vendredi, avril 19, 2013

Les pervers narcissiques


« Manipulateurs, jouisseurs, dépourvus de la moindre empathie… les pervers narcissiques, dont le profil psychique est de mieux en mieux cerné, constitueraient 10% de la population. Son pouvoir de destruction est immense. Sa victime : le conjoint, le collègue de travail, se retrouve souvent inconsciemment manipulée, culpabilisée, puis menée dans un chaos psychologique et physique pouvant durer de nombreuses années.

Longtemps restées silencieuses, les victimes commencent à se faire entendre. Mais faut-il déjà avoir identifié le pervers narcissique, qui est-il vraiment ? Comment le reconnaît-on ? Comment s'extraire de ses griffes ? Y-a-t-il un profil type de la victime ?

Quelle est l’importance de l’éducation, des rôles spécifiques de la mère et du père dans la fabrique de cette perversion ? La société n’est-elle pas en train de se transformer en une fabrique de pervers ordinaires ?

Pour répondre à toutes ces questions :

Dominique Barbier, psychiatre, psychanalyste et criminologue, auteur de "La fabrique de l'homme pervers" aux éditions Odile Jacob.

Carole Richard, victime d'un pervers narcissique et auteur avec Mathilde Cartel et Amélie Rousset de "J'ai aimé un pervers" aux éditions Eyrolles. » 

La tête au carré









jeudi, avril 18, 2013

Le Christ mondial et la finance internationale




Saint Joseph patron de l’Église mondiale

Le 17 octobre 2010, le pape Benoît XVI canonise le frère André (1845-1937), premier saint natif du Canada.

Le frère André était un moine thaumaturge, quasiment illettré mais viscéralement anticommuniste, appartenant à la Congrégation de Sainte-Croix de Montréal. Ses dons de guérisseur l'avaient rendu célèbre dans toute l'Amérique du Nord. Parlant de ses nombreux miracles, frère André disait :

« C'est pour faire ouvrir les yeux du monde, le convertir, mais on dirait qu'il ne voit pas clair. »

« Bien souvent frère André pleure sur le communisme », confia un proche du religieux.

Le frère André vouait un culte particulier à saint Joseph. Or ce saint était autrefois en Occident un personnage dévalorisé, réduit au rôle de comparse ou de gêneur. « Dans le théâtre religieux médiéval, explique l'historien Michel Pastoureau, il est même franchement ridicule ; on lui prête des vices, inconnus des Évangiles, destinés à faire rire : sottise (il ne sait pas compter), maladresse, avarice, ivrognerie surtout. De même, dans les processions, le rôle de Joseph est souvent tenu par l'idiot du village ou de la paroisse, et ce parfois jusqu'en plein XVIIIe siècle. […] C'est à partir de la Contre-Réforme, grâce aux jésuites et à l'art baroque, que saint Joseph se valorisera définitivement. Mais ce ne sera qu'en 1870 qu'il sera proclamé patron de l’Église universelle. »

En avril 1937, quelques mois après le décès du frère André, monseigneur Gauthier rappela l'exhortation du souverain pontife, qui demandait « le recours à saint Joseph dans la grande action de l’Église catholique contre le communisme athée ».

Le Christ mondial

Il y a quelques années, un homme particulièrement célèbre dans le milieu spiritualiste, Bernard de Montréal, ancien élève de la Congrégation de Sainte-Croix, se voulait le prophète du Christ Mondial qui détruira le pouvoir de la finance. Il disait :

« L’avènement du Christ mondial mettra un terme au pouvoir de l’argent dans le monde. Il est difficile de comprendre comment ceci peut être possible, car l’homme possède une vision extrêmement limitée de la réalité. Il lui est difficile de s’imaginer comment une chose aussi universelle, dans sa fonction, que l’argent puisse perdre son pouvoir. Le pouvoir de l’argent ne peut pas être dissocié à la qualité de la conscience de ceux qui la manipulent. Par contre, si le pouvoir est utilisé dans le monde contre l’ordre des choses, contre l’homme, contre l’esprit de l’homme, les forces issues de la conscience christique mondiale mettront un terme à une telle condition. [...]

L’argent utilisé par exemple par les cartels de la drogue est essentiellement sous la régie des forces du bas astral. Un tel pouvoir financier ne pourra coexister sur le plan matériel avec la présence de la Régence planétaire, dont le concept du Christ mondial ne représente qu’une infime partie de la manifestation globale.

Pour comprendre la signification du terme « Christ mondial » , l’homme devra prendre conscience de son lien inaliénable avec l’invisible, au-delà de l’espace-temps matériel, comme son mental s’éveillera alors à une plus grande réalité occulte de l’avenir, il lui sera possible de comprendre pourquoi le Christ mondial n’a rien à voir avec le personnage antique du Nazaréen, mais plutôt avec les forces de la lumière dont il était issu. Le concept du Christ mondial doit aider l’homme évolué, à comprendre la relation entre l’éther et les plans de vie psychique de l’homme. C’est à travers l’événement du Christ mondial que se fera la jonction entre le temps que nous percevons et un autre temps que connaîtra l’humanité au cours de la prochaine époque. L’univers est composé de différents temps qui doivent se fondre afin que l’homme puisse passer d’un niveau de conscience à d’autres. Il comprendra que les différents temps représentent différents niveaux d’évolution, et que le temps de l’involution doit aller à sa fin pour que s’établisse l’évolution.

Pour comprendre l’événement du Christ mondial, l’homme devra élever sa vision mentale de la réalité au-delà de son symbolisme chrétien. Tant qu’il demeurera prisonnier de ce symbolisme involutif, il ne pourra se livrer librement à son savoir profond, car la mémoire le forcera égoïquement à désirer une condition historique qui ne participe pas de la réalité cosmique de la terre. La réalité se situe au-delà de l’entendement purement psychologique ou historique de l’homme. Elle fait partie d’un autre temps, alors que l’irréalité de la conscience humaine fait partie du temps involutif qui servit à son développement primaire et essentiellement astro-spirituel. La collision d’un autre temps avec le temps de la terre déchirera la mystique symbolique du Christ mondial, pour en révéler l’étrange dimension. L’homme nouveau aura une compréhension du réel au-delà des formes obscures du mental inférieur, et il fera de sa compréhension la pointe de lance de son propre destin. »

La spiritualité à rebours

Le thème du Christ mondial s'inscrit dans la spiritualité à rebours dénoncée par René Guénon en ces termes :

"Cette «spiritualité à rebours» n’est donc, à vrai dire, qu’une fausse spiritualité, fausse même au degré le plus extrême qui se puisse concevoir; mais on peut aussi parler de fausse spiritualité dans tous les cas où, par exemple, le psychique est pris pour le spirituel, sans aller forcément jusqu’à cette subversion totale; c’est pourquoi, pour désigner celle-ci, l’expression de «spiritualité à rebours» est en définitive celle qui convient le mieux, à la condition d’expliquer exactement comment il convient de l’entendre.

C’est là, en réalité, le «renouveau spirituel» dont certains, parfois fort inconscients, annoncent avec insistance le prochain avènement, ou encore l’«ère nouvelle» dans laquelle on s’efforce par tous les moyens de faire entrer l’humanité actuelle, et que l’état d’«attente» générale créé par la diffusion des prédictions [...] peut lui-même contribuer à hâter effectivement.

L’attrait du «phénomène», que nous avons déjà envisagé comme un des facteurs déterminants de la confusion du psychique et du spirituel, peut également jouer à cet égard un rôle fort important, car c’est par là que la plupart des hommes seront pris et trompés au temps de la «contre-tradition», puisqu’il est dit que les «faux prophètes» qui s’élèveront alors «feront de grands prodiges et des choses étonnantes, jusqu’à séduire, s’il était possible, les élus eux-mêmes».

