dimanche, mai 12, 2013

Tartuffe ou l'imposteur





« Couvrez ce sein que je ne saurais voir ! Par de pareils objets les âmes sont blessées, et cela fait venir de coupables pensées. »


Le 12 mai 1664, Tartuffe ou l’Imposteur, comédie de Molière, est représentée pour la première fois au château de Versailles. 

Molière dénonce les faux dévots, les excès des vrais dévots et l'hypocrisie religieuse à travers le principal personnage de « Tartuffe qui profite, sous couvert de la fausse vertu religieuse, de la faiblesse des esprits et prend la direction des consciences ». (Musée Carnavalet)

http://www.carnavalet.paris.fr/sites/default/files/editeur/dossier_un_contexte_historique_agite.pdf




vendredi, mai 10, 2013

Sciences Po



Pipoland, Pipolisme & Poéthique



Pipoland


Pipolisme

On s'inquiète du populisme
Et pas du peopolisme (lire pipolisme)
La démocratie est en danger
Dix vingt trente ans qu'on le sait
Depuis qu'on la fait la défait la refait
Mais la France et ses étrangers
Ses intellos et ses conférenciers
N'a pas le droit de s'affoler
Ni nous donner le droit au doute éthique
Bien sûr mes chéris vous exagérez
Vos enfants vont vous assassiner
Vous ne vous méfiez pas assez.

Jacques Catinat

Poéthique

Avertissement : l'homme au chapeau s'enrhume facilement. Et voici pourquoi.

Rappelle-toi Marie Mèglin travaillant sur l’œuvre de Marcel Jouhandeau :
« Jeux de miroirs » ou « un art de vivre.., une sage administration de nous-mêmes ».

Pas si sage! plus j'avance plus mes dédicaces s'entassent, plus j'obéis à des jugements péremptoires, plus je me morfonds en me relisant en me détestant dans ce rôle. Nous sommes au XXIe siècle et encore et encore « on traque les nazis » !
Je pense un peu trop facilement qu'il suffit
De dire ce que l'on pense pour avoir raison
J'espère dire aussi ce que d'autres pensent
Ce n'est pas raison de vulgariser une poéthique.

Cette poéthique est la réponse aux questions qu'on ne m'a pas posées. Mais rassurez-vous,
pendant les travaux, le poème du moi continue.

Je ne construis pas une œuvre poétique, je construis ma vie et son bonheur: la poésie est sa chronique.

Se vouloir écrivant sur le tard c'est sans ambition, seulement prolonger le plaisir d'exister.
Et puis c'est comme un fruit tardif et vieux, c'est plus goûteux.

La « vieillardise », comme dirait Chapsal, est lucide. En ces temps de course folle, ça devient rare la lucidité, en dehors du discernement intellectuel.
Hélas la lucidité a cette particularité de parfois paraître très cruelle.

Je m'implique, je m'engage, en particulier dans le privé. À quoi bon ?! — Ça m'encolère, me crève, m'oblige à critiquer, défendre bec et ongles, donner des leçons, avaler des couleuvres, ne pas être tout à fait moi; ça m'oblige à tricher, exagérer, exacerber, ne plus respecter. Comme en politique, tout engagement nous enferme.

En réalité, je suis sauvagement libre et entier dans mes choix. À l'égard de tout pouvoir, tout supérieur, toute force, je suis déterminé à demeurer libre de mes actes et de mes pensées.

Quelquefois je me sens si bête avec tous ces poèmes inutiles. J'aurais voulu faire Sciences Po, Sciences Poétiques bien sûr.

Le poète est manichéen en nous montrant nos trahisons, nos monstruosités nos animalités ; il nous les montre pour qu'on sache et qu'on en fasse usage.

Il est évident que la violence rompt le dialogue ou le suspend 
Il est évident que la barbarie de ce siècle est montante
On subit on accepte notre sort on nous pousse à bout pour voir 
Si l'on va tenir et combien de temps et combien seront morts.

Jacques Catinat, Poéthique 1.




mercredi, mai 08, 2013

L'esprit de 45





D'après Tardi, les maîtres du monde ont imposé une doctrine (le néolibéralisme) afin de planifier les consciences, « rendant toute opposition impossible et de nouveaux partis politiques, de manière à tenir en main les syndicats et la classe ouvrière ! »

Le documentaire de Ken Loach, L'esprit de 45, qui sort aujourd'hui, rappelle, qu'immédiatement après la capitulation de l'Allemagne nazie, le peuple aspirait à plus de justice sociale.

Pierre haski, cofondateur de Rue 89, a rencontré Ken Loach et lui a demandé :

« Pourquoi avez vous tenu à faire ce film aujourd’hui ? Quel message aviez vous envie de faire passer ? »

Ken Loach :

« Mon premier message : il fut un temps où le bien public était bien plus important que la convoitise privée.

On a du mal à s’en souvenir aujourd’hui. Parce qu’on pense désormais que la seule manière de réussir est de faire un gros profit et qu’il faut être un entrepreneur. C’est le seul modèle de société qui nous est proposé, dans lequel tout doit être privatisé et ouvert au privé, la main d’œuvre doit être peu chère, flexible, sans sécurité.

Bien sûr, ce n’est pas vrai, c’est la propagande à laquelle nous sommes confrontés. Il y a bien une alternative, et on a seulement commencé à l’entrevoir en 1945.

