mercredi, mars 10, 2010

Dixit Satanas, voyage au bout de l’âge noir


Joël Labruyère, auteur de « Dixit Satanas », se présente ainsi :

Pendant un demi-siècle, j’ai observé ceux que je croyais être mes semblables, et ma première impression de jeunesse était la bonne : je ne suis pas comme eux.
Globalement, je n’aime pas ce qu’ils aiment, et je ne veux rien de ce qu’ils convoitent. Leurs idéaux bornés, leurs philosophies spéculatives, leurs religions superstitieuses, leurs sciences barbares et leurs amusements ridicules ne me concernent pas. On m’y a plongé de force.

Par conformisme, à cause du lavage de cerveau que l’on subit dès l’école maternelle, j’ai essayé de me diriger dans la vie en fonction de leurs valeurs et de leurs croyances, mais cela a échoué.

Ne trouvant pas de nourriture pour mon âme dans leurs idéaux, j’ai renoncé à croire et à penser comme eux, et je n’en éprouve aucun complexe.

Les valeurs artistiques ou spirituelles qui me touchent encore s’avèrent ne pas provenir de la terre, mais ont été apportées par des demi-dieux, des héros antiques ou d’une époque plus récente. Tout ce qui m’émeut encore dans la civilisation n’est pas terrestre mais céleste. Ainsi, ce que j’aime n’est pas originellement humain, et j’avoue que tout ce qui me révulse est l’apanage du genre inhumain.


Joël Labruyère n’est pas un doux contemplatif éthéré. Il évoque souvent la résistance et l’énergie cosmique, la seule « arme » qui peut vaincre les forces armées du N.O.M.ou N.W.O. (New World Order). Son article intitulé « Métaphysique de la guerre » donne le ton de cette résistance et débute ainsi :

« La guerre, personne n’aime ça, d’abord parce qu’on nous a implanté un pacifisme mou qui nous pousse lâchement à tout accepter, et à cause d’une dégénérescence religieuse qui vante la faiblesse et la soumission comme des vertus.
L’idée de combattre nous est devenue abjecte, insensée, mais si un jour prochain, lorsque nos corps dégénérés montreront les signes de mutation à cause des OGM (ce qui est déjà le cas), qui sait s’il ne faudra pas prendre le sentier de la guerre ?

Cela peut arriver plus tôt que prévu. Alors, pour nous armer au moins moralement, n’est-il pas temps de réhabiliter les principes spirituels qui fondent une légitime « guerre sainte » ? (…)


J’ai lu "Dixit Satanas", écrit un lecteur à J. Labruyère, merci d’avoir osé l’écrire. J’en parle à des personnes, mais peu veulent voir certaines vérités dérangeantes. Comment sortir du Vortex inhumain ?

La réponse de J. Labruyère est une sorte de vade-mecum qui offre un ensemble de repères et d’évidences pour parvenir au véritable affranchissement.

Comment sortir du Vortex inhumain ?

« C’est, écrit J. Labruyère, la seule question importante car il ne suffit pas de constater le lourd conditionnement qui nous maintient dans des zones d’existence plombée, il faut également trouver le moyen d’en sortir.

Nous essayerons d’envisager le moyen le plus radical et définitif de libération tel qu’il fut découvert par les anciens sages.

En fait, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Les sages d’Orient et d’Occident ont unanimement insisté sur la nécessité d’un déconditionnement pour opérer une mutation de conscience. Que l’on aborde cette question sous l’angle mystique en préconisant une purification intérieure, ou bien psychologique – par la connaissance de soi – on en revient toujours à la nécessité de se changer soi-même avant d’essayer de changer les conditions extérieures. Mais, pour se transformer dans un sens libérateur, il faut d’abord comprendre les trois temps de l’existence : qui sommes-nous, d’où venons-nous, et où allons-nous ?

C’est ici qu’un enseignement traditionnel authentique s’impose, car nul d’entre nous, assujetti à ses spéculations, ses préjugés et son ignorance, ne peut répondre avec précision à ces questions.

La sagesse universelle – si on a la bonne fortune d’en découvrir une source non polluée – nous enseigne que l’essence de notre être provient d’un univers originel d’où elle a été déportée dans l’espace-temps de notre incarnation actuelle.

Notre essence spirituelle est donc potentiellement immortelle, mais elle est comme endormie, tandis que s’est développée une entité psychique mortelle, notre moi, l’ego personnel.

Le moi périssable et l’âme divine sont coupés l’un de l’autre au point que le moi ne croit pas en l’existence d’un principe d’éternité en lui. Le moi ne sait pas qu’il n’est pas le maître de sa vie, mais qu’il a été créé pour le service de l’âme. C’est là la source de notre errance, et de notre quête effrénée d’un bonheur impossible dans le cadre de l’espace-temps. En effet, il faut que la personne individuelle parvienne d’abord à reprendre contact avec son essence spirituelle pour parvenir à la libération, pour gagner sa rédemption, qui est la réintégration dans l’état céleste originel.

Mais l’homme a oublié son origine, et ayant perdu le fil, il ne sait vers où se diriger. Notre moi aveuglé par les apparences, entièrement plongé dans l’ignorance, s’engage dans toutes sortes d’impasses et de voies illusoires.

Le moi individuel qui s’est constitué au fil des expériences innombrables dans la matière, ne peut évidemment pas reconduire l’âme vers la source de la vie. Le moi est impuissant à se libérer lui-même, quoiqu’il soit capable de jongler avec les théories philosophiques et métaphysiques. Il peut s’exercer à des disciplines et se soumettre à des ascèses, mais il rencontrera continuellement une limite à son développement personnel.

Le moi peut parfois devenir un personnage important dans le monde, mais il n’est rien dans le « royaume des cieux ».

Nous aimerions croire que nous avons le pouvoir d’évoluer jusqu’à devenir un être parfait. Cependant, pendant que nous nous exerçons et que nous nous perfectionnons, notre essence immortelle demeure endormie, indifférente à nos efforts qui n’ont aucun sens s’ils ne sont pas orientés vers son réveil.

Il faut donc rejeter comme une hérésie funeste la croyance en l’évolution de l’âme. C’est hélas une illusion très répandue dans les milieux spiritualistes. L’âme originelle, issue du cœur divin n’a pas besoin d’évoluer. Elle est éternelle. Il faut avoir foi qu’un Dieu vit en nous. Sinon, on demeure une âme maudite, enchaînée aux illusions de l’existence, avec leurs séductions et leurs horreurs.

Le moi est un misérable produit du temps tandis que la divine âme originelle provient de l’éternité. Le moi est condamné à mourir et renaître sans fin, tandis que l’âme peut s’envoler vers les royaumes des immortels.

Aussi, après avoir compris qu’il est exilé sur cette terre d’accueil, l’être doit apprendre à se connaître et à trancher les liens qui l’attachent à son ego narcissique. C’est pourquoi les légendes parlent du Chevalier qui doit se mettre au service de sa dame.