C’est surtout sous ce rapport que les manifestations de la «métapsychique» et des diverses formes du «néo-spiritualisme» peuvent apparaître déjà comme une sorte de «préfiguration» de ce qui doit se produire par la suite, quoiqu’elles n’en donnent encore qu’une bien faible idée; il s’agit toujours, au fond, d’une action des mêmes forces subtiles inférieures, mais qui seront alors mises en œuvre avec une puissance incomparablement plus grande; et quand on voit combien de gens sont toujours prêts à accorder aveuglément une entière confiance à toutes les divagations d’un simple «médium», uniquement parce qu’elles sont appuyées par des «phénomènes», comment s’étonner que la séduction doive être alors presque générale ?

C’est pourquoi on ne redira jamais trop que les «phénomènes», en eux-mêmes, ne prouvent absolument rien quant à la vérité d’une doctrine ou d’un enseignement quelconque, que c’est là le domaine par excellence de la «grande illusion» où tout ce que certains prennent trop facilement pour des signes de «spiritualité» peut toujours être simulé et contrefait par le jeu des forces inférieures dont il s’agit; c’est même peut-être le seul cas où l’imitation puisse être vraiment parfaite, parce que, en fait, ce sont bien les mêmes «phénomènes», en prenant ce mot dans son sens propre d’apparences extérieures, qui se produisent dans l’un et l’autre cas, et que la différence réside seulement dans la nature des causes qui y interviennent respectivement, causes que la grande majorité des hommes est forcément incapable de déterminer, si bien que ce qu’il y a de mieux à faire, en définitive, c’est de ne pas attacher la moindre importance à tout ce qui est «phénomène», et même d’y voir plutôt a priori un signe défavorable; mais comment le faire comprendre à la mentalité «expérimentale» de nos contemporains, mentalité qui, façonnée tout d’abord par le point de vue «scientiste» de l’«antitradition», devient ainsi finalement un des facteurs qui peuvent contribuer le plus efficacement au succès de la «contre-tradition»?

Le «néo-spiritualisme» et la «pseudo-initiation» qui en procède sont encore comme une «préfiguration» partielle de la «contre-tradition» sous un autre point de vue: nous voulons parler de l’utilisation, que nous avons déjà signalée, d’éléments authentiquement traditionnels dans leur origine, mais détournés de leur véritable sens et mis ainsi en quelque sorte au service de l’erreur; ce détournement n’est, en somme, qu’un acheminement vers le retournement complet qui doit caractériser la «contre-tradition» (et dont nous avons vu, d’ailleurs, un exemple significatif dans le cas du renversement intentionnel des symboles); mais alors, il ne s’agira plus seulement de quelques éléments fragmentaires et dispersés, puisqu’il faudra donner l’illusion de quelque chose de comparable, et même d’équivalent selon l’intention de ses auteurs, à ce qui constitue l’intégralité d’une tradition véritable, y compris ses applications extérieures dans tous les domaines. On peut remarquer, à ce propos, que la «contre-initiation», tout en inventant et en propageant, pour en arriver à ses fins, toutes les idées modernes qui représentent seulement l’«antitradition» négative, est parfaitement consciente de la fausseté de ces idées, car il est évident qu’elle ne sait que trop bien à quoi s’en tenir là-dessus; mais cela même indique qu’il ne peut s’agir là, dans son intention, que d’une phase transitoire et préliminaire, car une telle entreprise de mensonge conscient ne peut pas être, en elle-même, le véritable et unique but qu’elle se propose; tout cela n’est destiné qu’à préparer la venue ultérieure d’autre chose qui semble constituer un résultat plus «positif», et qui est précisément la «contre-tradition».

C’est pourquoi on voit déjà s’esquisser notamment, dans des productions diverses dont l’origine ou l’inspiration «contre-initiatique» n’est pas douteuse, l’idée d’une organisation qui serait comme la contrepartie, mais aussi, par là même, la contrefaçon, d’une conception traditionnelle telle que celle du «Saint-Empire», organisation qui doit être l’expression de la «contre-tradition» dans l’ordre social ;
et c’est aussi pourquoi l’Antéchrist doit apparaître comme ce que nous pouvons appeler, suivant le langage de la tradition hindoue, un Chakravartî à rebours.

Ce règne de la «contre-tradition» est en effet, très exactement, ce qui est désigné comme le «règne de l’Antéchrist»: celui-ci, quelque idée qu’on s’en fasse d’ailleurs, est en tout cas ce qui concentrera et synthétisera en soi, pour cette oeuvre finale, toutes les puissances de la «contre-initiation», qu’on le conçoive comme un individu ou comme une collectivité; ce peut même, en un certain sens, être à la fois l’un et l’autre car il devra y avoir une collectivité qui sera comme l’«extériorisation» de l’organisation «contre-initiatique» elle-même apparaissant enfin au jour, et aussi un personnage qui, placé à la tête de cette collectivité, sera l’expression la plus complète et comme l’«incarnation» même de ce qu’elle représentera, ne serait-ce qu’à titre de «support» de toutes les influences maléfiques que, après les avoir concentrées en lui-même, il devra projeter sur le monde.

Ce sera évidemment un «imposteur» (c’est le sens du mot dajjâl par lequel on le désigne habituellement en arabe), puisque son règne ne sera pas autre chose que la «grande parodie» par excellence, l’imitation caricaturale et «satanique» de tout ce qui est vraiment traditionnel et spirituel; mais pourtant, il sera fait de telle sorte, si l’on peut dire, qu’il lui serait véritablement impossible de ne pas jouer ce rôle.

Ce ne sera certes plus le «règne de la quantité», qui n’était en somme que l’aboutissement de l’«antitradition»; ce sera au contraire, sous le prétexte d’une fausse «restauration spirituelle», une sorte de réintroduction de la qualité en toutes choses, mais d’une qualité prise au rebours de sa valeur légitime et normale; après l’«égalitarisme» de nos jours, il y aura de nouveau une hiérarchie affirmée visiblement, mais une hiérarchie inversée, c’est-à-dire proprement une «contre-hiérarchie» dont le sommet sera occupé par l’être qui, en réalité, touchera de plus près que tout autre au fond même des «abîmes infernaux»."


[note de René Guénon à propos de la pseudo-restauration spirituelle : La monnaie elle-même, ou ce qui en tiendra lieu, aura de nouveau un caractère qualitatif de cette sorte puisqu'il est dit que «nul ne pourra acheter ou vendre que celui qui aura le caractère ou le nom de la Bête, ou le nombre de son nom» (Apocalypse, XIII, 17), ce qui implique un usage effectif, à cet égard, des symboles inversés de la «contre-tradition».]


René Guénon, Le règne de la quantité et les signes des temps.

Plusieurs livres de René Guénon sont téléchargeables gratuitement à cette adresse :
http://electrodes.wordpress.com/essais/rene-guenon-le-regne-de-la-quantite-et-les-signes-des-temps/

mercredi, avril 17, 2013

Les forces politiques et la fin du cycle



Un ordre nouveau, annoncé par Bernard de Montréal, mettra-t-il fin à la corruption généralisée des politiciens ?

Ainsi parlait Bernard de Montréal

Bernard, le Zarasthoustra canadien, est né à Montréal le 26 Juillet 1939. Il a reçu sa première éducation à la Congrégation de Sainte Croix, une institution éducative catholique. Il a étudié l'anthropologie à l'Université d'Albuquerque au Nouveau-Mexique.

Au Nouveau-Mexique, Bernard de Montréal a connu une transformation qui a été le point de départ de l'exploration de l'esprit humain. A ce moment de sa vie, il a commencé a canaliser (channeling) utilisant l'écriture automatique. Puis de 1977 jusqu'à sa mort en 2003, il a communiqué les informations qu'il recevait dans de nombreuses conférences.


Les forces politiques et la fin du cycle

par Bernard de Montréal

La fin du cycle forcera l’humanité à repenser sa condition, afin d’éviter à l’avenir une répétition aussi aiguë d’inconscience. Les forces politiques de la terre auront épuisé leurs ressources, et l’homme verra combien il est impossible d’engendrer de bonne volonté sur une planète divisée contre elle-même. Les perspectives politiques envoûtantes des grands stratèges s’évanouiront devant le drame évident d’une conscience planétaire assoiffée de paix et d’harmonie. Mais les hommes, seuls et sans aide, ne pourront se donner cette paix, car ils ne la possèdent pas eux-mêmes ; elle devra venir de plus haut, et sa force mettra un terme à la domination du pouvoir contre l’homme et son esprit. Les politiques modernes ne pourront plus se retrancher derrière la diplomatie mielleuse des siècles passés. La visite de la terre par des intelligences étrangères effectuera, sur la conscience humaine, un bien salutaire, et nul ne pourra renverser les nouvelles politiques de la planète en voie de remaniement mondial.

