dimanche, décembre 11, 2011

Des enfants sacrifiés à Satan





Depuis quelques années, les coulisses du petit monde de l'information bruissent de rumeurs sordides. Des sectes sataniques organiseraient en France des rituels de magie sexuelle au cours desquels des enfants seraient torturés et violés... À plusieurs reprises, il m'a été donné d'approfondir ces incroyables rumeurs. Des bénévoles de l'U.N.A.D.F.I. et du C.C.M.M., dont la fonction est de recevoir et conseiller les familles dont un proche est la proie d'une secte, m'affirmèrent avoir reçu régulièrement des témoignages de parents d'adeptes sous l'emprise de maniaques hallucinés vouant un culte au démon. Ce qu'ils rapportent est particulièrement odieux. Comme la rumeur l'évoquait, la joie de ces pervers illuminés serait le viol ritualisé d'enfants de moins de treize ans. Certains récits recueillis par les associations font même état de bébés torturés...

Mais voilà, ces témoignages se font, presque toujours, sous couvert d'anonymat par des individus terrifiés. Ces personnes ont vu l'un de leurs proches passer du rôle de victime à celui de bourreau, car, sous l'emprise de la secte, les adeptes participent aux rituels et deviennent, par la force des choses, les complices des actes criminels qui y sont perpétrés. Certains fanatiques sombrent dans la folie la plus totale et entraînent avec eux leurs propres enfants, rajoutant le crime d'inceste à celui de pédophilie. Leurs familles se retrouvent donc elles-mêmes prises au piège. En dénonçant ces turpitudes, elles condamnent du même coup celui qu'elles veulent sauver. L'anonymat constitue dès lors pour elles une garantie de sauver l'être cher devenu complice des exactions de la secte.
Ce genre de relations ne permettent pas à des journalistes d'investigation de se forger une opinion et encore moins d'acquérir la certitude que de tels actes ne sont pas purement imaginaires. Les mobiles qui poussent les témoins à la discrétion sont compréhensibles, mais ils empêchent l'enquêteur de réunir les preuves de ces crimes. Devant cet obstacle, les rares journalistes qui s'intéressaient aux dossiers ont fini par renoncer à leurs enquêtes, classant ces informations dans les rumeurs extraordinaires et invérifiables.

Pourtant, de nombreux faits démontrent la montée en puissance fulgurante des sectes sataniques. Des quatre coins du monde nous parviennent des documents démontrant la multiplication des crimes rituels exécutés en l'honneur du démon.

Aux U.S.A., le phénomène remonte à la fin des années 60. L'une des premières sectes du genre à avoir remis au goût du jour Belzébuth, Pazuzu et Asmodée est l'Église de Satan de l'ancien dompteur de cirque Szandor la Vey. Cette dernière, fondée en 1966 à Los Angeles, dispose aujourd'hui de plus de quarante mille fidèles sur le continent américain et six mille en Europe. Son but est d'instaurer « la loi du plus fort, la suppression de ses ennemis, des gêneurs, des incapables, le culte du surhomme »... En bref, une doctrine proche du nazisme. Charles Manson et d'autres tueurs en série se réclamèrent de cette organisation. En France, les écrits de Szandor la Vey sont diffusés par la maison d'édition d'un groupe à tendance fasciste dirigé par Christian Boucher, qui, par ailleurs, dirige l'Ordo Templi Orientis, une secte experte en l'invocation des démons et en magie sexuelle.

L'autre organisation née aux U.S.A. et qui défraya la chronique par ses activités criminelles est le Temple de Seth. Il fut fondé en 1974 par le colonel Michael Aquino, de l'U.S. Air Force. Les dévots du Temple de Seth seraient cent vingt-deux mille dans le monde ! Cette secte est aujourd'hui passée en grande partie dans la clandestinité car, le 22 avril 1987, éclata un énorme scandale. Une école maternelle située dans l'enceinte de la base militaire de San Francisco, où était en fonctions le colonel Aquino, fut le théâtre d'un véritable cauchemar : le prêtre protestant, Gary Hambright, avait violé plusieurs dizaines d'enfants de cette école. Comble de l'horreur, on découvrit qu'il était séropositif. Le prêtre faisait partie du Temple de Seth. Le colonel, Gary Hambright et de nombreuses personnalités faisaient subir des sévices sexuels aux enfants pour les besoins de leurs rituels sataniques...

Toujours aux U.S.A., cinq jeunes ont été interpellés à Baton Rouge parce qu'ils étaient soupçonnés d'avoir assassiné rituellement les parents de l'un d'entre eux. Heather Wendorf est une jeune fille de quinze ans, son petit ami, Rod Ferrell, a seize ans. Tous deux se prétendent satanistes et, avec trois autres de leurs camarades, ils prient les forces du mal. Rod affirme être un vampire, Heather est convaincue d'être la réincarnation d'un démon... Dans les rues de la petite ville d'Eustis, on les voyait souvent déambuler tout habillés de noir. Depuis quelques semaines, les cimetières des environs avaient reçu leur visite, mais il semble que ces jeunes aient radicalisé leur position et, pour la joie des démons, battu à mort et saigné les parents de Heather.

Ce crime peut paraître incroyable, mais aux U.S.A. il est presque banal. Les ravages du satanisme et autres délires « gothiques » atteignent des proportions alarmantes. On estime à deux mille le nombre d'assassinats perpétrés chaque année par des satanistes en Amérique du Nord. La criminalité liée à des pratiques sataniques prend des formes très diverses. On trouve des sectes très structurées comme le Temple de Seth, des groupes spontanés comme celui fondé par les cinq adolescents d'Orlando, mais aussi de pures organisations mafieuses. [...]

Le continent africain connaît lui aussi une vague de satanisme. Au Cameroun, le révérend père Engelbert Mveng a été assassiné le 22 avril 1995. Son meurtre est venu s'ajouter à une longue liste d'hommes d'Église abattus dans ce pays au cours des dernières années. Le plus effrayant est que le corps du père Mveng a été amputé rituellement de son sexe et de son cerveau. Le théologien camerounais Jean-Marc Ela, réfugié politique au Canada et soutenu par l'ensemble des Églises chrétiennes, a déclaré, lors d'une conférence donnée le 2 septembre 1995, que le gouvernement camerounais était directement impliqué dans ces meurtres rituels : « Le pouvoir gère un système de violence en s'appuyant sur un culte satanique qui s'organise dans les allées du pouvoir. Ce sont des réseaux mystiques qui procèdent à l'élimination des intellectuels...» Ses affirmations ont été largement soutenues par les spécialistes des affaires africaines du Quai d'Orsay, et le gouvernement camerounais ne les a pas démenties.

Le 15 septembre 1996, le gouvernement du Kenya a rendu public le rapport d'une commission présidée par l'archevêque catholique de Nyeri et Mgr Nicodemus Kirima. Suite à de nombreux meurtres et disparitions, la commission a mené une enquête dans l'ensemble du pays sur les activités des adeptes du satanisme. Le compte-rendu des investigations met en évidence, dans les différents rites qu'il décrit, l'usage d'incantations dans une langue inconnue, de drogues et de vin, d'objets cultuels et de symboles divers tels que : crânes humains, serpents, swastika, tête de bouc à l'envers, chiffre «666 »... Les adorateurs de Satan « pratiqueraient des sacrifices humains lors desquels ils boivent le sang et mangent la chair de leurs victimes. Une sexualité débridée et le viol, en particulier d'enfants, seraient généralisés »...

En Europe, le satanisme a de multiples facettes. Le chercheur et sociologue de l'école royale de théologie de Norvège, Valéry Kubens, constate : « Nous avons largement sous-estimé le satanisme, nous sommes peut-être devant l'une des principales structures occidentales de violence mystique de la fin du XXe siècle ! Il est vrai que dans ce pays, depuis 1992, les adeptes de ces organisations ont détruit plus de dix-huit églises par le feu. En décembre 1994, Varg Vikernes, vingt-deux ans, appelé der Graaf (« le comte »), a été condamné à vingt et un ans de prison. Gourou de la secte satanique Inner Circle, militant d'extrême droite et chanteur du groupe Heavy Metal Burzum, il avait assassiné son producteur, incendié une dizaine d'églises et attaqué un dépôt de munitions. En représailles de cette condamnation, en Angleterre, deux adeptes mirent le feu à une église. À Upsala, en Suède, deux femmes firent de même, et en Allemagne, le German black metal mafia publia une liste de destructions à opérer...

