lundi, septembre 10, 2012

Ricard, à consommer avec modération





Auteur du livre « Plaidoyer pour le bonheur », Matthieu Ricard excelle dans l'art de noyer le poisson (ou le pastis) et de nous mystifier chapitre après chapitre. Véritable voyageur-représentant-placier du lamaïsme, il distille, sans la moindre compassion pour les victimes du servage, le mythe du Tibet terre de bonheur au temps des dalaï-lamas. Ses propos philosophiques ou scientifiques sur la méditation dissimulent un habile prosélytisme religieux. Ainsi prévenu, on évitera la lecture sans modération d'un Ricard qui peut se révéler intoxicant.

Instrumentalisée par les fossoyeurs de la démocratie, l'ivresse des extases méditatives sera-t-elle fatale à la liberté ? Matthieu Ricard intériorise la liberté et l'extirpe totalement du domaine social et politique. Les méditants, conditionnés pour ne s'affranchir que des pensée « désordonnées », se soumettent volontiers à la hiérarchie des lamas ou de celle plus actuelle de l'oligarchie politico-financière. Hiérarchie qui, pendant que l'on incite les gens à méditer sur l'« être », accapare l'« avoir ».

« Être libre, dit Matthieu Ricard, c'est être maître de soi-même. Pour beaucoup de gens, une telle maîtrise concerne la liberté d'action, de mouvement et d'opinion, l'occasion de réaliser les buts qu'on s'est fixés. Ce faisant, on situe principalement la liberté à l'extérieur de soi, sans prendre conscience de la tyrannie des pensées. De fait, une conception répandue en Occident consiste à penser qu'être libre revient à pouvoir faire tout ce qui nous passe par la tête et traduire en actes le moindre de nos caprices. Étrange conception, puisque nous devenons ainsi le jouet des pensées qui agitent notre esprit, comme les vents courbent dans toutes les directions les herbes au sommet d'un col.

« Pour moi, le bonheur serait de faire tout ce que je veux sans que personne m'interdise quoi que ce soit », déclarait une jeune Anglaise interrogée par la BBC. La liberté anarchique, qui a pour seul but l'accomplissement immédiat des désirs, apportera-t-elle le bonheur ? On peut en douter. La spontanéité est une qualité précieuse à condition de ne pas la confondre avec l'agitation mentale. Si nous lâchons dans notre esprit la meute du désir, de la jalousie, de l'orgueil ou du ressentiment, elle aura tôt fait de s'approprier les lieux et de nous imposer un univers carcéral en expansion continue. Les prisons s'additionnent et se juxtaposent, oblitérant toute joie de vivre. En revanche, un seul espace de liberté intérieure suffit pour embrasser la dimension tout entière de l'esprit. Un espace vaste, lucide et serein, qui dissout tout tourment et nourrit toute paix.

La liberté intérieure, c'est d'abord l'affranchissement de la dictature du « moi » et du « mien », de l'« être asservi et de l'« avoir » envahissant, de cet ego qui entre en conflit avec ce qui lui déplaît et tente désespérément de s'approprier ce qu'il convoite. Savoir trouver l'essentiel et ne plus s'inquiéter de l'accessoire entraîne un profond sentiment de contentement sur lequel les fantaisies du moi n'ont aucune prise. « Celui qui éprouve un tel contentement, dit le proverbe tibétain, tient un trésor au creux de sa main. »

Être libre revient donc à s'émanciper de la contrainte des afflictions qui dominent l'esprit et l'obscurcissent. C'est prendre sa vie en main, au lieu de l'abandonner aux tendances forgées par l'habitude et à la confusion mentale. Ce n'est pas lâcher la barre, laisser les voiles flotter au vent et le bateau partir à la dérive, mais barrer en mettant le cap vers la destination choisie. »

Matthieu Ricard, Plaidoyer pour le bonheur.

Plaidoyer pour le bonheur


dimanche, septembre 09, 2012

La médecine, nouvelle religion



« Quelle étrange religion que la médecine ! C'est la seule religion qui soit soutenue par la politique et, même lors de controverses scientifiques, on ne peut la mettre en cause sans risquer d'être persécuté ou ridiculisé. »
Upton Sinclair

Selon Platon, Socrate fut condamné à mort car il ne croyait pas aux dieux reconnus par l'État. Plus tard, l'Inquisition a brûlé tout ce qui dépassait son entendement ou pouvait mettre en péril l'hégémonie de l'Église catholique qui nous a appris à accepter les dogmes sans chercher à les comprendre. De nos jours, comme le disait déjà George Bernard Shaw : « Nous n'avons pas perdu la foi, nous l'avons simplement reportée sur les professions médicales. » La foi en cette nouvelle religion est à présent devenue un véritable fanatisme et les dieux ont été remplacés par des mandarins et des experts. On ne réfléchit plus, on « croit ». On pourrait parodier Shaw en disant que « la science est une nouvelle religion et la vaccination est son eau bénite ». Nous persistons à appliquer cette règle bien établie en écoutant les diktats de despotes, non plus religieux certes, mais « scientifiques », sans faire la moindre réserve quant à leur validité, oubliant souvent combien ils ont pu être démentis et ont même été au centre de certains scandales au cours des dernières années.

Dans son ouvrage La Théologie de la médecine , le Dr Thomas S. Szasz, psychiatre et professeur émérite de l'université de Syracuse dans l'État de New York, constate : « Les peuples ont décidément des goûts masochistes : autrefois ils se rendaient victimes des prêtres en leur attribuant des pouvoirs médicaux, à présent ils se mettent sous la coupe des médecins en leur attribuant des pouvoirs magiques. » De surcroît, comme nous l'avons constaté, tous les pouvoirs utilisent la peur pour mieux dominer. Le plus curieux est que cette peur, qui précipite les consommateurs vers les vaccins, n'agisse pas ou très peu dans l'autre sens, et que ces vaccins, truffés de molécules potentiellement dangereuses (outre les bactéries et virus), ne leur procurent aucune crainte.

Il est grand temps de secouer le joug des idées reçues, d'autant que l'actualité devrait nous aider. Lorsque nous apprenons la collusion entre les politiques, les experts en santé publique et les laboratoires, les intérêts colossaux que représentent les vaccins à travers le monde, et surtout l'existence de milliers de victimes, comment pouvons-nous encore croire que l'objectif des laboratoires est la santé des citoyens ?

PLUS GROS EST LE MENSONGE ET MIEUX IL PASSE

En mars 2009, la revue Anesthesiology News révélait que depuis 1996 un anesthésiste américain, le Dr Scott Reuben, a publié 21 articles scientifiques « bidons » qui décrivaient les bienfaits de certaines molécules miraculeuses et qui n'étaient en fait qu'un ramassis de statistiques sans fondement. Les patients supposés avoir testé certains médicaments n'avaient en fait jamais existé. Reuben a tout inventé et les revues scientifiques n'ont rien vu, mais, sur la foi de ces résultats frauduleux, des millions de personnes ont avalé des molécules bien réelles qui ont rapporté des sommes colossales aux compagnies qui les commercialisent, Pfizer, Merck ou Wyeth. Et comme par hasard, entre 2002 et 2007, Pfizer a octroyé cinq bourses de recherche à ce médecin qui était aussi un de ses intervenants attitrés pour faire des présentations rémunérées. La presse américaine a qualifié ce médecin de « Dr Madoff de la pharmacie » en référence à l'escroc de la finance. Mais ce cas est loin d'être isolé ; j'en ai cité des dizaines dans l'un de mes précédents ouvrages, montrant qu'on ne peut faire confiance à cette industrie qui utilise des moyens que l'on peut qualifier de « mafieux » (Information ou désinformation ? Guy Trédaniel Éditeur).