La nouvelle conscience redéfinira la vie des nations et en élèvera la conscience pour que tous les hommes bénéficient, à leur échelle respective, des bienfaits d’une civilisation libérée du joug de l’ignorance qu’entretenait le régionalisme politique. L’influence créative des nouvelles forces sur la civilisation créera une atmosphère de grande détente entre les peuples, les nations et les races, et l’homme de la rue sera le premier à en profiter. L’ordre nouveau sera connu de tous les hommes, et les puissants de la terre ajusteront leur tir face au caractère impérieux de l’évolution. Jamais la terre n’aura été ébranlée dans sa conscience de façon aussi globale et jamais plus elle ne vivra un tel tremblement. Les forces nouvelles agiront en fonction des besoins de l’humanité entière, sans aucun partage idéologique, à quelque niveau que ce soit. Ce sera véritablement un âge nouveau, où l’homme verra se réaliser les grandes prophéties des anciens à travers les documents dont le message voilé devait protégé l’humanité contre le choc mental du savoir.

La fin du cycle fera en sorte que l’humanité se reconstituera un avenir fondé sur de principes politiques libres des forces astrales. L’homme de la prochaine évolution ne découvrira la réalité des plans qu’à mesure que s’élèvera son niveau de conscience. L’activité des forces astrales sur terre sera neutralisée par l’entrée en vigueur des forces occultes et éthérique de l’homme nouveau. Ce phénomène humain engendrera de tels changements dans la vie politique que ceux qui, aujourd’hui, concertent consciemment ou inconsciemment avec les plans inférieurs pour le contrôle politique contre l’homme, se verront menacés de mort, car l’astral ne pourra plus les supporter dans leurs actions contre la présence de la nouvelle lumière.

La conception de la vie changera avec le contact extérieur. L’homme sera troublé dans sa conscience, et les nations témoigneront de choses que seuls les sensitifs reconnaissent aujourd’hui comme faisant partie de l’avenir de l’humanité. Autant la science matérialiste a étouffé la conscience spirituelle de l’homme, autant elle pliera l’échine devant les forces occultes des mondes parallèles qui viendront vers la terre. L’homme ne représente qu’une partie infime des intelligences en évolution, et sa conscience mentale sera élevée pour qu’il reconnaisse que la vie de sa race ne dépend pas simplement de son libre-arbitre, tel qu’il a été amené à le croire au cours de l’involution pour des raisons d’évolution psychologique.

Les gouvernements de la planète seront élevés en fonction universelle ; les temps nouveaux feront de l’homme un être dont la valeur de vie sera absolue. L’hypocrisie politique sera éliminée par une main de fer. Jamais les hommes n’auront connu si grand déploiement de puissance créative sur le globe, et la majorité des hommes ne comprendront pas ce qui se trame dans les sphères du pouvoir. Mais ils sauront qu’un nouveau règne est descendu sur terre, et que les assassins de l’homme seront pourchassés sans pitié pour leur crime contre l’humanité. Car les forces de l’ordre nouveau seront libres d’agir selon les lois de vie insensibles à la coloration émotive qui a rendu l’humanité victime de pouvoirs excessifs au cours de l’involution.

La conscience des nations évoluera rapidement sous l’effet de la transparence des forces politiques occultes. Elle sera fortement propulsée par la matérialisation de races venant des univers parallèles, mondes plus avancés dans la science politique des globes. L’interpénétration de deux niveaux de vie créera le choc nécessaire à l’amélioration de la conscience politique de la terre, dépourvue maintenant de volonté politique créative et intégrale.

La conscience politique des peuples de la terre, selon les modes anciens tels qu’appliqués dans le monde, sera accélérée par des lignes de force qui renforceront l’interdépendance des cultures et des systèmes de valeurs liés à l’infrastructure expérientielle des peuples. L’esprit des nations sera élevé en conscience et permettra une accélération des développements économique, politique et scientifique, dont a besoin la communauté internationale pour exercer son droit d’appartenance à l’évolution des systèmes galactiques. La conscience des nations ne tient aujourd’hui qu’à la mémoire des peuples, alors qu’elle devrait être fondée sur la science et la conscience de systèmes plus évolués, dont l’expérience évolutive s’est perfectionnée au cours des âges alors que la terre n’était qu’à ses débuts expérientiels. La terre a grandement besoin d’un choc psychologique pour se sortir de son sousdéveloppement, de plus en plus axé sur la violence qui détériore la fabrique sociale à tous les niveaux. Cette violence cessera lorsque l’homme aura réalisé qu’il n’est pas le seul être dans le cosmos, et que les sphères surveillent de loin son évolution.

L’élimination de la violence sous toutes ses formes exigera que l’homme prenne conscience de la dimension spirituelle de son existence, dimension qui dépasse l’aspect purement religieux. La connaissance des mondes en évolution, à cause de leurs différents degrés de réalité et de perfectionnement relatifs, crée dans l’esprit de l’homme une conscience réflective incapable de supporter l’idée des mondes parallèles sans la spiritualiser, car le mental inférieur est fondé sur la conscience de la mémoire ancienne. Or, cette mémoire ne fait pas partie de la réalité universelle des mondes, mais de l’inconscience face à la multidimensionnalité des univers en évolution.

La violence sur terre, dans sa forme la plus primitive, tire sa force de l’inhabilité de l’homme à pouvoir supporter mentalement la relation intelligente, télépathique et éthérique entre le plan matériel et les plans subtils. Ceux-ci constituent, absolument parlant, un degré supérieur de vie en instance de communication mentale avec le sien, et pouvant le préparer à passer de l’involution à l’évolution de la conscience de la matière, c’est-à-dire à la conscience des autres plans de vie qui constituent la grande réalité universelle des mondes en évolution.

Le problème fondamental des forces politiques sur terre est relié à l’impuissance des gouvernements dans leur rôle face à l’éradication de la violence, alors que celle-ci traduit l’expérience de l’homme en une lutte constante pour la survie de l’espèce. La violence existe sous toutes sortes de forme, et les gouvernements seront appelés à prendre conscience qu’elle doit être abolie à tout prix si les nations veulent évoluer au-delà du besoin primaire de la survie nationale. Le contact entre la terre et les intelligences d’un autre temps forcera l’humanité à se reconstruire psychologiquement et psychiquement, puisque le choc culturel que créera cette intervention créative dans la conscience de la terre fera craquer le moule de l’involution. Les nations se feront secouer et le réveil sera difficile, car les hommes ne sont pas encore suffisamment près de leur réalité intérieure pour absorber intérieurement un tel choc. D’ailleurs, le contact entre le temps de la planète terre et d’autres temps ne se fera que dans la mesure où l’humanité en aura grandement besoin, et sans conditions.

Les forces politiques de la terre seront éveillées à la multiplicité des mondes et à l’interdépendance des plans de vie. Le progrès de la technologie interfère avec l’ordre cosmique des sphères. Tant que la situation n’aura pas atteint un degré de danger irréversible, le contact entre la terre et les mondes parallèles sera retenu. La conscience de la terre doit être élevée, car les hommes ne font pas simplement partie de l’évolution de la terre mais aussi d’autres systèmes parallèles, puisque l’univers est multidimensionnel. Cette réalité appartient à l’universalité des mondes et à la complexité des systèmes en évolution. Les âges de l’univers varient selon le taux vibratoire de la lumière, et non selon une forme quelconque de linéarité conceptualisée par le mental inférieur de l’homme.

La conscience est à la base de toute réalité, et les mondes qui ont différents niveaux de conscience ont aussi différentes perceptions du réel. Comme l’homme n’a pas encore découvert l’universalité des mondes et leur multiplicité d’intelligences, sa conscience en est grandement réduite ; les conséquences d’une telle condition font de lui un être à conscience expérimentale, alors qu’il devrait vivre comme un être créatif à la mesure de la puissance d’une science universalisée.

