lundi, octobre 19, 2009

Des livres


Réincarnation, karma et maya (l’illusion), la trilogie spirituelle de la nouvelle religiosité inculque l’idée de l’évolution de la personnalité, vie après vie, jusqu’à l’état d’Homme-Dieu.

L’Homme-Dieu, le magnifique titan psychique du futur, heureux et détaché, est un mythe fondé en grande partie sur le credo « tout est illusion ». Ce credo conduit à un faux détachement et à une véritable aliénation des adeptes du spiritualisme moderne. L’aliénation spirituelle débute avec l’endoctrinement qui fait croire que l’existence est une illusion. En d’autres termes, nous ne devrions pas nous offusquer des mensonges, des injustices ou de la prédation des riches, des puissants et de leurs complices des ecclésiastiques de tous bords dûment ordonnés ou des gourous autoproclamés, ce ne sont que des illusions . « Tout est illusion, sauf mon divin moi », se persuade l’adepte du nouveau spiritualisme.

« Il faut être positif » inculque aussi le spiritualisme moderne qui a remplacé les anciennes peurs religieuses (enfer, punitions divines…) par une prétendue science de l’esprit qui proscrit le discernement et la contestation.

La véritable spiritualité est très différente des fadaises que l’on sert aux béni-oui-oui du verseau et aux clients du nouveau spiritualisme mâtiné de concepts déformés du bouddhisme. Malheureusement, les textes qui permettent de démasquer les fausses voies pourraient bientôt disparaître. Un livre aussi précieux que « Les entretiens de Lin-tsi » n’est toujours pas réédité. Mais, plus grave, quand l’actuel totalitarisme économique se transformera en une impitoyable dictature mondiale, de nombreux livres seront vraisemblablement détruits. D’ailleurs, on peut se demander si les bibliothèques numériques ne seront pas utilisées pour identifier en deux ou trois clics les livres jugés dangereux par la tyrannie globale qui sortira bientôt de l’ombre.

Les sages dignes de ce nom ont toujours émis des doutes sur les techniques spirituelles et les discours religieux. Ils étaient nombreux en Chine dans la tradition Ch’an. Dans son livre, « Zen, liberté intérieure », Thomas Cleary reprend le mot japonais «zen » pour désigner le « ch’an », le « dhyâna », la contemplation . En France, l’école Zen, dépréciée par Deshimaru et ses successeurs, est très éloignée de la sagesse libertaire du Ch’an. Toutefois, Thomas Cleary préfère utiliser le mot « Zen » pour désigner l’école chinoise du Dhyana. Il est vrai que Cleary n’est pas Français et en outre il a une compréhension plus complète du véritable Zen. Peut-être aussi que l’usage du mot japonais « zen » pour désigner les enseignements et les maîtres chinois répond à une exigence des éditeurs, car le la notoriété du mot «Zen » est plus importante que son équivalent chinois, le mot « ch’an ». Donc dans son livre, « Zen, liberté intérieure », Thomas Cleary résume magistralement les enseignements de plusieurs sages parmi lesquels on trouve Huang long (1002-1069), un sage chinois de l’école Ch’an (zen) :

Connaissance sans maître

« Le corps universel de la Réalité est si subtil que lorsque vous cherchez à l’écouter, vous ne l’entendez pas et quand vous cherchez à l’écouter, vous ne l’entendez pas et quand vous cherchez à le discerner, vous ne le voyez pas. De même qu’il n’y a pas de maître pour la pure connaissance, comment pourrait-elle être atteinte par la pensée et l’étude. »

Ouvrir les yeux

« Ceux qui cherchent devraient ouvrir leurs propres yeux – ne vous préparez pas des regrets pour plus tard. Le Zen ne peut-être atteint par des pouvoirs psychiques ou par la pratique d’expériences spéciales. Le Zen ne peut être un sujet de discussion traité par les méthodes de la connaissance ou de l’intelligence ou par ce qui a été simplement appris. »
[…]

Recherche

« Aller d’école en école en cherchant des maîtres est une recherche extérieure. Considérer la propre nature de la conscience comme l’océan et considérer la connaissance silencieuse de la sagesse comme le Zen, s’appelle : recherche intérieure. Chercher à l’extérieur est fatalement sujet de préoccupation. Chercher à l’intérieur, en tenant arrêtés corps et esprit, est fatalement une entrave (1). »

« Donc, le Zen n’est ni à l’intérieur ni à l’extérieur, ni dans l’être ni dans le non-être, ni dans le vrai ni dans le faux. Ainsi, l’on dit : « Intérieure ou extérieure, les deux visions sont fausses. »

Un autre sage chinois, Fa-Yan (885-958), cité par Thomas Cleary, disait :

« Récemment, les maîtres zen ont, eux aussi, perdu les bases et les disciples n’ont plus les moyens d’apprendre. Des affrontement d’ego et des états temporaires sont pris pour des accomplissements. »

Depuis l’époque de Fa-Yan, depuis plus de mille ans, des écrits de sages chinois dénoncent les erreurs et les pièges de la fausse spiritualité. Ces textes, qui sont parfois parvenus jusqu’à nous, offrent de précieux conseils qui permettent de reconnaître un attrape-nigaud dissimulé sous l’apparence d’une voie authentique.

Les maîtres contemporains, qui se targuent d’enseigner l’Eveil, font dire à Nan Huai-Chin, l’un des derniers héritiers du véritable Ch’an : « Qu’on me présente les éveillés actuels, en un seul regard, je les défais […]. Aujourd’hui, le ch’an authentique n’est qu’un mouvement de lèvres. » Nan Huai-chin, « L’Expérience de l’éveil ».

Au 9ème siècle, Lin-tsi n’épargnait pas les prétendus maîtres : « Il semble qu’on ait affaire qu’à des maîtres de ch’an pareils à de nouvelles mariées et qui n’ont qu’une crainte, celle d’être chassés de leur monastère et de se voir privé du grain qu’on leur donne à manger, de leur sécurité et de leurs aises. Celui qui est approuvé par tout le monde, à quoi est-il bon ? ». Lin-tsi disait aussi des maîtres : « Les bons adeptes font gorge chaude de ces aveugles de vieux coquins chauves qui mettent le trouble dans le monde entier […]. Jamais ne s’arrêtent le rayonnement spirituel émanant de vos six sens ! Quiconque sait voir les choses de cette manière sera pour toute son existence un homme sans affaires […]. L’éveil et le nirvana sont des pieux à attacher les ânes. » D’après la traduction de Paul Demiéville des « Entretiens de Lin-tsi ».

Thomas Cleary consacre un chapitre à Lin-tsi (Lin ji). Il est difficile de ne pas rapporter d’autres phrases du maître chinois :

« Il y a des étudiants zen qui déjà enchaînés, se rendent auprès de maîtres. Le maître leur ajoute une nouvelle chaîne. Les étudiants sont enchantés et incapables de faire la moindre distinction entre une ou l’autre chose. On appelle cela : invité regardant un invité. »
[…]
« Il existe des aveugles au crâne rasé qui, après avoir mangé à satiété, font zazen, méditent, interrompent l’enchaînement des pensées pour les empêcher d’apparaître, fuient le bruit et recherchent le silence. Ceux-là sont des déviants du Zen. »

« Zen, liberté intérieure », textes rassemblés par Thomas Cleary :
http://bouddhanar-8.blogspot.com/2009/09/zen-liberte-interieure_16.html





(1) Huang Long critique le zazen.

samedi, octobre 17, 2009

Le néo-bouddhisme


Le 10 mai 1925, la franc-maçonne Alexandra David-Néel (1868-1969) est de retour en France après quatorze années de pérégrinations orientales. Ses conférences et ses écrits renforceront le mythe du Tibet qui se répand en Occident. Alexandra, qui était dans sa jeunesse proche de l’anarchiste Elisée Reclus (1830-1905), ne dénoncera pas l’odieux servage féodal de la société lamaïste. Elle songe à son succès. Or, le succès s’accommode mal de la triste réalité.

Le livre qui sera son chef-d’œuvre, « Mystiques et magiciens du Tibet », édité le 4 décembre 1929, accorde une large part aux prodiges. Il évoque une Thébaïde lamaïste où les ascètes maîtrisent d’étonnants pouvoirs surnaturels. Des yogis, sont capables d’élever leur chaleur corporelle jusqu’à faire fondre la neige autour d’eux. D’autres, les « loung-gom-pa », parcourent des distances de plusieurs centaines de kilomètres sans arrêt et à vive allure. Clairvoyance, lévitation, télépathie, réanimation d’un cadavre et les nombreux phénomènes insolites relatés par Alexandra David-Neel fascineront plusieurs générations de lecteurs.

La femme aux semelles de vent disposait de puissants soutiens. « Depuis son retour, écrit Jacques Brosse (1), Alexandra David-Neel n’a guère pris le temps de souffler. Il lui a fallu satisfaire d’abord les journaux qui, tous, sollicitent des articles ; elle en publie une vingtaine dans « le Matin », une agence américaine lui en commande une série qui sera diffusée dans deux cents journaux, enfin le grand éditeur new-yorquais Harper lui achète immédiatement les droits de la relation de voyage qu’elle écrira, afin de s’en assurer la priorité. La France entière veut avoir vu celle qui est devenue une héroïne nationale et elle va partout où on la réclame. En 1926, Alexandra parcourt la France pendant les mois de janvier et février, de Dijon et Clermont-Ferrand à Nice et Marseille. En mars, elle est à Paris où, reçue au Collège de France par son ami, le professeur d’Arsonval, elle donne une conférence sur la métapsychique et l’opinion scientifique ; en avril, puis encore en octobre et novembre, nouvelle tournées de conférences. En 1927, ce train d’enfer s’apaise et lui laisse enfin quelque loisir qu’elle consacre à la rédaction de ces livres que tout le monde attend. En avril, à Paris, elle donne plusieurs conférences à la Société théosophique, mais aussi au musée Guimet, où l’accueille le grand tibétologue français Jacques Bacot, et encore une fois au Collège de France. C’est son triomphe, les orientalistes ont enfin cessé de la bouder, ils sont bien obligés de reconnaître que son expérience est unique. En mai, un nouveau cycle de conférences la conduit à Tonnerre, à Dijon, à Annecy, à Genève. »

Quelques temps après la parution de « Mystiques et magiciens du Tibet », un Occidental converti au bouddhisme fait parler de lui sur la Côte d'Azur. Introduit dans le milieu bouddhiste de Nice, Grasse et Antibes sous le nom d'abbé Chao-Kung, l’ecclésiastique tondu est hébergé par Lucien Ehret, ancien capitaine au long cours et explorateur du Japon. Chao-Kung donne des conférences chez Blanche Rondeau, dans la somptueuse propriété du Cap d'Antibes où sont invités d'éminents spécialistes du bouddhisme et des intellectuels venus de l'Europe entière : Krishnamurti, le docteur Grimm de Münich, Rabindranath Tagore ou encore Lady Rothermere, la première traductrice de Gide.

L’abbé bouddhiste se nomme en réalité Trebitsch Lincoln (1879-1943), c’est un juif hongrois converti d'abord au christianisme, puis ensuite au bouddhisme. Le religieux n’est pas un innocent contemplatif, il travaille pour plusieurs services secrets et s’intéresse au nazisme et au Tibet.