Chacun d’entre nous est au départ un chevalier errant qui recherche la princesse de ses rêves. Le moi chevaleresque doit donc se sacrifier pour servir son âme. Et si le moi individuel pousse ce sacrifice jusqu’à la plus extrême limite, alors, il peut gagner l’éternité en fusionnant avec l’âme.

C’est là le mystère de l’immortalité. Mais pour y parvenir, il faut un sacrifice d’amour. Le moi peut devenir le serviteur de son dieu intérieur, et l’aider à renaître. « celui qui accepte de perdre sa vie pour Moi – c’est-à-dire pour l’âme divine – la gardera pour l’éternité ».

Dans ce contexte, « perdre sa vie » signifie abandonner l’attachement au moi et à la forme matérielle périssable. C’est là la seule façon de sortir du gouffre de la mort terrestre. La conscience doit être purifiée de toute sa culture humaine.

Voilà ce que nous appelons « sortir du Vortex ». Ce déconditionnement peut générer une mutation profonde, non seulement dans le psychisme mais jusque dans l’organisme, au tréfonds des cellules. Lorsque l’ego se sacrifie pour laisser vivre l’âme, afin que se déroule librement le programme de notre destinée immortelle, il est alors possible qu’un état de conscience nouveau apparaisse.

Dans cet état de conscience nouveau, de nouvelles perceptions s’éveillent. Nous commençons à entrevoir que la vie divine n’est pas une idée fumeuse, mais nous devenons co-créateurs de notre vie, et l’immortalité s’installe silencieusement dans notre corps.

Récapitulons les trois temps de la libération :

D’abord, il faut se souvenir de sa patrie céleste perdue et désirer y revenir par une aspiration au Beau, au Bon et au Vrai.

Ensuite, il faut éprouver l’horreur de l’état de déchéance dans lequel nous sommes tombés ; voir la terrifiante réalité de l’existence fondée sur la naissance, la décrépitude et la mort.

Enfin, il faut s’arracher à la vie individuelle égocentrique dans un sursaut salutaire. Il faut choisir l’éternité et s’y engager sans retour dès la vie présente.

Chacun doit élaborer sa stratégie de libération en fonction de ses forces et de ses limites. Il n’y a pas de chemin tracé d’avance pour tous. Si l’on veut une méthode, il faut savoir que la voie de la libération impose une seule exigence : la foi absolue dans le but.

Celui qui ne croit pas dans l’immortalité ne peut pas y parvenir. Il faut la foi.

Celui qui ne se sent pas habité par un principe d’éternité, ne verra pas le miracle de la renaissance intérieure s’accomplir.

La culture mondaine nous détourne du but de la vie. Elle nous maintient dans l’oubli de notre origine. C’est pourquoi, il faut rompre avec les croyances, idéologies et idéalismes terrestres car ils sont issus d’une conscience collective qui s’oppose à l’immortalisation de l’âme.

Une philosophie qui ne parle pas de l’immortalité est vaine. Une religion qui n’éveille pas le désir de retourner à Dieu est nulle. Les idéaux qui ne déclenchent pas dans l’être une aspiration à revenir au royaume des cieux, ne sont que des illusions. Théologie, philosophie et science se sont liguées pour nous égarer. Il faut s’en détourner et sortir du système culturel « démoniaque » qui emprisonne l’humanité. Il faut rejeter l’esprit du monde moderne, avec ses séductions de progrès et de confort, car au final, tout cela s’achèvera dans la mort.

Il faut faire le bon choix : la vie immortelle. Le reste est sans importance. Il faut avoir le courage de dépasser notre nature humaine mortelle – cette image fausse de nous-mêmes – et miser sur la parcelle d’éternité « surhumaine » en nous, le germe de vie fécond qui peut faire renaître notre divinité individuelle.

Il s’agit d’un travail organique, lié au corps énergétique, au véhicule éthérique. La vie matérielle se déroule dans un corps physique, mais la vie divine s’exprime quant à elle dans un corps céleste.

Il nous a été donné un corps car l’Esprit a besoin d’une Forme pour se manifester. Puisque nous avons la chance de disposer d’un corps, utilisons-le comme matrice pour faire naître notre âme éternelle.

Si nous mettons nos forces corporelles et psychiques au service de l’idéal de l’immortalisation, alors, une nouvelle programmation cellulaire se met en action. Notre corps énergétique peut muter, et tandis que notre corps physique déclinera sur la pente de l’entropie matérielle, parallèlement à ce déclin naturel, notre corps éthérique se renouvellera par l’ouverture de conscience qui lui permet d’assimiler les forces universelles pures.

Un corps immortel se forme ainsi. C’est ce que la tradition appelle « Transfiguration ». La forme mortelle se divinise, et lorsque le corps physique s’effondre à sa dernière heure, un corps spirituel se libère comme le papillon qui sort de sa chrysalide.

Pour résoudre le défi de la souffrance et de la mort, il n’y a pas d’autre solution que le retour à notre état originel. »

Un autre article de Joël Labruyère s’intitule « Sortir du Vortex » :


lundi, mars 08, 2010

Alexandra David-Néel et l’anarchisme


Bravo pour ce blog, je fais passer aux copains...
Juste comme ça en passant : ne pas oublier qu'Alexandra David-Neel était l'élève, pour ne pas dire la disciple d'Elisée Reclus.
Toute ma sympathie spiritualanar.
J-F B.

Merci J-F B de rappeler qu’Alexandra David-Néel était l’amie et l’élève du géographe anarchiste Elisée Reclus. Le combat des anarchistes est plus que jamais d’actualité.

Les misérables en 2010

La triste condition du prolétariat, décrite par Victor Hugo dans « Les Misérables » ou par Emile Zola dans « Germinal », revient-elle progressivement ?

En 2010, des millions de français sont de plus en plus pauvres et beaucoup de personnes survivent grâce aux restaurants du cœur et aux banques alimentaires, nouvelles versions des « soupes gratuites » du 19ème siècle et des « soupes populaires » qui apparaissent après le Krach de 1929. Quant à la classe des riches, elle se vautre ostensiblement dans le luxe en parasitant, exploitant et dérobant les ressources du peuple sans jamais redouter la justice car, comme à l’époque de Victor Hugo, les tribunaux incarcèrent des pauvres (1) pour un vol de quelques euros et épargnent les riches forbans, les tricheurs et les magouilleurs du monde des affaires et de la finance. Tout cela rappelle la situation sociale qui provoqua les révolutions de 1830, 1848, la Commune et toutes les luttes des peuples exploités.