Il y a eu beaucoup d’erreurs. Et finalement ce ne fut qu’une manière d’encadrer le privé. Mais ça reste un moment d’espoir, un moment d’inspiration pour nous. »

Lire la suite de l'interview :
http://www.rue89.com/rue89-culture/2013/05/04/ken-loach-faut-faire-revivre-lesprit-1945-242037

Le plan des maître du monde :
http://bouddhanar.blogspot.f
r/2011/12/les-maitres-du-monde.html



vendredi, mai 03, 2013

Si toutes les religions du monde voulaient se tendre la main



Concernant notre humanité, il y a plusieurs façons de voir les choses. La première est d'observer les différences existant entre elles. Elle permet à l'ego d'instaurer un espace relatif entre l'observateur et le sujet observé. Ainsi peut-on affirmer (de manière illusoire), qu'une chose est meilleure ou pire qu'une autre, que tel ou tel individu est plus doué ou plus stupide qu'un autre, etc. Cette vision discriminante est la plus répandue. Elle est à l'origine de bien des conflits intérieurs et extérieurs dans notre société. La deuxième façon, plus rare, consiste non pas à considérer ce qui nous différencie des autres, mais, au contraire, ce qui nous rassemble. Ainsi peut-on considérer l'humanité sous l'angle de valeurs communes et universelles dans le genre « le soleil, l'air, le carbone et l'azote » sont indispensables à la vie de tous les êtres. De même, peut-on considérer l'être humain sous l'angle du langage universel de la musique ou des arts plastiques. Autre point de convergence : la spiritualité. Aussi loin que l'on puisse remonter dans l'histoire de l'humanité, la notion de divin a toujours été prédominante.

Du divin à l'humain...

Cette quête de l'absolu, sublimante, au fil du temps de l'art religieux, a donné naissance à un immense camaïeu spirituel dans lequel les hommes ont édifié des dogmes. Mais plutôt que de les unifier, les dogmes religieux ont enfermé les humains dans une gigantesque « tour de Babel » de la spiritualité. Ainsi en découle-t-il très souvent une incapacité à communiquer, se comprendre, se tolérer et se fondre dans l'essentiel des valeurs humaines : l'amour.

Guerres de religions, attentats, assassinats fanatiques, suicides collectifs, etc. marquent l'histoire agitée des religions du monde. Et pourtant... Bien au-delà des systèmes dogmatiques qui caractérisent les religions et, souvent les opposent dans leurs fondements, la religion du cœur, celle qui prône un amour universel, est une voie à explorer si on veut construire une société humaine plus juste, non violente et conscience de son interdépendance. Comment, dans ce « village » planétaire instaurer des valeurs morales novatrices tout en respectant le patrimoine culturel et religieux ? « En explorant une troisième voie, celle de l'unité dans la diversité », précise Lama Denys, à l'origine d'un vaste projet (Initiative des traditions et religions unies) qui s'inscrit dans l'esprit universel du Dharma.

Manifeste pour un monde meilleur

L'inspiration de ce manifeste remonte aux origines de la tradition du Bouddha et de sa vision Rimay, universaliste. Il fut inspiré par une trentaine d'années de dialogue inter-religieux, dans le monde, en Europe et à l'Institut Karma Ling et la participation de Lama Denys, son compilateur, à la dynamique de « Une âme pour l'Europe : éthique et spiritualité ». […]

Ce manifeste part des valeurs éthiques et spirituelles fondamentales et universelles pour exposer, en douze points, une vision d'unité dans la diversité des traditions et religions de paix et de justice. Sa vision simple, cohérente et concise permet à toute personne de bonne volonté d'y adhérer, que celle-ci soit agnostique ou croyante. Bien entendu le chemin à parcourir est long, jalonné d'obstacles, mais les pèlerins de la paix seront tôt ou tard obligés de l'emprunter.
J.-P. Chambraud

Manifeste pour un monde meilleur

1) - Toutes les traditions et religions de paix et de justice ont fondamentalement une même dimension éthique qui se résume à la règle d'or oui s'énonce: « Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais qu'il te fasse ».

2) - Nous reconnaissons en l'Absolu, Dieu et/ou la compréhension de ce que je suis la réalité d'une dimension fondamentale et universelle de la spiritualité. Toutes les traditions et religions de paix et de justice partagent aussi une dimension spirituelle fondamentale et universelle, qui se résume à la reconnaissance, l'expérience et la compréhension d'une présence de l'Absolu, de Dieu ou de l'Etre suprême compris comme fondamentalement intemporel et omniprésent, transcendant les noms et les formes qui peuvent leur être donnés. La dimension universelle de la spiritualité peut aussi se résumer à l'adage socratique : « Sache ce que tu es. »

3) - Nous reconnaissons l'unité de l'expérience éthique et spirituelle dans la diversité d'expression des traditions et religions de paix et de justice. La dimension universelle de l'expérience éthique et spirituelle est le domaine de l'unité ou de la convergence fondamentale des traditions ou religions de paix et de justice. Les expressions particulières de cette unité fondamentale et universelle sont la diversité de ces traditions ou religions. Cette diversité d'expression correspond à des réceptivités, mentalités et sensibilités variées, celles des différents humains, dans la multiplicité de leurs matrices sociolinguistiques.

4) - Nous reconnaissons la diversité et le pluralisme comme une richesse. La diversité des formes et expressions particulières utilisées par les différentes traditions et religions de paix et de justice est à considérer, au-delà de la simple attitude de tolérance, comme une richesse de l'expression des pouvoirs illimités de l'absolu et du patrimoine éthique et spirituel de l'humanité.

5) - Nous reconnaissons les fondements universels de l'éthique et de la spiritualité comme base d'une attitude respectueuse des droits et des devoirs de l'humain. Les fondements de l'éthique et de la spiritualité, universels et non confessionnels. tels que mentionnés ci-dessus, sont les fondements d'une attitude respectueuse des droits et des devoirs de l'humain dans une perspective de responsabilité universelle.