En France, une vague de profanations de tombes laisse entrevoir des réseaux sataniques extrêmement bien implantés sur notre territoire ; des réseaux, à l'ampleur largement sous-estimée, qui agissent depuis plusieurs années. La surprise est de taille et les services spécialisés des Renseignements généraux essayent de rattraper leur retard, mais le problème est difficile à appréhender. Comme aux U.S.A., il existe en France et en Europe plusieurs formes de satanisme. Certaines, espérant capter leur besoin de révolte, prennent pour cibles les adolescents et sont largement infiltrées par l'extrême droite, d'autres, beaucoup plus subtiles, s'adressent aux adultes. Les adolescents pratiquent un satanisme relativement grossier et caricatural. Les adultes, eux, sont surtout attirés par les déviances sexuelles et le sadisme qu'impliquent certains rituels. Là entrent en jeu des structures initiatiques comme l'Ordo Templi Orientis et la Golden Dawn. [...]

Un réseau de pédophilie impliquant de hautes personnalités serait en activité entre Paris, Nice, Monaco et Bruxelles depuis de nombreuses années et ferait subir à des enfants, en ce moment même, les pires sévices. […]

Un réseau pédophile de cette envergure, pour survivre et agir, a besoin d'une sorte de maquis, d'un terrain propice à ses entreprises pour les dissimuler et leur servir de point d'ancrage. Dans cette perspective, les éléments attestant, dans le témoignage des jeunes victimes, l'existence de rituels, de symboles ésotériques et d'initiations prennent toute leur valeur. La dimension sectaire de ces réseaux peut expliquer la cohésion de ces groupes et leur aptitude à fonctionner dans l'ombre. Les sectes sont des espaces clos et opaques, susceptibles de faire naître d'importantes structures secrètes par l'intermédiaire desquelles peuvent se développer des activités criminelles qui sont ainsi dissimulées efficacement. Les adeptes sont des jouets entre les mains de leur gourou. Soumis à des techniques de manipulation mentale quasi scientifiques, ils sont prêts à exécuter n'importe quel ordre, fût-ce celui de se suicider. Ils sont donc autant de pions que ceux qui tirent les ficelles peuvent manipuler dans n'importe quel dessein, et pourquoi pas dans celui d'organiser et de protéger un réseau de pédophilie.[...]

Des sectes, voire des organisations initiatiques occultes, pourraient donc servir de « maquis » à ces réseaux de pédophilie. [...]

L'aspect occultiste et initiatique de ces réseaux n'est pas sans faire écho à certains faits de l'histoire connue, récente et ancienne, des sociétés secrètes qui influencèrent l'Ordre du Temple Solaire et le gourou du Mandarom. Nous savons, grâce aux déclarations des enfants arrachés aux réseaux pédophiles niçois et parisiens, que la mise en scène des orgies auxquelles ils étaient contraints de participer reposait sur l'usage d'un certain nombre de symboles et de rituels, et même d'une langue qui ne ressemblait à aucune de celles qu'ils pouvaient connaître. Un inventaire précis permit de remarquer que ce décorum semblait directement inspiré des mises en scènes de l'ordre occultiste de la Golden Dawn. Il est crucial de se pencher un peu plus sur cette organisation et son histoire pour comprendre tout l'intérêt que nous avons à faire ce constat. Cet ordre fonctionne comme une obédience maçonnique dont les réseaux feraient naître de véritables sociétés secrètes sous forme de loges. Aussi curieux que cela puisse paraître, la Golden Dawn est née au XIXe siècle dans les milieux de la franc-maçonnerie anglaise. La « loge mère » de cette obédience dévoyée s'appelait Isis-Urania et a implanté des groupes plus ou moins formels dans l'Europe entière. Les initiateurs de cette organisation, qui se donnent pour but de communiquer avec les anges et les démons, étaient de fervents égyptologues pour la plupart issus de Cambridge. C'est ainsi que les symboles et les rites de l'Ordre s'inspirèrent largement de l'imagerie égyptomaniaque et romantique, voire ridicule, de cette époque. Des rites et des symboles si particuliers qu'ils sont facilement identifiables, même à travers le récit d'un enfant. Notons aussi que les adeptes de cet ordre doivent apprendre un langage secret inventé par John Dee, un alchimiste du XVIIe siècle, langue que l'on désigne sous le nom pompeux d'« énochien ». Cette langue, extrêmement complexe, inspirée de cryptologie, de latin, d'arabe et de divers dialectes de la haute Antiquité peut s'écrire en lettres latines, sous une forme quasi phonétique, mais aussi à partir d'un alphabet secret qui n'est révélé qu'à quelques adeptes choisis.

Au tout début du XXe siècle, la Golden Dawn adopta un nouveau visage lorsqu'Aleister Crowley (1875-1947) en prit la direction. Cet homme est considéré par les adeptes comme le précurseur de la libération sexuelle. Épicurien à tendance dionysiaque, il fut l'ami de Rodin et apprécié par de nombreux intellectuels européens. Les rituels de la Golden Dawn, déjà largement décriés, se tournèrent alors radicalement vers la magie sexuelle. Cette sous-structure de la Golden Dawn se fit connaître sous le nom d'Ordo Templi Orientis. Aujourd'hui, les adeptes du genre se réclament de cette organisation sous l'une où l'autre de ces appellations, si ce n'est des deux. La loge allemande Thelema de Michaël Kühnen, le leader charismatique du mouvement nazi et skinhead allemand, participait de cette obédience dévoyée. En Italie, à Rome, l'existence d'un groupe de l'O.T.O. pratiquant des viols d'enfants dans ses rituels a été dévoilée, ce qui fit scandale car la jeunesse dorée de la ville y participait, ainsi que des avocats réputés. En France des groupes se revendiquant de la Golden Dawn ont fait très discrètement leur apparition dans les milieux paramaçonniques. Il semblerait que ce put être le cas à Strasbourg en 1989, où la loge de la Golden Dawn est devenue un cercle de repli pour les militants du Front national écartés des grandes obédiences maçonniques. À Nice, la quasi-mafia mise en place par Jacques Médecin avait sa société secrète : le Cube. Cet ordre se réclamait de la Golden Dawn et était l'héritier d'une « loge » anglo-saxonne elle aussi dévoyée. Cette dernière est connue par les historiens spécialisés sous le nom de Order of cubic stone et largement implantée dans le milieu de la Mafia sicilienne depuis 1969... Enfin, pour revenir à l'Ordre du Temple Solaire et au Mandarom, on doit savoir que les dirigeants de ces sociétés secrètes, comme certains de leurs adeptes, passèrent par l'ordre de la Rose-Croix A.M.O.R.C. avant d'être acceptés dans ces sectes, et plus précisément par la « loge » rosicrucienne de Nice. Ce détail est important car l'ordre de la Rose-Croix A.M.O.R.C. est affilié à celui de la Golden Dawn, et certaines de ses « loges » en pratiquent les rituels. Cette filiation remonte à la mythique société secrète franco-allemande de la Rose-Croix d'Or, qui vit le jour au XVIIe siècle et dont l'existence fugitive est avérée par de nombreux documents historiques. Celle-ci aurait été à l'origine de l'ordre de la Golden Dawn. C'est de cette même Rose-Croix — qui se manifesta pour la première fois à Paris en août 1623 — que l'A.M.O.R.C. affirme, lui aussi, détenir sa propre légitimité !... Ces revendications sur l'héritage spirituel de cette ancienne société secrète n'ont rien d'historique, et les documents proposés comme preuves ne sont que des faux grossiers. En réalité, l'A.M.O.R.C. a été fondé en 1909 par Harvey Spencer-Lewis aux U.S.A., et la Golden Dawn en 1888 par Samuel L. Mathers en Angleterre. Mais si l'on écarte les filiations historiques farfelues, restent les liens mythiques qui font de l'A.M.O.R.C. et de la Golden Dawn des organisations sœurs nées de la même influence obédientielle. Un état de fait qui provoqua de nombreux échanges entre ces deux ordres, voire certaines fusions par « loges » et personnes interposées. Cette influence de la Golden Dawn, Jo Di Mambro et Luc Jouret la revendiquaient eux aussi clairement. La structure à partir de laquelle ils constituèrent l'Ordre du Temple Solaire s'appelait la Golden Way, en référence à la Golden Dawn.