La prochaine époque élèvera la conscience politique des nations, suite au choc que vivront les peuples lors du contact entre la terre et les autres planètes. Il existe sur le globe, aujourd’hui comme hier, des êtres suffisamment évolués pour bénéficier dès maintenant du travail déjà commencé sur d’autres plans de vie. Ces hommes manifestent une grande soif pour la connaissance intérieure, qui sera rassasiée avec le temps, mais qui sert actuellement à favoriser le développement de certains centres d’énergie supérieure, et dont le but est d’aider au plein épanouissement de la personnalité jusqu’à ce que l’être découvre sa personne réelle.

Un de ces centres de force puissant sur la surface du globe constitue le point de départ de la prochaine évolution de la conscience humaine. Alors que les autres centres préparent l’homme à un éveil de la conscience spirituelle, le dernier centre d’énergie manifesté sur le globe en 1969 a terminé l’involution ; il projettera l’homme dans une courbe nouvelle de l’évolution, en donnant naissance à un être intégralement nouveau sur le plan de la conscience et de l’identité personnelle.

Ces hommes nouveaux seront préparés pour absorber le choc culturel de la terre, et construiront le pont entre l’homme et les intelligences d’autres parties de l’univers. L’évolution de la politique des nations et de leurs forces sociales sera grandement affectée par la présence créative de ces nouveaux êtres, car le pouvoir de leur conscience nouvelle leur permettra de vivre un contact direct avec d’autres niveaux de vie en évolution. Mais la chose est impossible sans préparation antérieure.

Les forces de vie venant d’autres mondes ne répondent pas à la réalité que l’homme se fait du cosmos ; ces êtres ont déjà éliminé de leur expérience ce que l’homme trouve aujourd’hui difficile d’intégrer créativement à la sienne. Voilà pourquoi l’évolution des forces politiques ne représentera une caractéristique mondiale que le jour où l’homme réalisera que la terre fait partie d’une réalité qu’il devra comprendre en fonction de sa propre évolution personnelle. Si les forces sociales n’ont pas réussi à transformer la conscience de la terre, c’est que l’homme ne peut évoluer qu’à partir du développement intérieur de sa conscience, le développement extérieur ne faisant partie que de la dimension planétaire de sa vie matérielle. Tant que les forces politiques de la terre ne se seront pas enlignées sur une courbe d’évolution dont l’intelligence dépasse le plan idéologique, les hommes demeureront esclaves de ces forces, et la violence continuera à restreindre l’évolution de la conscience des peuples et à freiner le développement spirituel.

Les forces politiques de la terre subiront une pression interne lors de la manifestation de la nouvelle conscience sur le globe. Cette pression poussera les gouvernements à agir en conformité avec les principes supérieurs de l’évolution. Autant l’homme involutif fut obligé de se suffire à lui-même, autant l’homme nouveau travaillera avec des forces dont la puissance créative générera sur terre une nouvelle volonté fondée sur le principe de l’intelligence au service de l’homme et de sa civilisation. Mais les forces politiques de la terre n’agrandiront leurs visées que lorsque la situation planétaire aura suffisamment été abrutie par le conditionnement social de l’involution. L’humanité n’avance que par crises. Les forces politiques futures n’agiront plus seules, elles seront supportées dans l’ombre par une volonté politique supérieure, qui permettra une intégration à l’échelle mondiale des travaux nécessaires à l’élévation de la conscience des nations.

L’évolution de cette conscience nécessitera, à un certain moment de l’histoire, une infusion totalement nouvelle d’intelligence. Celle-ci mettra un terme à l’abus de pouvoir et à l’insuffisance de la conscience politique, qui a réduit l’humanité à une dimension matérialiste de vie à la merci de ceux dont l’activité politique ne représente que l’idéalisation du pouvoir. La volonté politique est essentielle dans le monde. Elle est à la base même du succès de l’expérience raciale ou multiraciale de la terre.

Sans volonté politique, les nations sont victimes des protocoles politiques qui ne sont qu’une forme démesurée d’impuissance à rendre publique ce qui doit être rendu, afin d’apporter des changements essentiels à l’évolution des nations et des groupes qui s’épuisent par l’inquiétante absurdité de certaines forces au pouvoir. Ceci changera avec l’arrivée des forces de la lumière dans l’arène des forces politiques, par le truchement des mécanismes occultes de la nouvelle conscience humaine. Autant les forces de la lumière durent demeurer dans l’ombre au cours de l’involution, autant elles feront face discrètement à la hiérarchie politique mondiale, dans le but de lui infuser une nouvelle vision de cette science importante pour l’équilibre des forces sociales des nations en évolution rapide.

Le contact entre l’homme et d’autres plans de vie obligera les forces politiques de la terre à faire ressortir les éléments créatifs de la conscience humaine, afin de mettre fin à l’absurde réalité de la pauvreté dans le monde. Les peuples de la terre ont droit à la vie équilibrée dans la mesure où les forces politiques sont prêtes à leur fournir les outils nécessaire à une forme d’émancipation. Les forces n’ont aucun droit d’arrêter l’évolution des populations, sauf dans le but de les protéger contre certains effets nocifs, à long terme, que pourrait leur créer une proximité socioculturelle trop ardente pour leur niveau d’expérience. Les forces politiques dans le monde convoitent plus le pouvoir pour le pouvoir lui-même que l’intérêt sans condition des peuples qui les ont élues, ou auxquels elles ont arraché le pouvoir. La volonté politique fait partie de la conscience créative de l’homme, et non de ses appétits. L’intervention dans le monde d’une nouvelle force créative inaugurera le règne de la politique des nations, au lieu de la politique des sphères nationales qui, jusqu’à aujourd’hui, réduit cette science à des aspects sous-développés, et dont les plus importants restent encore à découvrir. La politique des nations deviendra une réalité lorsque les bases financières et géopolitiques des sociétés modernes auront été transformées profondément, jusqu’à en éliminer l’élément de prestige qui pollue la conscience de tous ceux qui devraient donner à leur nation le bénéfice de leur intelligence créative. La conscience politique des peuples grandira lorsque les dirigeants cesseront de se préoccuper seulement de leur territoire pour prendre en cause tous les territoires où réside l’homme en évolution. Toute forme de régionalisme ou de nationalisme politique risque d’atrophier la politique mondiale, car l’intérêt national ou régional devient un mode grossier d’élévation dans le pouvoir, sans plonger dans les grands fonds souterrains de la science et de la conscience politique.

Les forces sociales n’exerceront leur présence créativement dans le monde que lorsque la conscience politique aura fait place à la politique de la conscience. Cette conscience politique détruit l’aspect créatif de la vie mentale de l’homme, dans le domaine très vaste de l’expressiongéopolitique. Elle veut conditionner les hommes au lieu de leur donner les outils afin qu’eux-mêmes conditionnent leur en vironnement. Les forces politiques ont bénéficié d’un grand rôle dans le monde par l’impression qu’elles ont créée d’être au-delà de la masse, alors que la masse fait déjà partie de la substance psychique des nations dont est formée la conscience de la terre. Pour que les forces politiques évoluent, il faudra que les individus qui en sont les chefs évoluent à leur tour, et laissent derrière eux les attitudes anciennes d’une gestion politique prisonnière des gouvernements étouffés par les aspects territorialistes d’une politique dégénérative.

Les gouvernements de la terre, dans l’ensemble de leurs conventions internes, n’ont pas suffisamment de force mentale pour éliminer de l’expérience des nations les facteurs nuisibles à l’évolution de la conscience des peuples, car trop d’ambition personnelle ternit les rapports étroits que devraient connaître ces gouvernements avec les peuples dont ils gèrent la destinée. Voilà d’ailleurs pourquoi les peuples n’affectionnent plus leurs chefs. Ils ont été depuis trop
longtemps asservis à différentes mentalités qui ont prouvé historiquement que l’homme politique n’est pas à la hauteur de son rôle, sauf dans certains cas particuliers où ces hommes et ces femmes, malgré leur grandeur , ont démontré au cours de leur mandat certaines faiblesses nées d’une vision encore trop étroite de la politique mondiale planétaire. Tant que les hommes politiques n’auront pas compris ce que veut dire conscience politique, ils ne
pourront exercer de volonté politique car les institutions dont ils font partie blanchiront le rôle créatif de l’intelligence dans l’espoir que tout s’arrangera avec le temps. Mais rien ne s’arrange avec le temps, tout ne fait que devenir plus complexe.