LA PRESSE INDÉPENDANTE EN OTAGE

Certaines revues facilitent, inconsciemment ou non, la publication de travaux financés par les grosses firmes pharmaceutiques avec la bénédiction de toutes les instances de santé. En revanche, lorsqu'un journal de santé indépendant risque de porter atteinte au dogme vaccinal, la Commission paritaire des publications et agences de presse — évidemment sous influence — le sanctionne. La plupart des publications concernant les médecines dites douces et les thérapeutiques non institutionnalisées en ont déjà pâti et ne bénéficient pas du taux de TVA à 2,1 %, comme c'est le cas de l'ensemble de la presse d'information. Récemment, le journal Nexus a subi le même sort lorsqu'il a contesté « dans de nombreux articles les acquis positifs de la science, mettant en doute l'innocuité des vaccins, et partant, le principe même de la vaccination ».

Normalement, pour avoir droit à la commission paritaire, toute publication doit présenter « un caractère d'intérêt général ». Mais quels sont les critères qui permettent de définir cet intérêt lorsque les personnes qui en sont chargées n'ont aucune compétence scientifique ou médicale ? La presse n'est-elle pas là pour informer objectivement et représenter un contre-pouvoir ? Doit-elle toujours abonder dans le sens autorisé par les pouvoirs politiques ou financiers ? Comment peut-il y avoir un débat d'idées si les opinions divergentes n'ont plus le droit de s'exprimer ? La pensée unique est-elle toujours fortement recommandée, sinon obligatoire, comme les vaccins ? Quant aux journaux qui sont les porte-parole de l'industrie pharmaceutique, notamment ceux ne contenant que des publicités rédactionnelles, ils ont droit aux faveurs administratives. Est-ce notre conception de la démocratie ? Pour motiver son refus de Nexus, la Commission paritaire a révélé ses inquiétudes concernant les « esprits fragiles » des lecteurs qui pourraient lire les articles au « premier degré ». Elle ferait bien de s'informer auprès des milliers de scientifiques qui contestent le bien-fondé des vaccins sans lire quoi que ce soit au « premier degré », bien au contraire, et avec des esprits avisés, compétents, mais surtout pas « fragiles ».

CEUX QUI REFUSENT LE DOGME VACCINAL

Les médias se gardent bien de publier que la pratique vaccinale diminue lorsque le niveau d'instruction et la catégorie socio-professionnelle augmentent. D'après Le Courrier d' Alis de septembre 1994, « 68,3 % seulement des parents qui ont au minimum le niveau du bac vaccinent leurs enfants contre 82 % et même plus chez les ouvriers. » Est-ce parce que les ouvriers font davantage confiance à leurs médecins ou parce que les catégories plus instruites ont accès à d'autres sources d'informations ? Ce sont évidemment les mères aux discours naturalistes qui vaccinent le moins leurs enfants et la résistance aux campagnes de vaccinations est plus marquante dans le Sud que dans le Nord de la France et en milieu rural. On pourrait croire que le fait de vivre près de la Terre conserve davantage le bon sens. Quant aux médecins, ceux qui pratiquent plus de vingt-cinq actes par jour et ceux qui font des gardes ont tendance à vacciner plus que les autres. On pourrait en déduire que ce qui sépare la médecine de terrain de la médecine de troupeau est le respect des préceptes hippocratiques appliqués à chaque individu en fonction de ce qui lui est propre : « Avant tout, ne pas nuire ».

À la demande du Centre International de l'Enfance, la sociologue Claudine Marenco, directeur de recherches au CNRS, a publié en 1986 une étude sur « l'acceptabilité des vaccinations de l'enfance » qui expliquait pourquoi la vaccination des enfants avait progressivement pris en France le caractère d'une institution inquestionnable. « La vaccination pour les mères de famille est bien moins objet de connaissance qu'affaire de règle et de foi. » L'étude démontrait que « à propos de vaccination des enfants, la parole est en quelque sorte interdite » et que « l'obligation vaccinale fait des familles une clientèle captive pour le pédiatre et le généraliste. » La situation n'a guère évolué depuis cette époque.

LES ENFANTS SONT DE PLUS EN PLUS MALADES

L'asthme de l'enfance est devenu le problème numéro un en pédiatrie

[...] les enfants non vaccinés se portent mieux que les autres, bien entendu dans les populations bien nourries et qui vivent dans de bonnes conditions d'hygiène. Ce sont les pays les plus vaccinalistes qui connaissent le taux de maladies le plus élevé, tels les États-Unis. Nous avons échangé les bénignes maladies de l'enfance contre de graves pathologies. À l'échelle mondiale, constate le Dr Michel Odent dans Jama, l'asthme de l'enfance est devenu le problème numéro un en pédiatrie. Et dans une étude comparative entre 243 enfants vaccinés et 203 enfants non vaccinés, le Dr Odent signale une fréquence élevée de toutes les maladies, particulièrement otites et crises d'asthme, chez les enfants vaccinés.

D'après l'OMS, dans l'ensemble de l'Europe occidentale, l'incidence de l'asthme a doublé en dix ans. En Suisse, 8 % de la population souffrent d'asthme, contre 2 % seulement il y a 25 ou 30 ans. En Allemagne, on estime qu'il y a 4 millions d'asthmatiques. Et depuis le début des années 1980, le nombre d'asthmatiques a augmenté de plus de 60 % aux États-Unis où le nombre de décès dus à la maladie a doublé, pour atteindre 5 000 par an. Au Japon, on compte environ 3 millions d'asthmatiques. En Australie, un enfant sur six est touché parmi les moins de 16 ans. Au niveau mondial, on enregistre plus de 180 000 décès par an dus à cette affection. Pourquoi tant d'enfants sont-ils asthmatiques ?

Bien que les instances de la santé publique attribuent ces augmentations à la pollution — qui n'a certes pas augmenté dans ces pays dans ces proportions —, nombreux sont ceux qui estiment que les vaccinations et la disparition des maladies infantiles favorisent l'asthme et les allergies de toutes sortes. Dans ces pays, le pourcentage de vaccination par le ROR, la polio, le DTP et l'hépatite B est de 95 %. Selon une étude anglo-saxonne du Churchill Hospital d'Oxford, l'augmentation importante de l'asthme (qui a doublé en France depuis vingt ans avec 3 500 décès annuels) est davantage liée aux vaccins (BCG, coqueluche et rougeole) qu'à la pollution. En 1997, un article paru dans Science sous le titre « Une épidémie en l'absence d'infection » concluait que « les maladies infectieuses de l'enfance peuvent, paradoxalement, protéger de l'asthme ». La même année, dans Epidemiology, des chercheurs néo-zélandais ont émis une hypothèse semblable. En effet, une étude menée sur 1 265 Néo-Zélandais nés en 1977, dont 23 d'entre eux n'étaient pas vaccinés, prouva qu'aucun de ces derniers ne souffrait de l'asthme. Chez les 1 242 autres qui avaient reçu soit le vaccin anti-polio, soit le DTP, 23 % avaient des crises d'asthme et 30 % avaient dû consulter pour diverses allergies. En 1996, le journal médical anglais The Lancet publiait des études danoises et britanniques qui démontraient que certaines maladies infantiles, particulièrement la rougeole, protègent des allergies. Ces études comparaient deux groupes de jeunes adultes âgés de 14 à 21 ans en Guinée-Bissau, en Afrique de l'Ouest. Le premier groupe avait attrapé la rougeole durant l'épidémie de 1979 (avant que le vaccin n'y soit pratiqué), les autres avaient été vaccinés. Chez ce second groupe, les chercheurs ont constaté 26 % d'allergies, soit le double que dans le premier groupe.

La sclérose en plaques

De même, la sclérose en plaques était quasiment inconnue chez l'enfant avant l'introduction du vaccin contre l'hépatite B, même si de rares cas ont été décrits dès le milieu du XIXe. Or, comme l'a signalé le Dr Dominique Le Houezec, pédiatre et Conseiller médical du Revahb : « 30% des affections démyélinisantes signalées chez les enfants de moins de 15 ans sont apparus dans le délai d'un mois ou moins après une vaccination, ce qui en accroît donc notablement l'incidence dans cette fenêtre de temps. Les caractéristiques de ces observations montrent une légère prédominance féminine avec un sex-ratio garçon/fille de 0,42 pour les SEP (67 cas) et 0,55 pour les autres démyélinisations (33 cas).

