidisme, il est écrit:
« Tous les non-juifs sont des créatures sataniques dans lesquelles il ne peut y avoir absolument rien de bon ».

Les dix-huit bénédictions

Dans les dix-huit bénédictions de la prière du matin (Chemonè esrè) du Rituel de prières, il existe une malédiction spéciale (birkhat ha-minim) dirigée à l'origine contre les chrétiens, les juifs convertis et les juifs hérétiques:

1. «Et qu'il n'y ait aucun espoir pour les apostats (meshhummadin) et que tous les chrétiens périssent instantanément.»

Cette formule date du Ier siècle, lorsque les chrétiens ne constituaient qu'une petite secte persécutée. Peu après le XIVème siècle cette formule fut édulcorée en: 2. «Et qu'il n'y ait aucun espoir pour les apostats, et que tous les hérétiques périssent instantanément». Et après de nouvelles pressions: 3. «Et qu'il n'y ait aucun espoir pour les délateurs et que tous les hérétiques périssent instantanément.»

Après la création de l'Etat d'Israël, le processus fut inversé et de nombreuses versions du rituel en revinrent ainsi à la deuxième formule qui est aussi prescrite par de nombreux professeurs dans les écoles rabbiniques israéliennes. Après la Guerre des Six Jours, plusieurs congrégations proches du Gush Emunim ont restauré la version originale uniquement verbalement et prient ainsi quotidiennement pour que les chrétiens disparaissent instantanément. Comme l'enseignement oral prime, on peut dire que l'exécration a persisté à travers les siècles. Il est assez piquant que ce processus de réversion ait eu lieu dans la période où l'Eglise catholique sous Jean XXIII modifia les prières du vendredi saint pour les juifs «perfides» qui avaient provoqué le scandale que l'on sait. L'interprétation rigoureuse de la loi dite «antimissionnaire» de décembre 1977 punit de cinq ans d'emprisonnement celui qui fait du prosélytisme même en offrant une Bible, un chapelet ou une médaille religieuse. En effet, selon le texte, le don du moindre objet de piété peut être considéré comme «incitation matérielle» à changer de religion

Le Talmud (Shabbat 116a) ordonne de brûler publiquement les Evangiles chaque fois que l'occasion s'en présente. Le 23 mars 1980, un autodafé de plusieurs centaines d'exemplaires du Nouveau Testament a été organisé par les rabbins de Yad Lehakhim, organisation religieuse subventionnée par le ministère israélien des cultes.

En novembre 1991, Marc Aron (président du B'naï B'rith de France), s'adressant à Mgr Decourtray, déclara à propos du pèlerinage des B'naï B'rith à Auschwitz: «... nous étions deux cents qui, spontanément, dans le froid glacial de Birkenau, avons dénudé nos bras pour mettre les Thephilim (phylactères) ... et à réciter la prière du matin ... Nous étions deux cents à allumer la Menorah (chandelier à sept branches), symbole du judaïsme et symbole de notre association et à poser ces bras de lumière sur les grilles du Carmel en signe de paix et de volonté de dialogue.»

Ce qui n'a pas empêché les organisations juives d'obtenir d'une Eglise apeurée le déménagement des carmélites hors du site. Comme elles ont obtenu la suspension du procès en béatification d'Isabelle la Catholique. Il est malgré tout choquant qu'un prince de l'Eglise, déjà connu pour son écoeurante servilité, ait ignoré ou feint d'ignorer le contenu antichrétien des prières juives. Comme il est scandaleux que Jean-Paul II ait reçu au Vatican les délégués du B'naï B'rith, organisation maçonnique connue pour son militantisme anticatholique.

Au cas où le livre de Shahak parviendrait à franchir les mailles serrées de la censure en France, il serait bon que les ligues antiracistes (MRAP, LICRA, etc.) exerçassent leur ardeur à l'encontre de l'enseignement dispensé dans les Yeshivoth et les cours de Talmud-Thora.

Israël SHAHAK : « Jewish History, Jewish Religion », Editions Pluto Press, Londres, 1994. La Vieille Taupe, Paris, 1996 (circuit non officiel). Source : Undercover 19.


Le poids de trois millénaires
Israël SHAHAK 

"Israël en tant qu'Etat Juif, constitue un danger non seulement pour lui-même et pour ses habitants, mais encore pour tous les juifs, et pour tous les autres peuples et Etats du Moyen-Orient, et au au-delà..."



vendredi, août 16, 2013

Les Protocoles de « l’Anonyme »


« Les Protocoles identifient la force agissante du Nouvel Ordre Mondial à un groupe puissant de dirigeants Juifs extrêmement chauvins, manipulateurs et dominateurs. Ces dirigeants – selon les Protocoles toujours – méprisent les membres ordinaires de la communauté [juive] ; ils se servent de l’antisémitisme comme d’un moyen qui leur permet de conserver en esclavage leurs « frères mineurs », les gens du peuple, d’origine juive. »


Maître Eric Delcroix a déclaré : « En ce qui concerne l’aspiration des Juifs à dominer le monde, et la véracité des "Protocoles des Sages de Sion", (...) Israël Shamir s’interroge sur le sens, la valeur et la portée des célèbres "Protocoles des Sages de Sion", dans lequel il voit, tout comme Soljenitsyne, un roman prophétique décrivant, un siècle à l’avance, ce qu’allait devenir l’Occident, à l’instar du fameux "1984" de George Orwell. Le propos de Monsieur Shamir n’implique évidemment pas les Juifs du fait de leur religion, mais du fait qu’ils adhérent trop souvent, sous leur seule responsabilité individuelle, à des “idées” néfastes induites ». Et il a cité Israël Shamir : « Non, l’intérêt des Protocoles n’a pas disparu, car le plan qui y est décrit, consistant à instaurer un régime oligarchique (non nécessairement juif), est en train d’être mis en vigueur en temps réel ; cela s’appelle le nouvel ordre mondial. »

Les Protocoles de « l’Anonyme »



par Israël Shamir

Dans cette essai, nous nous efforcerons de trouver pourquoi les "Protocoles des Sages de Sion" refusent obstinément de disparaître.

Nous nous garderons soigneusement d’aborder la fameuse question : « qui les a écrits ? »

Leur réel auteur reste inconnu, et il est difficile d’imaginer cette personne, car les Protocoles sont un palimpseste littéraire. Dans les temps anciens, un scribe écrivait généralement son texte sur un morceau de vieux parchemin, et pour ce faire, il effaçait, auparavant, un texte déjà écrit sur ce même parchemin. L’effacement était rarement total, et un lecteur pouvait se voir gratifier d’une version intégrale de l’Ane d’Or lorsqu’il voulait lire les Fioretti de Saint-François d’Assise. Dans les Protocoles, il y a des couches de vieilles histoires, et même d’histoires très anciennes, et cela interdit toute quête raisonnable d’en trouver l’auteur avec quelque certitude.

En réalité, si nous savions que les Protocoles comportent effectivement un brouillon des écrits de certaines élites juives, nous tiendrions notre réponse. Mais les Protocoles ont été publiés à la fin du dix-neuvième, sous la forme de texte « découvert », comme un texte apocryphe. Ils sont devenus un énorme best seller et le sont toujours aujourd’hui, bien que dans certains pays (en particulier en Union soviétique) le simple fait d’en posséder une copie était passible de la peine de mort.

L’auteur Anonyme des Protocoles décrit un plan magistral pour une vaste restructuration de la société, créant une nouvelle oligarchie et entraînant l’assujettissement de millions d’êtres humains. Le résultat final n’est pas très éloigné de celui décrit dans un texte contemporain, "The Iron Heel" (le Talon d’Acier), de Jack London. Toutefois, London envisageait un grand coup, très dur, tandis que la manière dont l’Anonyme (l’auteur des Protocoles, dans la suite du texte) voit l’assujettissement s’accomplir nous entraîne dans des manipulations à la Machiavel et à un contrôle des âmes à la mode orwellienne de « 1984 ». (L’hommage rendu par Orwell aux Protocoles est beaucoup plus frappant qu’on ne le relève généralement).