Il n'est pas question d'affirmer que le Mandarom et l'Ordre du Temple Solaire furent à l'origine des réseaux de pédophiles dont certains enfants eurent à subir les sévices que nous avons relatés, bien que ces sectes semblent avoir certaines dispositions aux perversions sexuelles... Mais l'influence que paraît avoir exercée la Golden Dawn sur ces deux ordres et l'appartenance de leur dirigeant respectif à la même loge rosicrucienne de Nice — ville dans laquelle, justement, se constitua une « loge » de la Golden Dawn sous l'influence de Jacques Médecin — nous incitent à penser que ce milieu servit de maquis à l'organisation d'un important réseau de pédophilie. C'est bien le sens que prennent les témoignages des enfants victimes de ces réseaux lorsqu'ils évoquent, avec leurs mots, l'O.T.S., le Mandarom et les rituels si spécifiques de la Golden Dawn.

Enquête réalisée par Bruno Fouchereau pour le livre L'enfant sacrifié à Satan de Samir Aouchiche (édition épuisée).

Bruno Fouchereau a aussi enquêté au Vatican. Dans son livre, Le Saint piège, il aborde la personne même de Benoît XVI, intime de Jean-Paul II, avec lequel il façonna le nouveau visage conservateur du Vatican, les personnages influents de cet État et les liens avec l'Opus Dei ou le Renouveau charismatique. Montre également que, depuis 1945, les États-Unis ont resserré leur emprise sur l’Église catholique.


Le Saint piège


" Remettre l'église au cœur des hommes ". Cet œcuménisme de principe n'est en fait qu'une apparence. Après le Polonais Wojtyla, l'Allemand Ratzinger s'est donné pour mission d'installer au Vatican un dogme intégriste en se servant de tous les moyens modernes : JMJ, mass media, argent et influences occultes. Après de longues années d'enquête, de nombreux entretiens, l'analyse de centaines de documents, Bruno Fouchereau décrit comment une poignée d'hommes minoritaires au sein de l'Eglise, conseillers du Saint-Père et serviteurs zélés de milices religieuses qui confinent au sectarisme, s'est emparée du pouvoir à Rome. Les faucons du Vatican veillent à ce que l'Œuvre de Dieu (le fameux Opus Dei), mais aussi la Légion du Christ et les autres mouvements déviants, maintiennent leur emprise sur l’Église. Ces hommes tout-puissants exercent, avec la bénédiction du pape, une influence multiforme sur l’Église et les groupes de laïques qu'elle infiltre. Cette véritable mafia, très puissante financièrement et politiquement, empêche toute évolution spirituelle et maintient les prélats dans une totale dépendance. Et cela pour poursuivre son œuvre : la nécessaire reconquête catholique. Ce livre démonte les mécanismes secrets du fonctionnement d'une institution deux fois millénaire. Il éclaire la mort étrange du réformiste Jean-Paul II, l'éviction des femmes du Saint-Siège, ses liens avec l'extrême droite, son soutien à des hommes de peu de foi, ses exactions commises " au nom de Dieu ". Il décrit les logiques et les passions de ces puissances occultes expertes en double langage. Un piège tendu à la communauté des croyants : le Saint-Piège.


Bruno Fouchereau est journaliste d'investigation. Il a notamment écrit Les ténébreuses affaires du comte de Paris en collaboration avec le prince J. d'Orléans, chez Albin Michel, et La mafia des sectes aux éditions Filipacchi. Il a réalisé plusieurs documentaires sur les mouvements extrémistes pour TF1, France 2 et Canal +. Par ailleurs, il a collaboré au Monde Diplomatique et Charlie Hebdo.





Interview des enfants de Pierre Roche

samedi, décembre 10, 2011

Le yéti serait-il un Wookiee ?




Dans Star Wars, l'ami de Han Solo, Chewbacca, est un Wookiee. Les Wookiees sont de grands et très poilus aliens. Ils viennent de la planète Kashyyyk.

Dans Les O.V.N.I. et les extraterrestres, Yves Naud est persuadé que le Tibet était gouverné par des êtres venus de l'espace. Il pense que l'épopée légendaire du héros tibétain Gésar de Ling met en scène des humains et des extraterrestres. Toujours selon Yves Naud, la preuve se trouve dans un manuscrit découvert à Touen-houang qui raconte la généalogie, d'origine extraterrestre, des rois tibétains :

«Venus du haut du ciel des dieux, fils des six pères Maîtres Divins qui siègent au-dessus du ciel médian, il y eut trois aînés, trois cadets, sept pour la dynastie des sept trônes ; fut ainsi : Khri Nag-Khri bean-po. Il vint ici-bas comme pluie fécondant la terre et premier des pères du pays...

D'abord, il atteignit la Terre. Puis il fut prince de tout ce qui est sous les cieux...

Fils des six pères Souverains Maîtres qui siègent au-dessus du ciel médian, il y eut trois aînés, trois cadets, sept pour la dynastie des sept trônes. La filiation de la dynastie des sept trônes fut :

Ldé Nag-Khri bean-po. Il vint ici-bas comme pluie fécondant la Terre et premier des pères du pays. Ce fils des Dieux régna sur les pays des hommes. Après quoi, il retourna corporellement au ciel.

Ldé Nag-Khri bean-po et Gnam Mug-Mug engendrèrent Mu-Khri bean-po (ou Mug Khri bean-po).

Or, le dieu lde-bla guin-rgyal venait enlever au ciel le roi Dri-Gum, lorsque Lo-Nam tira de son aisselle l'Ancêtre Singe, lequel rejeta Ide-bla gun-rgyal au sein des neiges du Ti-che. Le roi Dri-Gum alors fut tué...» 



Source : les manuscrits de Touen-houang

Épopée de Gésar de Ling

« L'histoire du Tibet, pays du merveilleux et du surnaturel, se perd dans la nuit des temps. Le Tibet a ses dynasties divines, comme l'Inde, le Japon et la Chine. Une guerre terrible y éclata entre les Seigneurs de la Lumière et les Puissances des Ténèbres, conflit céleste commun à bon nombre de religions... Conflit qui n'est peut-être que l'image symbolique d'une guerre réelle déclenchée par les hommes de l'espace...

L'immense littérature tibétaine ancienne a été conservée dans les lamaseries. Citons les ouvrages les plus importants : le Kanjur, le Tanjur, le Batam-Hgym qui traite de science et d'astronomie, le Bardo Thödol souvent comparé au Livre des Morts égyptien car il décrit la vie après la mort, les épreuves subies par l'âme dans le monde astral et le processus de la renaissance.

Mais le plus connu est sans doute l’Épopée de Gésar de Ling, comparable au Ramayana, à l'Iliade et à l'Enéide.

Le Précieux Maître du Tibet, Padmasambhava, persuade un dieu de l'espace de s'incarner dans un héros, Gésar de Ling, pour combattre les démons qui pervertissent la terre.

Padmasambhava part sur son cheval ailé rendre visite à Gésar et, sur le chemin du retour, « il s'enferme dans sa tente merveilleuse et s'élève lentement dans le ciel ; pendant quelques instants, la lumière qui l'entoure trace un chemin lumineux dans les nuages puis disparaît dans le lointain 
»

Tout comme le ferait un O.V.N.I. !

Inspiré par les dieux, Gésar combat les démons. Au cours de ces batailles titanesques, Padmasambhava apparaît entouré de divinités. Le héros emploie des armes extraordinaires, invoque des apparitions, chevauche des coursiers ailés, aidé dans sa lutte par des Célestes. Les luttes se déroulent bien au-delà de l'Himalaya, dans une contrée étrange où évoluent des dieux, des démons, des fées, des sorcières et où les lois de la physique ne semblent guère exister.