La « Reprise individuelle » d’Elisée Reclus

« Elisée Reclus (1830-1905) n’était pas seulement un savant et un penseur, républicain fervent, il s’était lancé dans la politique active avec son frère aîné Elie, qui fut aussi son collaborateur. Comme Louis David (le père d’Alexandra), Elie avait été proscrit à la suite du coup d’Etat du 2 décembre 1851, qu’Elisée n’avait même pas attendu pour quitter la France. Les deux frères s’étaient retrouvés à Paris, pendant la Commune, au sein de laquelle ils jouèrent chacun leur rôle. Tandis qu’Elie devenait directeur de la Bibliothèque nationale, Elisée faisait le coup de feu comme simple garde national. Ayant échappé aux Versaillais qui les avaient condamnés, les deux Reclus vécurent ensuite en exil, d'abord en Suisse, puis à Bruxelles où ils retrouvèrent Louis David. C’est à Bruxelles qu’Elisée composa la magistrale « Géographie Universelle » (1875-1894), qui lui valut de professer à l’université nouvelle de Bruxelles où, de son côté, Elie enseignait l’histoire des religions et l’ethnographie. Au contact des frères Reclus, la jeune Alexandra acquit les bases solides des disciplines qui l’intéressaient. Elle apprit d’eux aussi bien d’autres choses. Elie Reclus s’occupait à Bruxelles du journal des exilés français, « la Rive gauche » ; plus extrémiste, Elisée collaborait aux publications anarchistes et y faisait figure de théoricien ; il défendait l’union libre et la « reprise individuelle », c’est-à-dire le vol à des fins politiques, mais par souci de rectitude logique, de justice sociale, et non sans un certain puritanisme – que Kropotkine, d’ailleurs, lui reprochait – et qu’il tenait en partie de ses origines calvinistes.

« Pour la vie »

Malgré la grande différence d’âge – Elisée Reclus avait cinquante-huit ans quand Alexandra en avait vingt - , une même indépendance intransigeante, un même souci de rigueur et nombre d’idée communes lièrent l’anarchiste vieillissant et la jeune fille d’une vive amitié. Pour Alexandra, Reclus fut ce que son père n’avait pas su, ou pas pu être, un guide sûr, mais aussi un compagnon plein de ferveur et d’enthousiasme. Dans la brochure « Pour la vie », le premier écrit qu’ait publié Alexandra, elle apparaît comme la digne héritière d’Elisée Reclus qui, du reste, préfaça l’opuscule. Elle lui demeura fidèle jusqu’à sa mort survenue en 1905. »
Jacques Brosse

Le fascisme spirituel

Pendant qu’Elisée Reclus est engagé dans la construction du mouvement anarchiste et que Michel Bakounine défend le peuple au sein de l’Alliance internationale de la Démocratie socialiste, qu’il fonde en 1868, Helena Blavatsky (1831-1891) œuvre au plan malveillant de la hiérarchie de Shamballa, des Maitreya, Djwhal Khul (le maître tibétain) et des guides (führers) ascensionnés. Ce plan propage de fausses méthodes de libération et des techniques méditatives qui sont en réalité des pièges de l’âme, des camisoles psychiques…

Ashtravakra Gîtâ & Avadhuta Gîtâ

Devant la profusion de méthodes d'un spiritualisme douteux, élitiste et hiérarchisé, Alexandra David-Néel, traduit deux textes emblématiques de la spiritualité libertaire : l’« Ashtavakra Gîtâ » et l’« Avadhuta Gîtâ ». Dans son introduction, elle dénonce l’imposture spirituelle qui envahit l’Occident :

« Depuis quelques années des prédicateurs, tant orientaux qu’occidentaux, tentent de propager, en Europe et en Amérique, sous le nom de Védanta, un mélange de Védanta édulcoré et de doctrines diverses parmi lesquelles se rencontraient la bhakti émotive des Vaishnavas, des théories et des pratiques empruntées au Tantrisme et au Yoga tardif et divers autres éléments hétérogènes. Certains s’ingénient même à introduire dans leur présentation de ce védanta, des rapprochements avec le mysticisme catholique. J’ai donc pensé qu’il pourrait être utile d’offrir au public lettré français, non spécialiste des études de philosophie indienne, un texte qui présente sous une forme très brève et dans toute sa rigoureuse pureté, le véritable Advaïta Védanta. »

Ashtavakra Gîtâ :

Prendre pour objet de ses méditations un objet qui ne peut pas en être un, c’est simplement faire travailler son esprit. Ayant rejeté cette idée (rejeté de méditer sur un tel objet), je me tiens où j’en suis.
Commentaire d’Alexandra David-Néel :
« L’idée (ou la croyance) « je suis Brahman » est une action mentale tout comme l’idée « je suis le corps » et doit être supprimée de même que toute autre idée. C’est là un enseignement à bien retenir pour la compréhension de la doctrine profonde de l’Advaïta Védanta. En effet : aham asmi « je suis cela » (c’est-à-dire le Brahman) est la plus haute expression de la doctrine de l’Advaïta Védanta, mais il est enjoint à ses adeptes de ne point s’y arrêter. « Je suis Brahman » n’est encore qu’une conception de notre esprit, il faut la dépasser pour en arriver à ce silence qui d’après les Oupanishads, est la seule façon possible de décrire le Brahman qui n’est rien de ce que nous pouvons exprimer ou concevoir. »

Certaines choses tourmentent le corps, certaines autres l’esprit, certaines autres la parole (le jeûne, les macérations, l’étude, la répétition des formules religieuses). Ayant rejeté tout cela, je vis heureux en mon propre Moi.

Concentration et maîtrise de l’esprit sont le refuge des sots, les sages ne voient rien qui soit à faire. Ils reposent en eux-mêmes comme des gens endormis.

Quand ils voient ces tigres connus comme objets des sens accourir vers eux, les sots prennent peur et se réfugient dans la caverne de la répression de l’esprit ; s’adonnant à la méditation et à la concentration ; les sages ne le font pas, eux qui n’accordent pas d’attention (aux objets des sens).

Plus récemment, le docteur Jacques Vigne a proposé aux lecteurs francophones une nouvelle traduction de l’Ashtavakra Gîtâ : « Soi, l’expérience de l’absolu selon l’Ashtavakra Gîtâ ».



Livres consultés :

« L’Anarchie » par Elisée Reclus

L’anarchie n’est point une théorie nouvelle. Le mot lui-même pris dans son acception "absence de gouvernement", de "société sans chefs", est d’origine ancienne et fut employé bien avant Proudhon. D’ailleurs qu’importent les mots ? Il y eut des "acrates" avant les anarchistes, et les acrates n’avaient pas encore imaginé leur nom de formation savante que d’innombrables générations s’étaient succédé. De tout temps il y eu des hommes libres, des contempteurs de la loi, des hommes vivant sans maître de par le droit primordial de leur existence et de leur pensée. Même aux premiers âges nous retrouvons partout des tribus composés d’hommes se gérant à leur guise, sans loi imposée, n’ayant d’autre règle de conduite que leur "vouloir et franc arbitre", pour parler avec Rabelais, et poussés même par leur désir de fonder la "foi profonde" comme les "chevaliers tant preux" et les "dames tant mignonnes" qui s’étaient réunis dans l’abbaye de Thélème.