Le livre d’Alexandre Grigoriantz, « Le gourou de la Riviera », retrace l’histoire d’un aventurier de haut vol. Le puissant magnétisme du gourou subjugue plusieurs dizaines de disciples et certains quittent tout pour suivre le maître bouddhiste. En 1933, seize disciples, après avoir fait vœux d’obéissance et remis leurs biens à leur gourou, s’embarquent avec lui pour Shanghai. L’aventure se terminera tragiquement, trois perdront la vie et les autres seront emportés dans la tourmente qui frappera la Chine. Pour Guénon, Trebitsch Lincoln était un « agent de la contre-initiation », c’est-à-dire un instrument de forces occultes qui contrecarrent la véritable spiritualisation de l'humanité.

Trebitsch Lincoln préfigurait les gourous qui jettent leur dévolu sur l’Occident depuis la fin de la deuxième guerre mondiale jusqu’à aujourd’hui. Contrairement aux sages d’autrefois, les maîtres du néo-spiritualisme se distinguent dans l’art de parasiter leurs disciples et de mener grand train avec l’argent des plus naïfs. Ce parasitisme matériel fait écho à une prédation subtile. En effet, les pratiques méditatives et les invocations ne sont pas dénuées de risques (2). L’intérêt pour les expériences psychiques du nouveau spiritualisme supprime toutes les précautions traditionnelles à l’égard du monde psychiques et des redoutables influences errantes maquillées en Dakinis tantriques ou en maîtres ascensionnés. Des pratiques transforment des spiritualistes imprudents en pâtures vivantes. William Chittick, traducteur des œuvres de Ibn al-‘Arabi, écrit :

« Ceux qui connaissent bien les standards et normes de l’expérience spirituelle établis par des disciplines comme le Soufisme par exemple, sont généralement consternés lorsqu’ils s’aperçoivent que les Occidentaux considèrent n’importe quelle apparition étrangère à la conscience normale, comme une manifestation du « spirituel ». En fait, il existe d’innombrables mondes dans l’Invisible, et certains d’entre eux sont bien plus dangereux que la pire des jungles du monde visible. »

(1) « Alexandra David-Neel », Albin Michel.

(2) Les dangers de la méditation : http://bouddhanar.blogspot.com/2007/02/les-dangers-de-la-meditation.html

jeudi, octobre 15, 2009

Assommons les Pauvres !




Court-métrage de fiction, inspiré du texte "Assommons les pauvres" de Charles Baudelaire. Mention spéciale vidéo, festival "5 Jours Tout Court 2003".

« Celui-là seul est l'égal d'un autre, qui le prouve, et celui-là seul est digne de la liberté, qui sait la conquérir »

Pendant quinze jours je m'étais confiné dans ma chambre, et je m'étais entouré des livres à la mode dans ce temps-là (il y a seize ou dix-sept ans) ; je veux parler des livres où il est traité de l'art de rendre les peuples heureux, sages et riches, en vingt-quatre heures. J'avais donc digéré, - avalé, veux-je dire, toutes les élucubrations de tous ces entrepreneurs de bonheur public, - de ceux qui conseillent à tous les pauvres de se faire esclaves, et de ceux qui leur persuadent qu'ils sont tous des rois détrônés. - On ne trouvera pas surprenant que je fusse alors dans un état d'esprit avoisinant le vertige ou la stupidité.

Il m'avait semblé seulement que je sentais, confiné au fond de mon intellect, le germe obscur d'une idée supérieure à toutes les formules de bonne femme dont j'avais récemment parcouru le dictionnaire. Mais ce n'était que l'idée d'une idée, quelque chose d'infiniment vague.

Et je sortis avec une grande soif. Car le goût passionné des mauvaises lectures engendre un besoin proportionnel du grand air et des rafraîchissants.

Comme j'allais entrer dans un cabaret, un mendiant me tendit son chapeau, avec un de ces regards inoubliables qui culbuteraient les trônes, si l'esprit remuait la matière, et si l'œil d'un magnétiseur faisait mûrir les raisins.

En même temps, j'entendis une voix qui chuchotait à mon oreille, une voix que je reconnus bien; c'était celle d'un bon Ange, ou d'un bon Démon, qui m'accompagne partout. Puisque Socrate avait son bon Démon, pourquoi n'aurais-je pas mon bon Ange, et pourquoi n'aurais-je pas l'honneur, comme Socrate, d'obtenir mon brevet de folie, signé du subtil Lélut et du bien avisé Baillarger ?

Il existe cette différence entre le Démon de Socrate et le mien, que celui de Socrate ne se manifestait à lui que pour défendre, avertir, empêcher, et que le mien daigne conseiller, suggérer, persuader. Ce pauvre Socrate n'avait qu'un Démon prohibiteur; le mien est un grand affirmateur, le mien est un Démon d'action, un Démon de combat.

Or, sa voix me chuchotait ceci: "Celui-là seul est l'égal d'un autre, qui le prouve, et celui-là seul est digne de la liberté, qui sait la conquérir."

Immédiatement, je sautai sur mon mendiant. D'un seul coup de poing, je lui bouchai un œil, qui devint, en une seconde, gros comme une balle. Je cassai un de mes ongles à lui briser deux dents, et comme je ne me sentais pas assez fort, étant né délicat et m'étant peu exercé à la boxe, pour assommer rapidement ce vieillard, je le saisis d'une main par le collet de son habit, de l'autre, je l'empoignai à la gorge, et je me mis à lui secouer vigoureusement la tête contre un mur. Je dois avouer que j'avais préalablement inspecté les environs d'un coup d'œil, et que j'avais vérifié que dans cette banlieue déserte je me trouvais, pour un assez long temps, hors de la portée de tout agent de police.

Ayant ensuite, par un coup de pied lancé dans le dos, assez énergique pour briser les omoplates, terrassé ce sexagénaire affaibli, je me saisis d'une grosse branche d'arbre qui traînait à terre, et je le battis avec l'énergie obstinée des cuisiniers qui veulent attendrir un beefteack.

Tout à coup, - ô miracle ! ô jouissance du philosophe qui vérifie l'excellence de sa théorie ! - je vis cette antique carcasse se retourner, se redresser avec une énergie que je n'aurais jamais soupçonnée dans une machine si singulièrement détraquée, et, avec un regard de haine qui me parut de bon augure, le malandrin décrépit se jeta sur moi, me pocha les deux yeux, me cassa quatre dents, et avec la même branche d'arbre me battit dru comme plâtre. - Par mon énergique médication, je lui avais donc rendu l'orgueil et la vie.

Alors, je lui fis force signes pour lui faire comprendre que je considérais la discussion comme finie, et me relevant avec la satisfaction d'un sophiste du Portique, je lui dis: "Monsieur, vous êtes mon égal ! veuillez me faire l'honneur de partager avec moi ma bourse ; et souvenez-vous, si vous êtes réellement philanthrope, qu'il faut appliquer à tous vos confrères, quand ils vous demanderont l'aumône, la théorie que j'ai eu la douleur d'essayer sur votre dos."

Il m'a bien juré qu'il avait compris ma théorie, et qu'il obéirait à mes conseils.

Charles Baudelaire



mardi, octobre 13, 2009

« Le Symbole perdu » et les francs-maçons


Dans son dernier livre, « Le Symbole perdu », Dean Brown conduit ses lecteurs au pays de maître Hiram. Il les plonge dans la symbolique de la franc-maçonnerie et parvient à les distraire.

Cette distraction ne doit pas faire oublier que la franc-maçonnerie est l’organisation secrète la plus répandue de la bourgeoisie. Les richesses sont accaparées par des bourgeois membres de clubs fermés et de mystérieuses confréries initiatiques. Dans des sociétés mondaines ou des organisations secrètes comme la franc-maçonnerie, les riches ont habilement développé des réseaux d’influence et conclu des accords pour accroître leurs privilèges et exploiter toujours plus l’humanité. Ils montent des opérations financières très lucratives pendant que les travailleurs s’enfoncent dans la pauvreté.

La franc-maçonnerie clame partout que son rayonnement sur la société est positif. Un culot qu’a relevé un site anti-maçonnique, un site nostalgique de l’ancien régime. L’ancien régime pourchassait les usuriers (les usuriers sont prospères dans les républiques maçonniques, le taux d’intérêt du crédit renouvelable, ou crédit revolving, est supérieur à 20%).

« On ne voit pas bien en quoi une société où les écarts de richesses et d'inégalités n'ont fait que croître serait une société "plus juste et plus éclairée" ? les francs-maçons disent être "attachés à un Grand Orient fier de cette histoire, de son histoire", quid de l'histoire de la France avant 1789 ?

Les soit-disant "conquêtes de la République indivisible, laïque" auxquelles sont associés les francs-maçons ne sont qu'un accaparement oligarchique du pouvoir par une petite minorité mafieuse, la franc-maçonnerie se définissant elle-même comme "l'Eglise de la république".

La soit-disant "liberté absolue de conscience" dans la république est la liberté de penser comme la franc-maçonnerie l'exige ou la prison, elle est un prétexte mensonger totalitaire qui permet d'écraser tout ce qui lui serait opposé "au nom de la liberté", condamnations judiciaires à la clé.

La franc-maçonnerie est riche de la diversité de ses loges ouvertes à tout le monde, de la pluralité de ses rites dont la très pluraliste et ouverte loge B’Naï B’rith, bien connue pour ses pratiques démocratiques. Le serment du secret prononcé au moment de l'"initiation" et l'échange de la promesse d'entraide sont d'éminents signes d'une telle société préoccupée d'ouverture et de démocratie ! L'engagement "civique" de ses membres via le népotisme et le clientélisme sont des "acquis sociaux".

La vision de l'"homme" amputé de sa part spirituelle et de son âme, réduit à sa part matérielle animale, supprime la liberté de l'homme et supprime en particulier toute chance de développement humain intégral, social et économique. Ainsi, la crise économique et sociale mondiale, le "retour des peurs", la détérioriation des liens civiques, l'accroissement des égoïsmes sont les conséquences directes de cette vision amputée de l'homme.

Les francs-maçons sont des apprentis sorciers pyromanes qui après avoir mis le feu crient au feu. Les haines xénophobes, antisémites, racistes, sexistes, la montée des menaces sur la paix internationale sont des conséquences d'une telle société franc-maçonnique artificielle créée de toute force multi-raciale et multi-culturelle et imposée au(x) peuple(s).

L'effondrement des modèles, l'échec le plus souvent dramatique des grandes utopies politiques du XXe siècle donnent à certains le sentiment du vide, de dilution des repères, de perte de sens, de "désenchantement du monde". A qui la faute ? Qui n'a cessé de mettre en garde contre la vision d'un monde coupé de Dieu ? Qui n'a cessé de critiquer la vision de l'homme amputé de sa part spirituelle ?

L'Europe de la citoyenneté et des droits sociaux que les francs-maçons appelaient de leurs voeux se révèle "un espace de libre-échange pour les marchands". A qui la faute ?

Si "la République, pour qui toutes les femmes et tous les hommes, quelles que soient leurs origines, leur sexe, leur couleur, leurs convictions religieuses, philosophiques, politiques, naissent et demeurent libres et égaux en droit, se fragilise en doutant de son identité, de ses valeurs, de son indivisibilité" (sic), c'est en raison d'une lacune au fondement d'une telle "société" bâtie sur du vide et du sable, l'idéologie maçonnique et son irréalisme.

Si "la laïcité est partout attaquée", c'est que cette soit-disant laïcité n'en est pas une, mais une théocratie de droit occulte qui mérite toutes les critiques et toutes les attaques... Quant à censure de la liberté pour tout être humain, en particulier les femmes, "à disposer de soi-même", cette censure c'est la civilisation.