6) - Nous reconnaissons la nécessité d'une égalité de droits et de dignité dans les relations entre traditions et religions. La formulation et la pratique d'une « personnalité traditionnelle ou religieuse » analogue à la « personnalité morale » pose toutes les traditions et religions de paix et de justice comme égales en droits, en devoirs et en dignité.

7) - Nous reconnaissons la nécessité d'un engagement complet dans sa propre tradition/religion. Dans l'égalité de droits, de devoirs et de dignité des traditions et religions de paix et de justice, un engagement complet comme disciple de la discipline de sa tradition/religion, dans ses visions, ses pratiques, ses règles et préceptes, est nécessaire pour la progression : la transformation personnelle, le salut ou la réalisation de ses membres ; ainsi que pour éviter les confusions que peuvent produire le syncrétisme ou le concordisme.

8) - Nous reconnaissons la nécessité d'un dialogue inter-tradition/inter-religieux profond. Le dialogue, qu'il soit inter-traditions ou entre religions est, dans sa dimension profonde, le moyen de développer la compréhension authentique de l'unité dans la diversité ; et, dans son contexte, de reconnaître les différences comme richesse. Ainsi sont promues le respect et l'appréciation mutuels et complets des traditions et religions de paix et de justice.

9) - Nous reconnaissons la nécessité de la communication et de l'éducation à l'unité dans la diversité. La communication et l'éducation sont les moyens pour développer la compréhension véritable de l'unité dans la diversité et promouvoir ses valeurs. Chaque tradition et religion devrait l'entreprendre localement auprès de ses pratiquants de contribuant ainsi au développement de la paix et de la justice globales.

10) - Nous reconnaissons la nécessité d'une coopération inter-tradition/religion à la place de la compétition des traditions/religions. Sur la base des différents points exprimés ci-dessus les traditions et religions de paix et de justice peuvent œuvrer en synergie et coopérer entre elles. plutôt qu'être en compétition. Dans cette solidarité elles peuvent unir leurs forces pour développer paix et justice et faire ainsi face aux nombreux défis, en particulier écologique, du monde contemporain.

11) - Nous reconnaissons la nécessité de promouvoir un Etat garant d'une véritable unité dans la diversité telle que définie dans le présent Manifeste. Il est nécessaire que le politique reconnaisse les traditions éthiques et spirituelles de paix et de justice et qu'un état agnostique. ou laïque, soit le garant de l'unité dans la diversité des traditions/religions telle qu'exprimée dans le présent Manifeste.

12) - L'utilité d'un Réseau Mondial de Dirigeants Traditionnels/Religieux comme lieu et instrument de cette coopération et solidarité (dans une perspective d'unité dans la diversité). Le Réseau Mondial de l'Unité dans la Diversité, éthiques et spirituelles, des Traditions et Religions de paix et de justice est un réseau informel de dirigeants ou représentants des différentes traditions éthiques et spirituelles et des religions de paix et de justice. Le Réseau réunit aussi tous les pratiquants de ces traditions et religions qui adhérent au Manifeste. Le Réseau est constitué par les signataires du présent Manifeste et peut, à partir des consultations de ses membres et de leurs visions convergentes, parler conformément aux principes du présent Manifeste pour le bien de tout le monde. Les dires de ce Réseau Mondial seraient précieux pour développer la paix. la justice et ce qui est bénéfique à tous. Ils pourraient aussi servir à dénoncer et décourager les mauvaises utilisations de la religion et les excès de tous les extrémismes. Le Réseau est aussi le lieu de la célébration de la solidarité et de la diversité dans l'unité.

Source :
Bouddhisme Actualités


jeudi, mai 02, 2013

Alain Soral & l'islam




Interviewé par les musulmans traditionalistes du collectif Amanah, Alain Soral, adepte d'une « mystique » hégélienne, lecteur de Guénon, Evola, Corbin..., éditeur d'Imran Hosein et du Livre Vert de Kadhafi, nous éclaire sur l'islam et dénonce « le djihad sous sponsoring sioniste », « l'islamo-racaille » et le « pouvoir maçonnico-judéo-sioniste-bancaire ».


mercredi, mai 01, 2013

Gilles Le Guen contre le Nouvel Ordre Mondial



« Gilles Le Guen a été arrêté par les forces françaises au Mali il y a trois jours. Les convictions islamistes de ce converti de longue date qui se fait appeler Abdel Jelil "ne font aucun doute, comme le montrent diverses vidéos et photos sur lesquelles il se met en scène lui-même", explique à l'AFP une source proche du dossier. » (Le Point.fr)


Le discours de Gilles Le Guen est en grande partie une dénonciation de l'impérialisme américano-sioniste, du matérialisme, de l'économie de marché... Mais ce qui peut inquiéter le N.O.M. c'est la doctrine de la guerre sainte des djihadistes.

Dans la tradition islamique on distingue deux guerres saintes: la «grande guerre sainte » - el jihâdul akbar - et la «petite guerre sainte » - el jihâdul-açghar - conformément à une parole du Prophète qui, de retour d'une expédition guerrière, déclara: «Nous voici revenus de la petite guerre à la grande guerre sainte. «La «grande guerre sainte » est d'ordre intérieur et spirituel; l'autre est la guerre matérielle, celle qui se livre à l'extérieur contre un peuple ennemi, en vue notamment d'inclure les peuples «infidèles » dans l'espace régi par la «loi de Dieu », dar al-islâm.