Mais si l’anarchie est aussi ancienne que l’humanité, du moins ceux qui la représentent apportent-ils quelque chose de nouveau dans le monde. Ils ont la conscience précise du but poursuivi et, d’une extrémité de la Terre à l’autre, s’accordent dans leur idéal pour repousser toute forme de gouvernement. Le rêve de liberté mondiale a cessé d’être une pure utopie philosophique et littéraire, comme il l’était pour les fondateurs des cités du Soleil ou de Jérusalem nouvelles ; il est devenu le but pratique, activement recherché par des multitudes d’hommes unis, qui collaborent résolument à la naissance d’une société dans laquelle il n’y aurait plus de maîtres, plus de conservateurs officiels de la morale publique, plus de geôliers ni de bourreaux, plus de riches ni de pauvres, mais des frères ayant tous leur part quotidienne de pain, des égaux en droit, et se maintenant en paix et en cordiale union, non par l’obéissance à des lois, qu’accompagnent toujours des menaces redoutables, mais par le respect mutuel des intérêts et l’observation scientifique des lois naturelles.


vendredi, mars 05, 2010

L’alimentation supérieure


Bonjour Félix,
Suite au texte très perspicace "Amflora, la patate de la discorde" sur votre blog, je me permets de vous envoyer la couverture du livre de Shelton. Il y a plusieurs chapitres assez explicites sur le sujet : "Darwin réprouve les carnivores", "La viande est un aliment de second ordre, "l'homme carnivore au bas l'échelle de la civilisation" etc. J'ai édité ce livre en 2002 en collaboration avec l'Associaton des Hygiénistes de France qui reste fidèle aux enseignements de Shelton dont voici l'adresse du site internet :
Bien cordialement
Victor

« L'alimentation supérieure » par Herbert M. Shelton

«Nous devons exploiter les riches sources de vitalité que nous offre la nature et les utiliser à notre profit. Nous devons procurer à nos enfants des substances nutritives supérieures et seule la nature peut nous les donner. Pour obtenir des aliments nutritifs, il est inutile de s’adresser au chimiste ou à l’industriel. Seuls les produits de la nature peuvent assurer une bonne nutrition.»
Herbert M. Shelton

Si le nom du docteur Shelton suggère à lui seul une approche différente et nouvelle de la santé, le mouvement Hygiéniste dont il est le plus célèbre porte-parole et qui vit le jour au dix-neuvième siècle est malheureusement encore peu connu de nos jours. Pourtant il ne s’agit pas d’une mode passagère et opportuniste. La voie hygiéniste ne propose pas de régime miracle, elle ne prétend pas guérir des maladies bien précises.
Il faut savoir que la plupart des maladies sont des carences et des déficiences, en vitamines, enzymes ou minéraux (ce que la médecine officielle néglige effrontément, en traitant uniquement les réactions symptomatiques). C’est à ces carences que l’hygiénisme s’attaque, car ils sont la cause de nombreux maux. Cela implique d’abord un reconditionnement total de l’organisme, une désintoxication, par le jeûne en priorité, mais aussi et surtout par une alimentation supérieure à base de noix, de fruits et légumes.
L’alimentation a en effet perdu son rôle physiologique primordial pour devenir uniquement un plaisir du palais, un produits de consommation pour qui la quantité et la variété valent plus que la qualité. Ce livre est un vibrant réquisitoire contre les déviations de notre société qui se mettant au service des institutions, néglige celui de l’Homme, se tenant ainsi à la remorque de l’argent, plutôt qu’à l’avant-garde d’un véritable progrès de l’humanité.
La voie hygiéniste est celle que nous trace la nature : de la nutrition du bébé jusqu’à la préparation à l’hiver, il faut que l’organisme fonctionne, s’alimente, élimine et se protège, comme nous l’enseigne la nature dans les différentes manifestations de sa sagesse.

Jacqueline BOUSQUET, Docteur ès sciences - biologie, biophysique, chercheur honoraire au CNRS, collaboratrice du Professeur Émile PINEL pour l'étude et la mise en évidence des champs en biologie, écrit :

Imaginez qu'un jour, sur Terre, alors que les êtres humains vivaient bien tranquillement, arrivent une colonie d'extra-terrestres. Ces extra-terrestres seraient environ dix fois plus intelligents que l'homme. Fiers de cette intelligence, et manquant cruellement de nourriture chez eux, ils se mettraient donc à manger les humains, ce qu'ils ne considéreraient ni comme injuste ni comme égoïste. Les êtres humains, prisonniers de cages minuscules, auraient, diraient-ils, une condition honorable, qui n'est pas cruelle, puisque selon eux : «Ils sont élevés pour ça». Ils clameraient haut et fort que voici une bête inintelligente dont la chair est très bonne et qu'il doit désormais être possible de trouver de la chair humaine dans tous les supermarchés de la galaxie, car il en va du moral des soldats.

Mais nous, conscients, et même alors que nous serions si faiblement intelligents par rapport à eux, leur demanderions : «Pourquoi, si l'intelligence est uniquement votre motif, n'infligez-vous pas le même traitement à vos attardés ou vos enfants». Ils diraient: «Parce que nos attardés n'ont pas eu de chance», et alors nous répondrions : «Nous non plus !», mais ils rétorqueraient que leurs attardés «n'ont pas eu de chance parce qu'ils auraient pu être normalement intelligents». En effet, ils ne verraient pas que naître humain, par exemple, c'est un manque de chance au sens où la naissance est une gigantesque loterie. Quant au sujet de leurs enfants, ils diraient : «Nos enfants deviendront un jour très intelligents, alors que ce ne sera jamais votre cas. Ce sont des personnes en devenir.» Mais qu'est-ce que veut dire «personne en devenir» ? Car tout le monde n'est pas sujet au même devenir : un adulte moins intelligent qu'un autre n'est sujet à aucun devenir, et les vieillards, par exemple, sont sujets à un devenir probablement pire en matière d'intelligence. Ils ne les maltraiteraient pas pour autant.

Mais nous leur expliquerions ensuite que nous souffrons ! Que nous avons la douleur ! Et ils ricaneraient : «Comment pourriez-vous souffrir si vous n'êtes pas capable de calculer de tête 175412x1384712 ?» Et en effet, comment pourrions-nous leur prouver quoi que ce soit ? Leur langage, contenant 1 000 000 000 de mots environ, s'échelonnant sur tous les aigus et tous les graves, avec mélodie, rythme et articulation, serait bien trop complexe pour nous, et nous serions incapables de rivaliser avec leurs longues tirades sur l'infériorité des humains, tant leurs discours seraient beaux et bien construits, et de surcroît incompréhensibles pour nous. Mais au dernier moment, avec les progrès de la génétique, des scientifiques en apparence moins inintelligents que la moyenne inventeraient un gène capable de décupler l'intelligence humaine. Les nouveaux humains diraient donc aux extra-terrestres : «Maintenant, pourquoi nous mangez-vous ?». Certains diraient : «Rien ne prouve que, même avec l'intelligence, vous ayez la souffrance». Ils s'apercevraient avec étonnement que nous avons la parole et que nous avons la science, puisque nous avons dépassé l'âge de la matière et somme capables de produire des soucoupes spatiales – le reste n'était pour eux que du «bricolage». Mais tout en s'apercevant de cela, ils continueraient de remettre en cause notre égalité. Ils diraient : «Voyez, les êtres humains sont constitués de carbone, or il est bien connu que seuls les robots souffrent» et «Regardez, l'être humain ne reconnaît pas ses enfants, car le matin il les perd et met sa journée à les chercher et ne les retrouve que le soir». Ou encore, ils diraient «Regardez, ils n'ont aucun attachement à leur parents puisqu'ils les abandonnent à un certain âge». Ils dénonceraient en effet comme ET-morphisme toute idée de conscience chez l'homme, mais en ce qui concerne les mœurs de l'homme, ils les jugeraient immorales en comparaison avec leur propre morale, non selon la nôtre. Ne serait-ce pas là, au moment ou cela les arrange, un ETmorphisme?