Si la société se crispe et laisse place à l'émergence de "populismes" et d'"extrémismes", l'histoire nous enseigne que sur le terreau de tels extrémismes est l'idéologie déshumanisante qui a prétendu éliminer Dieu de la société. "Dans la mentalité des Lumières,... le grand drame de l'histoire du Salut avait disparu. L'homme était resté seul: seul comme créateur de sa propre histoire et de sa propre civilisation; seul comme celui qui décide de ce qui est bon et de ce qui est mauvais... Si l'homme peut décider par lui-même, sans Dieu, de ce qui est bon et de ce qui est mauvais, il peut aussi disposer d'un groupe d'hommes soit anéanti... Des décisions analogues furent prises sous le IIIe Reich,... par le parti communiste de l'union Soviétique et des pays soumis à l'idéologie marxiste" (Jean-Paul II, Mémoire et identité, Le testament politique et spirituel du pape, Flammarion, Mayenne 2005, p. 23-24).

Il est toujours bon de rappeler ces quelques vérités aux frères tri-ponctés totalitaires franc-maçonniques (1). »

Les loges où se développe l’affairisme bourgeois sont nuisibles mais ne sont pas les plus redoutables. Des obédiences maçonniques et paramaçonniques se vouent à la pratique de l’occultisme et à la maîtrise de pouvoirs psychiques.

Au XVIIIème siècle, l’occultiste Joseph Balsamo, alias Cagliostro (1743-1795), fonde à Lyon la loge maçonnique « la sagesse triomphante » et initie ses disciples aux rites égyptiens. Lors d’une cérémonie les francs-maçons invoquent le spectre de Prost de Royer, ancien Vénérable de la loge « La Bienfaisance ». L’apparition fut reconnue par les membres de la loge.

Papus, alias Gérard Encausse (1865-1916), co-fondateur du Martinisme et auteur prolixe, était surnommé le « Balzac de l’occultisme ». Son sulfureux « Traité des sciences occultes » est régulièrement réédité depuis plus d’un siècle.

Eliphas Lévi, Pseudonyme de l'abbé Alphonse-Louis Constant (1810-1875), initié le 14 Mars 1861, dans la Loge « Rose du parfait Silence » du Grand Orient de France était lui aussi un expert de la magie cérémonielle. Il publia en 1856 « Dogme et Rituel de la haute magie ». Les occultistes affirment qu’il fit apparaître l’esprit d’Apollonius de Thyane.

Les organisations paramaçonniques sont nombreuses et constituent des viviers dans lesquels les sociétés secrètes supérieures puisent les éléments les plus utiles à la réalisation de leur synarchie mondiale. La nébuleuse des ordres paramaçonniques comprend les rosicruciens, les martinistes, les néo-templiers, la chevalerie initiatique, la Golden Dawn, l’O.T.O. …

L’O.T.O., Ordo Templi Orientis, comptait parmi ses membres Ron Hubbard, le fondateur de la l’Eglise de Scientologie. Eglise qui bénéficie en 2009 de mystérieux appuis dans une République vermoulue par le copinage, le népotisme et la corruption.

L’O.T.O., comme beaucoup d’organisations lucifériennes, pratique la magie sexuelle. La voix que l’on entend au début de la vidéo est celle d’Aleister Crowley qui se nommait lui-même « The Great Beast 666 ». Il fut promu grand maître de l’O.T.O. par Théodor Reuss.

Vidéo, un rituel de l’O.T.O. :






(1) Source : http://christroi.over-blog.com/article-35334269.html

dimanche, octobre 11, 2009

Les élites et la magie sexuelle



Initié au sein de l'Hermetic Brotherhood of Luxor et de la Fraternité Rosae Crucis, puis fondateur de la Fraternité d’Eulis, Pascal Beverly Randolph est connu des élites affiliées aux loges secrètes qui mènent le monde.

Auteur du livre « Magia Sexualis », Randolph expose des méthodes sexuelles qui régénèrent l’énergie vitale, renforcent la puissance magnétique et développent un pouvoir qui permet d’assujettir la femme à l’homme. Bien entendu, Randolph ne livre pas l’intégralité de sa doctrine magique dans son livre destiné au public.

La magie sexuelle n’est pas un anodin et original « Kama soutra » pour libertins blasés. Ses arcanes occultes conduisent les initiés les plus ambitieux à commettre des abominations. La magie sexuelle et la recherche des pouvoirs psychiques transforment promptement les initiés en monstres pervers, pédophiles et tueurs. Des magiciens ne reculent pas devant les sacrifices humains rituels pour satisfaire leurs ambitions et accroître leurs pouvoirs magiques.

Au Tibet, une confrérie de lamas criminels enlevait des femmes et des hommes pour les sacrifier au cours de cérémonies tantriques (ganâchakra pûja : le rite de l’orgie collective). Des maîtres, comme Marpo, « le Rouge », répandaient l’idée que le yoga consistait dans l’union sexuelle et que pour obtenir des siddhis (pouvoirs magiques), il fallait mettre à mort d’innocentes victimes.

Des lamas tibétains exposent ouvertement leurs considérations magico-sexuelles. Par exemple, la pratique de la phase d’accomplissement de Yamantaka est enseignée par des lamas qui ne dissimulent pas leurs penchants pour la pédophilie :

« Un moudra effectif n'est pas simplement visualisé, c'est une yogini entièrement qualifiée avec laquelle le yogi entre en union physique. Il est indispensable d'avoir recours à une partenaire effective quand vous souhaitez produire la claire lumière dans le contexte de l'esprit isolé, sinon la claire lumière ne sera pas aussi claire qu'elle l'est pour un mourant. Donc, au début de ce yoga il est nécessaire de s'en remettre à un moudra effectif pour développer la claire lumière, mais une fois que vous avez terminé cela, vous n'avez pas besoin d'un moudra effectif pour le provoquer à nouveau, vous pourrez y arriver à l'aide d'un moudra virtuel. [...]

Les moudras effectifs sont aussi présentés en fonction de la forme de l'orifice inférieur de leur canal central :

(1) En forme de lotus : l'orifice inférieur s'ouvre facilement, comme une fleur de lotus, parmi les moudras effectifs, cette femme est la suprême. Elle est belle, son visage est rond, elle a une voix agréable, une odeur plaisante se dégage de sa bouche et de son lotus, le bout de ses pieds est rond comme le dos d'une tortue et la plante en est plat comme le ventre d'une tortue.

(2) En forme de conche : l'orifice inférieur est en spirale, comme la coquille d'une conque, l'intérieur bosselé et elle porte un nez effilé.

(3) En forme d'éléphant : l'orifice inférieur décrit des cercles de gauche à droite, et son nez penche vers la droite.

(4) En forme d'antilope : l'orifice inférieur est comme l'ombilic d'un type particulier de cervidés ; il se referme sur lui-même et s'ouvre difficilement. Le bout de son nez porte une marque et elle est enrobée.

De ces quatre, le meilleur orifice inférieur est long, étroit et ferme ; et le pire est court, large et flasque. Le moudra effectif ne doit pas être plus jeune que douze ans ni plus âgé que trente, sinon son orifice inférieur ne sera pas apte à fonctionner convenablement. D'entre les femmes entre douze et trente ans, une de douze ans est ce qu'il y a de mieux et, si elle est versée dans les soixante-quatre disciplines de l'amour, elle sera la compagne parfaite pour acquérir les siddhis.

Il est capital de s'appuyer sur un de ces types de moudra effectif pour parvenir à la claire lumière d'exemple de l'esprit isolé. »

Cette pratique a été expliquée en Angleterre par Kyabje Serkong Rinpoche, à partir des enseignements de Kyabje Ling Rinpoche (1903 - 1983), senior des tuteurs de S.S. le XIVème Dalaï Lama, 97ème Gaden Tripa ( détenteur du trône de Gaden) et chef de l'école Guélougpa, un des quatre proches disciples de Pabongka Rinpoché.

(Jacques a traduit le texte)

La pratique de Yamantaka est enseigné de nos jours par le lamaïsme orthodoxe.

En marge du lamaïsme officiel, il existe des confréries secrètes qui se livrent au Nang-tcheud, au meurtre rituel de la magie rouge. Lors du rite tantrique, l’adepte tue sa partenaire afin de s’approprier de son double énergétique.

La mobilisation d’une partie de l’intelligenstia en faveur de Roman Polanski, incarcéré en Suisse à la demande des USA pour répondre du viol d’une enfant, indique le degré de déchéance morale de la société française. La perversité des « élites » s’affiche désormais sans complexe. Il devient de plus en plus clair que les forces infra-humaines de la corruption et du mal sont parvenues à infester toutes les sphères de la société.




Illustration : Yamataka copulant avec sa parèdre.



La grippe A, le début du chaos, le Tamiflu, Kouchner et les yogourts ont inspiré une chanson à Dany Moreau :
http://bouddhanar-6.blogspot.com/2009/10/la-grippe-en-chantant.html

mardi, octobre 06, 2009

La convergence de la science et de la spiritualité


Tenzin Gyatso, le 14ème dalaï-lama, est de retour aux USA depuis le lundi 5 octobre, mais Barack Obama ignore le chef tibétain pour ne pas déplaire aux Chinois.

Matthieu Ricard, le célèbre "French lama", est lui aussi à Washington où il est convié, avec l’acteur Richard Gere, Daniel Goleman et Lobsang Negi, à une discussion sur le thème "La convergence de la science et de la spiritualité" à Emory University, une des meilleures universités américaines.

Depuis plusieurs années, des moines tibétains participent à des expériences scientifiques qui utilisent la technologie neurocérébrale de pointe (IRM imagerie à résonance magnétique et EEG électroencéphalographe) afin de mieux comprendre les processus cérébraux en jeu lors de la méditation.
Si le rapprochement de la science et de la religion enchante toujours le public, des personnes sont moins enthousiastes. En effet, l’observation scientifique des processus cérébraux des méditants est en train de réduire la spiritualité à des mécanismes psychiques et de faire naître une technologie du contrôle mental. Des machines à méditer sont déjà commercialisées. Ces appareils provoquent chez leurs utilisateurs une modification de la conscience en appliquant au cerveau des impulsions appropriées. Les machines de stimulation des facultés psychiques caricaturent la véritable spiritualité.

Un courant scientifico-spirituel est en train de concevoir la spiritualité en termes matérialistes, d’ondes mentales et de chimie cérébrale. Ce courant est insufflé par la puissance qui est en train de mettre en place le nouvel ordre mondial.

Dans "Le meilleur des monde" Aldous Huxley écrit :

"Les anciens dictateurs sont tombés parce qu’ils n’ont jamais pu donner à leurs sujets assez de pain, assez de jeux, assez de miracles, ni assez de mystères. Et ils ne possédaient pas non plus un système réellement efficace de manipulation des esprits.

Sous un dictateur scientifique, l’éducation fonctionne bien – avec pour résultat que les hommes et les femmes en viennent à aimer leur servitude et ne rêveront jamais de révolution. Il ne semble y avoir aucune bonne raison pour laquelle une dictature vraiment scientifique en viendrait à être renversée."
Aldous Huxley avait fait le lien entre les expériences mystiques de l’Orient et les effets ressentis par les consommateurs de drogues psychédéliques. Parfois perçu comme un raccourci commode vers l'expérience spirituelle, le LSD, diéthylamide d'acide lysergique, est un puissant psychotrope hallucinogène qui modifie la chimie du cerveau. Les extases chimiques de la Beat-Generation et les électroencéphalogrammes des moines tibétains ont conduit à une techno-spiritualité qui réduit la recherche de l’Ultime à la stimulation du cerveau et au bien-être mental.