La «grande guerre sainte » est toutefois à la «petite guerre sainte » ce que l'âme est au corps, et il est fondamental, pour comprendre l'ascèse héroïque ou «voie de l'action », de comprendre la situation où les deux choses se confondent, la «petite guerre sainte »devenant le moyen par lequel se réalise une «grande guerre sainte »et, vice versa, la «petite guerre sainte «- la guerre extérieure - devenant presque une action rituelle qui exprime et atteste la réalité de la première. En effet, l'Islam orthodoxe ne conçut à l'origine qu'une seule forme d'ascèse: celle qui se relie précisément au jihad, à la «guerre sainte ».

La «grande guerre sainte » est la lutte de l'homme contre les ennemis qu'il porte en soi. Plus exactement, c'est la lutte du principe le plus élevé chez l'homme contre tout ce qu'il y a de simplement humain en lui, contre sa nature inférieure, contre ce qui est impulsion désordonnée et attachement matériel. Ceci est dit en termes explicites dans le livre de la sagesse guerrière aryenne, la Bhagavadgîtâ: «En réalisant ce qui se trouve au-delà du mental, en te renforçant toi-même par toi-même, tue l'ennemi sous la forme du désir difficile à vaincre ». C'est sous la forme de convoitise et d'instinct animal, de multiplicité désordonnée, de limitation anxieuse du Moi fictif, de peur, de faiblesse et d'incertitude, que l'«ennemi »qui résiste, l'«infidèle «en nous, doit être abattu et réduit en esclavage: telle est la condition de la libération intérieure, de la renaissance en cette unité profonde avec soi-même qui, dans les traditions occidentales de l'Ars Regia, est également exprimée par le symbolisme des «deux ennemis qui deviennent une seule chose », ainsi que par la «paix », au sens ésotérique et triomphal, dont nous avons déjà parlé.

Dans le monde de l'ascèse guerrière traditionnelle, la «petite guerre sainte », c’est-à-dire la guerre extérieure, s'ajoute ou se trouve même prescrite comme voie pour réaliser cette «grande guerre sainte », et c'est pourquoi, dans l'Islam, «guerre sainte » - jihad - et «voie d'Allah » sont souvent employées comme synonymes. Dans cet ordre d'idée, l'action a rigoureusement la fonction et la fin d'un rite sacrificiel et purificateur. Les aspects extérieurs de l'aventure guerrière provoquent l'apparition de l'«ennemi intérieur «qui, sous forme d'instinct animal de conservation, de peur, d'inertie, de pitié ou de passion, se révolte et oppose une résistance que le guerrier doit vaincre, lorsqu'il descend sur le champ de bataille pour combattre et vaincre l'ennemi extérieur ou le «barbare ».

Naturellement, tout cela présuppose l'orientation spirituelle la «juste direction » - niyyah - vers les états supra-individuels de l'être, symbolisés par le «ciel », le «paradis », les «jardins d'Allah », et ainsi de suite; autrement, la guerre perd son caractère sacré et se dégrade en une aventure sauvage où l'exaltation se substitue à l'héroïsme vrai et où dominent les impulsions déchaînées de l'animal humain.

Ainsi, il est écrit dans le Coran: «Ils combattent sur le chemin de Dieu [c’est-à-dire dans la guerre sainte - jihad - ] ceux qui sacrifient la vie terrestre à la vie future: car à celui qui combattra sur le chemin de Dieu et sera tué ou bien victorieux, Nous donnerons une grande récompense ». Les règles prescrites: «Combattez sur le chemin de Dieu ceux qui vous feront la guerre » - «Tuez-les partout où vous les trouverez et chassez-les » - «Ne vous montrez pas faibles, [ne] proposez [pas] la paix » - «Quand vous rencontrerez ceux qui ne croient pas, abattez-les jusqu'à ce vous en fassiez un grand carnage, [en traînant] ensuite [les autres] dans des fers solides », - tout cela présuppose que «la vie terrestre n'est qu'un jeu et un divertissement » et que «celui qui se montre avare, ne se montre avare qu'envers lui-même », maxime qu'il faut interpréter de la même manière que la maxime évangélique: «Celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais celui qui la donnera la rendra vraiment vivante. «Un autre passage du Coran le confirme: «O vous qui croyez, quand on vous a dit: partez en campagne pour la guerre sainte - qu'avez-vous à rester stupidement cloués sur place? Préférez-vous la vie de ce monde à la vie future ? » - «Attendez-vous de Nous autre chose que les deux choses suprêmes [la victoire ou le sacrifice] ? ».

Cet autre passage est important aussi: «La guerre vous a été prescrite, bien qu'elle vous déplaise. Mais quelque chose peut vous déplaire, qui est un bien pour vous et ce qui est un mal pour vous peut vous plaire: Dieu sait, tandis que vous, vous ne savez pas. »Il faut le rapprocher de cet autre: «Ils préférèrent se trouver parmi ceux qui restèrent: une marque est gravée dans leurs cœurs si bien qu'ils ne comprennent pas... Mais le Prophète et ceux qui croient avec lui combattent avec ce qu'ils ont et avec leurs personnes mêmes: ce sont eux qui recevront - et ce sont eux qui prospéreront »- «Dieu a préparé pour eux les jardins sous lesquels coulent des fleuves et où ils resteront éternellement: telle est la grande félicité ». Ce lieu de «réconfort »- le paradis - sert de symbole à des états supra-individuels de l'être, dont la réalisation n'est pourtant pas nécessairement retardée jusqu'après la mort, comme dans le cas auquel se réfère au contraire particulièrement ce passage: «La réalisation de ceux qui sont tués sur la voie de Dieu ne sera pas perdue: [Dieu] les dirigera et préparera leur âme. Il les fera ensuite entrer dans le paradis qu'il leur a révélé ». Dans ce cas, où il s'agit d'une véritable mort sur le champ de bataille, on a donc l'équivalent de la mors triumphalis dont on parle dans les traditions classiques: celui qui, dans la «petite guerre », a vécu la «grande guerre sainte », a éveillé une force qui lui fera surmonter la crise de la mort et, après l'avoir libéré de «l'ennemi » et de l'«infidèle » , le fera échapper au destin de l'Hadès. C'est pourquoi l'on verra, dans l'antiquité classique, l'espérance du défunt et la piété des parents placer souvent sur les urnes funéraires des images de héros et de vainqueurs. Mais, même pendant la vie, on peut avoir traversé la mort et avoir vaincu, on peut avoir atteint ce qui est au-delà de la vie et être monté au «royaume céleste ».