Ils considéreraient donc comme cruauté ce qui est cruel selon leurs mœurs et non les nôtres. Et nous verrions pareillement chez eux des choses qui nous semblent très cruelles, sans comprendre qu'eux ne le voient pas ainsi, à commencer par leur façon de nous élever et de nous manger.

Et ceci durerait infiniment car nous n'aurions aucun moyen de nous défendre, jusqu'à ce qu'une autre civilisation galactique arrive et mange ceux qui mangent les humains... Mais, tout cela existe déjà, c'est ce que nous faisons subir aux animaux.

Végétarisme et nature humaine

Se mettre au végétarisme ne signifie que se priver de quelques aliments sur mille : viande et poisson. Celui qui mange de ces deux aliments, en général, se prive au contraire de bien des sortes de végétaux. Bien sûr, il s'agit également d'ôter les produits d'origine animale de la vie quotidienne : cuir et fourrure, produits cosmétiques, duvets. A fortiori, il suffit de se priver de lait et d'œuf pour être un végétalien parfait. Ce n'est pas très compliqué. La seule contrainte est la société de consommation qui croit qu'il est intelligent de mettre du lait et de l'œuf partout.

Le végétarisme et le végétalisme ne sont pas dangereux malgré les affirmations des médias à ce sujet. En réalité, le végétarisme est bénéfique pour la santé et le végétalisme est sain, en attendant que nous prouvions qu'il est très bénéfique. La santé est une préoccupation futile puisque nous mourrons. Et celui qui accorde de l'attention à sa santé ne fait que se rajouter quelques jours de vie. Il est douteux que cela nous élève spirituellement. Alors, si le monde était construit pour nous faire évoluer spirituellement en nous infligeant une mauvaise santé lorsque nous nous attachons à elle, comment ne serions-nous pas punis en nous y attachant au point de détruire complètement celle des autres ? D'un point de vue providentiel, les maladies de ceux qui mangent de la viande sont à leur égard une leçon logique. Plusieurs études qui se sont déroulées en Angleterre sur un grand nombre de personnes le prouvent. Les végétariens avaient meilleure santé, enregistraient moins de décès, développaient même beaucoup moins de cancers que les omnivores, dans tous les domaines.

L'une, faite par l'Étude Végétarienne d'Oxford, concernait 11000 personnes (dont 6000 végétariens), l'autre, faite par l'EPIC, concernait 20000 (dont 10000 végétariens).

Ainsi, l'homme n'est pas omnivore comme on a longtemps voulu le faire croire. D'ailleurs, personne ne peut comparer sa dentition à celle d'un loup ou d'un tigre. Nos ridicules «canines» ne sont rien à côté de celles de 4cm du panda géant, se nourrissant totalement de bambous. Certains ours d'Asie, capable de broyer une jambe avec leur mâchoire sont cependant végétariens. En outre, le gorille à la mâchoire et à l'allure terrifiantes est un singe strictement végétalien et d'une grande tendresse envers les autres animaux.

Qu'on cesse donc de prétendre que c'est la nature qui pousse à manger de la viande ; rien de plus faux. En effet, il n'y a rien de naturel dans la consommation de viande et de lait. D'abord l'élevage, réclamant des surfaces et des entrepôts, des machines pour retirer le lait, ensuite lorsque l'on tue l'animal avec un couteau en acier ou par une dose d'électricité, puis lorsqu'on le découpe avec des machines ou des couteaux : qu'est-ce que tout cela a de naturel ? Rien car «naturel», si la définition est bonne, signifie «qui n'a subi aucune altération». Mais, dans le cas présent, nous sommes en pleine dénaturation et dans ce que l'on appelle la «culture» par rapport opposition à la «nature». Si nous étions nus et face à un taureau, un oiseau, un sanglier ou un lapin, il y a peu de chances qu'avec nos bras, jambes et dents, nous puissions nous nourrir de l'animal. La nature nous permet certes de cueillir des fruits, des racines, voire des insectes, mais non pas les viandes ni les poissons. Nous ne sommes pas adaptés à la viande, il faut que nous l'adaptions en lui faisant subir de nombreuses modifications.

Les médias.

Lorsqu'une recette financière est menacée, les profiteurs de cette recette se défendent comme ils le peuvent, parfois par des manipulations et des mensonges. Quelqu'un dont l'honneur et le gagne-pain sont menacés se défend doublement. Attendu que la consommation de viande est maléfique, il est normal qu'ils adoptent des tactiques désespérées, voire violentes, auxquelles ils sont habitués.

En France et en Angleterre, il n'est pas rare que des manifestation pro-chasse tournent mal, avec des jets de pierre et des dégradation volontaires. Cela montre que les violences faites aux animaux passent facilement aux humains.

Toutefois, tous les éleveurs et tous les bouchers ne sont pas forcément conscients du problème que constitue cette violence et ils sont sans doute dans le même cas que l'immense majorité de la population : ils croient que la viande est indispensable à la santé, et qu'il n'y a pas de mal à faire souffrir un animal si c'est pour soi-même. Peu de personnes affirment le contraire et ils font figure de fausse note. Le bon ton est de vanter les produits franco-français du terroir et de donner libre cours aux préjugés sur les végétariens et, a fortiori, sur les végétaliens. Il est également de bon ton d'offrir du travail à tout le monde, ce travail fût-il d'égorger des animaux ou de les enfermer dans des cages voire, y compris, de faire des expériences douloureuses et inutiles sur eux.

Quelques scientifiques allant à contre-courant commencent cependant de remettre en question notre vision idyllique du bon plat de viande, ainsi que du bon fromage. En France, les diététiciens sont partagés. Certains – même s'ils sont rares – n'ont pas honte de dire que 250g de viande par jour sont nécessaires. D'autres sont au contraire végétariens ou végétaliens et vantent cette alimentation, mais on les prend pour des ânes. Dans quelques années, peut-être tiendrons-nous un son de cloche différent. La médecine, et en particulier sa branche diététique, est une science très instable, dénonçant ses propres positions tous les dix ans. Déjà, de l'autre côté de la Manche et de l'Atlantique, de gros progrès ont été accomplis avant nous. L'histoire se répète : les Américains et les Anglais ont une mentalité dix ans en avance sur la nôtre, pour le pire comme pour le meilleur. L'association américaine de diététique a publié en 1999 un rapport vantant les mérites du végétarisme et incitant cependant les végétaliens à la prudence, notamment à propos de l'apport en vitamine B12, qui est rare dans les végétaux. Ce problème reste à relativiser. La vitamine B12 est nécessaire en quantités si faibles qu'un milligramme suffit pour la vie et que l'on peut trouver dans les champignons, les levures, ce qui est sale, et éventuellement, sous forme de pilule. En décembre-janvier 2001, une publicité du Comité des médecins pour une médecine responsable («Physicians Committee for Responsible Medicine») dénonçant les méfaits du lait et le lobby des fabricants de produits laitiers a été diffusée aux États-Unis.