Le diabète

Quant au diabète, bien qu'on ne puisse ignorer les mécanismes d'autoimmunité induits par certains composants alimentaires (protéines de lait de vache, gluten, etc.) ou les effets d'une alimentation de plus en plus riche en produits raffinés et transformés, la littérature médicale rapportait déjà en 1947 une réduction du taux de glucose dans le sang chez certains enfants ayant reçu un vaccin contre la coqueluche. Ensuite, au cours des années 1960 et 1970, les chercheurs commencèrent à se poser des questions sur les vaccins à virus vivants qui pourraient contribuer à l'émergence du diabète. Le New Zealand Medical Journal du 24 mai 1996 a publié les révélations d'un médecin américain, le Pr. Barthelow Classen, sur un lien probable entre la vaccination anti-hépatite B et le diabète insulinodépendant. En 1988, on a procédé en Nouvelle-Zélande à une campagne de vaccination massive et 70 % de jeunes de moins de 16 ans ont reçu ce vaccin. Au cours des trois années suivantes, on a pu constater une augmentation de 60 % des diabètes insulinodépendants. Pour le Pr. Classen, c'est la libération d'interférons déclenchée par la vaccination qui est à l'origine de cette augmentation de diabète. Mais le vaccin contre l'hépatite B n'est pas le seul à induire ce phénomène.

Le cancer

Après les accidents, le cancer est la seconde cause de mortalité chez les enfants de moins de 12 ans. Les principaux cancers concernant les enfants sont des leucémies (environ 30 % des affections malignes), puis les tumeurs du système nerveux central (20 %). Ensuite viennent les lymphomes, la maladie de Hodgkin, les tumeurs du système nerveux sympathique ou neuroblastomes, les tumeurs rénales (néphroblastomes) et les tumeurs osseuses. Pourquoi l'apparition de cette maladie (qui met en général des années à se développer) à un si jeune âge ? Pourquoi une maladie de dégénérescence si précoce ?

Comme le cancer est une maladie qui a souvent de multiples causes, il est difficile de répondre précisément à cette question. Cependant, on peut avancer quelques pistes en rapport avec la vaccination. Tout d'abord le rapport entre certains virus et certains cancers est un fait médicalement accepté. Ensuite, dès le mois de mai 1960, le journal Science et vie signalait qu'un biologiste venait de démontrer expérimentalement qu'en vaccinant ses cobayes (rongeurs) avec tous les vaccins alors obligatoires, il provoquait une leucémie sur leur descendance, ce qui le menait à se demander si ces vaccins ne pouvaient pas avoir les mêmes effets chez l'humain et être responsables de l'augmentation du nombre de leucémies chez les enfants français. Dans le même ordre d'idée, le magazine Science du 7 novembre 1986 a publié les résultats des expériences menées à Los Angeles, aux États-Unis, qui ont montré que deux virus inoffensifs, mis en présence l'un de l'autre, peuvent se recombiner et donner naissance à un « mutant » pathogène. Cette souche virulente peut alors entrer en conflit avec son hôte et déclencher une maladie, voire la mort.

L'arthrite juvénile chronique

La fréquence de l'arthrite juvénile chronique a plus que doublé depuis dix ans, passant en France de 5 000 à 10 000 en 1990 à plus de 20 000 actuellement. L'arthrite chronique affecte maintenant environ un Américain sur cinq. Depuis la mise en route de la campagne de vaccination de masse, cette affection qui se manifestait chez les enfants avant la deuxième dentition, touchant davantage les fillettes, semble maintenant frapper autant les deux sexes et de plus en plus de nourrissons. Nombre de parents mettent en cause les vaccinations et notamment le vaccin anti-hépatite B. Sous la plume du Dr Escoffier-Lambiotte, Le Monde du 12 novembre 1970 évoquait déjà les travaux de divers chercheurs américains montrant le rôle du virus de la rubéole dans l'apparition des rhumatismes : « Une série de travaux récents ont montré que les cellules synoviales saines (qui entourent les articulations) en culture, sont altérées sérieusement par le virus de la rubéole, alors que les mêmes cellules prélevées autour d'articulations "rhumatisantes" lui résistent. Ce qui semblerait confirmer que les virus jouent un rôle important dans certains processus rhumatoïdes. Les mêmes chercheurs américains ont montré que les sérums des malades ayant eu la rubéole empêchaient l'apparition de ces lésions rhumatismales dans les cultures cellulaires. En 1970 toujours, le HEW (service de la Santé, de l'Éducation et du bien-être) des États-Unis a reconnu que « 26 % des enfants vaccinés contre la rubéole au cours d'un programme d'essai national avaient développé de l'arthrite et des douleurs rhumatismales. Plusieurs d'entre eux avaient dû être hospitalisés. »

Depuis, ces observations ont été confirmées. En 2002, par exemple, le Vaers (Vaccin Adverse Events Reporting System) a publié les résultats d'une étude examinant l'impact des vaccinations contre la rubéole et l'hépatite B sur le développement d'une arthrite chronique chez l'adulte . Les chercheurs évaluaient cet impact par rapport à celui d'une vaccination contre la diphtérie et le tétanos. Selon leurs résultats ce sont les femmes qui ont été les plus touchées (trois fois plus que les hommes) par l'arthrite suite à ces vaccinations et ce, dès 10 à 15 jours après l'injection des vaccins et pendant au moins un an. Le vaccin contre la rubéole augmentait de 32 à 53 % le risque d'arthrite tandis que celui contre l'hépatite B l'élevait de 5 à 10 %. Tout récemment, en juillet 2009, le journal Vaccine a rapporté le cas d'une fillette de 11 ans atteinte d'arthrite juvénile stabilisée depuis l'âge de 7 ans. 5 jours après première vaccination contre la rubéole. cette enfant a vu son arthrite revenir en force brutalement. Ses médecins pensent que ce n'est pas dû à la vaccination elle-même mais à un « mimétisme moléculaire entre le virus de la rubéole et l'arthrite juvénile ».

Les maladies auto-immunes

Au cours des vingt dernières années, les maladies auto-immunes ou neurologiques se sont multipliées, les taux de troubles de l'attention ont doublé, les problèmes d'apprentissage ont triplé et l'autisme a augmenté de manière vertigineuse à travers le monde. Le Dr Andrew Wakefield tire la sonnette d'alarme : « Nous sommes au cœur d'une épidémie à échelle internationale. Ceux qui avaient la charge d'en trouver les causes et d'y apporter les remèdes ont échoué. Parmi les raisons de cet échec, il y a le fait que ces gens sont confrontés à la perspective qu'ils pourraient, eux-mêmes, être les responsables de cette épidémie. Dès lors, tout ce qu'ils entreprennent pour pouvoir se disculper ne peut, en fait, que retarder le progrès. Je crois vraiment que les responsables de la santé savent pertinemment qu'il y a un problème ; ils veulent cependant le nier, et acceptent la perte d'un nombre indéterminé d'enfants parce qu'ils pensent que le succès de leur politique de santé publique — la vaccination obligatoire — entraîne inéluctablement des sacrifices. Ni moi, ni mes collègues ne pouvons accepter la croyance qu'un seul enfant soit "sacrifiable". On a déjà eu affaire à pareilles croyances au cours de l'histoire ! »

Pour nous rassurer, les fabricants de vaccins avouent qu'on ne devrait pas vacciner un enfant qui ne présente pas une réponse immunitaire satisfaisante. Mais il y a là une contradiction car, d'après le rapport du Comité médical de la Fondation de la Déficience Immunitaire, publié en 1992, « la plupart des déficiences immunitaires ne peuvent être diagnostiquées avant l'âge de un an ». Or, avant un an, l'enfant a déjà reçu une bonne dose de vaccins. Il est donc incontestable que cette pratique est irresponsable et dangereuse et que chaque vaccination d'un enfant est un jeu de roulette russe.