A la formulation islamique de la doctrine héroïque, correspond celle de la Bhagavad-gîtâ, déjà citée, où les mêmes significations se retrouvent à un état plus pur. Et il n'est pas sans intérêt de remarquer que la doctrine de la libération par l'action pure, exposée dans ce texte, est déclarée d'origine solaire et aurait été directement communiquée par le fondateur du cycle actuel, non aux prêtres ou brahmâna, mais à des dynasties de rois sacrés.

Julius Evola, Révolte contre le monde moderne.

L'Islam vu par Julius Evola :








Une autre école





Il y aura bientôt un programme dédié à l'entrepreneuriat de la sixième à la terminale, a annoncé François Hollande lundi.

Qui ignore que la véritable motivation des entrepreneurs c'est principalement le profit ? Doit-on corrompre la jeunesse en lui inculquant prématurément l'avidité capitaliste qui détruit la planète ?

Voici, Monsieur Hollande, quelques exemples d'écoles en France « dont l'objectif est de sensibiliser les enfants à la ruralité et au respect de la nature et constituant une bonne préparation à l'accès à l'emploi et à la construction d'un état d'esprit actif. Les écoles Freinet, Montessori ou Steiner qui existent en France méritent une vraie analyse tant elles paraissent conduire les enfants qui y suivent leur scolarité vers une ouverture d'esprit plus grande.

L'ÉCOLE DU COLIBRI (DRÔME)

Une école différente, où la pédagogie accorde une large place à l'éducation des sens, de la santé, à la connaissance de la terre, à la redécouverte et à la préservation des patrimoines nourriciers, à l'humanisme au quotidien. Aujourd'hui, L'école du Colibri accueille des enfants de classes primaires, mais prévoit l'ouverture d'un lycée. L'école du Colibri est située au cœur d'un lieu de vie, du centre des Amanins : un centre convivial d'accueil, d’hébergement, un site d'expérimentation et de démonstration agro-écologique et de sauvegarde de la biodiversité, un espace de production agricole respectueux de l'environnement et garant d'une nourriture saine. Les classes vertes bénéficient des infrastructures du centre : maraîchage, fromagerie, boulangerie etc. Les élèves travaillent avec des professionnels, montent des projets pédagogiques ; ils ont autour d'eux tout ce qu'il faut pour expérimenter et découvrir le monde du vivant. Ils travaillent sur la pratique agro-écologique dans le maraîchage, l'élevage, transformation des produits laitiers, mais également dans l'énergie, le traitement de l'eau, la gestion des déchets, et autres pratiques reprises dans le centre. Celui-ci peut accueillir deux classes à la fois, en plus de l'école.

Les projets de classes de découvertes s'adressent aux primaires, collégiens et lycéens. Ils sont élaborés directement avec les enseignants afin de les intégrer dans les programmes scolaires et les inscrire dans une démarche expérimentale. L'école attache une grande importance au « vivre ensemble ». Les enfants sont formés au travail coopératif, à l'écoute et au respect, à la résolution des conflits. Des réunions de vie collective sont régulièrement organisées. Les parents et les enseignants coopèrent dans leurs rôles d'éducateurs pour accompagner au mieux les élèves.

Il sera proposé aux enseignants venus dans le cadre des classes de découvertes de partager la recherche pédagogique afin de l'appliquer en retour sur le terrain.

L'école du Colibri est une école où, comme le dirait Albert Jacquard : « on apprend l'art de rencontre ». Les experts du recrutement savent combien la rencontre employeur-employable est décisive pour l'avenir de ce dernier (www.lesamanins.com).

LA FERME DES ENFANTS (ARDÈCHE)

La ferme des enfants a ouvert ses portes en septembre 1999 et accueille des enfants de deux ans et demi à treize ans. L'attitude des éducateurs et l'environnement de vie des enfants sont déterminants. L'ambiance au sein de laquelle évoluent les enfants agit comme principal support pédagogique et permet à chacun de se développer dans le respect de ses caractères propres : ses rythmes, sa personnalité et ses centres d'intérêt. La qualité de l'environnement de vie est assurée par la présence de la nature, de la ferme, des animaux et des activités annexes. D'autre part, l'environnement social est également prépondérant et actif en termes pédagogiques : les éducateurs sont relayés par des professionnels dans des secteurs variés (agriculteurs, bûcherons, artisans, artistes, etc.) qui interviennent ponctuellement ou régulièrement. Les parents d'élèves et d'autres sympathisants sont également partie prenante dans la vie de l'école par leur participation active (intendance, animation d'ateliers, réflexion pédagogique...)

Parmi les fondements auxquels la pédagogie pratiquée au sein de l'école fait référence, notons :

• Une éducation à la vie : acquisition de savoirs et savoir-faire indispensables (compétences scolaires, vie pratique, jardinage, bricolage, artisanat), connaissance de soi et développement de la conscience.