L’évolution de la conscience sur terre créera des bouleversements considérables dans la conscience des nations. Les forces politiques tenteront de résister au grand changement imposé par les nouvelles forces de vie qui élèveront la conscience de la terre. Ces mêmes forces voudront continuer à travailler selon les anciens modes politiques, alors que l’évolution de la conscience des peuple demandera une conversion intégrale des anciennes mesures qui n’ont fait que desservir l’humanité tout en lui présentant des formes de plus en plus attrayantes mais vides de vie sociale. Les forces politiques de la terre devront instruire créativement les nations de leur rôle, pour que les peuples travaillent avec les gouvernements au lieu de travailler contre eux. Tant que les nations ne travailleront pas en harmonie avec les gouvernements, un déséquilibre continuera à se créer dans la mentalité des peuples. À long terme, celui-ci fera de ces nations des centres troublés de vie, dont l’individu ne pourra s’extirper que par une volonté très forte de survie.

La nouvelle évolution apparaîtra sur le globe dans un mode qu’il ne convient pas encore de définir au-delà du réalisme politique connu de nos jours, car la science politique n’existe pas encore sur terre. Une telle conscience ne peut naître que dans la mesure où les hommes auront pris conscience d’une puissance au-delà de celle des nations actuelles. Les peuples de la terre, aujourd’hui, sont inconscients des autres formes de vie en évolution dans la galaxie, et pour cette raison la conscience politique des nations ne peut naître. Une telle conscience demande un choc de réalisation qui ne peut venir que de l’exclusion de la conscience politique de la gestion des affaires terrestres à une échelle mondiale.




Par-delà le mental

Pour feuilleter le livre, cliquer sur la vignette.

mardi, avril 16, 2013

Redoine Faïd & l'oligarchie




Dans notre société en décomposition, la « geste » de l'oligarchie consiste en rapines financières et malversations de salon.

Une partie de la jeunesse est écœurée par les "exploits" des bourgeois de droite et de gauche (8 ministres socialistes sont millionnaires). Ce sont les maîtres emberlificoteurs, les roublards, les pourris en costard de la 5ème République. A cette espèce d'individus falots et combinards, des jeunes, qui subissent la précarité et le chômage, préfèrent le résistant illégal, l'intrépide et impitoyable hors-la-loi qui fait tout sauter sur son passage, comme Redoine Faïd s'évadant de prison à l'aide d'explosifs.

A Creil, où vivait Redoine Faïd, le braqueur est vu comme un « guerrier ».

"Un loup en fuite", "un guerrier", "un héros"… Dimanche, les éloges pleuvaient dans le quartier d'origine de Redoine Faïd pour décrire le braqueur de 40 ans en cavale depuis samedi matin. Rue Guynemer, à Creil (Oise), où il avait emménagé avec sa famille en 1975 dans un appartement HLM de 120m², le malfrat qui se disait repenti est érigé en figure du quartier. "On n'a qu'une seule personne connue ici. C'est lui, explique un garçon. Nous, les jeunes, on ne le connaît pas vraiment car il n'est pas de notre génération, ajoute-t-il. Mais c'est un peu un mythe. Il a mis en avant le quartier Guynemer !"

Lire la suite : http://www.20minutes.fr/france/1137595-braqueur-heros-quartier-origine

Dans un pays dirigé par des parasites et des incapables, des bandes de guérilleros-voleurs commandées par des Redoine Faïd sortiront-elles des cités ? 


Dans un texte prophétique hindou, il est dit : « Des groupes de bandits s'organiseront dans les villes et les campagnes ». (Lingä Purânä) 
http://bouddhanar.blogspot.fr/2010/07/lage-noir.html


lundi, avril 15, 2013

Le plan des jésuites


Quand de Gaulle était au pouvoir, des curés en soutane animaient le ciné-club de la paroisse de mon quartier le dimanche. Ils savaient aussi être sympas le jeudi, jour de patronage paroissial. Les prêtres mettaient habilement autour du cou des enfants une laisse pour les conduire aux cours de catéchisme.

Le catéchisme fut particulièrement instructif surtout quand un jeune curé, pour m'inculquer le respect de la religion, m'asséna une gifle inoubliable. L'homme de Dieu m'avait donné une formidable leçon en matière de fanatisme religieux. Grâce à lui, j'ai appris par la suite que les religions sont capables du pire pour soumette le peuple et éradiquer les « hérésies ».

Aujourd'hui, l'étrange démission de Benoît XVI et l'intronisation d'un pape jésuite, pourraient donner raison à Edmond Paris qui, après avoir réuni une importante documentation, dévoila le projet totalitaire des jésuites.

"C’est en effet une véritable sclérose, écrit Edmond Paris, pour ne pas dire une nécrose, qui gagne le corps de l’Eglise sous cette emprise loyolesque. Gardiens vigilants du dogme, dont ils accentuent encore le caractère suranné par leur « mariologie » et leur « cordicolisme » aberrants, les Jésuites, maîtres de l’Université Pontificale Grégorienne, fondée d’ailleurs par Ignace de Loyola, contrôlent l’enseignement des séminaires, supervisent les Missions, règnent au Saint-Office, animent l’Action Catholique, dirigent la presse pieuse en tous pays, patronnent avec dilection les grands centres de pèlerinages : Lourdes, Lisieux, Fatima, etc. En bref, ils sont partout, et l’on peut regarder comme significatif que le Pape, pour servir sa messe, soit nécessairement assisté d’un Jésuite, de même qu’il a toujours un Jésuite pour confesseur.

En assurant une concentration toujours plus parfaite du pouvoir entre les mains du Souverain Pontife, la Compagnie travaille donc en fait pour elle-même, et le pape, bénéficiaire apparent de la chose, pourrait reprendre à son compte le mot fameux : « Je suis leur chef, donc je les suis. » [...]

Vouloir distinguer, si peu que ce soit, l’action du Saint-Siège de celle de la Compagnie. Mais celle-ci, charpente osseuse de l’Eglise, tend à l’ossifier tout entière. Les évêques, depuis longtemps, ne sont plus que des fonctionnaires, les dociles exécuteurs des consignes venues de Rome, ou, pour mieux dire, du « Gésù ».

Sans doute, les disciples de Loyola s’efforcent-ils de masquer aux yeux des fidèles la rigueur d’un système de plus en plus totalitaire. La presse catholique, entièrement sous leur contrôle, affecte une certaine diversité d’inspiration, propre à donner à ses lecteurs l’illusion de quelque indépendance, d’une ouverture à des idées « nouvelles » : les Pères Tout-à-Tous pratiquent volontiers ces tours de gobelets qui ne trompent que les badauds. Mais, derrière ces amusettes, veille le Jésuite sempiternel, celui — dont un auteur précité a écrit : « Il a l’intransigeance innée. Capable de biaiser « par finesse, il n’excelle qu’à s’entêter. »

De cet entêtement, et aussi de ces biais insidieux, on trouve d’excellents exemples dans le patient travail des membres de la Compagnie pour concilier, vaille que vaille, l’esprit « moderne » et scientifique, auquel ils se piquent d’être attentifs, avec les exigences de la « doctrine » en général et, plus particulièrement, avec ces formes de dévotion passablement idolâtriques — comme la « mariologie » et la thaumaturgie — dont ils demeurent les plus zélés propagateurs. […]

Par vocation spéciale — et nonobstant quelques exceptions honorables, voire fameuses — ils sont les ennemis jurés de la liberté de l’esprit : décervelés décerveleurs.