La participation des lamas tibétains à la techno-spiritualité et à la connaissance de la chimie cérébrale évoque Rudolf Steiner qui avait dit qu’au Tibet survivaient les restes décadents d’une ancienne chimie occulte (conférence du 1er novembre 1915). C’est aussi Steiner qui prédit l’incarnation d’Ahriman (l’esprit du mal) à l’Ouest (Etats-Unis ?) au début du troisième millénaire (dès le 21ème siècle). Ahriman développera un occultisme matérialiste que préfigure probablement la techno-spiritualité.

La majeure partie de l’humanité adoptera un mode de vie de plus en plus matérialiste. Les sujets du nouvel ordre mondial auront-ils sur le crâne une machine qui les rendra dociles mais heureux ?

http://www.tibet.emory.edu/scienceandspirituality .

http://www.project-meditation.org/ms/meditation_machine.html

lundi, septembre 28, 2009

La grippe A, une pandémie liberticide


Alain Minc, l’homme de l’ombre de Nicolas Sarkozy, a reconnu l’existence d'un gouvernement mondial informel. "On croit qu’il n’y a pas de gouvernance mondiale, c’est faux. Il y a une forme de gouvernance mondiale sauf qu’elle n’est pas codifiée, elle est empirique, elle est implicite, mais elle est décisive." a déclaré Alain Minc au micro de Colombe Schneck, animatrice de l'émission "Les liaisons heureuses" (1). C'était le samedi 26 septembre 2009 (France Inter).

La "gouvernance mondiale décisive" d’Alain Minc n’est rien d’autre que la dictature

La gouvernance mondiale orchestre la tapageuse comédie de la grippe A qui pourrait provoquer une catastrophe sans précédent à cause des vaccins suspects. Qui plus est, la pandémie devient le moyen d'attenter aux libertés.

« La pandémie, qui a coûté la vie à relativement peu de personnes à ce jour, sera utilisée comme une excuse pour mettre en œuvre la loi martiale et un programme obligatoire de vaccination.

Le plan prévoit que les forces militaires d’interventions travailleront de concert avec l’Agence Fédérale de Gestion des Urgences (FEMA). Il n’y a aucune décision définitive sur la manière dont les efforts militaires seraient utilisés, mais une source a indiqué qu’ils seraient probablement inclus dans le personnel de toutes les branches de l’armée », affirme le rapport.

Northcom a été préparé aux pandémies massives de grippes depuis plusieurs années et, en fait, le général Victor Renuart a parlé de la menace d’une pandémie de grippe, émergeante du Mexique, quelques semaines à peine avant qu’elle arrive réellement.

Témoignant en mars, Renuart a déclaré que Northcom fournirait « l’assistance en appui aux autorités civiles » lors d’une épidémie, ajoutant que « lorsque demandé et approuvé par le Secrétaire à la Défense ou dirigé par le Président, les forces militaires fédérales contribueront au soutien fédéral. « Toutefois, Renuart a ensuite ajouté, « USNORTHCOM n’attend pas cet appel pour agir. »

Northcom n’a été équipé que relativement récemment de sa propre unité de combat, l’unité de combat de la première brigade de la Troisième Division d’infanterie de l’armée, qui a combattu en Irak pendant cinq ans avant cette date. Comme nous l’avons indiqué précédemment, le Service de Presse des Forces armées a lancé une campagne de propagande visant à convaincre le peuple américain que le déploiement de la 3e Division d’Infanterie aux États-Unis en violation avec l’Acte Posse Comitatus est une bonne chose, avec des photos de soldats de la brigade aidant dans des missions de sauvetages « humanitaires », comme des accidents automobiles. Tout ceci est conçu pour conditionner les Américains à accepter les troupes dans les rues et les autoroutes comme faisant partie de la vie quotidienne.

L’assignation de l’Équipe de Combat de la 1ière Brigade à Northcom a alarmé l’American Civil Liberties Union (ACLU). « C’est un changement radical de la séparation de l’application des lois civiles et des autorités militaires et pourrait probablement constituer une violation de la loi », a déclaré Mike German, conseiller en politiques nationales de sécurité pour l’ACLU.

La dernière fois que la garde nationale et les militaires ont travaillé avec la FEMA et l’application des lois locales sur une grande échelle aux États-Unis était lors de l’ouragan Katrina, quand ils ont aidé à la confiscation des armes à feu privées des citoyens, même ceux qui vivaient sur les hauteurs et les régions sèches et n’avaient pas été affectés par l’ouragan.

Un autre exercice qu’effectuent les militaires américains pour prendre en charge les fonctions d’application de la loi lors d’épidémies de grippes porcines a été révélé lundi. Selon la Navy, l’exercice Panamax 2009, qui se déroule à la fois à Panama et à San Antonio au Texas, est conçu pour former les soldats à « empêcher les gens d’aller au travail et à l’école » au cours d’une pandémie.

Le Pentagone cherche aussi à « accorder au Secrétaire à la Défense l’autorité nécessaire pour envoyer près de 400 000 militaires à travers les États-Unis en cas d’urgence ou d’une catastrophe majeure », écrit Matthew Rothschild pour la revue Progressive.

« En juin, le US Northern Command (USNORTHNOM) a distribué un « Un feuillet de faits au Congrès » intitulé « Proposition législative pour l’activation des forces de réserves fédérales pour les désastres ». Cette proposition vise à modifier la loi actuelle, afin « d’autoriser le Secrétaire à la Défense d’ordonner à une unité ou un membre des réserves de l’armée, de l’Air Force, de la Navy et du Corps des Marines, d’entrer en service actif pour une catastrophe majeure ou une urgence. »

Rassemblant toutes les preuves de la façon dont les militaires sont parfaitement ancrés dans la vie quotidienne des Américains au moyen de troupes en uniforme à des fonctions d’application de la loi, il ne fait aucun doute que les États-Unis sont déjà sous le coup d’une loi martiale non déclarée. Si une pandémie mortelle de grippe porcine se déclare cet automne, dont les autorités ont formellement prédit l’arrivée, les postes de contrôles militaires qui sont aujourd’hui dispersés dans le pays vont se multiplier rapidement et l’Amérique commencera à ressembler effectivement aux conditions qui existent dans les dictatures historiques de la Chine maoïste, l’Union soviétique et l’Allemagne nazie.

Ce n’est qu’en prenant conscience de tout le chemin parcouru par l’Amérique pour sombrer dans un état policier militarisé que nous pouvons commencer à inverser le conditionnement progressif qui a conduit les Américains à accepter l’arrivée des troupes sur les rues pour demander leurs papiers. »

LIRE L’INTEGRALITE DE L’ARTICLE :
http://pleinsfeux.com/alerte-maximale-troupes-americaines-occupent-maintenant-amerique/

(1) Colombe Schneck "Les liaisons heureuses" : http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/les-liaisons-heureuses/
Alain Minc évoque Simon NORA et Fernand BRAUDEL, chute du Mur de Berlin... La gouvernance mondiale informelle mais décisive est révélée en une phrase (19 : 24 mn). L’émission est en écoute à la carte pendant 7 jours.

samedi, septembre 26, 2009

Le grand œuvre des loges


La franc-maçonnerie se prétend philanthropique comme les fondations de Rockefeller, Bill Gates ou Soros. Mais de quelle philanthropie s’agit-il ? Pourquoi les francs-maçons désirent-ils rester dans l'ombre malgré la fin de la persécution des pouvoirs hostiles à la franc-maçonnerie ?

La 3ème République était franc-maçonne et sa soi-disant philanthropie se répandait inexorablement dans le monde sous la forme du colonialisme et de l’exploitation des peuples.

L'amour du pouvoir et de l'argent passe avant tout

Les francs-maçons sont toujours dans les allées du pouvoir politique et économique. Les monarques avaient leurs bouffons. Les présidents de la république s’entourent de francs-maçons. Sarkozy dispose de conseillers, hauts fonctionnaires et ministres initiés comme Bertrand et Hortefeux. La "philanthropie", qui signifie "l’amour de l’humanité", de Hortefeux, notamment à l’égard des arabes, est révélatrice de l’hypocrisie des membres des sociétés secrètes qui collaborent au système actuel. (La vidéo du ministre "philanthrope" : http://www.youtube.com/watch?v=IRmeAxyrhS8 )

Banquiers et francs-maçons "philanthropes" détiennent le pouvoir, améliorent-ils les conditions de vie de la population ? Bien sûr que non, ils servent les intérêt d’une élite. Pour tromper et exploiter les citoyens, ils utilisent la ruse et l’hypocrisie.

Quant à la philanthropie des milliardaires, Vandana Shiva, qui s’oppose en Inde à l’appropriation du vivant, n’est pas dupe :

"Une société comme Monsanto – qui signe des contrats avec les paysans et leur impose d’acheter des semences génétiquement modifiées néfastes à l’environnement et aux pratiques agricoles – pour moi, ce sont des génocidaires. Monsanto, qui fabriquait des gaz mortels pendant la guerre du Viêt-nam, s’est reconvertie dans l’agrochimie, mais il ne faut pas s’y tromper. Ils sont le symbole de la destruction de l’agriculture et de l’imposition d’une monoculture, avec le soutien de fondations telles que Bill Gates ou Rockfeller, pourtant censés aider au développement. Ce qui les intéresse, c’est uniquement de créer un marché de semences et de rendre les paysans totalement dépendants de leurs produits. Du coup, les paysans ne peuvent pas faire de stock, en réutilisant ces semences l’année suivante, ils sont contraints d’acheter des fertilisants. Et de s’endetter."

Le programme des initiés (maçons et financiers)

Le plan de destruction des sociétés et des Etats est connu. Dans un texte controversé, des comploteurs prétendent parvenir au contrôle de la finance, de l’économie, des médias, des Etats en recourant à la corruption, à la violence, aux utopies, au capitalisme, au spiritualisme frelaté et même aux maladies inoculées…

Plus d’un siècle après la publication de ce plan diabolique, tout est réalisé à l’exception de l’avènement du gouvernement mondial et de son chef reconnu qui sera aussi à la tête d’une nouvelle religion. Mais depuis le G20 de Pittsburgh, le gouvernement économique mondial devient effectif. En outre, le 25 septembre 2009, un triumvirat d’opérette (Obama, Brown, Sarkozy) adresse un ultimatum à l’Iran et un message inquiétant au reste du monde.

Pourquoi l’organisation occulte, qui est au sommet des loges, a fait circuler un programme de domination des nations car, comme le relève René Guénon, "aucune organisation vraiment secrète, quelle que soit sa nature, ne laisse derrière elle des documents écrits" ? La lecture de ce document, rédigé dans un style arrogant et cynique, a suscité beaucoup de ressentiment à l’encontre de boucs émissaires. Le déchaînement des passions humaines n’indiffère pas les maîtres pervers de l’occultisme, au contraire, la haine et les conflits ont accéléré le déclin de l’Occident.

Le secret

Beaucoup de francs-maçons sont de médiocres carriéristes qui cherchent des appuis dans les loges. Ils sont utilisés et parfois sacrifiés, c’est arrivé durant la seconde guerre mondiale. Mais les enfants d’Hiram les plus doués (ou les plus retors) sont cooptés par les initiés des hauts grades. Le destin de ces personnes est d’avantage lié aux secrets lucifériens qu’à la véritable spiritualité faite de renoncement et d’humilité.