En outre, la télévision, à force d'évoquer les aspects futiles de l'alimentation végétarienne, nous détourne du vrai problème : l'éthique et le respect. Tantôt, elle prétend que le végétarisme n'a pas de goût ou qu'il oblige à regarder les étiquettes, etc. Ce sont des aspects futiles, évoqués en vue de nous maintenir dans un niveau de futilité rendant plus difficile le renoncement à la viande. La triche était également utilisée : un documentaire diffusé sur M6 (E=M6, 5 décembre 2000) faisait passer pour un végétalien quelqu'un ne mangeant que du riz blanc. Cela passa inaperçu devant de nombreux téléspectateurs. Une végétalienne en bonne santé et bien costaude était cependant filmée dans la même émission, mais ils n'ont pas informé qu'elle l'était depuis trente ans : un élément essentiel était, volontairement ou non, caché au public.

Conscientes qu'elles ont un pouvoir sur les mœurs et une grande suggestivité à l'égard du téléspectateur, les chaînes emploient la ridiculisation pour freiner le végétarisme. Ainsi, l'émission «Envoyé Spécial» sur France 2 (grande écoute) inventait des informations selon les besoins du documentaire. Dans leur émission du 23 novembre 2000, ils qualifièrent les végétaliens anglais de terroristes pour la seule raison que, couverts de cagoules, ils libèrent des animaux de laboratoire. Dans leur esprit, tout homme cagoulé est un terroriste ; ce n'est pas très pertinent. Par ailleurs, ils faisaient des erreurs de traduction. Ainsi, lorsque le président de la «libération animale» expliqua qu'il avait été arrêté pour activité illégale, ils traduisirent par «menaçante». Pour exprimer ce qu'elle voulait que nous croyions, la chaîne filmait toujours les végétaliens dans des conditions agitées, floues, et les vivisecteurs étaient quant à eux filmés au coin d'un feu et dans une ambiance chaleureuse.

En somme, les médias essaient de nous empêcher d'être végétarien ou végétalien et il vaut mieux ne pas se fier au informations manipulées par des intérêts financiers. Mieux vaut lire à ce sujet des livres sérieux, écrits par des philosophes ou des scientifiques. Les livres vantant le végétarisme sont peut-être orientés, mais c'est par la compassion et non pas par l'attrait de l'argent.

Site de Jacqueline Bousquet :

Le centre de téléchargement du site propose de nombreux textes gratuits :

Au cœur du vivant - livre électronique
Science dans la lumière – livre électronique
Le site propose au téléchargement pour la première fois ces deux livres de Jacqueline Bousquet aujourd'hui épuisés.

L’alimentation animale
la porte dérobée des OGM dans la chaîne alimentaire.

Végétarisme et spiritualité
L'une des principales causes des malheurs de l'homme est son alimentation, car il se nourrit d'autres êtres souffrants.

La Mort
Lorsque l'Esprit n'est plus en mesure de tirer profit des conditions de l'existence matérielle, l'archétype du corps physique cesse de retentir, et la vie se termine par la mort.

ETC.


Jacqueline Bousquet et le Reiki :

Un site de Reiki prétend que Jacqueline Bousquet est adepte de leur discipline. J’ai contacté la scientifique qui a démenti :
"Non je ne suis pas maître Reiki et je ne l'ai jamais pratiqué ! J'ai seulement été interwievée pour un CD sur le Reiki en tant que physicienne."

jeudi, mars 04, 2010

Amflora, la patate de la discorde


Des scientifiques de l’industrie agro-alimentaire sont-ils des mages noirs au service d’un pouvoir diabolique en guerre contre la vie, le naturel, l’harmonie, la santé ? On peut tout imaginer quand on sait que ces esprits pervers fabriquent des plantes avec des gènes de bactéries, de scorpion, etc.

Comme le soja et le maïs génétiquement modifiés, la pomme de terre transgénique Amflora sera utilisée pour nourrir les animaux. Les OGM pénètrent à notre insu dans la chaîne alimentaire via l’alimentation des animaux d’élevage.

La viande est à éviter pour plusieurs raisons :

Elle contient des OGM.
Elle est l’un des facteurs de décès les plus importants dans les pays industrialisés.
Son coût est extrêmement élevé par rapport à sa valeur nutritionnelle.
Sa production entraîne un énorme gaspillage d’énergie et contribue à la pollution.
Elle manque de deux éléments nutritifs essentiels : les fibres végétales et les hydrates de carbone.
Contrairement à la croyance populaire, il est difficile de parvenir à un bon équilibre nutritionnel en consommant régulièrement de la viande.
Une alimentation variée, sans viande, permet d’éviter beaucoup de problèmes de santé.
L’élevage des animaux est très souvent cruel.

Herbert Shelton, fondateur de l'hygiénisme, pensait que l’alimentation carnée s’était répandue à cause d’anciennes pratiques religieuses dégénérées qui recouraient au sacrifice rituel d’animaux. « Je suggère, écrit Shelton, la possibilité et même la probabilité que les pratiques alimentaires carnivores avaient surgi, non par nécessité comme le prétendent couramment les végétariens, mais qu’elles ont découlé directement de ces pratiques sacerdotales. »

Les lamas tibétains, souvent carnivores, connaissent tous des rituels d’offrande de viande aux entités de leur panthéon.

Le rituel lamaïste d’offrande des cinq viandes (sha-Inga) mentionne les viandes de vache, en sanskrit « go », de chien, « kukkura », d’éléphant, « hastin », de cheval, « damya » et d’homme, « nara ». Source : « Magic and Ritual in Tibet, The Culte of Târâ », Stephan Beyer. Toutes les personnes qui idolâtrent le grand hiérophante du Kalachakra, le dalaï-lama en personne, ne peuvent ignorer l’usage des cinq viandes. Le chapitre VI du "Tantra de kalachakra" mentionne la consommation de la viande animale et humaine :

« Le Bouddha enseigne maintenant la prise des cinq chairs.
Les viandes de vache, de chien, de cheval, d’éléphant et d’homme, mettent fin à toutes les maladies, si on les consomme après les avoir mélangés avec du suc d’abeilles, c’est-à-dire du miel. » Source : « Tantra de Kalachakra », traduit par Sofia Stril-Rever.

En parallèle de la science des docteurs Folamour, destructeurs du vivant et empoisonneurs de l’humanité, le lamaïsme, mélange de sorcellerie, de démonologie et de mysticisme shivaïte recouvert par un vernis de bouddhisme du Mahayana, répand-il à travers le monde une magie inquiétante, un cancer de l’âme ?