C’est à la fois leur force, leur faiblesse et leur nocivité. M. André Mater a fort bien marqué le totalitarisme absolu de leur Ordre, en écrivant :

« Par la discipline qui le soude en esprit à tous ses confrères, chacun deux agit et pense avec la force de trente mille autres. C’est le fanatisme jésuitique. »

Plus redoutable de nos jours qu’il ne le fut jamais, ce fanatisme jésuitique, régnant en maître sur l’Eglise Romaine l’a engagée profondément dans les compétitions de la politique mondiale, où se complaît l’esprit militant et militaire qui distingue la Compagnie. C’est par les soins de celle-ci que la Croix Papale, alliée à la croix gammée, a livré un assaut mortel au libéralisme exécré, et tenté de réaliser ce « nouveau moyen âge » qu’Hitler promettait à l’Europe.

Malgré les plans mirobolants de von Ledochowski, malgré Himmler, « notre Ignace de Loyola », malgré les camps de la mort lente, malgré le pourrissement des esprits par l’Action catholique, et la propagande effrénée — des Jésuites aux Etats-Unis, l’ « homme providentiel » échoua dans son entreprise, et l’ « héritage de Saint-Pierre », bien loin de s’arrondir vers l’Est, n’en fut que plus largement amputé.

Du moins il demeure un fait indéniable : c’est que le gouvernement national-socialiste, « le plus catholique que l’Allemagne ait connu », en fut aussi, et de beaucoup, le plus abjectement cruel — sans excepter de la comparaison les époques de barbarie. Constatation pénible, certes, pour bien des croyants, mais qu’ils seraient sages de méditer. Dans les « burgs » de l’Ordre, où le dressage était calqué sur la méthode jésuitique, le maître — au moins apparent — du IIIe Reich — éleva cette « élite SS » devant laquelle, selon son vœu, le monde a « tremblé » — mais a aussi vomi de dégoût. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. « Il y a des disciplines trop dures pour l’âme humaine et qui brisent définitivement une conscience ... Crime d’aliénation de soi-même masqué d’héroïsme ... Aucun commandement ne peut être bon, si, d’abord, il vicie la nature d’une âme. Quand on a engagé son être sans limite dans une société, comment attacherait-on une grande importance à d’autres êtres. »

Les « autres êtres » ne comptaient guère, en effet, pour les chefs nazis, dont on peut dire, autant que des Jésuites :

« Ils ont fait de l’obéissance une idole. »

Au reste, c’était cette obéissance absolue qu’invoquaient les accusés de Nuremberg, comme excuse à leurs horribles crimes.

Enfin, empruntons encore au même auteur, qui a si bien analysé le fanatisme jésuitique, ce jugement définitif :

« On reproche à la Compagnie son habileté, on lui reproche sa politique, sa ruse, on lui prête tous les calculs, toutes les arrières-pensées, tous les coups fourrés, on lui reproche jusqu’à l’intelligence de ses membres. Et pourtant, il n’est pas un pays peut-être où la Société n’ait eu les pires mécomptes, où elle n’ait fait scandale, et attiré sur elle la foudre.

« Si leur machiavélisme avait la profondeur qu’on lui prête généralement, ces hommes graves et réfléchis se jetteraient-ils, à chaque instant, dans des abîmes que la sagesse humaine peut tout de même prévoir, dans des catastrophes auxquelles ils devaient bien s’attendre, puisque l’Ordre en a connu de pareilles, dans tous les Etats policés ?

« L’explication est simple : un génie puissant gouverne la Société, un génie si puissant qu’il la pousse, parfois, contre des écueils, comme si elle pouvait les briser quand même, « ad majorem Dei gloriam ».

« Ce génie, ce n’est pas celui du général, ni de ses conseils, ce n’est pas celui des provinciaux ni des bonnes têtes de chaque maison... »

« C’est le génie vivant de ce grand corps, c’est la « force fatale, qui résulte de ce rassemblement de consciences immolées, d’intelligences liées, c’est la force explosive, c’est la fureur dominatrice de l’Ordre, résultant de sa nature même.

« Dans une grande accumulation de nuages, la foudre est en puissance, et il faut bien que l’orage éclate. »

De 1939 à 1945, l’orage a fait 57 millions de morts, ravageant et ruinant l’Europe.

Prenons garde qu’une autre catastrophe, pire encore, ne couve au sein de ces mêmes nuées, que la foudre ne tombe une nouvelle fois, jetant le monde à ces « abîmes que la sagesse humaine peut tout de même prévoir », mais dont nulle puissance ne pourrait désormais le tirer, s’il avait le malheur de s’y laisser précipiter.

Malgré ce qu’affectent de dire les porte-parole de Rome, ce n’est pas un « anticléricalisme désuet » qui nous a incité à étudier soigneusement la politique vaticane, c’est-à-dire jésuite, et à en dénoncer les mobiles et les moyens, mais bien la nécessité qui s’impose d’éclairer le public sur la sournoise activité de fanatiques qui ne reculent devant rien — le passé l’a trop souvent prouvé — pour atteindre leurs buts.

On a vu au XVIIIe siècle les monarchies européennes s’unir pour exiger la suppression de cet Ordre néfaste. De nos jours, il peut nouer à loisir, ses intrigues sans que les gouvernements démocratiques paraissent s’en soucier.

Le danger que la Compagnie fait courir au monde est cependant infiniment plus grand aujourd’hui qu’au temps du « pacte de famille », plus grand encore que lors des deux guerres mondiales."

Edmond Paris, Histoire secrète des jésuites.


Lire en ligne Histoire secrète des jésuites :

samedi, avril 13, 2013

Monsieur Tout Blanc




En 1949, Léo Ferré, jeune chanteur de cabaret, écrit Monsieur Tout Blanc pour dénoncer le silence du Pape Pie XII durant la seconde guerre mondiale. Le comité d'écoute de la radio diffusion française fait rapidement interdire la chanson.

Du 9 au 12 avril 2013, deux journalistes, Daniel Mermet et Antoine Chao, ont choqué de nombreux catholiques en révélant sur France Inter l'attitude du pape François durant la dictature argentine (30 000 morts et disparus). Les journalistes de l'émission « Là-bas si j'y suis » ont rappelé que « l’Église en Argentine fut entièrement engagée auprès des généraux et des tortionnaires. Parfaitement informé à la tête de l’Ordre des Jésuites, le père Bergoglio (le pape François) n’a émis aucune condamnation ni même aucune critique de la dictature. Pire, il a retiré la protection de l’Église à deux jésuites engagés dans les quartiers pauvres, ce qui a entraîné leur arrestation avec torture et emprisonnement. C’est ce qu’affirment chercheurs et témoins qui produisent un accablant faisceau de preuves. » (http://www.la-bas.org/)

Le pape noir

François est le premier pape jésuite de l'histoire. Selon l'historien Camille Pascal, « c’est bien un pape noir qui a été élu, le 13 mars 2013, par le Sacré Collège réuni en conclave. Pendant des siècles, en effet, le “général” de la Compagnie de Jésus fut surnommé le “pape noir”, comme pour mieux signifier la redoutable puissance de cette congrégation à laquelle on reprocha si longtemps d’être une Église dans l’Église et, parfois même, un État dans l’État. »

De son côté, le spécialiste de l'histoire secrète Jonathan Black, nom de plume de Mark Booth, est convaincu que la forme d'occultisme la plus caractéristique de la Contre-Réforme était celle des jésuites :

« Ignace de Loyola était soldat professionnel, explique Jonathan Black. Quand il perdit sa jambe lors du siège de Pampelune, il devint invalide de guerre et quitta l'année espagnole. Pendant sa convalescence, il lut un livre sur la vie des saints et prit conscience de sa vocation religieuse. Alors, en 1534, lors de ses études à Paris, il réunit autour de lui sept de ses camarades pour former une confrérie. Ils devaient devenir des soldats de l'Église, à la discipline stricte. En 1540, le pape reconnut cet ordre sous le nom de Compagnie de Jésus. Les jésuites devaient devenir l'élite intellectuelle de l'Église, son service de renseignements militaires, ses serviteurs jusqu'à la mort, pourchassant l'hérésie et les accès illicites au monde des esprits, c'est-à-dire ceux que l'Église ne contrôlait pas. Les jésuites devinrent les éducateurs et missionnaires du pape, instituant un système rigoureux qui orientait les jeunes vers Rome et leur inculquait l'obéissance. Ils réussirent leur mission avec brio, notamment en Amérique centrale, en Amérique du Sud, et en Inde.