La difficulté des Protocoles réside dans une dissonance étrange entre leur langage imprudent et leur profonde pensée religieuse et sociale. « C’est un compte-rendu parodique d’un plan satanique, subtil et très bien conçu, écrit le Prix Nobel de littérature Alexandre Soljenitsyne dans son analyse des Protocoles, écrite en 1966 et publiée seulement en 2001 :

« Les Protocoles exposent le plan d’un (nouveau) système social. Son dessein se situe bien au-dessus des capacités d’une âme ordinaire, y compris celle de son auteur. Il s’agit d’un processus dynamique en deux étapes, de déstabilisation, d’augmentation des libertés et du libéralisme, qui trouve son apogée dans un cataclysme social, au premier stade ; la seconde étape voyant se mettre en place une nouvelle hiérarchisation de la société. Ce qui est décrit est plus complexe qu’une bombe nucléaire. Il pourrait s’agir d’un plan volé et gauchi, formé par un esprit de génie. Son style putride de brochure antisémite en obscurci(rai)t (intentionnellement) la grande force de pensée et la vision pénétrante ».

Soljénitsine est conscient des failles des Protocoles. « Leur style est celui d’un mauvais pamphlet, la puissante ligne de pensée est brisée, fragmentée, mêlée d’incantations nauséabondes et de grossières maladresses psychologiques. Le système qui y est décrit n’est pas nécessairement relatif aux Juifs ; il pourrait s’agir d’un système purement maçonnique, ou autre ; en même temps, son orientation fortement antisémite n’est nullement une composante fondamentale du projet [qui y est décrit] ».

Soljenitsyne procède à une expérimentation textuelle : il supprime les mots « Juifs », « Goyim » et « conspiration », et il aboutit à nombre d’idées dérangeantes. Il conclut : « Le texte démontre une clarté de vision impressionnante en ce qui concerne les deux systèmes sociétaux : le système occidental et le système soviétique. Si un puissant penseur, en 1901, pouvait prédire le développement de l’Occident avec quelque vraisemblance, comment aurait-il pu entrevoir le futur soviétique ? »

Soljenitsyne a bravé le régime soviétique, il a osé écrire et publier son mammouth, l’Archipel du Goulag, implacable condamnation de la répression soviétique, et pourtant, même lui, il a calé : il n’a pas publié sa recherche sur les Protocoles. Il a demandé que cette étude ne soit publiée qu’après sa mort. C’est contre sa volonté qu’elle fut imprimée en un nombre très réduit d’exemplaires, en 2001. Suivons le développement de la pensée de Soljenitsyne et plongeons le regard dans la boule de cristal des Protocoles, tout en écartant pour le moment leur « ligne juive » et en nous concentrant sur l’idée de la création d’un nouveau système, pas nécessairement dominé par les Juifs, donc. Le plan-maître commence par la reconstruction de l’esprit humain :

« Les esprits des gens doivent être détournés (de la contemplation) vers l’industrie et le commerce : dès lors, (les gens) n’auront plus le temps de penser. Les gens se consumeront à la poursuite de l’argent. Ce sera une poursuite vaine, car nous bâtirons l’industrie sur une base spéculative : les richesses tirées de la terre par l’industrie glisseront entre les mains des travailleurs et des industriels et se retrouveront entre celles des financiers.

« La lutte – intensifiée – pour la survie et la supériorité, accompagnée de crises et de chocs, créera des communautés froides et sans cœur, avec une forte aversion envers la religion. Leur seul guide sera celui de Mammon, auquel ils voueront un véritable culte ».

Le caractère visionnaire d’Anonyme est époustouflant : aux jours de la publication des Protocoles, l’Homme était encore la mesure des choses, et il faudra que quatre-vingts ans se passent, avant que Milton Friedman et son Ecole de Chicago n’intronisent les dieux Marché et Profit en seuls flambeaux guidant le Monde.

L’outil pour l’asservissement des esprits, ce sont les médias, écrit l’Anonyme. « Il est une puissante force qui crée le mouvement de la pensée, dans le peuple : cette force, ce sont les journaux. C’est dans les journaux que le triomphe de la liberté de parole trouve son incarnation. Au moyen de la Presse nous avons conquis le pouvoir d’influencer les esprits tout en demeurant inaperçus. Nous éradiquerons de la mémoire des Hommes les faits historiques dont nous ne désirons pas qu’ils les connaissent, et nous ne laisserons perdurer que ceux qui nous conviennent. »

Des années s’écouleront, depuis la publication (de ces Protocoles) avant qu’un petit groupe de personnes qui contrôlent notre discours tout en demeurant dans l’ombre, les seigneurs des médias, n’émergent de l’ombre. La libre contestation des barons des médias, Berlusconi et Black, Maxwell et Suzberger, Gusinsky et Zuckerman, est bannie des médias qu’ils possèdent, tandis que leur affinité coopérative demeure impressionnante. La liberté de parole survit là où des médias indépendants (des magnats des médias) existent encore. Il y a cent ans, cette force était bien plus faible que de nos jours, et il est étonnant que l’Anonyme en ait reconnu les virtualités.

Un siècle avant l’avènement de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International, les Protocoles notaient que les prêts sont le meilleur moyen pour déposséder des pays de leurs richesses ; que les marchés financiers, avec leurs multiples produits dérivés, ponctionnent la richesse et l’accumulent entre les mains des prêtres de Mammon ; que le gain (« les forces du marché ») est la seule mesure du succès de toute stratégie. Oui, l’intérêt des Protocoles n’a pas disparu : en effet, le plan qui y est décrit, consistant à instaurer un régime oligarchique (non nécessairement juif) est en train d’être mis en vigueur, en temps réel ; cela s’appelle le Nouvel Ordre Mondial.

On qualifie parfois les Protocoles de pamphlet d’extrême-droite. Toutefois, il expose largement le discours de gauche autant que le discours de droite. Un écrivain de droite bénirait le renforcement de la Loi et de l’Ordre, mais la prédiction suivante de l’Anonyme pourrait être écrite, de nos jours, par un libertaire de gauche, comme par exemple Noam Chomsky, témoin de l’actuelle transition vers le Nouvel Ordre Mondial : « La course aux armements et le renforcement des forces répressives amèneront à une société dans laquelle coexisteront les masses – énormes – du prolétariat, quelques millionnaires et beaucoup de policiers et de militaires. »

Toutefois, la pensée la plus pénétrante de l’Anonyme se situe dans la sphère spirituelle :

« La Liberté pourrait être inoffensive et trouver sa place dans l’économie de l’Etat sans porter atteinte au bien-être du peuple, pour peu qu’elle reste cantonnée à la foi fondamentale en Dieu, bien supérieure et excluant la foi en la Fraternité humaine. C’est la raison pour laquelle il est indispensable, pour nous, de saper toute foi, d’extirper des esprits des gens le principe divin lui-même et l’Esprit, et de le remplacer par les calculs arithmétiques et les besoins matériels. »

L’Anonyme établit un rapport entre la Foi et l’idée de Fraternité humaine. Saper la Foi ruine la Fraternité. La Liberté, d’état d’esprit désirable et beau, se mue en tendance destructrice lorsqu’elle est déconnectée de la Foi. En lieu et place de la Foi, l’Ennemi propose l’adoration de Mammon.

Lorsque nous lisons, aujourd’hui, les philippiques de l’International Herald Tribune (16.11.2002) contre les prêtres et les sœurs homosexuels, on ne peut que se souvenir de ce passage des Protocoles : « Nous avons pris soin de discréditer les prélats catholiques et de ruiner leur mission, qui pourrait faire obstacle à la réalisation de nos plans. De jour en jour, leur influence sur les gens du peuple tombe plus bas. L’effondrement final de la chrétienté est proche. »

Nous sommes témoins de la mise en application de ce plan : la religion est déconsidérée, le néolibéralisme (culte de Mammon) la remplace, tandis qu’avec la déstabilisation du socialisme, nous assistons à l’effondrement d’une tentative courageuse de fraternité non fondée sur la religion, qui laisse un énorme vide idéologique.

Cette observation a fait pousser les hauts cris à certains de mes lecteurs : « Le véritable planificateur du plan-Maître est notre vieil ennemi, le Prince de l’Univers (Satan), dont le but ultime est l’élimination de la Présence Divine et la perdition de l’Homme ». C’est vrai, mais le Prince de l’Univers ne peut agir directement. Il a besoin d’agents libres de leurs mouvements, qui choisissent d’accepter son projet. Ces agents indispensables et leurs alliés probables, d’après le pamphlet, sont les capitalistes financiers et les Maîtres du Discours, qui en sont « l’Esprit ».