Selon la médecine officielle, la santé est l'absence de maladies, ce qui a généré ce que l'on appelle « la médecine préventive », concept qui s'est imposé sans discussion et qui a permis toutes les dérives puisque l'objectif est la disparition totale des maladies. Cependant, la véritable prévention ne consiste pas à multiplier les vaccins pour « prévenir » les maladies. Comme je l'ai déjà dit, nous devrions abandonner cette logique de guerre contre les microbes et les virus sans les craindre car sans eux, la vie n'existerait pas, nous ne devons pas l'oublier.

Sylvie Simon, Vaccins, mensonges et propagande.


Vaccins, mensonges et propagande

En deux siècles d'histoire, la vaccination a connu succès et scandales. Aujourd'hui il est bien difficile de savoir si les données scientifiques sont suffisantes pour créer sans cesse et sans risque de nouveaux vaccins.

Contrairement aux médicaments, les vaccins sont destinés aux bien-portants pour prévenir une hypothétique maladie. Il semble donc important que chacun connaisse les risques de ces maladies ainsi que ceux induits par les vaccins.

Saviez-vous que la population vaccinée contre la grippe est passée aux États-Unis de 15 % en 1980 à 65 % aujourd'hui, sans qu'aucune diminution des décès liés à cette maladie n'ait été observée ? Pourquoi les autorités de santé taisent-elles le fait que le nombre de décès par rougeole n'a pas diminué depuis 1988 en dépit d'une couverture vaccinale beaucoup plus étendue ? Peut-être parce que les vaccins, loin d'être les parents pauvres des médicaments, sont à l'origine de plus de 20 % du chiffre d'affaires de certains laboratoires pharmaceutiques...

Écrit par une spécialiste de la désinformation en matière de santé, ce livre contient les données les plus parlantes sur les vaccins des informations dont bon nombre de médecins n'ont même pas connaissance.

Par recoupements de chiffres, de dates, Sylvie Simon démontre magistralement comment l'industrie pharmaceutique, les médias et les gouvernements nous manipulent dès lors qu'il est question de vaccin. Pour qu'on ne puisse plus dire « si j'avais su... ».


Cliquer sur la vignette pour feuilleter le livre.


vendredi, septembre 07, 2012

Conscience & hyperconscience





Nous sommes tous nés deux fois : le jour de notre naissance biologique, dont nous n'avons aucun souvenir, et le jour de notre naissance à la conscience, que nous nous rappelons par définition. Quand on remonte à ses plus anciens souvenirs, on a des flashs : un sourire, une odeur, une lumière, une ambiance... Et soudain jaillit une globalité, souvent vers quatre-cinq ans. C'est précisément quand ses propres enfants ont atteint cet âge que le Dr Philippe Presles (auteur du livre Tout ce qui n'intéressait pas Freud) a ressenti l'impérieuse nécessité de s'interroger sur la conscience. Il a alors décidé de mener une grande enquête en cherchant d'abord des indices signalant le « saut de la conscience » chez le petit humain. Presles trouve six indices, qui convergent tous vers l'âge de cinq ans :

Nous devenons conscients quand s'instaure en nous un dialogue intérieur avec notre alter ego.

Notre corps mémorise tout, mais notre conscience réflexive ne se souvient de rien avant un certain âge — même des pires souffrances.

Aucun autre petit mammifère ne demande à son père ou à sa mère : « C'est vrai que tu vas mourir ? » Pour Presles, cette question de l'un de ses enfants fut le choc qui le poussa dans cette enquête.

La conscience arrive avec la découverte de la nudité.

Pour le bambin, même les objets ont des intentions ; peu à peu il distingue ce qui est conscient ou pas, et vers cinq ans, comprenant que l'autre a son propre moi, il accède à l'humour... et au mensonge.

La conscience morale s'enracine dans l'imitation (fondatrice de l'empathie) et dans l'obéissance (aux parents et au groupe).

Cependant l'accession à la conscience ne garantit pas son maintien chez l'adulte. Philippe Presles dresse une liste d'obstacles à notre lucidité. Certains semblent évidents : devenir insensible et rationalisant, préjuger de la pensée des autres, se laisser piéger par l'excitation ou par le succès personnel, ou encore se comparer à autrui. Mais d'autres pièges peuvent surprendre, notamment le plus commun : négliger sa santé. Philippe Presles : « Tout se passe comme si nous oubliions que notre conscience, c'est notre cerveau, et que notre cerveau, c'est notre corps. » Ce qui nous ouvre à une approche à laquelle nous ne sommes pas habitués en Occident : notre conscience est d'abord physique.

Cette adhésion à l'idée d'unicité du réel, qu'un Spinoza partagerait sans doute volontiers avec les penseurs hindous de l'advaïta (dépassement de la dualité), n'empêche pas l'observateur objectif de noter que notre conscience, si elle nous aide à vivre au quotidien, peut aussi connaître des états totalement extraordinaires. C'est ici en particulier qu'interviennent les maîtres bouddhistes, abondamment cités dans un chapitre que Philippe Presles consacre à ce qu'il appelle l'« hyperconscience ». Un domaine immense et fabuleux, qui va de l'expérience de mort imminente (ou near death experience, NDE) aux extases des grands sportifs, en passant par les expériences d'accidentés qui ont vu soudain le temps se ralentir, et de malades « miraculeusement » sauvés par une voix intérieure — le Dr Presles est d'autant plus intéressé par cette dernière forme d'état de conscience qu'elle l'a sauvé un jour d'une électrocution qui aurait dû être mortelle... [...]

Un voyage au-delà du cerveau

Peut-on dire quoi que ce soit du rapport entre notre cerveau et les états de « conscience cosmique » ? Une réponse nous est fournie par une neurologue américaine, Jill Bolte Taylor, à qui est arrivée une expérience extraordinaire. Une expérience qui aurait pu très mal se terminer et qui a radicalement changé sa vie...

Jill Bolte Taylor est une héroïne de la rééducation neuronale. Son aventure ressemble à un scénario de roman. Pour tenter d'aider son frère schizophrène, elle n'avait eu de cesse, depuis l'enfance, de comprendre les dérèglements du cerveau et avait fini par devenir une brillante neuroanatomiste, à Harvard. En outre, comme ce type de recherche manque cruellement de cultures de cellules nerveuses (le don de cerveau n'est pas populaire), elle consacrait son temps libre à parcourir les États-Unis d'un bout à l'autre, guitare en bandoulière, pour recruter des « donneurs de cerveau » au nom de la NAMI (Alliance nationale pour la maladie mentale)... Et voilà qu'à trente-sept ans, le matin du 10 décembre 1996, alors qu'elle se réveille, la chercheuse est victime d'un accident vasculaire cérébral. La matinée qui suit est incroyable. Jill Bolte Taylor va en effet se révéler capable, pendant plusieurs heures, d'observer sa conscience quitter peu à peu son cerveau gauche. C'est là, en effet, que l'hémorragie s'est produite. Le néocortex de notre hémisphère gauche coordonne nos fonctions conscientes supérieures : langage, calcul, analyse, réflexion, discernement, sentiment du moi... Vague après vague, toutes ces capacités l'abandonnent peu à peu. Avec une douleur épouvantable, la jeune femme se lève et tente d'appeler à l'aide. Mais chaque fois qu'elle s'approche du téléphone, son cerveau rationnel la quitte et elle ne sait plus qui elle est, ni ce qu'elle fait. À mesure que l'hémorragie s'étend, elle réussit néanmoins, zone corticale après zone corticale, à comprendre pourquoi ses perceptions changent. Le plus étonnant est que sa mémoire gardera la trace des différents épisodes, notamment celui de son extase...

Car malgré la douleur qui la déchire, la chercheuse constate, ahurie, que si son cerveau gauche se trouve peu à peu neutralisé, le droit, lui, continue à fonctionner, et même mieux que d'habitude, n'étant plus entravé par le gauche qui, habituellement, le contrôle. Le néocortex de notre hémisphère droit coordonne nos fonctions subconscientes supérieures : sensibilité, intuition, sens de l'esthétique et de la synthèse, sentiment océanique de participation au monde... Ces fonctions occupant désormais tout l'espace de sa conscience, Jill connaît un véritable satori ! C'est ce qu'elle racontera dix ans après, dans Voyage au-delà de mon cerveau. Sa souffrance se trouve effacée par une formidable sensation d'amour cosmique. Une sorte de NDE. Une immense euphorie l'envahit à mesure que son moi s'évanouit et qu'elle se sent fusionner avec le « tout ».