Le centre occulte du monde a un caractère ténébreux, il est le centre de forces maléfiques qui guident les riches, les puissants et les religieux prospères.



C'est écrit, la subversion se répand

L’Orient n’a pas résisté à la subversion, le tissu social est détruit, les ashrams et les centres de méditation en vogue sont dirigés par des imposteurs. Les derniers mystiques se dissimulent parmi les indigents.

Toutefois, le plan des occultistes diaboliques et leurs chimères matérialistes ou spiritualistes ne doivent pas perturber les personnes qui observent une authentique discipline spirituelle. Cette discipline est très éloignée des pratiques répétitives et des rites.
   

"Un Etat dans l’Etat" de Sophie Coignard, éditions Albin Michel







"La franc-maçonnerie ? Un vrai contre-pouvoir qui apparaît rarement en pleine lumière. Derrière l'apparence de rituels parfois désuets, Sophie Coignard a découvert que les frères s'organisent d'une façon très moderne pour s'entraider et exercer leur influence dans toute la société. Cet immense réseau, qui compte près de 150 000 personnes, pèse notamment dans la police, la justice et les affaires sociales. Le livre dévoile l'existence de véritables fiefs francs-maçons, comme, parmi bien d'autres, la Poste, Veolia ou le Crédit agricole. À EDF, c'est une vraie cellule de renseignement qui effectuait des missions très spéciales.Cet univers méconnu compte des catholiques fervents et des athées militants. Il abrite aussi des loges d'élite inaccessibles au commun des mortels et des rivalités bien cachées. Le ciment de cet État dans l'État ? Le secret d'appartenance, d'autant plus jalousement gardé que les frères occupent un poste élevé dans la hiérarchie sociale. Chaque frère est en effet tenu par un serment solennel qui lui interdit de parler. Nourri d'anecdotes et de révélations, un document-choc sur un sujet encore largement tabou."


Humour :

La lettre G de G20, le Groupe des 20, est omniprésente dans la franc-maçonnerie. La signification du G maçonnique n’est pas très claire. Les rituels modernes donnent 5 significations à la lettre G :
Gravitation, Géométrie, Génération, Génie, Gnose.

Brown et Obama pensent-ils au G de Guignol quand on leur parle de Sarkozy ?
VOIR LA VIDEO :

http://www.lepost.fr/article/2009/04/01/1480204_sarkozy-menace-de-quitter-le-g20-non-m-obama-ce-n-est-pas-un-poisson-d-avril.html


jeudi, septembre 24, 2009

La voix de Jane

Voir et entendre Jane Bürgermeister permet de se faire une idée de sa personnalité. De prime abord, la journaliste n’est pas une illuminée.

Jane Bürgermeister a perdu son emploi après avoir dénoncé la planification du plus grand génocide de tous les temps. Devant l’imminence de ce crime, elle a intenté, sans succès, plusieurs procédures contre des sociétés pharmaceutiques, des responsables politiques et des banquiers.






L’interview sous-titré en français : http://dotsub.com/view/b0fb7146-8477-4851-910d-d68fc90b6f6d

Le site de Jane Bürgermeister :
http://www.theflucase.com/index.php?lang=fr


De Gengis Khan à Pol Pot, de l’extermination des Amérindiens à l’horreur du Rwanda les massacres ne manquent pas et l'on oublie les génocides de l'antiquité.

Les premières destructions ethniques, mentionnées dans la Bible, sont commises au nom d’un dieu impitoyable :

« Alors l'assemblée envoya contre eux douze mille soldats, en leur donnant cet ordre : Allez, et frappez du tranchant de l'épée les habitants de Jabès en Galaad, avec les femmes et les enfants. » [Juges 21:10]

« Mais dans les villes de ces peuples dont l'Éternel, ton Dieu, te donne le pays pour héritage, tu ne laisseras la vie à rien de ce qui respire. Car tu dévoueras ces peuples par interdit, les Héthiens, les Amoréens, les Cananéens, les Phéréziens, les Héviens, et les Jébusiens, comme l'Éternel, ton Dieu, te l'a ordonné, afin qu'ils ne vous apprennent pas à imiter toutes les abominations qu'ils font pour leurs dieux, et que vous ne péchiez point contre l'Éternel, votre Dieu. » [Deutéronome 20:16-18]

« Et ils tuèrent entièrement, par le tranchant de l'épée, tout ce qui était dans la ville, et homme et femme, et enfant et vieillard, les boeufs, les moutons et les ânes. Et Josué dit aux deux hommes qui avaient exploré le pays : Entrez dans la maison de la prostituée, et faites-en sortir la femme et tous ceux qui sont à elle, comme vous le lui avez juré. » [Josué 6:21]

« En ce jour-là, Josué s'empara de Maqqéda et la passa, ainsi que son roi, au tranchant de l'épée ; il les voua à l'interdit, eux et toutes les personnes qui s'y trouvaient ; il ne laissa pas un survivant et il traita le roi de Maqqéda comme il avait traité le roi de Jéricho. Josué, et tout Israël avec lui, passa de Maqqéda à Livna et il engagea le combat avec Livna. » [Josué 10:28-29]

http://www.jp-petit.org/TELECHARGEABLES/bible/bible_feuilleton/bible_feuilleton015/bible_feuilleton015.html


La cruauté de Yahvé va de pair avec un ethnocentrisme pathologique. Le thème central du mosaïsme est qu’Israël est le « peuple élu » destiné à dominer tous les hommes, toutes les terres et les richesses du monde, de telle sorte que tous les peuples devront lui obéir :

« Yahvé te mettra à la tête, et non à la queue ; tu seras toujours en haut et jamais en bas » (Deutéronome, 28 : 13).
« Tu dévoreras tous les peuples que Yahvé ton Dieu te livrera ; ton œil sera sans pitié pour eux, et tu ne serviras point leurs dieux » (Deutéronome, 7 : 16).
« Les fils de l’étranger rebâtiront tes murailles, et leurs rois seront tes serviteurs » (Isaïe, 60 : 10).
« Mais vous, on vous appellera prêtre de Yahvé ; on vous nommera « ministres de notre Dieu » ; vous mangerez les richesses des nations, et vous vous parerez de leur magnificence » (Isaïe, 61 : 6).

Existe-t-il de nos jours une communauté de « Ministres de Yahvé », la déité sanguinaire de l’ancienne loi, qui, après être parvenus à « manger les richesses des nations », a planifié une gigantesque "purification ethnique" ?

mercredi, septembre 23, 2009

PIB ou BIB (Bonheur Intérieur Brut)


La cupidité, le mercantilisme, l’esprit utilitaire continueront à pourrir les mentalités aussi longtemps que durera notre fascination pour l’argent et la réussite matérielle.

Nous pouvons nous dégager de l’emprise excessive de l’argent et de l’économie en nous interrogeant sur notre bien-être.

« Comment, s’interroge Dominique Méda, faire passer l’idée que passer plus de temps avec sa famille, s’occuper plus de soi, consacrer plus de temps au débat public ou à la vie sociale est profondément bon pour la société et les individus ? Un des principaux obstacles à la diffusion de cette idée, à mon avis, est que nos indicateurs de richesse sont totalement archaïques et inadéquats.

Si nous sommes aujourd’hui obnubilés par la croissance, si nos hommes politiques et la majorité des citoyens croient que seul le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) importe, c’est parce que nous ne disposons comme indicateur de richesse que le seul PIB. Nous croyons que la croissance du produit intérieur brut, c’est-à-dire de l’ensemble des biens et services échangés entre des unités comptables qui sont des « regroupements artificiels » d’individus, désigne l’augmentation de notre richesse. Autrement dit, que la richesse d’une société est uniquement constituée des échanges marchands et para-marchands entre les individus. Cela est faux et dangereux.

Je ne peux pas redévelopper ici ce que j’ai essayé d’expliquer dans mon livre (1), mais je voudrais tout de même en redire quelques mots. Notre idée de la richesse vient directement selon moi d’une époque profondément individualiste et contractualiste : elle a été forgée au 18ème siècle avec les instruments de l’économie naissante et à un moment où l’on découvrait l’individu, la formalisation de l’échange marchand… Autrement dit, nous continuons à vivre avec des concepts et des notions vieux de deux siècles, des représentations qui reflètent les valeurs et les croyances d’une société se représentant elle-même comme une agrégation, une collection d’individus n’ayant entre eux que des rapports marchands. Je dirais même que si l’échange marchand et monétaire entre individus a été désigné comme le lieu de production de richesses, c’est sans doute parce que cette époque n’avait pas de préoccupation plus pressante que d’obliger les individus à vivre ensemble, à se rapprocher.

Pour dire en d’autres termes, la vraie richesse de la société d’alors consistait sans doute à tenir ensemble des individus dont on pensait qu’ils étaient peu enclins à la sociabilité. Mais si nous nous interrogeons bien sur cette conception, nous pouvons voir immédiatement qu’elle est obsolète et fausse. Réduire la richesse d’une société aux échanges de produits (biens et services) entres individus équivaut à ne prendre en compte ni les « richesses individuelles » ou les qualités des individus (qui ne font pas l’objet d’une production, d’une extériorisation, donc pas d’un échange), par exemple l’aptitude à la paix, le fait d’être en bonne santé…, ni les richesses collectives (vivre dans un pays non xénophobe, non violent, non pollué). Cette comptabilité réduite à ce qui fait l’objet d’un échange d’un échange sanctionné par un prix est fondamentalement « oublieuse » car non patrimoniale : elle n’envisage que des flux, et que des flux positifs. Le PIB, son indicateur, n’est pas affecté par les inégalités sociales, la violence dans les lycées, la pollution, les maladies, le malheur, les guerres.

Le PIB ne nous donne qu’une image tronquée de la réalité : il ne peut en aucun cas revendiquer sa capacité à refléter la richesse d’une société. Et il s’appuie sur de vieilles représentations de celle-ci ou de vieux événements : comme l’avènement de l’individu. Mais aujourd’hui notre souci doit être tout autant de protéger l’individu que de promouvoir une société respectueuse de l’individu et protectrice des liens multiples que ceux-ci tissent entre eux. D’où le problème très concret : vaut-il mieux changer d’indicateurs, construire des indicateurs modernes adaptés à nos problèmes actuels, des indicateurs qui seraient affectés positivement et négativement par la violence, la xénophobie, l’état de santé, la pollution, les dépressions… Ou savoir qu’a côté de la richesse mesurée par le PIB (la production de biens et de services), bien d’autres éléments sont à prendre en considération (non seulement la répartition des revenus de la production mais aussi tout ce qui ne se mesure pas ou ne supporte pas de contrepartie monétaire).

Autrement dit, comment valoriser, reconnaître, laisser place à des activités, des qualités, des événements autrement qu’en les soumettant à l’échange monétaire ou en ne les reconnaissant pas. Y a-t-il d’autres modes d’existence que l’inscription dans l’échange monétaire et marchand ? Y a-t-il d’autres formes de reconnaissance que la rémunération ? Y a-t-il d’autres manières de valoriser que de donner un prix ? Y a-t-il d’autres activités humaines que la production de biens et services destinés à être apportés sur un marché ? Tant que nous n’aurons pas répondu à ces questions, nous ne parviendrons pas à sortir du non-sens qui envahit nos sociétés, et de notre incapacité à penser l’être ensemble en société autrement que sous les deux formes que nous avons connues jusqu’ici : le totalitarisme ou le libéralisme débridé, tous deux incapables de créer et de maintenir des collectivités maîtresses de leur destin. »

La Commission présidée par le professeur Stiglitz, qui a été chargée par Nicolas Sarkozy de déterminer les limites du PIB en tant qu'indicateur de la performance économique et du progrès social, ne soulève pas un franc enthousiasme :

« Le collectif Fair estime le rapport Stiglitz utile en ce qu'il remet en cause la domination du PIB, mais il affirme qu'il n'est pas à la hauteur du défi du développement durable et trop focalisé sur les indicateurs monétaires.