A l'issue de la guerre de Gésar contre les démons, Padmasambhava apparaît une dernière fois et fait pleuvoir des fleurs et du riz sur le vainqueur. »

Yves Naud, Les O.V.N.I. et les extraterrestres.







vendredi, décembre 09, 2011

Des produits de qualité à un meilleur prix





Les personnes qui font un peu attention à la qualité des aliments n'ignorent pas que les grandes surfaces vendent très cher des produits de mauvaise qualité. Il y a là une forme de gangstérisme particulièrement irritante quand, de surcroît, la clientèle doit subir les portiques électroniques, les caméras de surveillance, la suspicion de vigiles patibulaires...

Il est possible d'échapper à la mafia de l'alimentation en se groupant afin de faire des achats à prix réduits de produits qu'ils soient bio ou pas. L'idée est déjà ancienne. Elle répond aux soucis des premiers pionniers du XIXe siècle de lutter concrètement contre certaines structures de profit de la société libérale capitaliste.

Cette démarche peut répondre à plusieurs objectifs. Tout d'abord, prendre en charge soi-même l'acquisition de sa nourriture, et si possible sa production. En second lieu, développer un tissu social qui favorise les échanges, les rencontres et la solidarité.

La coopérative de consommation

C'est la loi du 7 mai 1917 qui a autorisé l'organisation des coopératives de répartition des biens de consommation. « La coopération de consommation est née au début du XIXe siècle au Royaume-Uni, puis en France en 1835, à Lyon, sous l’impulsion d’un disciple de Charles Fourier, Michel Derrion. L’expérience qui a donné ses règles à la coopération de consommation est celle de la Société des équitables pionniers de Rochdale, en 1844.

L’essor des coopératives de consommation en France, comme sur le plan international, est largement dû aux efforts de Charles Gide. Il s’agit d’abord de protéger le faible contre le fort, en luttant contre la vie chère, le crédit usuraire dont sont victimes les clients les plus pauvres et les tromperies sur les marchandises qui sont fréquentes à la fin du XIXe siècle. Il s’agit, ensuite, de concrétiser le programme d’émancipation dont le mouvement coopératif est potentiellement porteur : dans les coopératives de consommation, écoles de démocratie, les sociétaires apprennent les rudiments de la décision collective, conquièrent du pouvoir et peuvent affecter leurs bénéfices à des usages utiles à l’ensemble du groupe social. » (Denis Clercet et Hervé Gouil, Anakena)


La Ruche qui dit Oui




Les AMAP - Associations pour le maintien d'une agriculture paysanne - sont destinées à favoriser l'agriculture paysanne et biologique qui a du mal à subsister face à l'agro-industrie. http://www.reseau-amap.org/


Photo :



mercredi, décembre 07, 2011

Pourquoi l'homme a-t-il le cœur si dur ?





Il y a quelques années, des amis, qui se disaient spiritualistes, furent possédés par la fièvre de l'argent. Des personnes intelligentes, des enseignants, des formateurs, des fonctionnaires... se mirent à prédire la richesse facile et rapide aux personnes qui disposaient de quelques milliers d'euros. Celui qui voulait devenir riche devait entrer dans une pyramide financière et donner ses économies, il recevrait infiniment plus à condition de trouver deux ou trois candidats à la fortune qui à leur tour trouveront d'autres personnes...

L'argent n'était pas investi et ne produisait aucun bénéfice. Il était simplement remis aux personnes placées plus haut dans la hiérarchie pyramidale. Le système consistait à prendre les économies des émules de Crésus. Les personnes qui constituaient la base de la pyramide étaient condamnées à la perte de leur capital. Alors, toutes ces « belles » âmes courtisaient inlassablement leurs relations, amis et parents afin d'accaparer leurs euros et de s'élever rapidement dans la hiérarchie financière. Personne n'avait la moindre compassion pour les victimes. Qui ignore que le système financier pyramidal exige de « sacrifier » un maximum d'individus afin que les plus habiles dans l'art de la persuasion empochent des sommes colossales ?

Les cercles de dons, rondes ou roues d'abondance, karus, bulles multicolores, grandes bleues, boosters, chaînes d'argent, pyramides financières, jeux de l'avion, boules de neige, tontines, randonnées... abondent. Ce phénomène démontre que beaucoup de personnes se livrent à une impitoyable prédation financière et que l'homme moderne a le cœur bien dur.

On interrogea Krishnamurti :

Pourquoi l'homme a-t-il le cœur si dur ?

Krishnamurti :

« C’est pourtant assez simple, ne croyez-vous pas ? Lorsque l'éducation se limite à transmettre un savoir et à préparer l'étudiant à un travail, qu’elle ne sert qu’au maintien des idéaux, et qu’elle lui enseigne le souci exclusif de sa propre réussite, bien sûr que l'homme devient dur et indifférent. La plupart d’entre nous, en fait, n’ont pas d’amour dans leur cœur. Jamais nous ne contemplons les étoiles, jamais nous ne savourons le murmure de l’eau, jamais nous ne regardons danser la lumière de la lune sur les eaux vives d’un torrent, jamais nous ne suivons du regard un oiseau en vol. Notre cœur ne sait pas chanter ; nous sommes toujours affairés, l’esprit plein de projets et d’idéaux pour sauver l'humanité, nous faisons profession de fraternité, quand notre regard en est la négation même. C’est pourquoi il est essentiel d’avoir une éducation digne de ce nom tant qu’on est jeune, qu’on a le cœur ouvert, sensible, enthousiaste. Mais cet enthousiasme, cette énergie, cette compréhension explosive s’évanouissent lorsqu’on a peur - et nous avons pratiquement tous peur. Nous avons peur de nos parents, de nos professeurs, du prêtre, du gouvernement, du patron; nous avons peur de nous-mêmes. C’est ainsi que la vie devient synonyme de peur et de ténèbres, et voilà pourquoi l’homme a le cœur si dur. »



lundi, décembre 05, 2011

Les maîtres du monde




Dans son Album « Adèle Blanc-sec, le secret de la salamandre », Jacques Tardi révèle le plan des maîtres du monde réunis à New York par le richissime et inquiétant Otto Lindenberg.

Discours d'Otto Lindenberg du Ier Novembre 1917 :

Messiers, voici donc réunis ici un ou plusieurs représentants de toutes les nations du monde. Certains, venus de pays riches et industrialisés comme ceux d'Europe, et d'autres, venus de pays pauvres comme ceux d'Afrique ou d'Asie.

Vous êtes ici parce que vous avez accepté de construire ce siècle ! Aucun d'entre vous, ici présent, n'est négligeable. Tous, vous êtes influents. Non des gouvernants ou des monarques mais bien plus que cela : des industriels ou des chefs religieux, écoutés et respectés.

C'est entre vos mains, entre nos mains, que se trouve réellement le pouvoir.

Ceux qui, élus par le peuple ou hissés sur un trône, semblent détenir les rênes de telle ou telle nation, ne sont que des pantins entre nos mains. Le pouvoir économique ou idéologique, apte à faire plier le monde, nous l'avons ! Ce pouvoir est tel que la majorité des êtres qui peuplent la planète nous vénèrent et nous enrichissent.

Nous sommes en apparence derrière les chefs, démocratiquement élus ou non, mais les véritables décisions sont prises par nous seuls.

Cette guerre qui sévit actuellement en Europe est un bel exemple de notre puissance. L'industrie lourde est florissante, tant en Amérique qu'en Europe. Il nous appartient d'organiser tel ou tel conflit pour assurer l'économie d'un pays et par là même nous enrichir !

Certains pays non encore industrialisés sont riches en matière premières nécessaires à l'industrie. Les chefs religieux doivent maintenir la main-d’œuvre à la tâche et assurer la domination du pays colonisateur, lequel pays colonisateur donnera le change en dispensant de maigres bienfaits aux peuples sous sa botte ! Pour ce faire, rien de plus facile car les gouvernements et leur appareil militaire et policier sont à notre solde !

Pour aboutir, il nous faudra créer une doctrine autoritaire qui planifiera les consciences, rendant toute opposition impossible et de nouveaux partis politiques, de manière à tenir en main les syndicats et la classe ouvrière !