Le plus fort est que, de temps en temps, son cerveau gauche se remettant à fonctionner un instant, elle comprend rationnellement ce qui lui arrive. Elle vérifie sur elle-même ce que les neurologues commencent à l'époque tout juste à découvrir, en équipant d'électrodes les crânes de moines bouddhistes en train de méditer ou de nonnes chrétiennes en train de prier. Des données qu'Eugene d'Aquili et Andrew Newberg décriront bientôt dans Pourquoi Dieu ne disparaîtra pas. Chez des sujets entraînés, la méditation ou la prière ont pour effet de réveiller et d'exacerber la vigilance et la présence, mais d'endormir les zones corticales nécessaires pour distinguer et séparer le moi du reste du monde. C'est ce que vit la jeune neurologue qui, plus tard, « remerciera son AVC » de lui avoir fait connaître l'expérience mystique qui transformera sa vie. Un sentiment d'extase si puissant qu'il lui faudra fournir un effort colossal pour finalement réussir à composer un numéro de téléphone et à pousser un grognement, qu'heureusement l'un de ses collaborateurs saura décrypter comme un appel au secours. Paralysée, Jill Bolte Taylor passera très près de la mort. Mais jamais une partie de sa conscience n'aura cessé de tout noter, par curiosité intellectuelle et, dit-elle, dans l'espoir d'aider et de prévenir les innombrables victimes potentielles d'un AVC. Extrêmement diminuée, elle mettra dix années à récupérer ses capacités physiques et mentales, au prix d'efforts quotidiens, démontrant à son tour à quel point le cerveau humain est plastique et adaptable.

Pas étonnant que son livre soit devenu un best-seller mondial. Imaginez une exploration intérieure comme celle de Jean-Dominique Bauby dans Le Scaphandre et le Papillon, mais qui rejoindrait La Vie après la vie de Raymond Moody et qui, surtout, se terminerait bien !

Patrice Van Eersel, Votre cerveau n'a pas fini de vous étonner.


Votre cerveau n'a pas fini de vous étonner

On savait que c’était l’entité la plus complexe de l’univers connu. Mais le feu d’artifice de découvertes récentes dépasse l’entendement et fait exploser tous les schémas. Votre cerveau est (beaucoup) plus fabuleux que vous le croyez. Il est : totalement élastique, même âgé, handicapé, voire amputé de plusieurs lobes, le système nerveux central peut se reconstituer et repartir à l’assaut des connaissances et de l’action sur le monde ; totalement social, un cerveau n’existe jamais seul, mais toujours en résonance avec d’autres. Mieux : nous sommes neuronalement constitués pour entrer en empathie avec autrui et aller à son secours. Ce livre aborde ces questions passionnantes avec cinq spécialistes.



Cliquer sur la vignette pour feuilleter le livre


mercredi, septembre 05, 2012

Vaccinations et troubles mentaux des enfants



Intervention remarquée du Dr Andrew Moulden à la Conférence pour la liberté de choix en santé (Montréal).

Beaucoup d'enfants souffrant de retard mental, incapables de s'insérer dans le milieu scolaire, désadaptés et souffrant de troubles caractériels, doivent ces handicaps aux effets des vaccinations. Ce sont les faits qui parlent : plusieurs enseignants ont constaté que des élèves, d'abord diligents, sont devenus paresseux et incapables de se concentrer après avoir été vaccinés.

Une confirmation provient des recherches cliniques : le cerveau des vaccinés réagit d'une façon négative au virus vaccinal inoculé avec pour conséquence que le pouvoir de concentration est annulé en faveur d'une émotivité instable, d'états d'angoisse et de dépression. Il s'agit donc d'évidentes modifications du caractère et du comportement.

Dans plusieurs cas, on retrouve tout ce qu'on a dit sur les dommages psychiques et mentaux dus aux vaccinations. Voici, en bref, ce que la littérature médicale a constaté concernant les dommages neurologiques causés par les vaccins les plus fréquents :

Anticoqueluche - Convulsions et dommages cérébraux avec des retards mentaux (« Médecine et Hygiène », 1979), F. et S. Delarue (« La rançon des vaccinations ») écrivent que, sur 2 606 requêtes d'indemnisation déposées auprès du tribunal compétent de Londres, 2 081 concernaient le vaccin contre la coqueluche employé tout seul (189 cas) ou associé à d'autres vaccins.

Antidiphtérique - Troubles nerveux, encéphalites, troubles psychiques et retards mentaux sont parmi les conséquences de type neurologique de la vaccination. Antitétanique - Des complications neurologiques sont connues depuis longtemps (« Le concours médical », 1977).

Antipoliomyélitique - Lésions cérébrales avec perte de l'intelligence (Acta Medica Empirica, 5, 1986), convulsions (« Médecine et Hygiène », 2, 1981), paralysie, sclérose en plaques. etc.

Vaccin combiné Diphtérie-Tétanos-Coqueluche - Une commission d'experts, nommées en Grande-Bretagne, a conclu que le vaccin combiné est très probablement la cause de désordres nerveux. Selon le Dr. Gordon T. Stewart, qui depuis les années soixante-dix a rendu publics des cas de débilité mentale, de convulsions, de chocs et de paralysies vaccinales, la vaccination combinée peut produire des lésions cervicales légères qui sont sous-évaluées, mais, dont les effets se vérifient plus tard sous forme de retards mentaux au niveau de l'apprentissage ou de problèmes au niveau moteur.

Par le virus vaccinal on introduit dans l'organisme des enfants (et des nourrissons!) des substances en mesure de modifier leur comportement et leur caractère, voire de léser leurs facultés intellectuelles.

En même temps, ces substances altèrent le pouvoir de concentration et favorisent l'anxiété et l'émotivité, créant les prémisses de la désadaptation sociale. Les cas sont certainement beaucoup plus nombreux que ce que les institutions sanitaires veulent bien le dire, et c'est pour cette raison que les vaccinations de masse ne sont qu'un attentat à la santé publique, comme le sont les vaccinations obligatoires. La liberté de dire non aux vaccinations et la possibilité d'une information neutre sont encore des droits à gagner pour notre monde civilisé.

Docteur Louis de Brouwer 



Le Dr Andrew Moulden


« Au moyen de technologies classiques et ultra modernes de diagnostic et d’imagerie médicale, le Dr Moulden , M.D., médecin, expert en psychiatrie, neuropsychiatrie et neurologie comportementale, apporte les preuves en termes de physiologie et de clinique médicales que TOUTES les vaccinations provoquent directement ou de manière différée des troubles et des maladies aiguës ou chroniques, permanentes ou transitoires susceptibles de toucher tous les systèmes du corps. Le Dr Moulden a mis au point une nouvelle technologie en imagerie médicale pour mettre en évidence les troubles et dégâts neurologiques se produisant après les vaccinations. Grâce à cette technologie il est possible de mettre en valeur et de démontrer sur clichés et vidéos prises 30 secondes avant et 30 secondes après une vaccination ce qui se produit dans différents tissus du corps. « Nous avons en quelque sorte, explique le Dr Moulden, mis au point une sorte de télescope Hubble avec nos examens neurologiques et microbiologiques. » 





http://expovaccins.over-blog.com/article-32528573.html

lundi, septembre 03, 2012

Poltergeist & expérimentateurs invisibles




Ce phénomène, qu'en langage technique on appelle poltergeist, existe indiscutablement : des coups sont frappés, des objets se mettent à se promener, le tout en présence des caméras de télévision, des journalistes et des spécialistes de parapsychologie. On a même vu un cas où une bouteille d'eau de Javel après s'être cassée verticalement en l'air, au-dessus de la tête d'un distingué spécialiste en parapsychologie, s'est ouverte, s'est renversée et l'a arrosé. Ce qui fait penser qu'il y a des expérimentateurs malicieux.