• Une éducation à la paix : pratique des conseils d'enfants et expérimentation d'un système démocratique, communication non-violente, écoute et gestion des émotions.

• Une éducation à l'écologie : découverte et connaissance du milieu naturel, de son potentiel, de sa diversité, gestion respectueuse des ressources, pratiques écologiques, tri et recyclage des déchets.

• Une éducation sociale : par une pédagogie de la rencontre avec des artistes, des professionnels, des scientifiques, des voyageurs et avec la cohabitation des personnes retraitées.

Cette initiative permet d'observer de réels résultats : qualité des échanges, éveil de l'intelligence et de la curiosité, épanouissement des potentiels individuels, bien-être des enfants. Ces résultats seront profitables à tous, car ces enfants seront des citoyens actifs du monde de demain. La Ferme des Enfants a bénéficié d'une subvention de la Direction régionale de l'agriculture et des forêts pour démarrer. L'idée est de se servir du support de la ferme comme d'un livre ouvert qui permette à l'enfant d'explorer tout ce qu'il y a autour de lui par du vécu, de faire sortir l'école de son cadre institutionnel, simplement fonctionnel — structure fermée où les enfants apprennent un savoir basé principalement sur l'écrit, sur l'intellectualisation des savoirs — pour l'immerger dans un monde actif où il y ait des agriculteurs, des animaux, des végétaux, où le vivant soit partout, (www.la-ferme-des-enfants.com).

L'ÉCOLE NICOLAS HULOT : UNE MISSION, RESPECTER LE VIVANT

Pour que les enfants puissent devenir des citoyens pleinement responsables et acteurs de leur environnement, il est nécessaire de leur transmettre les clés pour mieux comprendre le monde vivant qui les entoure. De la connaissance et de l'apprentissage naîtra un meilleur respect pour la nature dans toute sa diversité. Cette école doit être un centre de sensibilisation, d'éducation, de formation et d'information sur la biodiversité dans une perspective de développement durable. Elle a ouvert ses portes en 2004. L'École Nicolas Hulot est localisée dans une région exceptionnellement riche en espaces naturels d'un grand intérêt écologique; son implantation en lisière du Parc de Branféré (Bretagne), parc animalier de qualité et d'expériences en matière de loisirs éducatifs; son bâtiment HQE (haute qualité environnementale) en cohérence avec sa vocation ; sa mission dédiée à la protection du vivant ; le partenariat mis en œuvre pour sa réalisation entre organismes privés, publics, fondations et collectivités.

L'école est conçue pour favoriser l'ouverture des enfants, des jeunes et des adultes sur le monde du vivant qui les entoure, dans toute sa diversité. Les activités proposées aux enfants et aux jeunes dans un cadre scolaire, favorisent, dès le plus jeune âge, une prise de conscience des liens d'interdépendances entre les êtres vivants. L'école accueille en priorité les enfants du cycle 3 (CE2, CM1, CM2) dans le cadre de classes d'environnement. Grâce à des espaces modulables, elle est aussi adaptée pour recevoir d'autres publics : élèves plus âgés, étudiants, stagiaires, adultes en groupes ou en famille. Ses aménagements permettent l'hébergement des personnes handicapées, (www.ecole-nicolas-hulot.org).

L'ÉCOLE DE LA NATURE ET DES SAVOIRS

Sous le parrainage de: Jean-Marie Pelt, Edgar Morin, Bernard Nadoulek et Cheikh Bento.

« Réfléchir et expérimenter dès maintenant, un réinvestissement des territoires ruraux (« éco-modernité »), et une relocalisation des activités économiques rendue indispensable du fait, entre autres, de la raréfaction des ressources naturelles (fossiles). » C'est pour nourrir concrètement ce concept « d'éco-modernité », de territoire réinvesti, que l'École de la Nature et des Savoirs a choisi de s'installer dans les hautes vallées du Diois : un territoire naturel préservé, éloigné des centres urbains, mais proche d'une gare SNCF (30 minutes), dont les objectifs de développement « Pôle d'excellence rurale et Biovallée », sont en accord avec les objectifs du projet. Un territoire support d'enseignement et de formation (apprentissage du vivant, apprentissage par le vivant — « Ce que nous pouvons apprendre de la nature... ») qui devra nourrir et interroger le projet.

L'école de la Nature et des Savoirs est un lieu d'échanges et de formations qui s'adresse à différents publics — élèves de grandes écoles, étudiants, dirigeants et cadres d'entreprises, mais aussi, jeunes en difficulté, enfants et grand public (ecolenaturesavoirs@orange.fr).

ÉCOLE STEINER EN RÉGION D'AVIGNON

Un projet innovant: une rencontre avec le monde, une rencontre avec soi-même. Implantée dans une zone à la fois agricole. industrielle, urbaine et commerciale en pleine expansion. l'école Rudolf Steiner, en Région d'Avignon, a fait le choix de conduire les élèves qui lui sont confiés à la rencontre de cet environnement pluriel. Ce contexte local était favorable à l'impulsion initiale du projet : mettre en œuvre une étroite collaboration entre le travail scolaire et l'implication des adolescents dans le monde du travail. Pour les plus grands élèves (15 à 18 ans), ceci a pris la forme d'un travail régulier, tout au long de l'année, dans les secteurs d'activité les plus divers : artisanaux, industriels et sociaux. Pour rendre plus fécond le dialogue entre chaque personnalité d'élève et l'environnement qu'il découvre, le projet des grandes classes a souhaité mettre également l'accent sur l'exercice artistique individuel et collectif afin de renforcer l'espace intérieur de création, le désir d'apprendre et la force de jugement. (Pour plus d'informations : 300 chemin La Traille — 84700 Sorgues.)