Ils promeuvent aux plus hautes destinées des « politiciens qui, en cas de désobéissance à nos instructions, devront faire face à des charges criminelles ou devront disparaître. Nous arrangerons les élections en faveur de candidats dont le passé est entaché de sombres méfaits, encore cachés. Ceux-là seront pour nous des agents à la fidélité à toute épreuve, par crainte d’être démasqués. » Voilà qui nous semble familier, à nous, les contemporains du Watergate et de Monika Lewinsky…

« L’aristocratie tirait profit du travail des ouvriers, et elle était intéressée à les voir bien nourris, en bonne santé, et forts. Le peuple a anéanti l’aristocratie, et il est tombé entre les griffes d’impitoyables scélérats brasseurs de fric. »

En des termes moins émotionnels, la nouvelle bourgeoisie a écarté les vieilles élites, avec le soutien du peuple, tout en promettant la liberté et en critiquant leurs privilèges. Après sa victoire, elle s’arrogea les privilèges (de l’aristocratie) pour elle-même, et s’avéra aussi mauvaise (sinon pire) pour le peuple que les seigneurs féodaux. Marx fit allusion à cette plainte émanant de l’aristocratie dans l’un des nombreux addenda au Manifeste Communiste, en la considérant futile, bien que partiellement justifiée. Toutefois, il ne vécut pas assez longtemps pour assister à un processus similaire, qui se produisit durant les derniers jours de l’Union soviétique. La nouvelle bourgeoisie naissante prit le contrôle du discours, convainquit le peuple de la nécessité de combattre les privilèges de la Nomenklatura, en vue de la liberté et de l’égalité. Après sa victoire, elle s’arrogea ces privilèges, qu’elle multiplia, rejetant aux oubliettes égalité et liberté.

Les Protocoles prédisent l’apogée de la Nouvelle Bourgeoisie – l’apogée des adorateurs de Mammon, partisans de la mondialisation, viscéralement hostiles aux Anciennes Elites, à l’Esprit, à la religion, aux gens ordinaires. Durant très longtemps, ils furent les moteurs de la gauche, des mouvements aspirant à la démocratie : jusqu’à ce que leur objectif soit atteint - après quoi, ils négocièrent leur grand virage en épingle à cheveux, direction : l’oligarchie.

Le gradient de ce virage radical peut se mesurer à l’aune des taux d’imposition sur les transmissions et les propriétés foncières en Angleterre : tandis que la bourgeoisie financière et les Maîtres du Discours combattaient les anciennes classes dirigeantes, les taux étaient élevés – ils finirent par en démanteler le pouvoir ; après la victoire (de la bourgeoisie), les taux baissèrent, permettant la consolidation des nouvelles classes dirigeantes. Il est fort possible que l’Ordre Ancien ait eu lui aussi quelques avantages. C’est une quasi certitude : la transition à partir de l’Ordre Ancien aurait pu être différente si les gens du peuple avaient eu conscience des intentions de l’ennemi. Mais le cours de l’histoire ne saurait être inversé, et il est complètement inutile de rêver au retour des bons et généreux seigneurs et des chefs de Parti dévoués.

Ainsi, on le voit, les Protocoles (expurgés de toute référence aux Juifs et aux conspirations) sont utiles, en ceci qu’ils décrivent le plan du Nouvel Ordre Mondial, aidant ses adversaires à tracer une stratégie défensive contre les desseins de l’Ennemi. Mais les références aux Juifs n’en constituent pas moins une partie non négligeable - et donc importante – de ce texte.

Les Juifs et les Protocoles


Les Protocoles identifient la force agissante du Nouvel Ordre Mondial à un groupe puissant de dirigeants Juifs extrêmement chauvins, manipulateurs et dominateurs. Ces dirigeants – selon les Protocoles toujours – méprisent les membres ordinaires de la communauté [juive] ; ils se servent de l’antisémitisme comme d’un moyen qui leur permet de conserver en esclavage leurs « frères mineurs », les gens du peuple, d’origine juive. Les dirigeants (juifs) sont décrits comme des psychopathes détestant les goyim, voués à la destruction de la culture et des traditions des autres nations, tout en préservant soigneusement les leurs propres. Leur objectif est de créer un gouvernement mondial leur permettant un monde homogénéisé et globalisé.

Leurs objectifs et intentions sont exprimés en des termes extrêmement antithétiques et péjoratifs. Soljenitsyne en conclut qu’aucune personne sensée ne présenterait ses idées favorites d’une manière aussi avilissante et aussi vouée à l’échec. « Nous extrayons l’or de leur sang et de leurs larmes », « notre pouvoir est fondé sur la faim des travailleurs », « nos instruments humains sont les révolutionnaires », « les esprits grossiers des Goyim » sont, pour Soljenitsyne, des propos assignés aux Juifs par leurs ennemis. Un Juif préférerait exprimer de telles idées de manière biaisée, pensait-il.

Cet argument ne tient pas la route. Certaines personnes, certes, s’expriment indirectement, mais d’autres sont très directes, dans leurs propos. Un Arménien de Bakou, la capitale de l’Azerbaïdjan, m’avait dit il y a bien longtemps – c’était en 1988 – « Les Azéris sont nos bestiaux ; sans notre intelligence, à nous les Arméniens, leur pays s’effondrerait en l’espace de quelques jours – ce ne sont que des ânes bâtés ». (Quelques mois plus tard, une explosion de violence des indigènes azéris chassa d’Azerbaïdjan les Arméniens – tellement intelligents – et, depuis lors, les Azéris s’en tirent remarquablement bien tout seuls : merci pour eux !)

David Ben Gourion, le premier dirigeant de l’Etat juif, avait frappé du coin de son indicible arrogance une maxime du même acabit : « Ce que disent les Goyim, qui s’en préoccupe ? Seul importe ce que les Juifs font ! » Cette phrase, on la dirait directement extraite des "Protocoles des Sages de Sion"…

Les Protocoles font dire aux Sages : « Chaque victime juive, aux yeux de Dieu, vaut un millier de Goyim ». Cette phrase, quintessence de l’arrogance, n’est pas la vaine invention d’un antisémite. Deux ministres du gouvernement Sharon, Uri Landau et Ivet Lieberman, ont demandé qu’un millier de goyim palestiniens soient tués pour chaque victime juive. Un extrémiste juif, lors d’une manifestation pour la reconstruction du Temple Juif sur le Mont du Temple a appelé chaque Juif à tuer un millier de Goyim palestiniens. Apparemment, certaines idées des Protocoles ne semblent pas étrangères à certains Juifs…

Le regretté penseur israélien Israël Shahak et l’écrivain juif américain Norton Mezvinsky citent, dans leur ouvrage commun Jewish Fundamentalism in Israël une pléthore de propos de rabbins qui ne dépareraient pas les Protocoles. « La différence entre une âme juive et les âmes de non-Juifs est plus grande et plus profonde que celle qui existe entre l’âme humaine et celle des bestiaux ».
Shahak et Mezvinsky ont montré que la haine des Juifs chauvins n’établit pas de distinguo entre Palestiniens, Arabes et Goyim en général. En d’autres termes, tout ce qui a pu arriver aux Palestiniens peut très bien arriver demain à toute communauté de Gentils qui viendrait à se trouver en travers du chemin des Juifs.

En fait, si les Protocoles n’avaient aucun lien avec la réalité, ils n’auraient pas la popularité qui est la leur. Les Juifs sont suffisamment puissants pour rêver de domination, et certains le font. Apparemment, certaines idées juives ont trouvé place dans ce texte. D’autres pensées sont attribuées aux Juifs sur la base du « qui bono » [à qui profite le crime ? ].

L’idée sans doute la moins acceptable des Protocoles est la supposition qu’une conspiration extrêmement ancienne de Juifs a pour but de s’emparer du pouvoir sur le monde entier. Une opinion philo-sémite extrême dénie aux Juifs leur capacité à agir ensemble et les présente comme des individus très sur leur quant-à-soi, qui ne s’unissent que pour prier. Cette opinion n’est pas celle des Juifs, et elle contredit le sens commun.