Ignace de Loyola inventa des épreuves et des techniques destinées à atteindre des états de conscience alternatifs, comme des exercices de respiration, la privation de sommeil, la méditation sur des crânes, l'entraînement au rêve éveillé et à l'imagination active. Lors de cette dernière, il fallait construire une image mentale élaborée que les sens pouvaient percevoir et que les esprits désincarnés pourraient habiter...[...]

Les exercices spirituels d'Ignace de Loyola étaient destinés à faire taire la volonté et à induire un état d'obéissance soumise, identique à celle d'un soldat. « Prends, Seigneur, et reçois toute ma liberté, ma mémoire, mon intelligence et toute ma volonté, tout ce que j'ai et possède. »

En Occident, les librairies ésotériques sont dominées par la littérature hindouiste, bouddhiste et autres pensées orientales, mais Les Exercices spirituels d'Ignace de Loyola demeurent le recueil de techniques ésotériques le plus publié et le plus facile à se procurer de la tradition occidentale. »







vendredi, avril 12, 2013

Les fils de la veuve se tiennent les coudes



Initié dans une loge du Grand Orient de France, une obédience de la franc-maçonnerie,  Manuel Valls vole au secours du frère Pierre Moscovici. Moscovici, ministre de l'économie, est suspecté d'avoir protégé le franc-maçon Jérôme Cahuzac (ex-ministre du budget), ce que conteste avec véhémence Moscovici. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, proche du milieu maçonnique, a déclaré : « Pierre Moscovici n'a pas protégé Jérôme Cahuzac, nous ne savions rien ».

Des ministres (et de nombreux parlementaires), soumis à une société secrète qui oblige ses disciples à venir en aide aux initiés convoitant un poste ou se trouvant en position difficile, comme Cahuzac, sont-ils crédibles ? 


jeudi, avril 11, 2013

La hiérarchie invisible



Des initiés d'une société secrète sont parvenus au sommet de l'Etat. François Hollande est entouré de francs-maçons, dont le plus médiatisé est incontestablement le ministre voyou Jérôme Cahuzac.

Réseaux d'influence, prédateurs financiers, politiciens corrompus... qui contrôle la France ?

En fait c’est une hiérarchie invisible et ultra-codée qui structure désormais la classe dirigeante française. Du producteur Luc Besson au président de la SNCF Guillaume Pepy, une cohabitation baroque s’est installée entre des entrepreneurs – très – audacieux et de hauts fonctionnaires – très – prudents. La grande famille oligarchique s’est désormais enrichie d’aimables requins de la finance, comme les patrons des fonds d’investissement. Walter Butler, à la tête d’un fonds prospère – et inspecteur des Finances – ou Sébastien Bazin, de Colony Capital – titulaire d’une maîtrise de gestion, autant dire, pour les arrogants surdiplômés de l’élite, un « autodidacte » –, sont désormais entourés d’égards. Ces gens peuvent se joindre, dans les mêmes dîners, aux représentants des plus grandes dynasties. Celles-ci ont connu des revers de fortune mais se sont souvent rétablies. « Le nec plus ultra, aujourd’hui, c’est David de Rothschild, assure un arbitre des élégances parisiennes. Il y a vingt-cinq ans, ce profil de banquier d’affaires, avec un nom aussi emblématique, aurait suscité quelques réserves. Désormais, elles sont pulvérisées. »

Des hauts fonctionnaires, quelques grands patrons, des banquiers, quelques avatars des grandes familles, une dizaine d’avocats d’affaires, tels Jean-Michel Darrois, Georges Kiejman ou Hervé Temime, complètent le tableau.

Au cœur de cette famille, il y a bien sûr cette institution qu’est l’ENA (l’École nationale d’administration). Dès son élection, en 2007, le président de la République veut la mettre au pas.

Dans le gouvernement Fillon, les énarques, au début, ne tiennent pas le haut de l’affiche. Alain Juppé, inspecteur des Finances, est ministre d’État chargé de l’Écologie, mais les autres portefeuilles importants reviennent à des « autodidactes », puisque c’est ainsi que les anciens de l’ENA considèrent tous ceux qui ne sont pas passés dans le moule : Jean-Louis Borloo à l’Économie, Michèle Alliot-Marie à l’Intérieur, Bernard Kouchner aux Affaires étrangères, Hervé Morin à la Défense, Rachida Dati à la Justice.

Après le premier remaniement, l’ENA est en perdition dans les hautes sphères gouvernementales : exit Juppé, remplacé par Borloo, qui laisse les clés de Bercy à l’avocate internationale Christine Lagarde.

Mais en novembre 2010, l’énarchie revient en force avec, par ordre protocolaire : Alain Juppé, de retour comme successeur de Bernard Kouchner au Quai d’Orsay, Gérard Longuet dans le fauteuil d’Hervé Morin à la Défense, Nathalie Kosciusko-Morizet à la place de Jean-Louis Borloo, Claude Guéant au ministère de l’Intérieur, jusqu’alors occupé par Brice Hortefeux. Seul le garde des Sceaux, Michel Mercier, cinquième dans la hiérarchie gouvernementale, peut servir de – pâle – alibi. Et c’est Valérie Pécresse, membre du Conseil d’État, qui chipe le micro de porte-parole au SDP – sans diplôme prestigieux – François Baroin.

Un tout petit monde

Daniel Lebègue, l’ancien directeur du Trésor qui connaît parfaitement le système de l’intérieur, dirige la section française de Transparence internationale, une ONG qui lutte contre la corruption à travers le monde : « Il y a certes des élites dans tous les pays du monde. Mais pas comme en France, où il s’agit d’un tout petit monde très fermé, et dont l’assise résiste à toutes les mutations. La “pointe du pouvoir” y est beaucoup plus aiguë que partout ailleurs : mêmes écoles, même origine sociale, même vie, mêmes clubs, dont le Siècle est l’exemple le plus caricatural, mêmes lieux de vacances, avec Marrakech en tête de liste. Seule nouveauté : les meilleurs sont beaucoup plus attirés par l’argent qu’avant. Alors, ils désertent la haute administration et la politique. »

Ce « tout petit monde » prend parfois des allures de cour du Roi-Soleil qui peuvent surprendre un étranger : « Je suis allé au mariage de Cécilia et de Richard Attias à New York. Je suis un de leurs voisins, raconte un financier américain. C’était rigolo, il y avait plein de femmes seules. J’ai demandé pourquoi à l’une de mes voisines, qui m’a répondu : “Ben, en fait, beaucoup d’hommes se sont défilés. Ils font tous des affaires en France, alors c’est compliqué pour eux : si Nicolas apprend qu’ils ont assisté au mariage…” »

Behdad Alizadeh est l’un des responsables du fonds américain Pardus Capital, qui a investi, en France, dans Valeo et dans Atos. Ses débuts dans l’Hexagone n’ont pas été faciles : « Il faut se battre avec les dents pour se faire accepter dans un univers aussi fermé. Je me suis fait aider par Alain Minc et par le communicant Stéphane Fouks. Et j’ai vite compris que lorsque vous êtes admis dans le club, c’est pour la vie. Aux États-Unis, c’est l’inverse : chacun est le bienvenu, mais s’il commet une faute, il est chassé. »

Révolution culturelle

Tous ces bouleversements dans la hiérarchie invisible résultent d’un changement profond : l’argent en quelques années est devenu dans ce milieu la valeur suprême. Salaires raisonnables, mode de vie sans ostentation, sujets de conversation à éviter, les règles étaient jusque-là limpides. Et puis tout a changé. Au fur et à mesure que l’oligarchie révélait son incapacité à s’occuper des affaires du pays, elle a manifesté sans complexes sa fascination pour l’argent.