Dans l'ensemble, ce rapport donne un signal utile en ce qu'il remet en cause la domination excessive du PIB en tant qu'indicateur servant à guider la marche de la société. Nous considérons pour notre part que, quelle que soit l'utilité statistique que peut avoir cet indicateur, il ne doit pas servir de référence à la décision politique car il ne fait aucune distinction entre les productions utiles et les néfastes et qu'il contribue de surcroît à occulter nombre d'écueils majeurs dont certaines destructions environnementales à l'origine de la crise écologique et des dérèglements climatiques auxquels est désormais exposée l'humanité tout entière. Il est salutaire que des économistes renommés mettent en exergue certaines déficiences de cet indicateur et expriment un point de vue critique sur l'objectif de croissance du PIB, lequel a fortement contribué durant plusieurs décennies à diriger nos sociétés vers le mur auquel nous nous heurtons maintenant. »

Les gesticulation de Sarkozy et les travaux de Stiglitz autour du capitalisme ne servent qu’a noyer le poisson. En réalité, l’avidité capitaliste n’anime pas seulement un système inhumain, une doctrine économique immorale. Elle est au centre de groupements qui s’approprient le pouvoir de l’argent pour dominer et corrompre les peuples.

Stiglitz, c’est bien. Mais on ne touche à rien.
http://www.dailymotion.com/video/xaht0u_rapport-stiglitz-entretien-avec-dom_news



(1) « Le travail, une valeur en voie de disparition », Aubier 1995
.

lundi, septembre 21, 2009

Brèves

« J’irai brouter sur vos landes »

Au début du christianisme, des ascètes ne se souciaient pas des crises de l’empire romain. Seulement préoccupés de spiritualité, ils vivaient nus en pleine nature et ne nourrissaient que de plantes sauvages. Ils étaient appelés les « brouteurs » (en grec, « boskoï »). Les femmes faisaient preuve d’un zèle qui fut remarqué par saint Ephrem (324-379), Père de l’Eglise syriaque. Il écrit : « Elles habitent les cavernes et les trous de rochers […]. La terre est leur table, les herbes sauvages […] sont leur nourriture […]. Elles vont errant dans les déserts avec les bêtes, comme si elles étaient elles-mêmes des bêtes sauvages. »


La nature est particulièrement prodigue en plantes comestibles. L’éthnobotaniste François Couplan consacre ses travaux aux plantes sauvages comestibles (2000 espèces)…

Plantes sauvages :
http://bouddhanar-6.blogspot.com/2009/09/plantes-sauvages-comestibles.html

Ascètes brouteurs :
http://bouddhanar-3.blogspot.com/2009/09/les-brouteurs.html


Le tri

Une vidéo de propagande religieuse utilise l’infantilisme. Or, là où l'infantilisme gagne, le fascisme n'est pas loin.
La théocratie christocentrique latente des Etasuniens et le spiritualisme simpliste à la mode pourraient être au centre du nouvel ordre mondial incarné par le Christ Maitreya.
http://bouddhanar-9.blogspot.com/2009/09/le-tri.html


Les loups-gourous

"Au début, un chef spirituel doté d’un fort charisme peut entraîner les gens vers le haut, mais s’il ne se change pas lui-même totalement, il peut progressivement perdre ses facultés spirituelles et régresser en faisant régresser ceux qui le suivent.

Tant qu’il s’agit de gourous accessibles en chair et en os – j’inclue ceux qui sont décédés mais qu’on a connu sur le plan physique – il n’y a pas de problème car la relation est réelle, même si elle est distordue par nos projections mentales. Mais si l’on parle de « maîtres invisibles » auxquels on prête des vertus et des pouvoirs occultes, il faut faire extrêmement attention.

Lorsqu’on évoque le souvenir d’Aivanhov sur lequel je n’ai rien à redire, on évoque un personnage controversé qui a existé et dont nombre de personnes peuvent témoigner, en bien ou en mal.

Un gourou en chair et en os, est beaucoup moins nuisible que les Fantomas de l’invisible. Ceux-là sont une plaie car il ne risquent jamais de montrer leur vrai visage comme les gourous incarnés, aussi facétieux soient-ils.

Un gourou vivant qui joue au saint homme, mais qui trompe son monde, demeure un être humain comme un autre, même s’il dispose d’un compte en Suisse et de certains pouvoirs psychiques. Il peut être sous l’influence de forces occultes négatives, et faire usage de pouvoirs magiques illicites, mais on peut le voir, le toucher et lui tirer la barbichette pour faire tomber son masque de tartuffe.

Par contre, toute manifestation de l’invisible qui se présenterait sous une identité personnelle risque de dissimuler une entité régressive de l’au-delà cherchant à subjuguer des proies pour leur prendre de l’énergie."

Joël Labruyère



Au Japon, le slogan « Amour et fraternité » supplante « money is money »

Les Japonais tirent les leçons de la crise mondiale.


Le pays du soleil levant tourne le dos à la prédation économique anglo-saxonne et découvrent les qualités du modèle français. Mais ce modèle est en train de devenir un mythe depuis que des Didier Lombard dirigent les entreprises du pays du camembert. En effet, des Français scandaleusement exploités mettent fin à leurs jours. Pour Lombard, patron de France Télécom, la mort des malheureux salariés n’est qu’une « mode du suicide ».


La fin de la mode des néo-cons, c’est pour quand ?

Fraternité se dit « Yuai » en japonais :
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRLG84086
20090916

jeudi, septembre 17, 2009

La nouvelle société

Depuis le 11 Septembre 2001, durant huit années, prétextant la lutte contre le terrorisme, les libertés et la démocratie sont malmenées, l’Iraq (en 2003) et l’Afghanistan sont occupées…

Après Marion Cotillard et Jean-Marie Bigard, Mathieu Kassovitz doute lui aussi de la version officielle des attentats du 11 Septembre 2001.







Mathieu Kassovitz sur le 11 Septembre




Ceux qui connaissent la véritable ampleur de la crise n’ignorent pas que les désordres mondiaux vont s’aggraver. Et les populations désemparées se laisseront dépouiller de leurs dernières libertés contre du travail ou de la nourriture.

Un spiritualisme mondial s’imposera. Les mises en garde contre ce néo-spiritualisme ne sont pas toujours bien comprises. En effet, de nombreuses personne accordent beaucoup de crédit aux enseignements lénifiants de prétendus grands initiés et autres maîtres ascensionnés. Ils croient que la nouvelle ère, annoncée par ces maîtres, leur apportera le bonheur. Cette idée ne devrait pas être acceptée sans connaître les réserves que suscite la spiritualité en vogue, qui prépare en réalité l’avènement d’un règne inique, un faux âge d’or.

C’est une « spiritualité à rebours », prévient Guénon :

« Cette « spiritualité à rebours » n’est donc, à vrai dire, qu’une fausse spiritualité, fausse même au degré le plus extrême qui se puisse concevoir ; mais on peut aussi parler de fausse spiritualité dans tous les cas où, par exemple, le psychisme est pris pour le spirituel, sans aller jusqu’à cette subversion totale (1) ; c’est pourquoi, pour désigner celle-ci, l’expression de « spiritualité à rebours » est en définitive celle qui convient le mieux, à la condition d’expliquer exactement comment il convient de l’entendre. C’est là, en réalité, le « renouveau spirituel » dont certains, parfois fort inconscients, annoncent avec insistance le prochain avènement, ou encore l’ « ère nouvelle » dans laquelle on s’efforce par tous les moyens de faire entrer l’humanité actuelle (2), et que l’état d’« attente » en générale créé par la diffusion des prédictions dont nous avons parlé peut lui-même contribuer à hâter effectivement. L’attrait du « phénomène », que nous avons déjà envisagé comme un des facteurs déterminants de la confusion du psychique et du spirituel, peut également jouer à cet égard un rôle important, car c’est par là que la plupart des hommes seront pris et trompés au temps de la « contre-tradition », puisqu’il est dit que les « faux prophètes » qui s’élèveront alors « feront de grands prodiges et des choses étonnantes, jusqu’à séduire, s’il était possible, les élus eux-mêmes » (3) C’est surtout sous ce rapport que les manifestations de la « métapsychique » et des diverses formes du « néo-spiritualisme » peuvent apparaître déjà comme une sorte de « préfiguration » de ce qui doit se produire par la suite, quoiqu’elles n’en donnent encore qu’une bien faible idée ; il s’agit toujours, au fond, d’une action des mêmes forces subtiles inférieures, mais qui seront alors mises en œuvre avec une puissance incomparablement plus grande ; et, quand on voit combien de gens sont toujours prêts à accorder aveuglément une entière confiance à toutes les divagations d’un simple « médium », uniquement parce qu’elles sont appuyées par des « phénomènes », comment s’étonner que la séduction doive être alors presque générale ? C’est pourquoi on ne redira jamais trop que les « phénomènes », en eux-mêmes, ne prouvent absolument rien quant à la vérité d’une doctrine ou d’un enseignement quelconque, que c’est là le domaine par excellence de la « grande illusion », où tout ce que certains prennent trop facilement pour les signes de « spiritualité » peut toujours être simulé et contrefait par le jeu des forces inférieures dont il s’agit ; c’est peut-être le seul cas où l’imitation puisse être vraiment parfaite, parce que, en fait, ce sont bien les mêmes « phénomènes », en prenant ce mot dans son sens propre d’apparences extérieures, qui se produisent dans l’un et l’autre cas, et que la différence réside seulement dans la nature des causes qui y interviennent respectivement, causes que la grande majorité des hommes est forcément incapable de déterminer, si bien que ce qu’il y a de mieux à faire, en définitive, c’est de ne pas attacher la moindre importance à tout ce qui est « phénomène », et même d’y voir plutôt a priori un signe défavorable ; mais comment le faire comprendre à la mentalité « expérimentale » de nos contemporains, mentalité qui, façonnée tout d’abord par le point de vue « scientiste » de l’anti-tradition », devient ainsi finalement un des facteurs qui peuvent contribuer le plus efficacement au succès de la « contre-tradition » ?