La création d'une caste privilégiée en apparence, ayant l'illusion du pouvoir tout en étant à notre merci, une caste d'élus, « supérieurs et responsabilisés », nos hommes de main que nous manœuvrerons à notre guise.

En un mot, nos efforts doivent tendre à ce que les pauvres restent pauvres et œuvrent à notre prospérité !




Adèle Blanc-sec
Le secret de la salamandre

Dans cet album, nous suivons les tribulations de Lucien Brindavoine, chargé par la momie d'Adèle Blanc-Sec de réveiller cette dernière alors cryogénisée. Mais cette mission se révèle loin d'être simple pour Lucien : entre la guerre qui fait rage, l'alcoolisme qui l'affaiblit, le Professeur Dieuleveult qui cherche par tous les moyens à tuer Adèle, la mafia, Lucien rencontrera bien des obstacles. Pourra-t-il remplir sa mission ?



dimanche, décembre 04, 2011

2012, peur de mourir mais pas de tuer




Photographié dans son bunker communautaire, un américain, adepte d'une secte apocalyptique, lÉglise de Jésus-Christ des saints des derniers jours (mormons), a déboursé beaucoup de dollars pour rejoindre Dieu le plus tard possible.

Dans le Kansas, un homme d'affaires transforme une base de missiles Atlas F en abri antiatomique géant. Pour acheter un appartement dans cette copropriété souterraine, il faut faire un chèque d'un million et demi d'euros.

Rester en vie après un cataclysme demande beaucoup d'argent et aussi des armes pour tuer les quelques survivants (pauvres) ayant probablement régressés et pratiquant le meurtre et le cannibalisme, comme dans The Road, un roman post-apocalyptique de Cormac McCarthy. Dans le doute, on tirera sur tout ce qui bouge.

Une mère de famille, chrétienne convaincue, apprend à ses enfants comment tuer des survivants qui n'appartiendraient pas à la « bonne » communauté (Photo ci-dessous).



Envoyé Spécial, 2012, Apocalypse now ?


« Films, livres de science-fiction, théories plus ou moins fumeuses diffusées sur Internet... la fin du monde a toujours alimenté les rumeurs les plus folles. Et la prochaine date annoncée par les tenants de la future Apocalypse est pour bientôt : le 21 décembre 2012. Aujourd’hui, sur toute la planète, des adeptes de cette théorie se préparent à la fin du monde : tremblements de terre, éruptions volcaniques, raz-de-marée... la liste des catastrophes naturelles qu’ils annoncent est sans fin. Pour survivre et entrer dans cette « nouvelle ère », certains prient, d’autres... s’entraînent. De la France jusqu’aux Etats-Unis, Envoyé Spécial a enquêté sur ces théories et ceux qui les professent. Voyage à la rencontre des nouveaux prophètes de l’Apocalypse… »
http://envoye-special.france2.fr/les-reportages-en-video/apocalypse-now-01-decembre-2011-4022.html




samedi, décembre 03, 2011

La folie du Téléthon





Le Téléthon est la mise en scène d'une générosité hystérique. Si le prétexte en est les enfants atteints de maladies génétiques (ou les sidéens), les héros en sont les donateurs eux-mêmes et c'est la société entière qui s'applaudit à travers leurs libéralités. Le spectacle obéit au double principe de l'exagération et de la célérité : c'est peu dire qu'on y a le sourire, on y manifeste une bonne humeur, une jovialité étonnante car le temps est compté. Ce Yom Kippour des bons sentiments qui doit rattraper en deux jours un an d'égoïsme tient du marathon et de la kermesse. Ici la bonté doit s'étaler et se claironner ; finie cette notion archaïque d'une charité de l'ombre et de la discrétion. Il faut s'époumoner, s'enthousiasmer bruyamment dans une joute où villes, communes, lycées. collectivités, hôpitaux entrent en lice pour offrir le plus gros chèque. Le vrai plaisir est de concourir ensemble, de rendre public le moindre geste. Tout est affaire de rythme, d'émulation : il s'agit de se dépenser sans temps mort, de maintenir une pression constante (d'autant que chacun de nous pourrait un jour bénéficier des retombées de la recherche). L'enjeu, récolter un total supérieur à celui des années précédentes, explique le suspense et l'énergie déployée. Les standards sont saturés, les records s'affichent sur écrans géants. Mais signer des chèques, collecter de l'argent ne suffit pas. Il s'agit de signifier la charité par un effort surhumain. Par contraste avec les handicapés, on se lance de façon outrée hyperbolique dans une débauche d'exploits inutiles : trente heures d'affilée de tennis, de basket-ball, de rock non stop, escalade en solitaire de la tour Eiffel, descente en rappel, tête à l'envers, d'une façade de la Maison de la radio par les hommes du GIGN, simulation par les pompiers de Marseille du sauvetage d'une jeune mariée hissée en haut d'un clocher. En 1993 des avocats à Lille organisent la plus longue plaidoirie des annales judiciaires (24 heures), à Soissons un cycliste bat le record du monde du vélo d'appartement en parcourant 800 kilomètres en moins de 20 heures, à Arles un boucher-charcutier réalise le plus grand saucisson du monde, 75 kilogrammes, etc. On se croyait du côté des Évangiles, on se retrouve dans le Livre des records. Quels rapports entre ces prouesses et la myopathie ? Aucun : l'essentiel est d'en baver et de l'afficher bien haut. Sur le plateau même, les présentateurs semblent atteints de la danse de Saint-Guy : certains sautillent en annonçant les résultats, tous trépignent, hurlent, rient à pleines dents, prennent à témoin de l'euphorie les quelques enfants amenés dans un fauteuil roulant.

En fait cette démangeaison de mobilité est une sorte de vérification par l'absurde : plus les malades sont impotents, plus les bienfaiteurs gambadent, courent, grimpent, pédalent comme s'ils voulaient s'assurer de leur parfaite santé. Ces petits infirmes, comment ne pas les aimer ? Ils infusent de l'ingénuité dans la nation, ils sont les victimes expiatoires sur lesquelles restaurer harmonie de la communauté. Si les maladies génétiques n'existaient pas, il faudrait les inventer pour nous donner l'occasion de faire le Téléthon et connaître en deux jours ce grand élan collectif. Car cela marche : et l'effet d'entraînement est tel que quarante-huit heures durant tout un pays se donne les moyens de faire progresser la science sur un point précis. Mélange d'obscénité et d'efficacité, de farce et de foi, le Téléthon résume toutes nos ambivalences envers les victimes : nous les plaignons sincèrement mais nous avons besoin d'elles pour nous aimer et nous racheter à travers leurs épreuves. Enfin à rebours de l'ancienne philanthropie rébarbative, il inaugure une nouvelle forme de charité distrayante qui mélange le jeu, la performance et la compétition. En lui fusionnent deux morales : l'utilitariste et la ludique. Être bon devient à la fois profitable et amusant !

Pascal Bruckner, La tentation de l'innocence.


La tentation de l'innocence

Rien n'est plus difficile que d'être libre, maître et créateur de son destin. Rien de plus écrasant que la responsabilité qui nous enchaîne aux conséquences de nos actes. Comment jouir de l'indépendance en esquivant nos devoirs ? Par deux échappatoires, l'infantilisme et la victimisation, ces maladies de l'individu contemporain.

D'un côté, l'adulte, choyé par la société de consommation, voudrait garder les privilèges de l'enfance, ne renoncer à rien tout en étant diverti en permanence. De l'autre, il pose au martyr, même s'il ne souffre que du simple malheur d'exister.

Les bien-souffrants seraient-ils nos nouveaux bien-pensants ? N'est-il pas temps alors de ne plus confondre la liberté avec le caprice ? La peur et la faiblesse sont-elles le prix à payer pour notre refus de la maturité ? Enfin, comment maintenir la démocratie si une majorité de citoyens aspire au statut de victime au risque d'étouffer la voix des vrais déshérités? Telles sont quelques-unes des questions que pose ce livre.