De quand date cette mutation qui pèse aujourd’hui sur toute la société ? De la fin du règne de Giscard ? Des premiers pas de Mitterrand ? De la première cohabitation avec l’équipe Chirac-Balladur ? Difficile à dire précisément. Quoi qu’il en soit, cette ruée vers l’or a transformé le système de gouvernement en profondeur. Au fur et à mesure que l’État s’affaiblissait, des réseaux d’influence se sont imposés, des bandes se sont emparées de territoires entiers.

Le culte du veau d’or n’est pas, bien sûr, spécifique à la France. Dans un petit ouvrage savant, Charles-Henri Filippi, autre inspecteur des Finances, ancien patron d’HSBC France, considère que l’argent s’est hissé au rang de puissance totale : « Il a explosé quantitativement ; il est devenu un signe absolu rivalisant avec le langage ; il est passé du statut de moyen à celui d’objectif essentiel de la vie des hommes ; il domine le monde réel et en formate les valeurs. »

En France, le Tout-État n’a pas pris la peine de résister, ou d’instaurer un rapport de force. Il s’est laissé coloniser, acceptant de voir ses hauts fonctionnaires tenter l’aventure du privé, parfois revenir, et repartir presque toujours. Avec, éventuellement, un passage qui se révèle un échec. Mais l’indulgence règne dans ce milieu. Les inspecteurs des Finances Stéphane Richard et François Pérol incarnent cet art de la navigation. Le premier, qui fut conseiller de Dominique Strauss-Kahn au ministère du Commerce extérieur, puis directeur de cabinet de Jean-Louis Borloo et de Christine Lagarde à Bercy, a, entre-temps, fait fortune dans l’immobilier. En 2009, il retourne dans le secteur privé, comme patron de France Télécom. Des élus socialistes influents comme Manuel Valls, Tony Dreyfus, ou Claude Bartolone comptent parmi ses intimes. Ils étaient présents lorsque le futur président de la République lui a remis la Légion d’honneur en 2006, en présence notamment de… Dominique Strauss-Kahn. Car les notions de droite et de gauche, parmi les hauts gradés de l’oligarchie hexagonale, n’ont bien entendu aucun sens.

Cette génération de hauts fonctionnaires n’est pas encombrée par les problèmes déontologiques que posent de tels pantouflages, comme on appelle, entre initiés, ces passages du public au privé.

François Pérol (HEC, ENA, inspection des Finances) en est une autre illustration. Directeur adjoint de cabinet de Francis Mer puis de Nicolas Sarkozy à Bercy, il part en 2005 chez Rothschild & Cie, dont il devient associé-gérant. Il conseille notamment le PDG des Banques populaires dans la création de la banque d’investissement Natixis, à parité avec les Caisses d’épargne. En 2007, c’est le grand retour aux affaires publiques, puisque Nicolas Sarkozy l’appelle à l’Élysée comme secrétaire général adjoint, en charge des affaires économiques. Il s’occupe notamment, sur fond de crise financière, du douloureux mariage de raison entre les Banques populaires et les Caisses d’épargne. Et, début 2009, qui est choisi pour prendre la tête du nouvel ensemble issu de cette
fusion ? François Pérol en personne. Comme dit souvent le Président : pourquoi se gêner ?

C’est cette évolution du système qui a transformé une nomenklatura un peu frileuse en oligarchie conquérante que la confusion des genres n’empêche pas de dormir.

L’État fait bonne figure, mais en coulisse, il est colonisé par des intérêts particuliers. Véolia veut gagner plus d’argent ? Un petit décret sur les prix de rachat de l’électricité et tout s’arrange. Coût pour l’abonné à EDF : un milliard d’euros par an. La nomination de François Pérol contrevient aux textes sur le pantouflage ? On tord le bras du président de la commission de déontologie, un conseiller d’État blanchi sous le harnais, qui courbe l’échine. Quelques amis du régime ont besoin d’une petite rallonge pour réaliser leurs projets entrepreneuriaux ? La Caisse des dépôts, chargée d’investir l’épargne des Français dans les projets d’intérêt général, est là pour les aider. Bien obligée.

Les poissons volants

Certes, il existe encore des hauts fonctionnaires guidés par le sens du service public. Comme disait Jean Gabin incarnant Clemenceau dans le film Le Président, « il y a aussi des poissons volants, mais qui ne constituent pas la majorité du genre ». Cette poignée d’irréductibles est un peu la mauvaise conscience de toute une classe perfusée aux privilèges. Martin Hirsch, lorsqu’il a écrit son livre sur les conflits d’intérêts, s’est fait beaucoup d’ennemis. Son collègue du Conseil d’État, Jean-Marc Sauvé, quand il a rédigé un rapport sur le même sujet, après avoir occupé de hautes fonctions dans l’administration, a agacé en haut lieu. Dans la même maison, Didier Tabuteau fait figure de précurseur dans la moralisation de l’évaluation des médicaments. Dès le milieu des années quatre-vingt-dix, lorsqu’il dirigeait l’Agence du médicament, il a exigé que tous les experts dévoilent leurs liens, directs ou indirects, avec l’industrie pharmaceutique. Mieux – ou pire, selon le point de vue ! –, il a rendu ces déclarations publiques. Jean-Paul Faugère, autre conseiller d’État, directeur de cabinet de François Fillon, a une réputation de haut fonctionnaire assez rigide, attaché à l’excès pour certains – au service de l’intérêt général. Jean Bassères, à la tête de la comptabilité nationale puis de l’inspection des Finances audite, lui, l’impact financier des décisions du gouvernement depuis 15 ans. Xavier Musca, un inspecteur des Finances devenu secrétaire général de l’Élysée, a refusé tous les postes rémunérateurs qui lui étaient proposés. Daniel Lebègue, mais aussi son collègue Augustin de Romanet, ancien secrétaire général adjoint de l’Élysée sous Chirac, aujourd’hui directeur général de la Caisse des dépôts, font également partie de ces fonctionnaires qui s’obligent à croire toujours à la grandeur du service de l’État.

Certains ont même poussé le zèle jusqu’à proposer de baisser leur rémunération pour tenir compte de la crise. Jean-Pierre Jouyet, président de l’Autorité des marchés financiers (AMF), a renoncé à une partie non négligeable de son salaire. Quant à Louis Gallois, président d’EADS, il a choisi de faire une croix sur le pont d’or qu’on lui offrait pour prendre ses fonctions. Ils ne sont pas les seuls, bien entendu, même si les autres occupent souvent des postes moins exposés…

La vitrine

Pour rester au pouvoir, c’est l’ensemble de l’élite – ou proclamée telle ! – qui devrait inspirer un minimum de confiance. Et au moins sauver les apparences. Pour faire accepter les rémunérations délirantes en vogue dans le Cac 40, elle s’est bruyamment réclamée des règles de gouvernance venues des pays anglo-saxons, qui n’ont pourtant aucun rapport avec la France. « Que l’esprit
d’entreprise soit guidé par le désir d’enrichissement est bien naturel, explique Jean Peyrelevade, l’homme qui a sauvé le Crédit lyonnais de la faillite, et qui préside aujourd’hui la banque d’affaires Leonardo. Mais à une condition : que cet enrichissement soit partagé avec la collectivité. Comme un petit groupe de gens a confisqué cette manne à son profit exclusif, il a bien fallu trouver un habillage. C’est la corporate governance, qui institue des comités de rémunération au sein des conseils d’administration pour fixer les émoluments des dirigeants. Il s’agit d’une vaste farce, puisque tout le monde tient tout le monde. Ces comités porteraient mieux leur nom si on les appelait “comités de corruption”. Mais que voulez-vous ? La nomenklatura française a bradé la reconnaissance publique, qu’elle n’a jamais obtenue, contre l’argent facile et abondant. »

Le pire de ce système pervers ? Il traite de la même façon les responsables compétents et les vrais incapables. Pourquoi ? Parce que c’est le meilleur moyen, pour tous, de ne pas avoir un jour à se remettre en cause.

Sophie Coignard et Romain Gubert, L'oligarchie des incapables.


L'oligarchie des incapables


Télécharger gratuitement L'oligarchie des incapables :

Le plan dirigé contre l’Esprit

La lutte pour la supériorité et les spéculations continuelles dans le monde des affaires créera une société démoralisée, égoïste et sans cœu...