L'INSTITUT EUROPÉEN D'ÉCOLOGIE (IEE)

Il propose une formation pour enfants à l'âge de la maternelle, ayant pour thème l'éducation à l'environnement pour un développement durable et se déroulant en classe sous la forme d'un spectacle de marionnettes interactif, dont les séquences, au nombre de trois, sont entrecoupées d'activités scientifiques pratiques répondant au contenu théorique de la pièce. L'histoire est tirée du conte écologique Le jardin des boissons, écrit par Jean-Marie Pelt et Franck Steffan, avec un contenu qui vise à proposer une « boîte à outils » conceptuelle permettant aux élèves de se situer vis-à-vis de leur environnement au sens élargi, ainsi que d'aborder, par une démarche scientifique, les problématiques environnementales, le projet des écoles de l'IEE.

Les consciences s'éveillent, les exemples le prouvent, on peut organiser notre société de façon différente sans faire de révolution. »

Source : Politique écologique = plein emploi, Jean Marc Governatori.  

mardi, avril 30, 2013

L'éducation



La contre-révolution conservatrice (de Thatcher, Reagan et consorts) a instauré un nouveau féodalisme que Jean Ziegler appelle « l'ordre cannibale du monde ».

Krishnamurti aurait certainement dénoncé cette effroyable régression de l'humanité, mais il décéda avant le grand cataclysme social des années 1990 qui suivit la chute du mur de Berlin et déchaîna l'hydre capitaliste.

L'argent roi s'accompagne de l'endoctrinement des populations et du retour du religieux. La docilité des nouveaux serfs est assurée par les médias qui répandent la pensée unique. Les enfants ne sont pas épargnés, ils sont soumis au conditionnement religieux et scolaire (le 29 avril 2013, François Hollande a franchi une étape de plus dans la dégradation de la société en décidant de faire inculquer la cupidité entrepreneuriale aux enfants dès la sixième).

L'éducation

Pour comprendre le sens de la vie, de ses conflits et de ses douleurs, il nous faut penser indépendamment de toute autorité, y compris celle des religions organisées. Mais si, dans notre désir d'aider l'enfant, nous plaçons devant lui des exemples impressionnants, nous n'éveillons en lui que la peur, l'imitation et différentes formes de superstitions.

Les personnes de tendance religieuse essayent d'imposer à leurs enfants les espoirs et les craintes qu'elles ont reçus de leurs propres parents ; et les personnes antireligieuses sont également désireuses d'influencer leurs enfants et de leur faire accepter leur façon particulière de penser. Nous voulons tous que nos enfants adoptent notre forme de culte et qu'ils prennent à cœur les idéologies que nous avons choisies. Il est si facile de s'embourber dans des images et des formulaires, inventés par nous-mêmes ou par d'autres ! C'est pourquoi il est nécessaire d'être toujours attentif et en éveil.

Ce que nous appelons religion n'est que croyance organisée, avec accompagnement de dogmes, de rituels, de mystères et de superstitions. Chaque religion a ses livres sacrés, ses médiateurs, ses prêtres et ses façons de menacer et de dominer. Nous avons, pour la plupart, été conditionnés en fonction de tout cela, et c'est ce que l'on appelle une éducation religieuse. Mais ce conditionnement dresse l'homme contre l'homme et engendre l'antagonisme, à la fois parmi les croyants et contre les autres appartenances. Bien que toutes les religions affirment rendre un culte à Dieu et proclament que nous devons nous aimer les uns les autres, elles instillent la peur, se servant de leurs doctrines basées sur la récompense et le châtiment. Et leurs dogmes rivaux perpétuent les suspicions et les luttes.

Dogmes, mystères, rituels : rien de tout cela ne conduit à une vie spirituelle. L'éducation religieuse, dans le vrai sens de ce mot, consiste à encourager l'individu à comprendre les rapports qu'il entretient avec ses semblables, avec les objets, avec la nature. Il n'y a pas d'existence sans relations ; et sans la connaissance de soi, toutes les relations, personnelles et collectives, sont des causes de conflits et de douleurs. Certes, il est impossible d'expliquer pleinement tout cela à l'enfant ; mais si l'éducateur et les parents saisissent profondément tout ce que comportent les relations humaines, ils pourront, par leur attitude, leur comportement et leur langage, faire comprendre à l'enfant, sans trop de mots et d'explications, ce qu'est une vie spirituelle.

Notre prétendue culture religieuse décourage l'interrogation et le doute, et pourtant ce n'est qu'en examinant le sens et la portée des valeurs que la société et la religion ont établies autour de nous que nous commençons à découvrir le vrai. La fonction de l'éducateur est d'être profondément conscient de ses propres pensées et de ses sentiments ; il peut ainsi abandonner les valeurs qui lui ont donné la sécurité et le réconfort, et aider les autres à prendre conscience d'eux-mêmes et à connaître leurs aspirations et leurs craintes.

C'est pendant la période de croissance qu'il faut veiller à empêcher les déformations. Et si nous, qui sommes plus âgés, avons assez d'entendement, nous pouvons aider les jeunes à s'affranchir des entraves que la société leur impose, ainsi que des obstacles qu'ils projettent au-devant d'eux-mêmes. Si les jeunes n'ont pas l'esprit et le cœur façonnés par des préconceptions religieuses et des préjugés, ils demeurent libres de découvrir, par la connaissance d'eux-mêmes, ce qui est au-dessus et au-delà d'eux-mêmes.