« On vit dans une société qui s'infantilise », interview de pascal Bruckner.




vendredi, décembre 02, 2011

OVNI





Les gourous se veulent rassurants sur le phénomène OVNI. Ils pensent qu'une civilisation extraterrestre veille sur nous. Et si les Aliens ne daignent pas faire ouvertement du tourisme sur Terre et garer leurs OVNI dans les parkings de nos belles cités, c'est parce qu'ils en sont dissuadés par notre télévision.

"Je vous l'affirme, il y a des gens venus dans des vaisseaux spatiaux, qui observent notre monde. Ils surveillent la terre, pour voir ce qui se passe. « Alors, me demanderez-vous, pourquoi ne descendent-ils pas pour bavarder avec nous ? Ce serait plus raisonnable! » Je répondrai qu'ils le sont, justement. Les humains cherchent à les abattre, ils essayent par tous les moyens de chasser ces soucoupes volantes, ou plutôt ces Objets Volants Non Identifiés, et si les passagers des OVNIS sont assez intelligents pour franchir les espaces intersidéraux, ils sont suffisamment évolués pour construire des appareils leur permettant d'écouter la radio terrestre, de voir la télévision terrestre, et s'ils regardent notre télé, il est bien normal qu'ils croient être arrivés au-dessus d'un vaste asile de fous, car que peut-il y avoir de plus insensé que les programmes infligés aux malheureux téléspectateurs ? De plus inimaginable que ces émissions qui glorifient la saleté, ces criminels qui enseignent l'égoïsme, qui font des cours d'éducation sexuelle mal à propos et hors de propos, les gens qui paraissent pour se gargariser de mots ?

Plongeriez-vous dans un aquarium pour vous entretenir avec quelques vers qui gigotent dans le fond ? Pénétreriez-vous dans une fourmilière pour bavarder avec les fourmis, ou avec un insecte, quel qu'il soit ? Visiteriez-vous une serre pour discuter des problèmes de l'heure avec quelques plantes rares, leur demander comment elles vont et leur déclarer « Conduisez-moi à votre chef » ? Non, bien sûr ! Vous observez, et si une fourmi vous pique vous protestez, et vous prenez bien soin de ne plus jamais vous approcher d'une fourmilière. Ainsi, les peuples de l'espace, dont les enfants en savent plus à l'âge d'un an que les plus grands savants de la terre, se contentent d'observer cette colonie."

Cyril Henry Hoskin, alias Lobsang Rampa. 



jeudi, décembre 01, 2011

Les seins d'Agathe





En cherchant autre chose dans le gros dictionnaire — vous savez comment sont les dictionnaires, ils vous happent par-devant par-derrière —, je tombe sur « Agathe (sainte) ». Sainte, donc martyre. Savez-vous ce qu'ils lui ont fait, à Agathe (sainte) ? Ils lui ont coupé les seins. A ras. Rien que ça, déjà, hein... Mais attends, attends ! Elle se protège les seins avec les mains. Geste, veux-je croire, purement instinctif, impulsion irraisonnée, qui n'ôte rien à la pureté de sa foi pas plus qu'à l'ardeur de son aspiration au saint martyre. Elle protège donc ses seins, ses mignons petits seins. De ses mains. Qu'à cela ne tienne : le bourreau, d'un seul coup ample et précis, coupe les mains avec les seins. C'est un métier, eh oui. Tu ne te sens pas bien ? Moi non plus.

Le dictionnaire est plein de choses de ce genre. De saints martyrs éventrés dont on enroule soigneusement les intestins sur une espèce de treuil à tambour, tandis que le saint, mains jointes, yeux au ciel, sourit ineffablement sous son auréole toute neuve... Et on raconte ça aux petits enfants ! Mais attends !

On a fait de sainte Agathe maintes images et statues de bois ou de pierre. On l'y voit, tantôt portant dans ses mains ses seins coupés, tantôt sans mains ni seins. Les touristes, pieusement, cherchent le bon angle pour la photo. Et attends ! On en fait des brioches. Des brioches en forme de mains coupées, des brioches en forme de seins coupés... Ça se vend ? Ça se vend, ça se mange, c'est une spécialité du pays, vois-tu.

Ça me rappelle ces têtes de cochon hilares qui servent de label aux grandes marques de charcuterie industrielle. Même bon goût de charognards, même sadisme rampant, pas si inconscient que ça, toujours prêt à jaillir. Abject. Mais bien dans la ligne d'une religion qui a pris pour dieu un cadavre écartelé sur un poteau de torture.

Quand j'avais l'âge du catéchisme, à la messe du dimanche, ma place assignée parmi les autres gosses était telle que j'avais devant les yeux, tout près, une fenêtre à vitrail où l'on voyait, grandeur nature, saint Sébastien lié à son poteau. Le malheureux, tout nu sauf un petit pagne pour la pudeur, était hérissé d'innombrables flèches dont le criblaient des mécréants qu'on ne voyait pas. Il saignait beaucoup. Ses plaies étaient très bien peintes, très ressemblantes. Pendant toute la messe j'avais cette horreur devant moi, un peu sur ma gauche, je ne pouvais m'empêcher de regarder. J'éprouvais une trouille épouvantable, une trouille telle que j'en oubliais d'avoir pitié. Pitié ? Mais ce garçon à qui on faisait ces choses abominables, c'était moi ! Qu'aurais-je fait, moi, s'il m'avait fallu choisir entre mon dieu et les flèches ? Hélas, je savais trop bien que j'aurais renié tout ce qu'on aurait voulu, et j'avais honte, et je me traitais de lâche et de piètre chrétien, mais je ne pouvais pas me raconter d'histoires... J'en étais malade.

Depuis, j'ai su que la torture et l'abomination sont chose courante, que des millions d'hommes y passèrent et y passent, partout dans le monde, et pas seulement pour leur faire renier leur dieu mais tout bonnement pour obtenir des renseignements, pour « faire un exemple », pour les punir d'être d'une race différente, ou pour le plaisir, le sain et rassurant plaisir de se trouver du bon côté, du côté du manche de la hache... Je ne m'y suis jamais fait, et, après toutes ces années, il suffit que j'entende ou que je lise le nom de saint Sébastien pour que surgisse à mes yeux, sur le vitrail inondé de lumière de l'église de Nogent-sur-Marne, l'épouvantable charnier vivant, pour que, du plus profond de mon marécage intime, remonte la noire et puante trouille, et ma culpabilité.

Plus encore qu'aucune autre religion, peut-être, le christianisme exalte l'horreur, se vautre dans le morbide, attise la viscérale terreur de la bête humaine devant la mort et la mutilation. Religion dégoulinante de sang et de larmes, elle pue le cadavre.

Cavana, Lettre ouverte aux culs-bénits.


Lettre ouverte aux culs-bénits

Dieu est à la mode. Raison de plus pour le laisser aux abrutis qui la suivent.

Un livre aussi « blasphématoire » n'aurait pu être édité ailleurs qu'en France sans risquer de gros ennuis. Les fanatiques ne se trouvent pas tous en Iran. S'ils n'assassinent pas à tous les coups, du moins peuvent-ils traîner l'impie en justice, lui casser la gueule dans un coin noir ou foutre le feu chez lui. Heureusement, nous sommes en France ! En France, qui est encore un peu (si peu !) la patrie de Voltaire, de Diderot, de Hugo, de Renan. Profitons-en. Tant que ça dure...

Cavana


Les seins de Sainte Agathe,

Ingrédients pour 6 seins :

La pâte : 

3 œufs ;
75 g de sucre ;
75 g de farine ;
1 citron jaune ;
1 pointe de sel.



La décoration :

150 g de sucre glace ;
1 blanc d’œuf ;
2 c.c de vinaigre blanc ou de jus de citron ;
Des amandes entières ou des cerises confites.

La recette :
1. Râpez le zeste du citron et réservez.
2. Tamisez la farine et réservez.
3. Cassez les œufs dans un saladier, fouettez avec le sucre. Je vous conseille de placer le saladier sur un bain-marie pour avoir une meilleure texture. Vous devez obtenir un mélange très mousseux.
4. Ajoutez ensuite la farine petit à petit en l'incorporant délicatement avec une cuillère en bois. Ajoutez les zestes de citron. Préchauffez le four à 180°C ou th 6.
5. Répartissez la préparation dans les moules et faites cuire 15 minutes. Démoulez et laissez refroidir.
6. Pendant la cuisson des seins, réalisez le glaçage : mélangez à la cuillère le sucre glace, le blanc d'œuf et le vinaigre blanc ou le jus de citron.