On a constaté que le phénomène se produit le plus souvent en présence d'un jeune garçon ou d'une jeune fille à l'âge de la puberté. Sans qu'il y ait jamais, semble-t-il, responsabilité consciente de la part de ce sujet.

Les poltergeist ont fait l'objet d'un grand nombre de théories démentes, la plus étonnante étant celle d'un psychanalyste qui prétend qu'ils sont des fantômes, non pas d'une personnalité, mais d'un complexe. Selon lui, un complexe peut avoir une existence tellement forte dans la personnalité qu'il survit à la mort du corps physique. Pauvre Freud !

L'hypothèse d'un expérimentateur ou d'un groupe d'expérimentateurs qui produirait ces phénomènes pour enregistrer les réactions, me paraît considérablement plus plausible. Nous agissons nous-mêmes ainsi dans nos études expérimentales sur les animaux.

Autant l'existence des fantômes est discutable, autant celle des poltergeist est bien établie. Remarquons qu'ils sont toujours inoffensifs et n'ont absolument jamais fait de mal à personne. A une exception près cependant, en 1966. La télévision anglaise cherchait à transmettre des images de poltergeist dans une vieille maison à plusieurs étages et une caméra fut brusquement poussée par des mains invisibles — le fait fut enregistré et transmis par une autre caméra — et précipitée trois étages plus bas. Elle manqua de peu un des journalistes de la télévision qui aurait fort bien pu être tué. Le cas est unique, et s'il s'agissait d'un complexe, c'était un complexe anti-télévision fortement développé.

A ces détails près, les poltergeist ressemblent assez à ces expériences faites sur les animaux de laboratoire qui n'ont pas assez d'intelligence ou d'imagination pour détecter l'expérimentateur. C'est ce qui m'incline à les ranger dans la même catégorie que les hommes verts. A cette différence cependant, que s'il n'existe qu'un seul cas bien établi d'enfant vert, les poltergeist se manifestent plus fréquemment, à tel point que l'on peut estimer à dix mille le nombre des cas parfaitement établis.

Ils mériteraient une étude sérieuse, faite avec des instruments de mesure sensibles à toutes sortes de champs ou de radiations. Peut-être arriverait-on ainsi à détecter les expérimentateurs. Et je pense que les techniques modernes sont très largement suffisantes, de même que la technique de Pasteur l'était pour repérer les microbes.

Mais je pense qu'il faudrait un chercheur possédant une mentalité assez spéciale, juste assez paranoïaque mais pas trop. Car l'idée que nous sommes observés par des êtres que nous ne voyons pas et que nous sommes manipulés par des forces inconnues est une idée typiquement paranoïaque. Poussée trop loin, elle pourrait conduire à l'asile. Mais par contre, si on ne la possède pas, il est impossible de faire des montages expérimentaux qui permettraient de détecter si nous sommes observés ou manipulés. C'est un équilibre délicat, sur le fil du rasoir.

Il n'est évidemment pas possible de provoquer l'existence d'un tel observateur, mais il faut remarquer que bien des scientifiques étaient des excentriques et un jour viendra bien où un excentrique s'obstinera à mettre en évidence l'existence des expérimentateurs. Peut-être est-ce déjà arrivé et s'agissait-il de gens assez prudents et assez soucieux d'éviter l'internement pour ne rien publier. L'opinion générale changera certainement à cet égard comme elle a changé à propos des microbes. Semmelweiss a été persécuté, Pasteur combattu, mais les microbiologistes modernes reçoivent le Prix Nobel. Sans doute, le premier chercheur qui fournira les preuves visant à démontrer que nous sommes observés se fera enfermer. Le second aura des ennuis, mais ses successeurs créeront peut-être une science nouvelle, qui paraîtra aux générations futures aussi naturelle que la microbiologie. [...] Il est intéressant de se demander quelles pourraient être les conséquences d'une découverte de ce genre. Si nous sommes observés, il faut montrer aux observateurs que nous sommes des êtres intelligents.

Car il est probable qu'ils ne le savent pas et il faut bien se rendre compte que ce n'est pas notre conduite, nos migrations pendant les week-ends ou pendant l'été, nos guerres, nos camps de concentration, etc., qui peuvent le leur démontrer.

Un observateur extérieur — Même si les observateurs qui font des expériences sur nous sont beaucoup plus intelligents que nous, il n'en reste pas moins vrai qu'ils sont extérieurs — peut très bien croire que nos activités sont uniquement dues à des réflexes conditionnés multiples comme celles des abeilles des termites et des fourmis. C'est ce que Maurois signalait déjà il y a près d'un demi-siècle dans Fragments d'une histoire universelle. Les remarques de Maurois restent parfaitement pertinentes en 1970. Des observateurs et des manipulateurs même beaucoup plus intelligents que nous risqueraient de ne rien comprendre à nos activités.

Comment donner l'impression que nous sommes intelligents ? Les fourmis ont des instruments et cultivent des jardins. Les abeilles connaissent la géométrie et pourtant, à tort ou à raison, la plupart des observateurs s'accordent sur le fait qu'elles ne sont pas intelligentes.

Pour des êtres qui allument et éteignent les étoiles, nos instruments primitifs ne donnent peut-être pas l'idée d'êtres intelligents, surtout si nous nous en servons comme à Auschwitz ou à Hiroshima. Teilhard de Chardin envisageait des instruments capables, même à grande distance, de déceler l'intelligence. C'est une belle idée, mais des êtres qui n'ont pas de tels instruments à leur disposition et qui emploient l'observation et l'expérimentation n'ont sans doute pas eu jusqu'à présent la preuve de notre intelligence.

Note sur l'étouffement. Denis de Rougemont a écrit que la plus grande ruse du diable était de nous faire croire qu'il n'existait pas. Il en va de même pour ces êtres hypothétiques que j'appelle ici tantôt les Intelligences, tantôt les Expérimentateurs. Après chaque expérience, ils doivent remettre le système à zéro pour pouvoir recommencer. Il en est ainsi d'ailleurs dans toute recherche scientifique, par exemple en physique et en chimie : il faut éliminer l'électricité statique et la magnétisation laissées par l'expérience précédente, laver la vaisselle utilisée pendant une expérience chimique, etc. Les Expérimentateurs doivent donc après chaque manipulation de notre milieu, nous donner une explication satisfaisante pour nous faire croire qu'il ne s'est rien produit. C'est ce que Charles Fort appelait « l'étouffement systématique ».

Jacques Bergier



vendredi, août 31, 2012

Tri biologique et mort sociale des individus





Le livre du biologiste Michel Georget, « Vaccinations, la vérité indésirable », éclaire de façon incontestable certaines zones obscures de ce qui touche, en nous, l'essentiel : notre santé. 


De nos jours, en plus de l'odieux darwinisme social, les individus subissent une sorte de sélection biologique imposée par les multinationales qui détruisent la nature et empoissonnent nos cellules (industrie agroalimentaire, laboratoires pharmaceutiques, centrales atomiques, entre autres). Prochainement, seuls ceux qui disposeront de facultés exceptionnelles de réparation de l'ADN pourront survivre. Les responsables de cette situation œuvrent-ils à l'instauration d'un ordre « contre-traditionnel » ? Cette expression de René Guénon désigne le régime totalitaire qui à l'instar du nazisme supplantera la république en déliquescence.

Dans cette dictature, en raison de la perversité scientifique, la sélection des travailleurs les plus résistants y sera pire que le système esclavagiste qui a perduré jusqu'au milieu du 19e siècle.

Dans l'ancien système prédominait une sorte de tri biologique « venant s'ajouter à une série d'épreuves vitales imposées aux esclaves, rappelle Grégoire Chamayou, à commencer par celle de la traversée : soumettre tous les individus à l'assaut de la maladie, y compris dans des conditions défavorables pour eux, afin de sélectionner les plus résistants, et de conjurer le danger — économique — de perdre des effectifs importants à l'improviste, lors d'une épidémie imprévue.