Soljenitsyne ne croit pas à l’existence des Sages de Sion, bien que « le rassemblement et la coordination d’activités juives en vue de leur promotion ait pu amener de nombreux auteurs (à commencer par Cicéron) à imaginer qu’il puisse exister un centre unique de commandement qui coordonne leurs offensives. » « Sans un tel centre mondial, sans conspiration, les Juifs se comprennent entre eux, et ils sont capables de coordonner leurs actions. »

Les Juifs sont certes parfaitement capables de coordonner leurs actions, mais je doute que des êtres humains, qu’ils soient juifs ou anglais, russes ou chinois, soient capables de former des plans à l’échelle mondiale valables durant plusieurs siècles et sur plusieurs continents. Personne n’a jamais pu prouver qu’un tel complot existât. Généralement, les « antisémites » (les gens qui mettent en doute, ou dénient, la bienveillance intrinsèque des Juifs vis-à-vis de la société des Gentils) plaident en faveur de l’authenticité des Protocoles, comme le fit Henry Ford. Ce roi de l’automobile a en effet déclaré : « le seul jugement que je porterai, sur les Protocoles, c’est qu’ils s’appliquent parfaitement à ce qui est en train de se passer. » En effet, « ils collent point pour point à la réalité », s’exclama quant à lui, Victor Marsden, traducteur des Protocoles du russe vers l’anglais…

Toutefois, cela ne prouve en rien qu’un quelconque complot juif existe bien. Nous pouvons parvenir aux mêmes résultats en écartant radicalement l’interprétation par le complot, en appliquant le concept d’intérêt propre à la communauté juive existante, telle qu’elle a été remarquablement décrite par Shahak-Mezvinsky. Nous allons démontrer que le concept de la Main Cachée ou des Sages de Sion est superflu et inutile.

La communauté juive traditionnelle avait une structure de « pyramide renversée », d’après l’expression même des théoriciens sionistes : elle comportait beaucoup de gens aisés, cultivés et dirigeants, et très peu d’ouvriers. Cela ne surprendra pas, si l’on sait que les sionistes considèrent, artificiellement, que les Juifs sont divorcés de la société dans laquelle ils vivent. La « pyramide inversée » des Juifs ne pouvait pas exister sans une pyramide, bien à l’endroit sur sa base, quant à elle, des Gentils des classes inférieures. Les Juifs sont en compétition avec les élites indigènes des sociétés des Gentils, pour l’acquisition du droit à exploiter les travailleurs et les paysans Gentils. Le modus operandi des deux compétiteurs diffère. Tandis que les élites indigènes partageaient certaines valeurs avec leurs classes inférieures et garantissaient généralement une certaine mobilité permettant l’ascension sociale, la communauté juive avait sa propre structure et ses propres valeurs.

Economiquement, elle était en faveur de l’exploitation capitaliste ou pré-capitaliste des indigènes, tandis qu’idéologiquement la communauté déclarait sa loyauté à ses propres dirigeants, le rejet d’une commune humanité avec les indigènes, un ethnocentrisme extrême, un sentiment de supériorité raciale et religieuse sur les indigènes. Il s’agissait d’une communauté marginale, ne contractant aucun lien, ni de mariage, ni d’amitié, avec les autochtones. En tant que communauté marginale, les Juifs étaient émancipés des considérations (morales), se perdant dans la nuit des temps, qui pouvaient être celles des autochtones.

Ainsi, par exemple, la communauté juive d’Ukraine, au dix-septième siècle, représentait une cohorte de collecteurs d’impôts sur les fermes et de financiers. Ils extorquaient à chaque autochtone SIX fois plus de taxes et d’intérêts que ne le faisait leur propriétaire gentil, a écrit un historien juif ukrainien éminent, Saul Borovoy, dans un ouvrage paru récemment à Jérusalem. Les communautés juives, au Maghreb, soutenaient le pouvoir colonial contre leurs voisins, etc. Leurs traditions interdisaient toutes relations normales avec les autochtones.

Supposons maintenant qu’une communauté ainsi faite œuvre dans ses seuls intérêts égoïstes. Oublions un instant le complot, oublions les Anciens de Sion, sages ou non. Supposons (ce qui est tout à fait concevable) que le seul but de la communauté est de promouvoir son propre bien-être. Pour un groupe marginal, cela signifie élargir autant que faire se peut le fossé qui en sépare les membres de la population autochtone, tout en minimisant les effets potentiellement dévastateurs d’un retour de manivelle.

Le groupe va, naturellement, dans son intérêt propre, soutenir tout mouvement dirigé contre les élites indigènes, qu’il ait été à l’initiative du roi (comme le firent les Juifs, avant la Révolution française), ou par les classes défavorisées en révolte. Ce soutien ne découlera aucunement de l’amour des Juifs pour la démocratie ou de leur nature révoltée, mais bien de leur désir d’améliorer leur propre situation. Une situation idéale serait créée par le massacre ou l’expulsion des élites autochtones, car les membres de la communauté pourraient s’emparer de leurs situations et de leur pouvoir. C’est effectivement ce qui s’est passé dans la Russie soviétique et dans la Hongrie soviétique à la suite de la Première guerre mondiale. Le massacre et l’exil des élites nationales libérèrent les positions de pouvoir et d’influence, les rendant accessibles aux Juifs, en compétition pour ces positions sociales.

L’intérêt explique l’engagement des Juifs dans la redoutable Tchéka, service soviétique de sécurité. Jusqu’en 1937, les Juifs occupèrent les fonctions dirigeantes dans cet ancêtre du KGB, tandis que des millions de Russes perdaient la vie ou leur liberté (du fait de leurs agissements). Objectivement, ces tortionnaires « libéraient » des places – et des appartements - pour leurs coreligionnaires Juifs. Après le massacre et l’exil des élites russes, les Juifs étaient prêts pour l’égalité, car le fils d’un rabbin pouvait aisément entrer en compétition avec un fils d’ouvrier ou de paysan russe, alors qu’il n’aurait sans doute pas été capable de le faire avec un fils (éduqué) de l’aristocratie russe.

De la même manière, les Juifs garantirent une égalité limitée aux Palestiniens jusqu’en 1966, après avoir confisqué jusqu’à 90 % des terres des indigènes et avoir expulsé plus de 90 % d’entre eux. Aujourd’hui, les colons promettent d’accorder l’égalité au reste des Palestiniens, après qu’ils en auront expulsé la majorité encore plus loin. Etant donné le soutien énorme dont jouit Israël, il n’y a aucune raison de supposer que la manière d’opérer des Juifs en Israël soit intrinsèquement différente des intentions des Juifs ailleurs dans le monde.

Soljenitsyne écrit : « Les officiers exécutés (durant la Révolution) étaient Russes, comme étaient Russes les nobles, les prêtres, les moines, les députés - assassinés. Dans les années 1920, les ingénieurs et les savants d’avant la Révolution furent exilés ou tués. Ils étaient Russes : des Juifs prirent leur place. Dans le meilleur Institut Psychiatrique de Moscou, les membres dirigeants furent exilés ou arrêtés – leurs places furent prises par des Juifs. Des médecins juifs influents bloquèrent l’avancement de la carrière de chercheurs russes en sciences médicales. Les meilleurs éléments des élites intellectuelles et artistiques du peuple russe furent assassinés, tandis que les Juifs croissaient et embellissaient, dans ces années terribles (pour les Russes…) ».

La nouvelle élite juive ne s’identifia pas totalement à la Russie ; elle poursuivit une politique propre. Cela eut un effet décisif en 1991, lorsque plus de 50 % des Juifs (à opposer à peine 13 % des Russes) soutinrent le coup d’Etat pro-occidental du Président Boris Eltsine. En 1995, 81 % des Juifs votèrent pour des partis pro-occidentaux, et seulement 3 % pour les Communistes (à opposer à 46 % des Russes), d’après l’ouvrage d’une sociologue juive, le Dr. Ryvkina, Jews in Post-Soviet Russia (1996).

Dans une Amérique en expansion constante, les Juifs n’eurent pas besoin de tuer ou de supplanter les élites autochtones ; ils en devinrent une composante importante, contrôlant le discours et conquérant une puissance financière considérable. Ils ne s’identifient toujours pas avec l’Amérique goy : chaque année, ils forcent le Congrès et l’Administration à envoyer cinq milliards de dollars à leur rejeton américain, et ils s’efforcent de pousser l’Amérique, aujourd’hui, à faire leur guerre à l’Irak, à leur place. Ils se retiennent (pour eux, c’est difficile, mais ils le faut) d’exercer une quelconque discrimination à l’égard des autres Américains, car s’ils le faisaient, ils risqueraient de ne pas pouvoir conquérir les 60 % des médias qui ne sont pas encore entre leurs mains.