Le lama végétarien, c’est l’arlésienne du bouddhisme. Personnellement, en Inde au Népal, au Tibet (Kham), je n’ai jamais croisé le chemin de cette espèce rare.

55 milliards d'animaux sont tués chaque année pour notre consommation. Les spiritualistes ne devraient pas être indifférents à cette immense onde de souffrance et de peur. Dans les abattoirs, les animaux terrorisés génèrent des toxines que les carnivores ingurgitent avec de nombreux produits nocifs comme les résidus d'hormones et antibiotiques utilisés dans le traitement des animaux.

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Dalaï-lama : Un moine de la CIA & Relations US-Chine qui dégénèrent :


lundi, mars 01, 2010

Echos


Tempête Xynthia

Ceux qui ont tout perdu ne sont pas abandonnés par leurs voisins plus chanceux.
L’élan spontané de solidarité pour les victimes de la tempête du 28 février prouve que l’altruisme reste une valeur forte dans notre société malgré l’idéologie de la réussite individuelle et du « chacun pour soi ».




La fin de l’institution des dalaï-lamas ?

22 février 2010, Los Angeles, le dalaï-lama déclare : « Si une majorité de Tibétains a le sentiment que l’institution du dalaï-lama n’a plus de sens, alors cette institution doit cesser d’exister, il n’y a aucun problème. »

Cette institution est-elle une imposture ?

A l’origine, selon des lamas rebelles, il n’y avait pas de guide suprême coiffant la tiare de l’autorité spirituelle et la couronne du pouvoir temporel :

« Les trois premiers Dalaï-lamas étaient tenus en haute estime, comme enseignants spirituels purs. La renommée du « troisième » s’était répandue dans toute la Mongolie, ce qui lui valut de recevoir un titre mongol de respect, ainsi que le patronage d’une grande puissance militaire. Mais dans ces premiers Dalaï-lamas, il n’y avait pas de « Roi-Dieu », personne qui incarnât l’union du pouvoir religieux et politique. L’institution du Dalaï-lama n’existait pas : les Dalaï-lamas étaient plus généralement considérés comme « les réincarnations de la demeure d’en-bas ». Ils étaient considérés comme une lignée de réincarnation de grands lamas guélougpas de Drépung, qui avaient simplement reçu un titre supplémentaire des bienfaiteurs mongols.

Grâce à leurs activités d’enseignement et de diffusion de la tradition de Djé Tsongkhapa, et à leur vie exemplaire, respectant une discipline morale et menant une pratique spirituelle pure, ces quatre premiers Dalaï-lamas remplirent leur principale responsabilité, celle de maintenir les enseignements de la tradition gandèn.

A l’origine, la tradition gandèn n’était pas mélangée à la politique du Tibet, mais plus tard, cette tradition a vu l’émergence de lamas, parmi les plus politiques de l’histoire du Tibet, comme les cinquième, treizième et quatorzième Dalaï-lamas. »

Source : « Une Grande Imposture, la Politique du Lama ».

Shambala en guerre contre les La-los

Le lama Garje Khamtrul Jamyang Döndrup (né en 1927), tulkou du troisième Khamtrul, Gyurme Trinle Namgyal (1879-1926) et collaborateur de Rigpa, évoque la guerre de Shambala (Shamballa ou Shambhala) contre les « forces La-Lo » du pays appelé Me-k’a (La Mecque ou La Mekke, en arabe « makka al mukarrama »).

Dans le royaume de Shambala, se trouvent les prétendus seigneurs et maîtres des peuples, la hiérarchie planétaire des gourous ascensionnés, selon les prophètes du New Age comme Benjamin Creme. C’est Benjamin Creme qui a révélé, lors d’une conférence, la présence à Londres du chef suprême des maîtres ascensionnés, son altesse Maitreya, le grand prince illuminé et le supérieur hiérarchique de Jésus et de tous les prophètes de l’histoire de l’humanité.

Londres est le centre financier et politique des forces anglo-américaines en guerre depuis plusieurs décennies contre, entre autres, les musulmans. Il va sans dire que le lamaïsme et le mythe islamophobe de Shambala sont une aubaine pour l’impérialisme et l’avidité énergétique des anglo-américains. C’est certainement l’une des raisons des étonnantes campagnes médiatiques en faveur des lamas tibétains qui, à l’instar des fondamentalistes américains, considèrent que les fidèles de La Mecque servent le Malin. Des barons noirs de la finance anglo-saxonne (les Soros, Rockefeller et consorts…) soutiennent la diaspora lamaïste. Dans ce contexte, on perçoit mieux le sens de l’initiation de masse du Kalachakra dirigée par le Dalaï-lama. Autrefois, l’initiation de Kalachakra n’était pas cette colossale cérémonie publique réunissant des dizaines de milliers de personnes. Rappelons que l’eschatologie du Kalachakra annonce la future guerre mondiale de Shambala contre les ennemis de la religion des lamas et plus particulièrement contre les La-los, c’est-à-dire les musulmans adeptes d’un culte démoniaque, d'après les lamas. Les rite de Kalachakra fait aussi des initiés tantriques les futurs guerriers de Shambala dans cette guerre qui sera terrifiante. « Les massacres et les destructions dépasseront en horreur tout ce que nous avons connu jusque là, écrit Sofia Stril-Rever ».

La guerre contre les musulmans La-lo n’est pas ébruitée, et les lamas affirment cyniquement que l’initiation de kalachakra est dédiée à la paix mondiale.

Les forces La-lo et leur destruction. LIRE le texte du lama Garje Khamtrul :

jeudi, février 25, 2010

Témoignage de Victor


Une expérience chez les Bouddhistes

Voici les faits :

"J'avais fait la connaissance d'un fidèle dans une pagode vietnamienne à l'occasion de la tournée des reliques en France. Il avait l'air calme et équilibré au début. Je l'ai revu après qu'il ait fait une semaine de séminaire dans un monastère tibétain près de Grenoble. Il avait un visage crispé et un regard dur. Il marmonnait sans cesse des mantras et faisait des chants gutturaux dans le temple pendant que les autres fidèles chantaient des chants dévotionnels. Il était si "doué" pour ce genre d'exercice qu'une fois la personne qui était assise derrière lui avait vomi dans son cou...! Il m'en fit une frémissante démonstration et je dû m'accrocher pour ne pas partir en dédoublement. Ces chants semblent être très efficaces pour casser le système nerveux des disciples dans le but de rendre plus facile la possession et le pompage des énergies. Il me confia avoir vu pendant son séminaire en pleine nuit l'apparition d'un démon tibétain. Le grand Lama Rimpoché lui avait dit que c'était un privilège d'avoir fait cette expérience. Selon sa vision, le démon avait les yeux de feu, un visage grimaçant et un corps avec les muscles rouges apparents. Une fois suivante, j'étais à la pagode, il commença à insulter le moine qui lui reprochait de perturber l'ambiance du monastère. Il s'en prit aussi aux nonnes qui étaient présentes les traitant d'hypocrites et de vouloir dresser un complot contre lui. Il continua de déverser également sur moi sa haine par téléphone.