7. Trempez les seins dans ce glaçage, aidez-vous d'une pointe de couteau piquée en biais, déposez-les sur une grille couverte d'une feuille de papier cuisson, et ajoutez directement, soit une amande,  soit un morceau de cerise confite. Laissez sécher.
Il faut que le glaçage soit ni trop solide ni trop liquide, ajustez la consistance en ajoutant un peu de vinaigre ou de jus de citron si c'est trop solide, ou du sucre glace dans le cas inverse.

Source :

mercredi, novembre 30, 2011

Le traité contre les superstitions d'Agobard






Tout au long du Moyen Âge, des récits évoquent des contacts avec des créatures vivant «entre les anges et les hommes». L'un des textes les plus célèbres est celui d'Agobard, archevêque de Lyon, dans la première moitié du IXe siècle.

Ce texte, cependant, n'est pas fait pour accréditer de telles histoires. Au contraire, le Liber contra insulsam vulgi opinionem (le Livre contre les stupides préjugés du peuple) est destiné à lutter contre ce que l'archevêque estimait être les superstitions de son siècle. C'est dans la partie intitulée De grandine et tonitruis (De la grêle et du tonnerre) qu'il s'insurge contre les histoires de «peuple des airs» qui courent parmi la population de la région. Dans le De grandine, Agobard s'attaque aux idées de ses contemporains concernant le climat. Des paysans croient alors que des phénomènes naturels, comme l'orage ou la grêle, résultent de l'action de sorciers appelés «tempestaires» (tempestarii) qui sont en relation avec des êtres originaires d'un pays mystérieux situé entre la terre et le ciel, la «Magonie». Ils passeraient avec eux des pactes qui conduiraient les «Magonians», voyageant sur des navires (naves) aériens, à déclencher des intempéries désastreuses pour les cultures. Les deux parties se partageraient alors les fruits touchés et les animaux foudroyés ou noyés. Pour se prémunir contre de tels méfaits, les paysans ne connaissent qu'un remède : ils plantent dans les champs de grands mats chargés de formules magiques. L'empereur Charlemagne interdit, dans ces Capitulaires, une pratique si « superstitieuse », l'archevêque Agobard s'inscrit dans le même combat.

Or, l'archevêque de Lyon a de bonnes raisons de connaître ces croyances : on lui a amené un jour trois hommes et une femme que la foule accusait d'appartenir à la race des voyageurs aériens et qu'elle voulait lyncher. Agobard finit par démontrer aux Lyonnais leur erreur et sauva la vie des prisonniers. Selon une autre version, qui ne résulte pas du témoignage d'Agobard, les quatre « aériens » auraient bel et bien été tués puis jetés dans le Rhône après avoir été attachés à des planches.

Les êtres du ciel

De même, dans nombre de textes anciens, païens ou chrétiens, apparaissent des êtres qui, quoique supérieurs aux hommes, ne sont pas d'essence divine puisqu'ils sont mortels comme eux. Ils sont dotés d'une grande science et savent se déplacer dans le ciel, d'eux-mêmes ou sur des «vaisseaux». Dans l'Antiquité, un Plutarque croit à l'existence de tels êtres : pourquoi la nature n'aurait-elle rien prévu pour remplir le vide qui existe entre les mortels et les divins immortels ? Plus tard, au XVIe siècle, un autre auteur, Montfaucon de Villars, dans ses Entretiens sur les sciences secrètes, relate une anecdote qu'il fait remonter aux premiers temps de l'ère carolingienne : les créatures intermédiaires, que lui-même appelle Sylphes, ont décidé un jour de se montrer à visage découvert et sont descendus sur la Terre dans leurs vaisseaux aériens pour prouver qu'ils étaient innocents des crimes qu'on leur attribuait. Expérience inutile, apparemment, puisque des capitulaires de Charlemagne puis de Louis le Pieux fixent que seront imputées des amendes à tout homme et toute femme disant venir du ciel et qui sera capturé. Pour convaincre les Terriens, et de leur existence et de leurs bonnes intentions, les Sylphes auraient alors enlevé certains d'entre eux et leur auraient montré les beautés de leur pays d'origine. Puis ils les auraient reconduits indemnes sur la Terre. Mais les voyageurs involontaires auraient été pris à leur tour pour des sorciers ou des créatures diaboliques : arrêtés, torturés, ils auraient finalement été exécutés. 


L'épisode de Lyon se situe dans ce contexte. Les êtres aériens, par la suite, semblent faire preuve de plus de prudence. Les observations les concernant se font moins nombreuses, mais elles émanent parfois de personnages de haut rang : ainsi le roi Charles le Chauve raconte avoir un jour été entraîné par une créature d'aune blancheur éclatante» et munie d'aune arme jetant un lueur extraordinaire, comme celle d'une comète» (Paris, manuscrit de la Bibliothèque nationale). Rares sont ceux qui, à l'instar du sceptique Agobard, ne croient simplement pas que de telles créatures puissent exister. Les arguments de l'archevêque de Lyon sont d'ailleurs eux-mêmes bien étonnants pour un esprit moderne : l'impossibilité du phénomène résulte, pour l'auteur chrétien, d'arguments purement métaphysiques — la puissance de tels êtres amoindrirait celle de Dieu.


L'ancre du vaisseau des nuées


Plusieurs textes du haut Moyen Âge (un Speculum regale — Miroir des rois — contant les exploits des héros légendaires irlandais, le Konungs Skuggsia norvégien de 950, l'Historia brittonum du Gallois Nennius de 826, ou le Mirabilia irlandais) contiennent la relation d'un incident très proche de celui que raconte l'archevêque Agobard.

Un jour de fête, une ancre attachée à un vaisseau des nuées tombe du ciel et se coince en rencontrant un obstacle. Un des êtres aériens descend alors «en nageant» dans les airs et tente en vain de décrocher l'ancre. Il échappe de peu à la population accourue et s'envole vers le vaisseau. La corde est coupée, et celui-ci s'éloigne. Si les versions diffèrent dans les détails secondaires, toutes racontent néanmoins à peu près la même séquence d'événements. Encore au début du XIIIe siècle, l'Anglais Gervaise de Tilbury, dans son Otia imperiala (les Divertissements pour l'empereur), signale une apparition similaire, qui se serait produite peu de temps auparavant. Cette fois, le «plongeur» aérien aurait eu moins de chance et serait mort dans l'aventure. Ces récits apparaîtraient comme d'archaïques légendes si un incident similaire, à quelques détails près, à ceux qui y sont rapportés ne s'était produit à l'époque contemporaine. Le 26 avril 1897, un énigmatique vaisseau aérien apparaît à Merkel, au Texas. Son ancre tombe accidentellement et reste engagée sur le sol; un «plongeur» descend pour libérer le vaisseau... L'histoire fait la «une» des journaux du pays. Or, il est bien difficile d'imaginer que des paysans texans aient été influencés par la lecture de Gervaise de Tilbury ou par celle des textes des IX et XIe siècles...

Le texte d'Agobard :

« Nous avons vu et entendu beaucoup de gens fous et assez insensés pour croire et affirmer qu'il existe une certaine région, qu'ils appellent la Magonie, d'où sortent des vaisseaux qui voguent sur les nuages; ces vaisseaux ( Disent-ils ) emportent dans cette région les fruits tombés à cause de la grêle et détruits par la tempête, après que le prix du blé et des fruits a été payé aux tempestaires par les navigateurs aériens qui les ont recus. Nous avons même vu plusieurs de ces fous qui, croyant à la réalité de choses si absurdes, exhibèrent devant la foule quatre personnes enchaînées, trois hommes et une femmes qui, prétendaient-ils, étaient tombées de ces vaisseaux. Après les avoir gardées quelques jours en captivité, ils les avaient amenées devant moi, suivies par la foule, afin qu'elles soient lapidées. Après de longues palabres , la vérité ayant fini par prévaloir, ceux qui les avaient montrées au peuple se retrouvèrent, comme le dit le prophète, dans le même état de confusion qu'un voleur capturé. »


Liber contra insulsam vulgi opinionem

Agobard 

Agobard est né vers 779, près de Narbonne. Arrivé à Lyon à 20 ans, il y est ordonné prêtre en 804. Nommé coadjuteur de Leidrade, bibliothécaire de Charlemagne, en 808, il le remplace en 814 à la tête de l'archevêché de Lyon.