Les Juifs de France ne s’identifient pas non plus à la France. « Leur identification à l’Etat d’Israël est extrême ; elle efface leurs liens avec le pays dans lequel ils vivent », écrit Daniel Ben Simon dans le quotidien israélien Ha’Aretz. « Cette double loyauté m’a été expliquée sans détour par un médecin juif de Nice : « Si je dois choisir (un jour) entre Israël et la France, cela ne fait pas question : je me sens plus proche d’Israël », m’a dit ce médecin, sans la moindre hésitation. « Né en France, il a été formé en France, il a étudié la médecine en France ; ses patients sont Français, il parle français avec sa femme et ses enfants. Mais dans les profondeurs de son cœur, il ressent une plus grande affinité avec l’Etat juif. »

En Palestine, les Juifs n’ont aucune compassion pour les indigènes. Ils roulent exclusivement sur des routes réservées, ils font leurs études dans des écoles ségréguées, tandis qu’un Juif consomme dix fois plus d’eau qu’un goy, et bénéficie de revenus sept fois supérieurs. Ainsi, la ségrégation juive demeure un fait vécu pour la plus grande partie des communautés juives.

Pour leur propre bien-être, les Juifs doivent dissimuler leur position privilégiée tant en matière de fortune que de pouvoir, par les moyens suivants : ne jamais cesser de parler de l’Holocauste afin de lutter contre l’envie des autres ; dans une société monoethnique, les Juifs sont le seul corps étranger à se distinguer et à attirer l’attention, tandis que dans une société multiculturelle, c’est à peine si on les remarque. C’est pourquoi les Juifs encouragent l’immigration provenant de pays non-Européens - la présence des immigrés estompant la marque de l’exclusivisme juif ; le Politiquement Correct est un moyen supplémentaire d’interdire tout débat au sujet de l’influence des Juifs ; la lutte contre le christianisme et l’Eglise est dans l’intérêt bien compris d’une communauté non-chrétienne : si l’Eglise était puissante, les Chrétiens préféreraient leur propre élite, l’élite chrétienne ; la mondialisation est un développement historique naturel pour un peuple réparti dans le monde entier (ce qui est le cas des Juifs), pour peu qu’ils n’accordent une importance qu’extrêmement limitée au mode de vie du pays où ils vivent (ce qui est aussi le cas des Juifs) ; l’appauvrissement des indigènes n’est que le revers de la médaille de l’enrichissement des communautés juives.

En résumé, une grande partie (pas la totalité, toutefois) des projets prêtés aux Juifs par les Protocoles sont en effet les idées utiles ou nécessaires pour le bien-être communautaire des Juifs, sans qu’il soit besoin d’une quelconque haine extrême à l’encontre des Gentils ni de la supervision d’on ne sait quels Sages de Sion. Il ne faut pas aller chercher plus loin le succès jamais démenti des Protocoles. Paradoxalement, c’est l’apartheid israélien qui met ces faits en lumière. Sans lui, sans cet apartheid israélien trop voyant, ces faits resteraient invisibles pour les communautés humaines qui abritent des Juifs en leur sein.

***

Le 3 novembre 2005, la LICRA a obtenu des tribunaux l'interdiction du livre de Israël Shamir  « L'autre Visage d'Israël ».

En réaction, la rédaction du site quibla.net a déclaré : « Cette condamnation est d'une extrême gravité. Elle va à l'encontre d'une jurisprudence acceptant des critiques contre des religions, quelles qu'elles soient. Il suffit de lire le livre de Shamir pour se rendre compte que les accusations d'« antisémitisme » sont infondées. Dans « Les Sages de Sion et les maîtres du discours », un article de 2002, Shamir tente d'analyser pourquoi, un siècle après leur première publication, les « Protocoles des Sages de Sion » continuent à avoir un tel succès dans le monde entier. Il en conclut que c'est parce que les sionistes se comportent au jour le jour comme s'ils appliquaient le programme de domination décrit dans ce livre. »

jeudi, août 15, 2013

Massacre en Egypte & maîtres du monde





Les Etats-Unis et Israël sont-ils derrière les militaires égyptiens et l'élite corrompue arabo-musulmane ?



La Stratégie Juive Sioniste

par Hosein Imran Nazar


Une des dimensions de la stratégie Juive Sioniste d'ensemble a été la tentative de contrôle de l'environnement stratégique d'Israël en cultivant des alliances de convenances avec une élite corrompue, indéfiniment riche, prédatrice et impie qui contrôle désormais les communautés Arabo-musulmanes entourant Israël, pour le compte d’Israël. Cette élite est obligée d'entretenir des relations amicales avec Israël afin de maintenir sa position de pouvoir, de domination, de privilège et de richesse. Les Juifs font constamment pression sur cette élite pour qu’elle opprime les Musulmans afin soit de les contraindre a se soumettre a Israël, soit de faire en sorte que leur opposition ne représente aucune menace pour les Juifs. Lorsqu’Israël intensifie son oppression en Terre Sainte et que les masses Arabo-Musulmanes deviennent enragées, alors l'élite dirigeante est obligée, pour une question de survie, d'adopter une posture de colère contre Israël. Cette stratégie (de l’élite) Arabo-juive a aujourd’hui atteint un stade avance de mise en œuvre. Mais il y a en cela de la ruse et de l’opportunisme diaboliques. Et c’est la stratégie d’un peuple qui a essentiellement abandonne les fondements éthiques de la religion d’Abraham (sallalahu ‘alaihi wa sallam). La stratégie Juive requiert le fait qu’ils abandonneront un jour cette élite arabe avec laquelle ils ont établi des alliances de convenance. En effet, cette stratégie d’abandon de cette élite Arabe a déjà commencé. Au moment même ou nous écrivons (2002), Israël se prépare a une guerre contre les Musulmans Arabes a laquelle résultera l’extension du territoire de l’Etat Juif. Israël régnerait alors sur toute la région en étant l’Etat Dirigeant du Monde (c’est a dire en remplaçant les USA dans ce rôle). […]

Les frontières Bibliques de la Terre Sainte (de la « rivière d’Egypte » à la « rivière d’Euphrate ») sont le grand objectif territorial auquel aspire un Israël arrogant et ivre de puissance, et pour lequel il lancera bientôt une grande guerre. [...]


Le contrôle Juif du Canal de Suez et de « la rivière d’Euphrate » implique le contrôle Juif du pétrole du Golfe. Ces deux combinés avec l’effondrement prévisible du Dollar Américain et par conséquent de l’économie Américaine, livreraient au final à l’Etat d’Israël le statut d’ « Etat Dirigeant » du monde. Les Juifs atteindraient alors le statut que le Messie est censé leur donner.

Quelques mois après les attentats du 11 septembre 2001, Hosein Imran Nazar écrit :

En fait, le monde se trouve à un moment du temps assez similaire à l’été 1914 lorsqu’un autre acte terroriste brillamment orchestré (l’assassinat de l’Archiduc François Ferdinand d’Autriche-Hongrie) a résulté d’une guerre qui a mis la Grande Bretagne, alors « Etat Dirigeant », à genoux et a permis aux Etats Unis de remplacer la Grande Bretagne au rôle d’ « Etat Dirigeant » du monde. Cette guerre a également livré la Déclaration de Balfour aux Juifs, et avec elle, le retour des Juifs en Terre Sainte ainsi que l’établissement de l’Etat d’Israël. La civilisation laïque Occidentale était si spirituellement aveugle à ce moment qu’elle ne pouvait pas voir qu’elle était « menée par le bout du nez » vers une Guerre Mondiale qui a tué des millions d’Européens. Cette civilisation qui ne pouvait pas reconnaître les responsables de l’acte de terrorisme de 1914, est similairement incapable de reconnaître les mêmes personnes à l’origine des attaques du 11 Septembre contre l’Amérique.

En 2002, Hosein Imran Nazar, annonce la crise financière de 2008 (contrairement à la propagande du gouvernement socialo-judéo-maçonnique de François Hollande, l'économie est au bord du chaos en 2013) :

Clairement les Etats-Unis, l’« Etat Dirigeant », ne peuvent pas être mis à genoux autrement que par l’effondrement de l’économie Américaine et du Dollar US. C’est précisément ce qui se serait passé si l’assassinat du Président Bush avait eu lieu. La poursuite des menaces contre les Etats-Unis, au moment où nous écrivons, après que le monde entier se soit ligué contre l’Islam, le Coran, et le Prophète Mohammad (sallalahou ‘alayhi wa sallam), et même après la guerre des Etats-Unis contre Oussama Ben Laden et ses hommes, indique que l’effort Juif consistant à faire s’effondrer l’économie Américaine et le Dollar US est toujours activement poursuivi. [...]

L’économie Américaine ne s’est pas encore écroulée, mais il est gravé dans la roche qu’elle est attaquée par des ennemis qui sont intégrés au sein du système lui-même. Si, et lorsque l’économie Américaine se sera effondrée, et lorsqu’Israël réussira également à établir sa domination et son contrôle militaire sur toute la région, en étendant dramatiquement son territoire défiant ainsi le monde entier, Israël succéderait alors aux USA dans le rôle d’ « Etat Dirigeant » du monde.