La vraie religion n'est pas un ensemble de croyances et de rituels, d'espérances et de craintes. Et si nous permettons à l'enfant de grandir sans ces influences gênantes, alors, peut-être, en mûrissant, commencera-t-il à s'enquérir de la nature de la réalité, de Dieu. Voilà pourquoi, en élevant l'enfant, il est nécessaire d'avoir une grande pénétration d'esprit.

La plupart des personnes qui ont une tendance à être religieuses parlent de Dieu et de l'immortalité, ne croient pas profondément à la liberté individuelle et à l'intégration. La vraie religion est pourtant la culture de la liberté dans la recherche de la vérité. Il ne peut pas y avoir de compromis avec la liberté. Pour l'individu, une liberté partielle n'est pas une liberté du tout. Un conditionnement, de quelque sorte qu'il soit, politique ou religieux, n'est pas la liberté et n'apportera jamais la paix.

La vraie religion n'est pas une forme de conditionnement. C'est un état de tranquillité en lequel est la réalité, Dieu. Mais cet état créatif ne peut entrer en existence que lorsqu'il y a connaissance de soi et liberté. La liberté engendre la vertu, et sans vertu il n'y a pas de tranquillité. L'esprit immobile n'est pas un esprit conditionné, il n'est pas discipliné ou entraîné à être immobile. L'immobilité ne survient que lorsque l'esprit comprend son propre processus, qui est le processus du moi.

Les religions organisées sont les pensées congelées des hommes, avec lesquelles ils construisent des temples et des églises. Elles sont devenues la consolation des timorés et l'opium de ceux qui sont dans la détresse. Mais Dieu, mais la vérité, est bien au-delà de la pensée et des sollicitations émotionnelles. Les parents et les éducateurs, qui découvrent et réalisent le processus psychologique de la peur et de la souffrance, devraient pouvoir aider les jeunes à observer et à comprendre leurs propres conflits et leurs épreuves.

Si nous, qui sommes plus âgés, pouvions aider les enfants, au fur et à mesure qu'ils grandissent, à penser clairement et sans passion, à aimer et à ne pas provoquer d'animosité, qu'y aurait-il de plus à faire ? Mais si nous nous sautons constamment à la gorge, si nous sommes incapables d'instaurer l'ordre et la paix dans le monde en nous changeant nous-mêmes profondément, quelle est la valeur des livres sacrés et des mythes des diverses religions ?

Krishnamurti, De l'éducation.


samedi, avril 27, 2013

Le scandale du DSM 5



La dictature soviétique envoyait les dissidents dans les hôpitaux psychiatriques. Le totalitarisme marchand va plus loin, il enferme une grande partie de la population dans une camisole chimique.

La nouvelle édition du DSM (Diagnostic and statistical manuel of mental disorders), la bible de la psychiatrie, la référence unique et mondiale en matière de pathologies mentales depuis les années 1980, a considérablement augmenté la liste des maladies psychiatriques.

Avec la complicité de l'Association des psychiatres américains, qui a établi le DSM 5, les laboratoires vendent impunément de dangereux psychotropes à un nombre considérable de faux malades.

« En trente ans, le nombre de maladies mentales répertoriées dans le DSM a été multiplié par presque trois (moins de 150 dans le DSM III à 400 prévues dans le DSM V)", dénonce le docteur Patrick Landman, psychanalyste et psychiatre, président de l'initiative Stop DSM. "Cette augmentation vertigineuse n'est liée ni à des progrès dans la connaissance scientifique ni à une aggravation des conditions de vie qui pourraient expliquer la survenue de nouveaux troubles mentaux, mais à la méthode du DSM qui induit une pathologisation extensive des comportements et des émotions humaines avec pour conséquences des pratiques de sur-diagnostic, de surmédicalisation et de sur-prescription. »

« Le champ de la normalité se réduit et nous devenons tous des consommateurs de psychotropes, voire des fous, potentiels », s'indigne Patrick Landman qui s'attaque au DSM, soi-disant paroles d’Évangile, dans son livre « Tristesse business - Le scandale du DSM 5 » :


« La nouvelle édition de cette bible médicale, en plus des 421 troubles mentaux déjà répertoriés, intègre 200 nouvelles maladies psychiques et modifie leur appréhension médicale. En 10 chapitres, cet ouvrage dénonce les effets pervers et les absurdités du DSM : Collusion entre la communauté scientifique et l'industrie pharmaceutique. Pression des laboratoires pharmaceutiques à visées financières. Risques de précarisation des malades. Médicamentation à outrance et dangerosité pour le patient. Exclusion des fondements de la psychologie. - Sur les 175 rédacteurs du DSM 95 ont des liens financiers avec l'industrie pharmaceutique. - Depuis Le DSM IV, 15 jours de symptômes de l'état dépressif suffisent pour une prescription de psychotrope. Auparavant les délais étaient de 2 mois. - Avec le DSM V, 45 millions d'Américains seront atteints de troubles mentaux, le nombre d'enfants bipolaires sera multiplié par 40, les cas d'autisme par 20. - En France, la sécurité sociale, les caisses d'allocations se basent sur le DSM pour établir les droits des malades. L'évolution des catégories entraînera la perte de ressources pour certains. - Sous couvert d'hyperactivité, de nombreux enfants ont été médicalisé aux amphétamines. - La plupart des étudiants en médecine n'auront pas d'autre approche de la psychologie que ce manuel. »


Le scandale du DSM 5 


Chacun est un éveillé qui s’ignore

Le buffle représente notre nature propre, la nature de l’éveil,  la nature de Buddha, l’Ainsité (et la vacuité) Le Chemin de l’Eveil Le dres...