Participant activement aux affaires politiques de son temps, il soutient l'action d'unification de Louis le Pieux en 817. Mais il passe dans le camp adverse, celui de Lothaire, en 833, lorsque l'empereur est accusé d'avoir renié ses engagements. Il est déposé par Louis le Pieux en 835 puis retrouve son poste en 837. Il meurt à Saintes en 840. Bien que jamais canonisé, il est vénéré comme un saint, sous le nom de saint Aguebaud, dans la région lyonnaise.

Homme intelligent et cultivé, il est l'auteur de 22 livres. Ce sont des textes extrêmement divers : des recueils de poèmes, des pamphlets politiques et le traité contre les superstitions.


Source : Les grandes énigmes



Les grandes énigmes 

Direction éditoriale : Jacques Marseille 







Illustration :
http://sevaart.com/paintings/paintings-Pages/Image9.html





mardi, novembre 29, 2011

La pyramide de Khéops



Des sept merveilles du monde antique, Khéops, la Grande Pyramide, est la seule qui subsiste aujourd'hui. Depuis la plus haute antiquité, la grande pyramide étonne et les auteurs se succèdent pour tenter d'expliquer la raison d'être de l'impressionnant monument.

Interprétations antiques et médiévales

« Pour Aristote, elle a été érigée pour manifester la puissance royale. Pour l'historien latin Ammien Marcellin, elle fut une gigantesque bibliothèque : ses chambres intérieures étaient destinées à contenir les archives des sages. Pour le chroniqueur et voyageur du XIIe siècle Benjamin de Tudèle, c'est un fantastique grenier à blé que Joseph a fait construire pour entasser des réserves en prévision des sept années de vaches maigres. »

Dès le XIXe siècle

« Ésotéristes et farfelus s'opposent aux explications, trop prosaïques à leur goût, des archéologues : la grande pyramide ne peut être qu'une balise émergée pour que l'arche de Noé retrouve son chemin, ou un observatoire contenant les grandes équations de l'Univers ». Le sarcophage de granite rouge trouvé dans la chambre du roi ne serait autre que l'Arche d'alliance de Moïse. Les partisans de la théorie de la Terre creuse, quant à eux, voient parfois dans la grande pyramide une porte d'accès à un univers intérieur... »

De nos jours

« Des médiums prétendent que la grande pyramide émet une intense force magnétique : ils concluent avec une apparente logique que les blocs de pierre furent soulevés par des extraterrestres grâce à une puissance antigravitationnelle. L'objectif de ces êtres aurait été de cacher un réacteur nucléaire. Le sceptique n'a qu'a fouiller sous les sables du plateau de Gizeh : il retrouvera les restes d'un vaisseau spatial... Enfin, le sphinx, symbole d'une race supérieure venue de l'espace, aurait été construit en même temps que la grande pyramide par des Atlantes descendant d'extraterrestres ayant échappé à l'engloutissement de leur continent ! »
(Les grandes énigmes, ouvrage collectif.)

Beaucoup de radiesthésistes ont tenté de scruter le mystère de la Pyramide avec la baguette et le pendule ; et certains ont établi, dans ce but, des réductions de la Grande Pyramide. C'est le cas d'Alfred Bovis, inventeur du premier modèle de couveuse 
à œufs qui utilise l’air chaud. Bovis eut l'idée de reproduire la Pyramide de Khéops à l'échelle de 1/1000, en lui donnant la même orientation... Il eut l'idée de placer un morceau de viande au tiers de la hauteur, à l'emplacement de la Chambre du Roi... A sa grande stupéfaction, la viande se momifia en peu de temps.

La forme de la Grande Pyramide a-t-elle un pouvoir sur la matière ? Des personnes réalisent des maquettes et font des tests de momification de la nourriture et, d'autres, d'après la photographie ci-dessous, espèrent peut-être se libérer du mental en desséchant leur cerveau.


Alfred Bovis inventeur de la couveuse à œufs et de l'"incubateur" cérébral.



Annie Hasch, dans son livre Le pouvoir des pyramides, écrit :

« En 1930, un scientifique français nommé Bovis participe à une campagne d’étude sur le site de Khéops. Il constate tout de suite l’effrayante humidité qui règne à l’intérieur du monument, ce qui ne manque jamais de surprendre lorsque l’on baigne dans la touffeur du désert de Gizeh. Dans les couloirs domine une odeur pestilentielle provenant de rats en décomposition. Comment sont-ils entrés là (couloir secret jusqu’au Nil ???) et surtout pourquoi n’en sont-ils pas ressortis ? Mais Bovis s’étonne bien plus de l’absence d’odeur dans la chambre dite « du Roi », pourtant parsemée de rats morts. En y regardant de plus près, il s’aperçoit que non seulement les rats ne pourrissent pas, mais qu’ils semblent totalement desséchés. Homme de science, il bannit d’office toute explication mystico-ésotérique. Il emporte quelques cadavres pour autopsie : ils sont absolument momifiés. Les jours suivants, il tente une expérience. Il dispose, dans la chambre royale, des morceaux de viande fraîche, donc matière morte, détachée de toutes terminaisons nerveuses. La viande ne pourrit pas. Elle se dessèche. Vu le taux d’humidité, contraire à tout procédé de momification, il pense être en présence d’un phénomène des plus étranges. Intrigué, il a l’idée géniale de prendre du recul, de visualiser, dirait-on aujourd’hui, la pyramide dans l’espace. Faisant totalement abstraction du lieu et de la température, il ne pense qu’à étudier la forme. De retour en France, il construit dans son laboratoire une petite pyramide dans le rapport de Kheops et l’installe en orientant ses faces. Il introduit au tiers de sa hauteur (lieu de la Chambre du Roi) un petit morceau de viande. Ce dernier va se momifier, tandis que le morceau, resté à l’extérieur, juste à côté de la pyramide, pourrit. Il va renouveler l’expérience plusieurs fois sans jamais obtenir un autre résultat, et sans pour autant comprendre le comment de cette momification. »

Les auteurs de livres traitant de spiritualisme ont souvent beaucoup d'imagination. Mais Michel Moine, qui a connu personnellement le « scientifique français », nous apprend qu'Alfred BOVIS (1871-1947) était quincaillier de son état et n’a jamais franchi la méditerranée


C'est dans le livre de l’abbé Th. Moreux, la Science Mystérieuse des Pharaons, édité en 1923, que Bovis a puisé les données qui lui ont permis de réaliser des maquettes de la pyramide de khéops. « Voilà comment Alfred BOVIS a bien découvert à Nice, dans les années 30, le principe et les effets de la pyramide. 


A. Bovis était un autodidacte. [...] Il avait dû abandonner ses études dès l’âge de 16 ans pour s’occuper du commerce familial (quincaillerie). Jeune il se destinait à la médecine, mais les circonstances de la vie en décidèrent autrement. Il se passionne pour l’aviation, l’apiculture, l’élevage des volailles. Il invente le premier modèle de couveuse qui utilise l’air chaud. Il crée un nouvel hygromètre pour mesurer l’humidité à l’intérieur des élevages. Il met au point l’ovimètre pour tester la fraîcheur des œufs. L’aviculture amène le jeune Alfred Bovis à la radiesthésie. Il cherche un appareil ou un procédé qui lui permette de déceler le sexe des œufs mis en couveuse. »

Source : Guide de géobiologie, Michel Moine et Jean louis Degaudenzi.


Pyramid Meditation

Chacun est un éveillé qui s’ignore

Le buffle représente notre nature propre, la nature de l’éveil,  la nature de Buddha, l’Ainsité (et la vacuité) Le Chemin de l’Eveil Le dres...