« Le « néo-spiritualisme » et la « pseudo-initiation » qui en procède sont encore comme une préfiguration partielle de la « contre-tradition » sous un autre point de vue : nous voulons parler de l’utilisation, que nous avons déjà signalée, d’éléments authentiquement traditionnels dans leur origine, mais détournés de leur véritable sens et mis ainsi en quelque sorte au service de l’erreur ; ce détournement n’est, en somme, qu’un acheminement vers le retournement complet qui doit caractériser la « contre-tradition » (et dont nous avons vu, d’ailleurs, un exemple significatif dans le cas du renversement intentionnel des symboles) ; mais alors il ne s’agira plus seulement de quelques éléments fragmentaires et dispersés, puisqu’il faudra donner l’illusion de quelque chose de comparable, et même d’équivalent selon l’intention de ses auteurs, à ce qui constitue l’intégralité d’une tradition véritable, y compris ses applications extérieures dans tous les domaines. On peut remarquer à ce propos que la « contre-initiation », tout en inventant et en propageant, pour en arriver à ses fins, toutes les idées modernes qui représentent seulement l’« anti-tradition » négative, est parfaitement consciente de la fausseté de ces idées, car il est évident qu’elle ne sait que trop bien à quoi s’en tenir là-dessus ; mais cela même indique qu’il ne peut s’agir là, dans son intention, que d’une phase transitoire et préliminaire, car une telle entreprise de mensonge conscient ne peut pas être, en elle-même, le véritable et unique but qu’elle se propose ; tout cela n’est destiné qu’à préparer la venue ultérieure d’autre chose qui semble constituer un résultat plus « positif », et qui est précisément la « contre-tradition ». C’est pourquoi on voit déjà s’esquisser notamment, dans des productions diverses dont l’origine ou l’inspiration « contre-initiatique » n’est pas douteuse, l’idée d’une organisation qui serait comme la contrepartie, mais aussi par là même la contrefaçon, d’une conception traditionnelle telle que celle du « Saint-Empire », organisation qui doit être l’expression de la « contre-tradition » dans l’ordre social ; et c’est pourquoi l’Antéchrist doit apparaître comme ce que nous pouvons appeler, suivant le langage de la tradition hindoue, un Chakravartî à rebours (4)

Ce règne de la « contre-tradition » est en effet, très exactement, ce qui est désigné comme le « règne de l’Antéchrist » : celui-ci, quelque idée qu’on s’en fasse d’ailleurs, est en tout cas ce qui concentrera et synthétisera en soi, pour cette œuvre finale, toutes les puissances de la « contre-initiation », qu’on le conçoive comme un individu ou comme une collectivité ; ce peut même, en un certain sens, être à la fois l’un et l’autre, car il devra y avoir une collectivité qui sera comme l’« extériorisation » de l’organisation « contre-initiatique » elle-même apparaissant enfin au jour, et aussi un personnage qui, placé à la tête de cette collectivité, sera l’expression la plus complète et comme l’« incarnation » même de ce qu’elle représentera, ne serait-ce qu’à titre de « support de toutes les influences maléfiques que, après les avoir concentrées en lui-même, il devra projeter sur le monde (5). Ce sera évidemment un « imposteur » (c’est le sens du mot dajjâl par lequel on le désigne habituellement en arabe), puisque son règne ne sera pas autre chose que la « grande parodie » par excellence, l’imitation caricaturale et « satanique » de tout ce qui est vraiment traditionnel et spirituel ; mais pourtant il sera fait de telle sorte, si l’on peut dire, qu’il lui serait véritablement impossible de ne pas jouer ce rôle. Ce ne sera certes plus le « règne de la quantité », qui n’était en somme que l’aboutissement de l’« anti-tradition » ; ce sera au contraire, sous le prétexte d’une fausse « restauration spirituelle », une sorte de réintroduction de la qualité en toutes choses, mais d’une qualité prise au rebours de sa valeur légitime et normale (6) ; après l’« égalitarisme » de nos jours, il y aura de nouveau une hiérarchie affirmée visiblement, mais une hiérarchie inversée, c’est-à-dire proprement une « contre-hiérarchie », dont le sommet sera occupé par l’être qui, en réalité, touchera de plus près que tout autre au fond même des « abîmes infernaux ».

Cet être, même s’il apparaît sous la forme d’un personnage déterminé, sera réellement moins un individu qu’un symbole, et comme la synthèse même de tout le symbolisme inversé à l’usage de la « contre-initiation », qu’il manifestera d’autant plus complètement en lui-même qu’il n’aura dans ce rôle ni prédécesseur ni successeur ; pour exprimer ainsi le faux à son plus extrème degré, il devra, pourrait-on dire, être entièrement « faussé » à tous les points de vue, et être comme une incarnation de la fausseté même (7). C’est d’ailleurs pour cela même, et en raison de cette extrême opposition au vrai sous tous ses aspects, que l’Antéchrist peut prendre les symboles même du Messie, mais, bien entendu, dans un sens également opposé (8) ; et la prédominance donnée à l’aspect « maléfique », ou même, plus exactement, la substitution de celui-ci à l’aspect « bénéfique », par subversion du double sens de ces symboles, est ce qui constitue sa marque caractéristique. De même, il peut et doit y avoir une étrange ressemblance entre les désignations du Messie (El-Mesîha en arabe) et celles de l’Antéchrist (El-Mesîkh) (9) ; mais celle-ci ne sont réellement qu’une déformation de celles-là, comme l’Antéchrist lui-même est représenté comme difforme dans toutes les descriptions plus ou moins symboliques qui en sont données, ce qui est encore bien significatif. En effet, ces descriptions insistent surtout sur les dissymétries corporelles, ce qui suppose essentiellement que celles-ci sont les marques visibles de la nature même de l’être auquel elles sont attribuées, et effectivement, elles sont toujours les signes de quelque déséquilibre intérieur ; c’est d’ailleurs pourquoi de telles difformités constituent des « disqualifications » au pont de vue initiatique, mais en même temps on conçoit sans peine qu’elles puissent être des « qualifications » en sens contraire, c’est à dire à l’égard de la « contre-initiation ». celle-ci, en effet, allant au rebours de l’initiation, par définition même, va par conséquent dans le sens d’un accroissement du déséquilibre des êtres, dont le terme extrême est la dissolution ou la « désintégration » dont nous avons parlé ; l’Antéchrist doit évidemment être aussi près que possible de cette « désintégration », de sorte qu’on pourrait dire que son individualité, en même temps qu’elle est développée d’une façon monstrueuse, est pourtant déjà presque annihilée, réalisant ainsi l’inverse de l’effacement du « moi » devant le « Soi », ou, en d’autres termes, la confusion dans le « chaos » au lieu de la fusion dans l’Unité principielle ; et, cet état, figuré par les difformités mêmes et les disproportions de sa forme corporelle, est véritablement sur la limite inférieure des possibilités de notre état individuel, de sorte que le sommet de la « contre-hiérarchie » est bien la place qui lui convient proprement dans ce « monde renversé », qui sera le sien. D’autre part, même au point de vue purement symbolique, et en tant que qu’il représente la « contre-tradition », l’Antéchrist n’est pas moins nécessairement difforme ; nous disions tout à l’heure, en effet, qu’il ne peut y avoir là qu’une caricature de la tradition, et qui dit caricature dit par là même difformité ; du reste, s’il en était autrement, il n’y aurait en somme extérieurement aucun moyen de distinguer la « contre-tradition » de la tradition véritable, et il faut bien, pour que les « élus » tout au moins ne soient pas séduits, qu’elle porte en elle-même la « marque du diable ». Au surplus le faux est forcément aussi l’« artificiel », et, à cet égard, la « contre-initiation » ne pourra pas manquer d’avoir encore, malgré tout, ce caractère « mécanique » qui est celui de toutes les productions du monde moderne dont elle sera la dernière ; plus exactement encore, il y aura en elle quelque chose de comparable à l’automatisme de ces « cadavres psychiques » dont nous avons parlé précédemment, et elle ne sera d’ailleurs, comme eux, faite que de « résidus » animés artificiellement et momentanément, ce qui explique encore qu’il ne puisse y avoir là rien de durable ; cet amas de « résidus » galvanisé, si l’on peut dire, par une volonté « infernale », est bien, assurément ce qui donne l’idée la plus nette de quelque chose qui est arrivée aux confins même de la dissolution.

« Nous ne pensons pas qu’il y ait lieu d’insister d’avantage sur toutes ces choses ; il serait peu utile au fond, de chercher à prévoir en détail comment sera constituée la « contre-tradition », et d’ailleurs ces indications générales seraient déjà presque suffisantes pour ceux qui voudraient en faire par eux-mêmes l’application à des points plus particuliers, ce qui ne peut en tout cas rentrer dans notre propos. Quoi qu’il en soit, nous sommes arrivés là au dernier terme de l’action antitraditionnelle qui doit mener ce monde vers sa fin ; après ce règne passager de la « contre-tradition », il ne peut y avoir, pour parvenir au moment ultime du cycle actuel, que le « redressement » qui , remettant soudain toutes choses à leur place normale alors même que la subversion semblait complète, préparera immédiatement l’« âge d’or » du cycle futur (10). »





(1) Dès 1945, l’auteur annonce l’avènement d’une gigantesque imposture. Cette imposture serait-elle le Nouvel Ordre Mondial qui se met actuellement en place ?

(2) On ne saurait croire à quel point cette expression d’« ère nouvelle » a été, en ces derniers temps, répandue et répétée dans tous les milieux, avec des significations qui souvent peuvent sembler assez différentes les unes des autres, mais qui toutes ne tendent en définitive qu’à établir la même persuasion dans la mentalité publique.

(3) Saint Matthieu, XXIV, 24.
Actuellement, 64 ans après la parution des mises en garde de Guénon, des disciples de maîtres sulfureux , comme Saï Baba par exemple, sont dotés d’aptitudes psychiques. Des jeûneurs, inspirés par Jasmuheen, ne se sustentent que de lumière (prâna).

(4) Le Chakravartî est littéralement « celui qui fait tourner la roue », ce qui implique qu’il est placé au centre même de toutes choses, tandis que l’Antéchrist est au contraire l’être qui sera le plus éloigné de ce centre ; il prétendra cependant aussi « faire tourner la roue », mais en sens inverse du mouvement cyclique normal (ce que « préfigure » d’ailleurs inconsciemment l’idée moderne du « progrès »), alors que, en réalité, tout changement dans la rotation est impossible avant le « renversement des pôles », c’est-à-dire avant le « redressement » qui ne peut-être opéré que par l’intervention du dixième Avatâra ; mais justement, s’il est désigné comme l’Antéchrist, c’est parce qu’il parodiera à sa façon le rôle même de cet Avatâra final, qui est représenté comme le « second avènement du Christ » dans la tradition chrétienne.

(5) Il peut donc être considéré comme le chef des awliyâ esh-Shaytân, et, comme il sera le dernier à remplir cette fonction, en même temps que celui avec lequel elle aura dans le monde l’importance la plus manifeste, on peut dire qu’il sera comme leur « sceau » (khâtem), suivant la terminologie de l’ésotérisme islamique ; il n’est pas difficile de voir par là jusqu’où sera poussée effectivement la parodie de la tradition sous tous ses aspects.

(6) la monnaie elle-même, ou en ce qui en tiendra lieu, aura de nouveau un caractère qualificatif de cette sorte, puisqu’il est dit que « nul ne pourra acheter ou vendre que celui qui aura le caractère ou le nom de la Bête, ou le nombre de son nom » (Apocalypse, XIII, 17), ce qui implique un usage effectif, à cet égard, des symboles inversés de la « contre-tradition ».

(7) C’est encore ici l’antithèse du Christ disant : « Je suis la Vérité », ou d’un walî comme El-Hallâj disant de même : « Anâ el-Haqq ».

(8) « On n’a peut-être pas suffisamment remarqué l’analogie qui existe entre la vraie doctrine et la fausse ; saint Hippolyte, dans son opuscule sur l’Antéchrist, en donne un exemple mémorable qui n’étonnera point les gens qui ont étudié le symbolisme : le Messie et l’Antéchrist ont tous deux pour emblème le lion » (P. Vulliaud, « La Kabbale juive », t. II, p. 373). – La raison profonde, au point de vue kabbalistique, en est dans la considération des deux faces lumineuse et obscure de Metatron ; c’est également pourquoi le nombre apocalyptique 666, le « nombre de la Bête », est aussi un nombre solaire.