Hosein Imran Nazar

Le texte de Hosein Imran Nazar est extrait de son livre « Jérusalem dans le Coran ». Ce livre est téléchargeable gratuitement sur le site de l'auteur.

Site officiel francophone du Sheikh Imran Hosein :
http://imranhoseinfr.wordpress.com/category/livres/

La vérité sur l'économie mondiale au premier semestre 2013 

"On estime que le PIB total mondial tourne autour des 70.000 milliards de dollars tandis que le montant total des dettes est estimé à 190.000 milliards de dollars. Cette dette a doublé en une dizaine d’années. En y regardant de plus près, on constate que le cas américain est absolument explosif..." Lire la suite :


mardi, août 13, 2013

L'arme des lâches et le déclin du courage


Drones tueurs et guerres secrètes

Faut-il rappeler que le déclin du courage a toujours été considéré comme le signe avant-coureur de la fin ?

« Le déclin du courage est peut-être ce qui frappe le plus un regard étranger dans l’Occident d’aujourd’hui. Le courage civique a déserté non seulement le monde occidental dans son ensemble, mais même chacun des pays qui le composent, chacun de ses gouvernements, chacun de ses partis, ainsi que, bien entendu, l’Organisation des Nations Unies. Ce déclin du courage est particulièrement sensible dans la couche dirigeante et dans la couche intellectuelle dominante, d’où l’impression que le courage a déserté la société tout entière. Bien sûr, il y a encore beaucoup de courage individuel, mais ce ne sont pas ces gens-là qui donnent sa direction à la vie de la société. Les fonctionnaires politiques et intellectuels manifestent ce déclin, cette faiblesse, cette irrésolution dans leurs actes, dans leurs discours, et plus encore dans les considérations théoriques qu’ils fournissent complaisamment pour prouver que cette manière d’agir, qui fonde la politique d’un État sur la lâcheté et la servilité, est pragmatique, rationnelle et justifiée, à quelque hauteur intellectuelle et même morale qu’on se place. Ce déclin du courage, qui semble aller ici ou là jusqu’à la perte de toute trace de virilité, se trouve souligné avec une ironie particulière dans les cas où les mêmes fonctionnaires sont pris d’un accès subit de vaillance et d’intransigeance – à l’égard de gouvernements sans force, de pays faibles que personne ne soutient ou de courants condamnés par tous et manifestement hors d’état de rendre un seul coup. Alors que leur langue sèche et que leurs mains se paralysent face aux gouvernements puissants et aux forces menaçantes, face aux agresseurs et à l’Internationale de la terreur.

Faut-il rappeler que le déclin du courage a toujours été considéré comme le signe avant-coureur de la fin ? »


Alexandre Soljénitsyne


lundi, août 12, 2013

Moines bouddhistes & ratonnades dharmiques



Au Sri Lanka, les moines bouddhistes du BBS (Bodu Bala Sena), un parti raciste, attisent la haine contre les musulmans.

Samedi 10 août – Des bouddhistes, appartenant principalement à l'ethnie cinghalaise, majoritaire au Sri Lanka, ont attaqué une mosquée située dans le quartier central de Colombo pendant la prière du soir. Plusieurs personnes ont été blessées.

Au Sri Lanka, les musulmans et les chrétiens sont régulièrement agressés par des bouddhistes.


Les oulémas, savants religieux musulmans, ont exprimé leur préoccupation au sujet de la violence des extrémistes bouddhistes dirigée principalement contre des cibles musulmanes et chrétiennes.



dimanche, août 11, 2013

Deux livres des gouvernants invisibles



 Franck Abed (royaliste catholique) pense que les Protocoles des sages de Sion ne sont pas des faux.


Le « Pacte de synarchie » et les « Protocoles ». 


Le Pacte synarchique se présente sous l’aspect d’un gros volume relié en rouge doré sur tranche. En tête, un avertissement menace d’une justice très expéditive les personnes qui se trouveraient mises à même, par inadvertance ou curiosité mal placée, de prendre connaissance de ce volume interdit. Ce Pacte est constitué d’un ensemble de propositions qui formulent les mesures systématiques à réaliser pour que soit instauré en France, sans qu’ils se dévoilent ouvertement, un régime conforme aux vues des synarques d’Empire.

Beaucoup de sceptiques considèrent le Pacte synarchique comme un canular, une sorte de serpent de mer qui revient périodiquement alimenter des journalistes en mal de copie. On se tromperait bien en adoptant cette trop facile attitude de négation. Des hommes qui n’ont rien de plaisantin ni de plumitif, des personnalités politiques, de hauts fonctionnaires, ont bel et bien eu en main ce fameux volume rouge. Ulmann et Azeau, les deux auteurs du plus récent ouvrage sur la synarchie, sont formels : « Nous témoignerons seulement d’avoir vu ce document dans le coffre-fort d’un ministre de la Libération, qui ne nous le montrait pas sans inquiétude, car il lui avait été transmis, avec les menaces traditionnelles, à ce qu’il nous dit, par un homme très sérieux, directeur d’un organisme financier de l’Etat ».

Un second document énonce avec plus de détails encore la tactique mondiale des gouvernements invisibles partant à la conquête de la Terre : les procès-verbaux dits Protocoles des sages de Sion. On considère d’ordinaire ces Protocoles comme un faux grossier fabriqué par les antisémites de la police impériale russe au début de ce siècle. D’ailleurs, ils n’ont cessé d’être méthodiquement exploités par des générations de propagandistes antisémites. Nous tenterons ultérieurement de faire toute la lumière possible sur leur véritable origine. Contentons-nous pour l’instant d’en étudier attentivement le contenu, sans nous préoccuper encore de savoir s’ils ont ou non un lien quelconque avec le judaïsme.

Les Protocoles se présentent sous la forme de notes prises lors d’assemblées générales et dans lesquelles un membre du gouvernement invisible expose systématiquement tout un plan organisé qu’il faudra mettre en action et développer point par point pour s’assurer la domination universelle. C’est l’auteur russe Serge Alexandrovitch Nilus (1862-1930) qui, ayant mis la main sur la version russe du document, la répand dans le public en 1905, puis en 1911,1912, enfin, dans sa version la plus complète, en 1917, peu avant la première révolution bolchevique. Les Protocoles, qui considèrent le système politique libéral inefficace et néfaste, développent la stratégie que doivent suivre les gouvernants invisibles pour instaurer dans le monde entier, Etat après Etat, leur système totalitaire. Il faut instaurer un régime fort, sans pitié ni sensiblerie : « Seuls ceux qui seront absolument capables d’un gouvernement ferme, inflexible jusqu’à la cruauté, en recevront les rênes de nos Sages ». (Protocole 24).

Les humains sont des êtres que seules la violence et la terreur peuvent mettre à la raison. Le Protocole I stipule :

« Les hommes qui ont des mauvais instincts sont plus nombreux que ceux qui en ont de bons. C’est pourquoi on atteint de meilleurs résultats en gouvernant par la violence et la terreur.

« Chaque homme aspire au pouvoir, chacun voudrait devenir dictateur s’il le pouvait. En même temps, il en est peu qui ne soient prêts à sacrifier les biens de tous pour atteindre leur propre bien. Qu’est-ce qui a contenu les bêtes féroces qu’on appelle les hommes ?… Au début de l’ordre social ils se sont soumis à la force brutale et aveugle, plus tard à la loi qui n’est que la même force, mais masquée. J’en conclus que, d’après la loi de la nature, le droit est dans la force… »

Autre extrait significatif du premier Protocole :

« Sans le despotisme absolu, la civilisation ne peut exister ; elle n’est pas l’oeuvre des masses, mais de leur guide, quel qu’il soit. La foule est un barbare qui montre sa barbarie en toute oc­casion. Aussitôt la foule prend en main la liberté, elle la transforme bien vite en anarchie, qui est le plus haut degré de barbarie ».

Cependant, pour instaurer un régime fort, capable de tenir les foules bien en main, il s’est avéré nécessaire (« On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre ») de faire miroiter aux yeux des masses ignorantes et crédules le leurre séduisant de la conquête et de l’accroissement de la liberté. L’anonyme rédacteur des Protocoles n’hésitait pas à faire remonter la première application de cette politique au déclenchement de la révolution française en 1789. 