Cette histoire me rappela la perte d'un ami qui s'appelait Frank et qui ne cessait de dessiner des démons tibétains d'une manière obsessionnelle. Il finit par se jeter par la fenêtre d'un train qui le ramenait chez lui à Paris. J'ai maintenant la certitude de la réalité de ces phénomènes car j'en ai vécu bien d'autres encore. Je crois que dans le Bouddhisme Mahayana et surtout le Tantrisme il y a un gros problème de vampirisation des fidèles. Lorsqu'il y a un excès de prières, de chants, il y a forcément une libération d'énergie qui profite à des entités qui vivent dans les mondes intermédiaires. Je crois que les dieux sont toujours assoiffés de sang (d'énergie) et qu'ils n'ont pas disparu pour autant. Dans les temps anciens ils demandaient ouvertement des sacrifices d'humains et d'animaux mais maintenant ils sont devenus plus discrets parce que la loi l'interdit... Pour ne pas attirer notre attention "on" voudrait nous faire croire que ces démons ne sont que des symboles.
Malgré ces déceptions je n'ai pas perdu la foi dans l'enseignement du Bouddha et je vais parfois chez les Bouddhistes qui pratiquent celui des anciens documents car il y a plus de silence, de méditation et de réflexion ce qui n'engendre pas du tout le phénomène décrit plus haut."

La dévitalisation des corps, constatée par Marc Bosche lors de son séjour dans un monastère lamaïste d’Auvergne, est-elle provoquée par un vampirisme psychique ?

« Quelle déception lorsque je contemple les moines et les moniales qui sont passés par le filtre des trois années de retraite, voire de deux retraites successives de trois années. C’est comme si la vitalité de leur corps s’était, pour la plupart, enfuie. Certains semblent avoir même ralenti leurs pas, avec un ralentissement de leur expression rythmique. D’autres paraissent sans grande force vitale au point que la plupart des travaux manuels leurs sont étrangers désormais. Bien sûr ce n’est pas vrai pour tous. Cependant cette impression semble traduire un style de transformation intérieure opéré au cours des retraites sur place, puis sans doute poursuivi au monastère lorsque ces moines et moniales s’y établissent. Leur alimentation est pourtant abondante, et en général assez saine. Certains sont végétariens, la plupart acceptent les repas collectifs avec peu de viande chaque semaine. Ainsi probablement donnent-ils leur force vitale au cours de leur formation au tantrisme. Ainsi il semble bien que le moi humain, le sentiment du «je » soit vécu différemment selon les institutions (même si, bien sûr, les âges expliquent aussi certaines différences). Il se pourrait que ce que les yogis du monastère recherchent avec «l’abandon de l’ego» s’exprime par un affaiblissement de leur individualité. Celui-ci devient perceptible dans un corps dépourvu progressivement du tonus de ses ressources vitales. »
Marc Bosche

Victor écrit aussi :

"Le Bouddha était-il un anarchiste ou un libre-penseur ?
Il est bon de se remettre en mémoire ce texte connu de tous mais appliqué par personne...!

LES VRAIES PAROLES DU BOUDDHA

A ceux qui recherchent la vérité le Bouddha dit :

- "Ne vous fiez point à des ouï-dire" (en pensant : nous avons entendu dire ainsi depuis longtemps).
- " Ne vous fiez point à la tradition " (en pensant : ceci nous a été légué depuis des générations).
- " Ne vous fiez point aux bruits et rapports " (en croyant que ce que les autres disent est vrai).
- " Ne vous fiez pas à l'autorité des textes religieux ".
- " Ne vous fiez point aux suppositions ".
-" Ne vous fiez point aux déductions ".
- " Ne vous fiez point à la simple logique ".
- " Ne vous fiez point aux idées préconçues ".
- " Ne vous fiez point aux vraisemblances" (en pensant: l'interlocuteur semble noble, donc nous devons le croire).
- "Ne vous fiez point à ce que le maître dit " (en pensant : nous le respectons, donc il est sage d'accepter ses paroles).
- " Mais quand vous avez vu par vous-mêmes : ces choses sont immorales, ces choses sont mauvaises ces choses sont blâmées par les sages, ces choses, quand elles sont exécutées et entreprises, conduisent à la ruine et à la souffrance, c'est alors que vous les repoussez ". " Quand vous avez vu par vous-mêmes : ces choses sont morales ces choses ne sont pas blâmables, ces choses sont louées par les sages, ces choses, quand elles sont exécutées et entreprises, conduisent au bien-être et au bonheur, c'est alors que vous les pratiquez ".
Il n'y a donc pas de foi aveugle dans le vrai Bouddhisme, il n'existe pas non plus d'adoration d'images, de culte des saints ou de vénération à des divinités.

Le Bouddha est venu pour nous libérer de tout intermédiaire. Il nous montre tout simplement le chemin en utilisant les outils de nous avons à notre disposition: la raison, le bon sens et le discernement.
Il nous a demandé d'avoir de la compassion pour tout ce qui vit sur la terre.
Il n'y a donc ni dieux, ni saints, ni démons, ni maîtres qui puissent remplacer le travail sur nous-même dans le vrai Bouddhisme.

Les Bouddhistes n'adorent pas une image parce qu'ils espèrent en retirer des faveurs terrestres et spirituelles, mais ils rendent hommage à ce qu'elle représente.

Ces conseils du Bouddha conservent encore de nos jours leur force et leur fraîcheur premières."

Victor conclut :

"Je me rends compte que la plupart des "Bouddhologues" qui parlent des différents courants bouddhistes n'ont aucune idée de ce qui se trame derrière les coulisses. Ce sont pourtant des faits terriblement dramatiques pour ceux qui les vivent et pour ceux qui ne sont malheureusement plus là pour en parler. Ils écrivent des livres très savants sur le sujet. C'est très flatteur pour eux de pouvoir passer à la télévision, de faire des séances de signatures dans les salons du livre et surtout de toucher des droits d'auteur. Nous en connaissons tous quelques-uns qui se sont fait un nom dans ce domaine. Mais au fait, ont-ils encore un peu de compassion, qu'ils prêchent pourtant, pour les malheureuses victimes qui se sont fourvoyées dans cette voie ? Ce qui est le plus détestable, c'est qu'ils ne parlent pas des expériences négatives. Ils passent toujours la main "dans le sens du poil" pour ne "vexer" personne mais c'est dans le but de profiter de la vague d'intérêt pour le bouddhisme à la mode... Comme dans d'autres domaines, ils sont devenu des "vendus" au système de l'argent, de la gloire et de la réussite sociale. En fait, ils sont les instruments dociles des prédateurs invisibles. Ils n'en sont peut-être pas conscients, mais en général cela ne les intéressent pas d'en parler car ils en tirent trop d'avantages pour eux-mêmes. "



Illustration : « Bad Buddha ». Bad Buddha est un groupe de Rock de Pittsburgh.

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Non-pensée, wu-nien

Chacun est un éveillé qui s’ignore

Le buffle représente notre nature propre, la nature de l’éveil,  la nature de Buddha, l’Ainsité (et la vacuité) Le Chemin de l’Eveil Le dres...