Ici, on n'est ni dans le modèle de l'assistance, ni dans celui du châtiment, ni non plus dans le modèle biopolitique de la métropole. On a affaire à une autre forme du pouvoir d'expérimenter, liée à l'exercice d'une autre forme de gouvernement. L'objectif n'est pas en effet ici de maximiser la vie et la santé de la population servile en évitant autant que possible les pertes. Le principe d'économie des vies humaines ne s'applique pas dans la logique négrière, qui fonctionne non pas sur un principe de conservation de la vie, mais de sélection des vies les plus résistantes, un tri macabre qui suppose la mort d'une grande partie de l'effectif. Dans cette logique de sélection par la mort, mieux vaut surcharger par exemple les bateaux négriers, quitte à sacrifier une partie de la cargaison humaine, plutôt que chercher à faire diminuer le taux de mortalité à bord. Seul compte le chiffre absolu de vies résistantes qui en réchapperont : ayant franchi cette épreuve, elles pourront endurer les conditions de travail sur les plantations. Le pouvoir négrier a pour principe la sélection de la force de travail par l'exposition constante à la mort. Il s'agit avant tout de sélectionner des moyens de production, qui, par ailleurs, sont vivants.

Les esclaves sont de l'ordre des non-personnes, des non-sujets de droit. Biens meubles attachés au maître, leur existence sociale est prise tout entière dans cette relation d'appartenance. Entre les maîtres et les esclaves, point d'essence commune, puisque les uns sont des personnes et les autres des choses. La modalité de la domination implique, relation de propriété oblige, la chosification des dominés. Chosification en un sens précis : ils sont des biens aliénables et transférables, pouvant être détruits. Ni sujets, ni patients, ni assistés, ce sont des biens, des objets de possession, des instruments vivants sur lesquels s'exerce sans limite le pouvoir du maître, y compris le pouvoir de les détruire.

Orlando Patterson a analysé cette forme extrême de domination, en montrant que l'esclave vivait dans un état de mort sociale. Patterson rappelle notamment à l'appui de cette thèse que le droit d'esclavage a été conçu historiquement comme un substitut à la mort, et à la mort violente en particulier — toutes les situations instituant l'esclavage étaient de celles dont il aurait normalement résulté, socialement ou naturellement, la mort de l'individu. Typiquement, dans le droit antique, l'esclavage se présentait comme une alternative à la mise à mort de l'ennemi capturé à la guerre, mais aussi à l'exécution d'un condamné. L'esclavage apparaît alors de façon essentielle comme une « commutation conditionnelle » d'une mise à mort indéfiniment suspendue, niais constamment applicable. L'esclave se définir comme un être biologiquement vivant mais socialement mort. »

Grégoire Chamayou, Les corps vils.

Les corps vils
Expérimenter sur les êtres vivants aux XVIIIe siècle et XIXe siècle.

Ecoutez Diderot justifier la vivisection des condamnés à mort, devenus inhumains par leur déchéance civique. Écoutez Pasteur demander à l'empereur du Brésil des corps de détenus pour expérimenter de dangereux remèdes. Écoutez Koch préconiser l'internement des indigènes auxquels il administrait des injections d'arsenic. " On expérimente les remèdes sur des personnes de peu d'importance ", disait Furetière en 1690 dans son Dictionnaire universel.

Ce sont les paralytiques, les orphelins, les bagnards, les prostituées, les esclaves, les colonisés, les fous, les détenus, les internés, les condamnés à mort, les " corps vils " qui ont historiquement servi de matériau expérimental à la science médicale moderne. Ce livre raconte cette histoire ignorée par les historiens des sciences. À partir de la question centrale de l'allocation sociale des risques (qui supporte en premier lieu les périls de l'innovation ? qui en récolte les bénéfices ?), il interroge le lien étroit qui s'est établi, dans une logique de sacrifice des plus vulnérables, entre la pratique scientifique moderne, le racisme, le mépris de classe et la dévalorisation de vies qui ne vaudraient pas la peine d'être vécues. Comment, en même temps que se formait la rationalité scientifique, a pu se développer ce qu'il faut bien appeler des " rationalités abominables ", chargées de justifier l'injustifiable ?

Cette étude historique des technologies d'avilissement appelle ainsi à la constitution d'une philosophie politique de la pratique scientifique.



mercredi, août 29, 2012

La MINICAT et le prix des carburants



La voiture écolo de Guy Nègre : 3500 €


C'est Tata Motors, le plus grand constructeur automobile indien, qui commercialisera la première voiture à air.

Avec la flambée des prix du carburant, Tata Motors est assuré du succès. En effet, sa MINICAT est une voiture qui fonctionne à air comprimé. Sa mise sur le marché sera révolutionnaire et inaugurera l'entrée dans des temps nouveaux où les voitures ne nécessiteront aucun combustible fossile et les émissions de gaz à effet de serre seront proches de zéro.

Le lancement de la MINICAT est prévue pour fin 2012 / début 2013.

La voiture à air comprimé a été inventée par l'ingénieur français Guy Nègre. Elle devait être commercialisée en France dans le courant de l'année 2008 au prix de 3 500 euros (voir la vidéo ci-dessus). De puissants intérêts financiers ont-ils saboté le projet de Guy Nègre ?

Le lancement d'un véhicule utilisant simplement de l'air contrecarre l'avidité des gangs qui ont accaparé le pétrole et les autres biens communs de l'humanité.

Devant la hausse du prix des carburants, le gouvernement socialiste n'est capable que d'une mesure symbolique : une baisse de 6 centimes maximum des prix à la pompe. Nous constatons, une fois de plus, que les politiciens ne sont que les marionnettes de l'oligarchie qui contrôle notre société.

La mafia du pétrole





Elle est belle ma promesse... Elle est belle !
Depuis qu'existe la République, les candidats se sont présentés aux élections avec un échantillonnage de projets qu'ils ont été incapables de mener à terme. 




mardi, août 28, 2012

Contrôle de la population




La campagne de lancement de la puce électronique sous-cutanée VeriChip vient de démarrer aux USA. Cette puce, qui est implantée très rapidement sous anesthésie, permet la radio-identification (RFID de l'anglais radio frequency identification) du porteur, même par satellite.


Vidéosurveillance, fichage, empreintes génétiques, écoutes, puces RFID... les différentes techniques d'intrusion dans la vie quotidienne des individus se multiplient.

A l'époque où Gilles Deleuze proposait le concept de « sociétés de contrôle », en 1990, la configuration sociopolitique qui prévalait dans les années 1970, lorsque Foucault tentait son archéologie de la société de sécurité comme émanation de la société libérale, avait déjà changé. Au seuil du millénaire, cette configuration a de nouveau subi une mue importante. La sécurité s'est muée en obsession sécuritaire. Et la société globale a laissé transparaître sa face globalitaire, à force de vouloir s'immiscer dans tous les espaces de la vie collective et individuelle. Les sociétés de contrôle articulées sur le mode de gestion managérial sont toujours bien en place, confortées qu'elles sont par les impératifs du capital financier. L'autonomie, la créativité, la réactivité, l'adaptabilité se sont installées comme éléments cardinaux du nouveau régime de vérité. Son envers : la grille des objectifs et la culture du résultat, l'intensification du travail, l'implication contrainte ou la servitude volontaire, la précarité, la propension à la culpabilisation du salarié puisque intégrant lui-même l'objectif qu'il se propose d'atteindre. Une sorte d'autocontrainte qui se combine avec les nouveaux systèmes de surveillance en permanence et à distance basés sur la puissance d'inquisition de l'informatique. Ce qui a changé dans la dernière décennie, c'est que désormais ces sociétés de contrôle se doublent de sociétés de suspicion. Des sociétés qui se prémunissent structurellement contre l'« insurgent ». Un terme qui permet d'échapper à l'histoire de haine charriée par la langue contre-insurrectionnelle, mais qui, à la différence de l'anglais et d'autres langues latines, n'est plus usité en français.