Voici un passage du troisième Protocole, très édifiant à cet égard :

« Quand le peuple vit qu’on lui faisait au nom de la liberté tant de concessions et de complaisances, il s’imagina être le maître et se jeta sur le pouvoir, mais il se heurta, tout naturellement comme un aveugle, à quantité d’obstacles ; il se mit à chercher un guide, il n’eut pas l’idée de retourner à l’ancien et déposa tous ses pouvoirs à nos pieds. Rappelez-vous la révolution française à laquelle nous avons donné le nom de « Grande » ; les secrets de sa préparation nous sont bien connus, car elle fut tout entière l’œuvre de nos mains.

« Depuis lors, nous menons le peuple d’une déception à l’autre afin qu’il renonce même à nous au profit du roi-despote de Sion, que nous préparons pour le monde ».

Pour parvenir à leurs fins, les dirigeants invisibles ne doivent se laisser influencer par au­cune considération sentimentale. C’est précisément en développant systématiquement la mi­sère, le désarroi, l’ignorance des masses, que le gouvernement mondial « providentiel » pourra être réalisé.

Le troisième Protocole précise :

« Par la misère et la haine envieuse qu’elle produit, nous manœuvrons les foules, nous nous servons de leurs mains pour écraser ceux qui s’opposent à nos desseins.

« Quand viendra le temps pour notre souverain universel d’être couronné, ces mêmes mains balaieront tout ce qui pourrait lui être un obstacle ».

Autre passage :

« Quand nous aurons créé par tous les moyens cachés dont nous disposons à l’aide de l’or, qui est tout entier entre nos mains, une crise économique générale, nous lancerons dans la rue des foules entières d’ouvriers simultanément dans tous les pays de l’Europe. Ces foules se mettront avec volupté à répandre le sang de ceux qu’elles envient dès leur enfance, dans la simplicité de leur ignorance, et dont elles pourront alors piller les biens.

« Elles ne toucheront pas les nôtres, parce que le moment de l’attaque nous sera connu et que nous aurons pris des mesures pour les garantir. »

Pour organiser des mouvements révolutionnaires efficaces, ne faut-il pas savoir susciter avec machiavélisme, les conjectures mêmes qui sont aptes à les engendrer ? Il est donc nécessaire de plonger les masses dans le désespoir spirituel, la détresse économique, la déréliction morale, l’abrutissement, la destruction des valeurs humaines. Le Protocole VI est révélateur :

« Bientôt nous instituerons d’énormes monopoles, réservoirs de richesses colossales, dont les fortunes, même grandes, des chrétiens, dépendront tellement qu’elles y seront englouties, comme le crédit des Etats, le lendemain d’une catastrophe politique. »

Voici maintenant comment le Protocole XII organise la mainmise sur la presse :

« Si nous autorisons dix journaux, nous en fonderons trente et ainsi de suite. Le public ne s’en doutera pas. Tous les journaux édités par nous seront, en apparence, de tendances et d’opinions les plus opposées… Ce qui attirera à eux nos adversaires sans méfiance.

« Ils auront, comme le dieu hindou Vishnou, cent mains… qui conduiront l’opinion dans la direction qui conviendra à notre but… Les imbéciles croiront répéter l’opinion du journal de leur parti, répéteront notre opinion ou celle qui nous plaira…

« Tous les organes de la presse sont liés entre eux par le secret professionnel ; semblables aux anciens augures, aucun de ses membres ne livrera le secret de ces renseignements s’il n’en reçoit l’ordre…

« Quand nous entrerons dans le nouveau régime qui préparera notre règne, nous ne pourrons admettre la révélation par la presse de la malhonnêteté publique. Il faudra que l’on crie que le nouveau régime a si bien satisfait tout le monde que les crimes mêmes ont disparu. »

On ne peut que constater le caractère étonnamment prophétique de ce document. Tout se passe comme si le rédacteur des Protocoles avait, au tout début du XXe siècle, méthodiquement préfiguré, et avec une hallucinante précision, les procédés qui devaient si bien réussir aux totalitarismes contemporains. Tout s’y trouve, même la nécessité, une fois le vieux système libéral renversé, d’avoir de préférence un chef pur et dur, vertueux, sans vices et même sans indulgences personnelles : « Notre souverain doit être d’une irréprochabilité exemplaire », (vingt-quatrième Protocole).

Un tel document constitue un sommet du machiavélisme politique moderne, dont l’ambition n’est plus limitée à un pays mais à la Terre tout entière.

Cependant, les fameux Protocoles des sages de Sion ne sont qu’un faux manifeste. Le rédacteur n’en est autre, en fait, que Piotr Ivanovitch Ratchkovsky qui, nous l’avons déjà dit, dirigeait de 1884 à 1902, la section étrangère de la police secrète du Tsar, l’Okhrana. Il aurait tout simplement démarqué et transposé le dialogue aux enfers entre Montesquieu et Machiavel, œuvre étrange du pamphlétaire français Maurice Joly dont la mort, en 1878, reste mystérieuse.

Il est de fait que le dialogue écrit par Joly constituait déjà un manuel pour les apprentis dictateurs du monde moderne. Dans la septième partie, Machiavel, qui est censé dialoguer post-mortem avec Montesquieu, dit : « Chef du gouvernement, tous mes édits tendraient constamment au même but : développer démesurément la prépondérance de l’Etat, en faire le souverain protecteur, promoteur et rémunérateur ». Parmi les moyens aptes à engendrer le nivellement des masses sont énumérés dans la même septième partie : l’augmentation constante des impôts, le privilège de plus en plus systématique accordé à l’industrie et à la spéculation, entraînant le déclin fatal de l’agriculture et de l’artisanat.

Cependant, une étude comparée et attentive du dialogue et des Protocoles fait apparaître, selon nous, que les seconds ne sont pas du tout un simple démarquage habile du premier, mais semblent bel et bien être la transcription directe de résolutions arrêtées lors d’assemblées secrètes des gouvernants invisibles de l’Europe.

Quelle était alors l’intention de Rachovsky en répandant systématiquement les Protocoles ? Celle de servir les autorités impériales russes grâce à l’appui qu’il fournissait aux antisémites. Ceux-ci ne pouvaient évidemment que s’enflammer à l’idée d’une immense conspiration juive à l’échelle internationale qui viserait à susciter partout crises économiques et révolutions de manière à s’emparer finalement du pouvoir. On retrouvait ici un grand thème de la bataille idéologique déjà soutenue par divers ouvrages, comme celui de Gougenot des Mousseaux (Le juif, le judaïsme et la judaïsation des peuples chrétiens, Paris, 1869) ou la célèbre France juive d’Edouard Drumont. En Allemagne davantage encore qu’en France, l’antisémitisme s’était plu à prêter aux Juifs un sombre projet de conspiration internationale. Des romans comme Biarritz de « Sir John Retcliffe » (pseudonyme de l’écrivain Herman Goëdsche, Berlin, 1868), avaient propagé cette idée. On trouve dans ce roman un chapitre fantastique à souhait qui raconte une impressionnante cérémonie secrète nocturne où se rassemblent les treize chefs du gouvernement invisible dans le vieux cimetière juif de Prague. Une à une, des figures revêtues d’un long manteau blanc se glissent dans le cimetière pour se réunir autour d’un sinistre tombeau. Quand retentissent les douze coups de minuit, le dernier personnage, le treizième, prend place. Un étrange son métallique résonne et une flamme bleue illumine étrangement la pierre tombale. Qui sont ces treize inquiétants personnages : les membres du gouvernement mondial juif secret. Ils représentent les douze tribus d’Israël, le treizième parle pour « les déchus et les exilés ». Chacun des treize jette une pierre sur la tombe et un énorme veau d’or surgit alors dans la flamme surnaturelle… Des générations d’antisémites ont cru à la réalité de cette scène nocturne qui se serait déroulée dans le vieux cimetière israélite de Prague à l’occasion de la fête du Tabernacle.

Dans son livre important : Histoire d’un mythe : Les Protocoles des sages de Sion, Norman Cohn a étudié la manière dont les Protocoles fournirent aux propagandes antisémites, dont l’apogée devait avoir lieu avec le triomphe du nazisme, un moyen formidablement efficace de répandre dans les masses la hantise fanatique d’une « conspiration juive mondiale », de populariser au maximum l’image choc, stéréotypée, du juif répugnant par nature, louche, sinistre, et de plus animé de l’intention démoniaque de faire triompher une conspiration mondiale qui viserait à l’asservissement total du genre humain et permettrait l’avènement d’un Etat mondial dont le souverain serait un descendant direct de la race de David.