L'exception a éclairé la normalité. Les attentats ont distillé leurs effets. Les zones grises, hostiles, espaces de non-sécurité et de non-stabilité, se sont accrues, parasitant l'économie globale. Le projet ultralibéral de nouvel ordre mondial par l'entremise de la technologie informationnelle a basculé des stratégies du soft power vers la guerre sans quartier comme « guerre juste », au mépris des acquis du droit international et de l'idée même de civilisation. La logique d'intégration des sociétés singulières au tout mondial, que l'euphorie post-Guerre froide avait refoulée à grand renfort de mythes comme celui de la fin de l'histoire, s'est donnée d'évidence. Son accomplissement est indissociable de l'exercice des stratégies de force et de contrainte. Le mirage de la décomposition de l'État-nation s'est estompé en même temps que la croyance en la fin inexorable des logiques d'empire, au bénéfice d'acteurs privés voyant croître leur capacité d'autonomisation.

Devant l'incapacité du capitalisme sauvage, discriminant et destructeur de vie à remplir ses promesses d'un nouvel universalisme, les vents rebelles se sont remis à souffler en ce début de XXIe siècle, après plus d'une décennie de retrait de la mobilisation sociale et de la réflexion critique sur le pouvoir. Révoltes du désespoir, émeutes, frondes, contestations, pacifiques ou violentes, dans les urnes ou dans la rue, à l'échelle locale, nationale comme planétaire. Des contre-feux se sont allumés, vacillants, tâtonnants, mais suffisants pour troubler le projet de globalisation trop vite auto-institué horizon indépassable. La propension à les criminaliser s'est amplifiée à mesure qu'ils gagnaient en visibilité. Symptomatique est la décision prise lors du sommet de Gênes, deux mois avant les attentats du 11 septembre 2001, par le groupe des pays les plus industrialisés (G7) de convertir en camp retranché ses réunions annuelles. Une décision prise alors que, dans la rue, les forces de l'ordre réprimaient violemment les manifestants altermondialistes qui protestaient contre la prétention des pays riches à régenter les affaires de la planète.

Au regard de l'évolution de la démocratie, si débat il y a autour de la problématique singulière des nouveaux dispositifs de contrôle, celle-ci est toutefois encore loin de faire l'objet d'une appropriation massive de la part des citoyens. Les initiatives qui cherchent à relever ces défis doivent le plus souvent aller à contre-courant. Dispositif acquis en 1978 grâce à la mobilisation des organisations citoyennes et considéré comme un parangon au niveau international, la loi française « Informatique, fichiers et libertés » s'est vu restreindre ses compétences en 2004, et cette modification est passée inaperçue, au dire même des collectifs qui ont donné de la voix. « Du fait du paradoxe soulevé entre protection de la vie privée et atteinte à la vie privée, relève le Comité consultatif national d'éthique, on assiste à une sorte de confiscation consentie de liberté. Subrepticement, notre société, au nom du paradigme sécuritaire, s'habitue à l'usage de ces marqueurs biométriques et chacun accepte finalement et même avec quelque indifférence d'être fiché, observé, repéré, tracé. » Au niveau des mentalités collectives, une sorte d'accoutumance s'est créée qui a élargi les seuils de tolérance et a fait que beaucoup consentent, sans même parfois s'en apercevoir, des abandons importants de leur sphère privée et de leurs droits fondamentaux. Et ce non seulement à l'égard des techniques de surveillance et de fichage mais aussi des instruments de mesure et de captation des savoir-vivre individuels par le complexe médiatique et publicitaire. Au sein même des secteurs démocratiques et progressistes, la prégnance reste forte des visions instramentalistes de l'information, de la communication et de la culture. Un retour à l'« âge de la pédagogie », souhaité par Deleuze et Guattari, serait d'autant plus pertinent que la culture du Réseau des réseaux tend à cultiver la croyance prométhéenne en l'avènement de l'ère non seulement de la science infuse mais aussi de la résistance, devenue seconde nature de l'internaute. C'est là l'effet pervers de son offre encyclopédique. Or les technologies, fussent-elles interactives, ne sont pas en soi démocratiques. Seul leur mode d'agencement social les fait entrer dans un projet d'« insurgence » face aux « règles établies ». L'effervescence de la navigation dans le cyberespace ne peut occulter le fait que les comportements individualistes sont au fondement du Réseau et que sa contribution à une culture de l'espace public est loin d'être un donné.

Les actions contre les dérèglements de l'ordre sécuritaire demeurent le fait majoritaire des syndicats de magistrats, d'avocats et de juristes démocrates ; des ligues de défense des droits humains ; des collectifs de défense des droits et des libertés face à l'informatisation de la société ; des acteurs de l'Internet militant ; des médias libres et indépendants ainsi que de la critique et de l'observation des médias ; des groupes d'intervention qui dénoncent le développement liberticide de la biométrie ou des nanotechnogies. La diversification de l'espace public international depuis les débuts du millénaire a fort heureusement contribué à la mise en commun de ces thématiques. On en veut pour preuve la création de réseaux transnationaux d'études et de recherches sur la tension entre sécurité et retrait des libertés, l'essor de réseaux militants multinationaux comme Indy-media, ICAMS (International Campaign Against Mass Surveillance) ou CRIS (sigle anglais de la Campagne pour le droit à la communication dans la société de l'information), la mobilisation des acteurs sociaux et professionnels lors des sommets de la société de l'information organisés par l'Union internationale des télécommunications en 2003 et 2005, à Genève puis à Tunis, ou lors des débats qui ont abouti à l'adoption, en 2005) par l'Assemblée générale de l'Unesco, de la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles. Cette nouvelle configuration bigarrée de collectifs s'est ainsi exprimée d'une seule voix, sans limer toutefois les différences. Des questions structurelles ont été soulevées sur le caractère ségrégatif du projet de « Nouvel ordre mondial de l'information », annoncé en grande pompe par le G7 en 1995. Une réflexion de caractère juridique s'est amorcée sur les droits à la communication qui, garantissant la liberté, l'accès, la diversité et la participation à l'espace public, prémuniraient les citoyens contre la raison d'État et la concentration des industries médiatiques et informationnelles. La décentration d'un débat formaté à l'origine par la problématique de la « fracture numérique » vers ce qui l'explique, les fractures socio-économiques, a donné à voir ce que la perception sécuritaire des réseaux évacue d'emblée.

Les gouvernements résistent à prendre acte de l'émergence de ces nouveaux acteurs citoyens et se refusent à élargir la composition des instances (quand elles existent) chargées de veiller à l'équilibre entre les avancées de l'informatique et la préservation du droit à la vie privée et des libertés, et à leur allouer les moyens pour remplir leur mission de médiation publique. Or, ou bien va s'accomplir un saut qualitatif dans la participation des citoyens à la gestion de la société, ou bien on va vers un exercice chaque fois plus autoritaire du pouvoir et vers une négation des droits.

Un triple constat s'est progressivement imposé qui donne sens à l'impératif de la vigilance démocratique à l'égard des dispositifs d'intrusion. Tout d'abord, le capitalisme dit post-industriel ou de l'immatériel, en valorisant à des fins d'exploitation marchande les structures de subjectivation, de production de connaissance, de culture et de socialité, a ouvert un nouveau champ de luttes tout à la fois culturelles, sociales et économiques. Ensuite, il importe de tenir les deux bouts de la chaîne : le quotidien et la structure, le local et le global. La critique de l'ordre sécuritaire n'est intelligible qu'à travers la contestation des dogmes sur lesquels se fonde le projet hégémonique de nouvel ordre informationnel : la gouvernance unilatérale du Réseau, les logiques d'appropriation privée ou de patrimonialisation de l'information, de la connaissance et du savoir de la part les grandes unités de l'économie globale, le pouvoir des seuls opérateurs du marché à définir des normes techniques. Enfin, une des façons de soustraire la problématique de la « culture de la sécurité » à la seule vision de la statistique policière est d'intégrer le droit à la sécurité au nombre des droits sociaux qui conditionnent sa réalisation : le droit au travail, à l'éducation, au logement, à la santé, à la communication. Tous droits en l'absence desquels il ne peut y avoir de dignité humaine.

Armand Mattelart

Armand Mattelart

Chacun est un éveillé qui s’ignore

Le buffle représente notre nature propre, la nature de l’éveil,  la nature de Buddha, l’Ainsité (et la vacuité) Le Chemin de l’Eveil Le dres...