Les « Soixante-douze qui mènent le monde », pour reprendre les derniers mots de Rathenau expirant, seraient-ils donc des Juifs ? Une telle idée nous semble sujette à caution. On a pu prétendre que certains d’entre eux, comme le premier instructeur de Trebitsch Lincoln (initié au bouddhisme tibétain), seraient anglo-saxons selon la légende qui dit que les fameuses « dix tribus perdues » d’Israël, lors de la conquête du nord du royaume juif par les Babyloniens, se sont réfugiées en partie en Grande-Bretagne. A l’inverse des Juifs de l’exil et des diasporas ultérieures, ces réfugiés se seraient fondus dans la population au lieu de garder leurs coutumes et leur particularisme racial.

Mais rien ne prouve que les gouvernants invisibles du globe — s’ils existent, ce qu’il semble de plus en plus fondé d’affirmer — appartiennent à un seul groupe ethnique ou sont lointainement apparentés à celui-ci. On a pu constater de plus que certaines notions-clés héritées du judaïsme peuvent être reprises en compte par d’autres, voire même par les pires antisémites. Il est indéniable notamment que le nazisme a récupéré cet idéal de l’Ancien Testament : les Israélites, comme race élue, supérieure en soi à tous les autres peuples. Le national-socialisme reprendra pour son compte cette idée force de manière particulièrement fanatique, rempla­çant les Juifs par les aryens et considérant alors les Juifs non seulement comme une race en soi inférieure, mais comme une ethnie perverse à éliminer définitivement du globe.

A lire attentivement les Protocoles des sages de Sion, on découvre un étonnant pressentiment de la technique totalitaire par excellence de la prise du pouvoir, technique particulièrement apparente dans la prise du pouvoir en Allemagne par le nazisme. On trouve déjà dans les Protocoles le tableau de la robotisation systématique des masses asservies par les idéologies totalitaires, tableau qu’a si bien brossé, dans son livre Le Règne de la quantité et les signes des temps, René Guénon : « Les hommes deviendront des automates, animés artificiellement et momentanément par une volonté infernale, ce qui donne l’idée la plus nette de ce qui arrive aux confins mêmes de la dissolution finale ».

De tels processus entrent dans le cadre des événements apocalyptiques qui marquent la fin d’un cycle terrestre.


Serge Hutin, « Gouvernants invisibles et sociétés secrètes ».

mercredi, août 07, 2013

Niqab, turban & vêtement traditionnel






Que représente le vêtement traditionnel 


Le turban :

"(...) le turban est censé conférer au croyant une sorte de gravité, de consécration et aussi d'humilité majestueuse ; il le retranche des créatures chaotiques et dissipées, — les « errants » (dâllûn) de la Fâtihah, — le fixe sur un axe divin — la « voie droite » (eç-çirât el-mustaqîm) de la même prière — et le destine ainsi à la contemplation ; en un mot, le turban s'oppose comme un poids céleste à tout ce qui est profane et vain. Comme c'est la tête — le cerveau — qui est pour nous le plan de notre choix entre le vrai et le faux, le durable et l'éphémère, le réel et l'illusoire, le grave et le futile, c'est elle qui doit porter la marque de ce choix ; le symbole matériel est censé renforcer la conscience spirituelle, comme c'est le cas, du reste, de toute coiffure religieuse ou même de tout vêtement liturgique ou simplement traditionnel. Le turban « enveloppe » en quelque sorte la pensée, toujours prête à la dissipation, à l'oubli et à l'infidélité ; il rappelle l'emprisonnement sacré de la nature passionnelle et déifuge. 

La Loi coranique fait fonction de rétablissement d'un équilibre primordial perdu, d'où ce hadîth : « Portez des turbans et distinguez-vous par là des peuples (« déséquilibrés ») qui vous ont précédés. »

La haine du turban, comme celle du « romantique », du « pittoresque », du « folklorique », s'explique par le fait que les mondes « romantiques » sont précisément ceux où Dieu est encore vraisemblable. 

Quand on veut abolir le Ciel, il est logique de commencer par créer une ambiance qui fait apparaître les choses spirituelles comme des corps étrangers ; pour pouvoir déclarer avec succès que Dieu est irréel, il faut fabriquer autour de l'homme une fausse réalité, qui sera forcément inhumaine, car seul l'inhumain peut exclure Dieu. Ce dont il s'agit, c'est de fausser l'imagination, donc de la tuer ; la mentalité moderne, c'est le plus prodigieux manque d'imagination qui se puisse imaginer.

Le voile :

Quelques mots sur le voile de la femme musulmane s'imposent ici.

L'Islam tranche sévèrement entre le monde de l'homme et celui de la femme, entre la collectivité totale et la famille qui en est le noyau, ou entre la rue et le foyer, comme il tranche aussi entre la société et l'individu et entre l'exotérisme et l'ésotérisme ; le foyer — comme la femme qui l'incarne — a un caractère inviolable, donc sacré. 

La femme incarne même d'une certaine façon l'ésotérisme en raison de certains aspects de sa nature et de sa fonction ; la « vérité ésotérique » — la haqîqah — est « sentie » comme une réalité « féminine », comme c'est aussi le cas de la barakah. 

Le voile et la réclusion de la femme sont du reste en rapport avec la phase cyclique finale que nous vivons — et où les passions et la malice dominent de plus en plus — et présentent une certaine analogie avec l'interdiction du vin et le voilement des mystères. »

Frithjof Schuon.

de Frithjof Schuon

Le monde musulman est à la fois proche et méconnu. Revendiquant de nos jours un plus large rôle dans le jeu des forces humaines, il attire surtout les regards par les images les plus contingentes de lui-même, celle de la violence des groupes islamistes, ou de l’absence de démocratie dans les pays musulmans.

Cet ouvrage, qui met en lumière les orientations essentielles de l’Islam, est d’un intérêt plus important que jamais, pour situer cette tradition dans sa véritable dimension intérieure et son expression du divin. Pour exposer les fondements de la foi islamique, il considère quatre éléments essentiels : la nature et la perspective musulmane, la doctrine coranique et la fonction du Coran, le rôle du Prophète, le soufisme.



dimanche, août 04, 2013

Pai Sha, la strike therapy


La méthode de santé Pai Sha consiste à frapper rythmiquement le corps avec une sorte d'instrument constitué de baguettes de bambou ou de fer.

Il est généralement admis que ce type de traitement a été développé par Hua Tuo durant la dynastie des Han de l'Est. Mais les bouddhistes affirment que cette thérapie a été enseignée par le patriarche du Chan (Zen) Bodhidharma pendant la dynastie des Wei du Nord.

Dans la vidéo ci-dessous, Mantak Chia fait une démonstration de strike therapy. Ce maître taoïste est devenu célèbre en apprenant aux Occidentaux à jouir sans éjaculer, donnant quelques trucs pour se retenir, par exemple : « la femme peut faire retomber l’excitation de son partenaire en lui pinçant (sans rire) le point p’ing-yi situé à 3 cm sous le mamelon droit. Un homme peut aussi contracter son abdomen pour réaliser la grande aspiration spermatique… ou compter jusqu’à 100 en pensant à autre chose ! » 

Démonstration de strike therapy par Mantak Chia.



dimanche, juillet 28, 2013

Pierre Dortiguier : « Le Dalaï-lama c'est un diable vivant »


La vidéo a été supprimée sur YouTube.
 L'interview de Pierre Dortiguier se retrouve ICI.

Pierre Dortiguier analyse la face cachée du massacre des musulmans de Birmanie et ne ménage pas l'idole des bobos bouddhistes :

"Le dalaï-lama dit que c'est un dieu vivant, c'est un diable vivant !"

Le but des mouvements bouddhistes est de faire de l'agitation pro-occidentale et de servir l'Empire anglo-américain.

« Pierre Dortiguier, Spécialiste des questions internationales, démystifie le bouddhisme, accuse les Etats-Unis et le dalaï-lama (agent de la CIA) d'être responsables de loin ou de prêt des massacres en Birmanie. Pierre Dortiguer accuse aussi le silence de la pseudo prix Nobel de la paix Mme Aung San Suu Kyi agent de l'Empire.

Les choses sont claires, les musulmans Birmans n'auront pas le droit à la même médiatisation que d'autres peuples dans le monde qui souffrent aussi. En effet, les choix de médiatisation dépendent des intérêts occidentaux. »



Chacun est un éveillé qui s’ignore

Le buffle représente notre nature propre, la nature de l’éveil,  la nature de Buddha, l’Ainsité (et la vacuité) Le Chemin de l’Eveil Le dres...