(9) Il y a ici une double signification qui est intraduisible : Mesîkh peut-être comme une déformation de Mesîha, par simple adjonction d’un point à la lettre finale ; mais, en même temps, ce mot lui-même veut dire aussi « difforme », ce qui exprime proprement le caractère de l’Antéchrist
.

(10) Conformément à la tradition orientale, Guénon croit au retour cyclique de l’âge d’or. Or, cet âge (Satya-Yuga) arrivera au début d'un autre Mahâ-Yuga ou « grande ère cosmique ». Durant la fin du cycle actuel, le Kali-Yuga parvenu à son crépuscule, l’humanité pourrait adoucir sa condition sans toutefois entrer dans un véritable âge d’or.

mardi, septembre 15, 2009

Les réseaux maçonniques et la loge orientale

La branche française de l’Eglise de Scientologie échappera-t-elle à la dissolution ?

La secte bénéficie de puissants soutiens au cœur des institutions françaises. En effet, la mission interministérielle de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) a découvert qu’une modification législative, votée en toute discrétion, sans débat, en mai dernier, sauve l'Eglise de Scientologie de la dissolution.

Les initiés des différentes organisations relevant de l’ésotérisme se connaissent et savent s’entraider quand c’est nécessaire. Les scientologues sont-ils soutenus par la Franc-maçonnerie qui s’est infiltrée dans les organes de la nation ?


En France, la Franc-maçonnerie anglo-saxonne est principalement représentée par la Grande Loge Nationale Française (GLNF). La Grande Loge Nationale Française est la seule obédience Française à être reconnue par la Grande Loge Unie d'Angleterre et donc par la plupart des grandes obédiences mondiales (surtout anglo-saxonnes). Les réseaux occultes de cette obédience, présents dans la police et la justice, avaient été dénoncés en son temps par le procureur de la République, Éric de Montgolfier.


Vidéo : Eric de Montgolfier chez Ruquier





La loge orientale, qui distille à travers le monde un spiritualisme frelaté, et les loges anglo-saxonnes visent-elles un but identique : le contrôle de l’humanité ?

L’Eglise de Scientologie cache une Arche secrète en plein désert du Nouveau Mexique, contrôle de nombreuses entreprises paravents, impose à prix d’or une thérapie pseudo-psychiatrique, déclenche des pathologies par une dangereuse médication, applique sa justice et condamne ses employés au goulag scientologue, n'est pas une religion aux USA mais une simple organisation à but caritatif, bénéficie d'une exemption fiscale illégale et anticonstitutionnelle…
Lire la suite : http://www.anti-scientologie.ch/


La croyance secrétissime de la scientologie s’appelle « Mur du Feu ». Elle révèle l’histoire d’un inquiétant empereur extraterrestre nommé « Xenu » et le rôle d’innombrables entités, les âmes du peuple de Xenu, avec lesquelles les scientologues communiquent par télépathie…

Xenu, après avoir trahi la confiance de sa population, planifia un colossal génocide. Ensuite, il emprisonna les âmes des morts sur la Terre. Mais des officiers loyaux, restés fidèles au peuple autrefois exterminé, capturèrent Xenu et l’emprisonnèrent dans une montagne terrestre, dans laquelle il se trouve encore aujourdh’hui.

Le mythe de Xenu des scientologues présente des similitudes avec l’ésotérisme maçonnique où l'on retrouve le thème du révolté porteur « ferre » de lumière « lux », « Lucifer ».

Vidéo : http://bouddhanar-9.blogspot.com/2009/09/scientologie.html


Photo : le Georgia Guidestones. Parmi les 10 commandements gravés dans la pierre se trouve l’injonction : « Maintenir l'humanité en dessous de 500.000.000 individus en perpétuel équilibre avec la nature ».
Xenu sortira-t-il de sa montagne pour réitérer un génocide ?


lundi, septembre 14, 2009

L’Inde spirituelle

Les Beatles et l’Hindouisme
Le 14 septembre 1969 à Tittenhurst, John Lennon et George Harrison rencontrent le sage hindou Srila Prabhupada. Deux ans plus tôt, en 1967, les Beatles avaient fait la connaissance du gourou de la méditation transcendantale, Maharishi Mahesh Yogi, décédé en 2008




Auroville et le Dalaï-lama





Figure de proue du nouveau spiritualisme, le dalaï-lama est accueilli à Auroville comme le messie.
La communauté, située à dix kilomètres de Pondichéry, commercialise de nombreuses techniques prisées par les adeptes du nouvel âge et du néo bouddhisme.

Alain Daniélou


L’indianiste Alain Daniélou (1907 – 1994), frère du cardinal Jean Daniélou (1905 – 1974), déplorait l’avilissement de la tradition spirituelle indienne « devenue purement dogmatique, puritaine et sociale, non seulement en Occident mais dans l’Inde moderne elle-même ». Il espérait que la redécouverte de l’antique tradition « pourrait être la source de cette ère nouvelle qui doit succéder aux désastres qui menacent l’humanité », disait-il.

Non content de piller les richesses de l’Inde et de réduire à la misère une grande partie du peuple, l’Empire britannique s'efforçait de pervertir les élites. Vivékânandä enseignait un védantä adapté aux concepts et aux préjugés du puritanisme anglo-saxon. L’auteur du livre « Autobiographie d’un yogi », Paramhansa Yogananda, éduqué à la Scottish Church College (Université de l'Eglise Ecossaise) de Calcutta, attirait l’attention des Occidentaux sur les aspects secondaires et racoleurs de la spiritualité (pouvoirs, réincarnation…), favorisant ainsi l’expansion d’un spiritualisme très éloigné de la véritable philosophie indienne.

« Athènes, écrit Daniélou, Alexandrie, la Syrie, la Palestine étaient des lieux de rencontre où se trouvaient de nombreux Hindous. Aristoxène, cité par Eusébius parle de discussions entre Socrate et un philosophe indien. L’école des Sceptiques fut fondée selon des principes jaïna. Comme l’a remarqué Schröder (Pythagoras und die Inder) presque toutes les doctrines philosophiques ou mathématiques attribuées à Pythagore sont dérivées du Sânkhya et étaient courantes dans l’Inde à son époque. Nous retrouvons d’ailleurs les concepts fondamentaux du Sânkhya chez Anaximandre, Héraclite, Empédocle, Anaxagore, Démocrite et Epicure. Les influences indiennes sur la pensée des Gnostiques, des Néo-platoniciens ainsi que sur l’Evangile de Saint Jean sont généralement reconnues. L’Apocalypse est une adaptation du Bhavishya Purâna. Il existait des colonies d’Hindous sur le haut Euphrate bien avant l’ère chrétienne et c’est seulement en 304 de notre ère que Saint Grégoire détruisit leurs temples et en brisa les images. »

Les castes

Anandamayî Mâ (1896 – 1982), considérée comme la plus grande sainte de l’Inde du 20ème siècle, et de nombreux spiritualistes ne critiquaient pas à le système des castes. Il est vrai que son abrogation en 1950 n’a pas remédié aux injustices sociales.

« En dehors du système des castes, qui assure l’équilibre entre les fonctions essentielles dans toute société, il n’a jamais existé, et il ne peut exister aucun système qui n’aboutisse à la suprématie tyrannique de l’une des castes, de l’une des catégories sociales. C’est pourquoi il existe selon Manu (1), quatre systèmes de gouvernement tyrannique : la dictature du clergé, la dictature aristocratique, la dictature bourgeoise et la dictature prolétarienne. Bien qu’ils différent par leur forme, ces quatre modes de gouvernement sont similaires dans leur nature et également instables et injustes. Aucun ne peut être durable car ils sont basés sur la domination d’une caste qui, pour rester au pouvoir, doit opprimer ou écraser les autres. Mais ceci ne peut jamais réussir car, supprimées de l’extérieur, les mêmes divisions inévitables, les mêmes inégalités reparaissent au sein même de la classe dominante et la course au pouvoir recommence indéfiniment.

« Dans aucune de ces formes de gouvernement, il n’y a véritablement une loi au-dessus des intérêts, des idées, des croyances du groupe au pouvoir. C’est pourquoi aucune ne peut assurer aux groupes d’individus la liberté d’être différents des autres, d’avoir la religion, la morale, la civilisation qui leur convient. Toutes les dictatures que ce soit celle du prolétariat, de l’armée, de la bourgeoisie ou de l’église, vivent de propagande, de lavage de cerveaux, d’oppression, de prisons, de bûchers, dont l’horreur échappe souvent à leurs auteurs car ils se sentent différents des autres castes. Même dans les dictatures bourgeoises (capitalistes, caste des marchands) les prisons sont pleines de gens de caste ouvrière pour de menus larcins ou autres « crimes » insignifiants alors que les grands bourgeois pour des « appropriations » plus ou moins légales (la loi étant faite pour eux, et par eux) sont traités avec considération bien qu’une seule de leurs malversation puisse correspondre à des sommes supérieures à celles réunies de milliers de prisonniers ouvriers.

« C’est seulement dans le système des castes, similaire d’ailleurs sur certains points aux corporations, au clergé, aux bourgeois et aux princes de l’Europe ancienne, que nous trouvons une autorité capable de contrôler, le gouvernement au pouvoir qu’il soit bourgeois ou militaire (royal). La difficulté consiste toujours à placer les arbitres de la loi au-delà de toute corruption ou influence, et de toute violence. C’est pour cela que les règles de vie des Brahmanes sont dans la société hindoue d’une telle sévérité, façonnant le caractère dès l’enfance avec une rigidité à laquelle les Spartiates ou les Samouraïs n’auraient rien à envier. En même temps leur position sociale est inattaquable et leur mise à mort interdite par de terribles sanctions. Pratiquement, toutes les professions techniques ou lucratives, sauf la prêtrise et l’enseignement, sont interdites aux Brahmanes et encore n’ont-ils point le droit de vendre le savoir, d’enseigner pour de l’argent. C’est pourquoi dans l’Inde moderne les lettrés traditionnels ne peuvent enseigner dans les Universités conçues sur le plan européen puisque les professeurs y touchent un salaire, sont des employés qui vendent leur savoir sans tenir compte des qualifications des élèves pour le recevoir et n’en pas faire un mauvais usage. […]

« Il existe toutefois dans la société hindoue, un moyen pour l’individu qui a des dons particuliers de sortir de sa caste, mais ceci ne peut être fait qu’à condition que ce soit à titre de valeur personnelle, et non pas sur le plan social ou pour tirer des avantages matériels. L’individu d’exception n’a droit à une place d’honneur que s’il renonce à créer une lignée.

« Il peut donc renoncer au mariage, à la vie familiale et revêtir la robe monastique de sannyasi qui, lui, est hors caste et au-dessus de toutes les castes. Il peut aussi, tout en restant dans sa famille, s’adonner à l’étude, aux sciences, aux arts, aux lettres, à la philosophie, mais sans en faire exactement un métier et sans entraîner sa famille et ses enfants hors de la profession familiale. Plusieurs des grands poètes et mystiques de l’Inde ainsi que les artistes et les musiciens ont appartenu aux castes artisanales et n’en ont pas moins vu des rois se prosterner à leurs pieds. Par ailleurs, des princes ont été des musiciens, des peintres, mais n’en ont pas fait leur profession et n’en ont pas pour cela abandonné leurs devoirs de chevaliers.

« Il est utile de rappeler que, dans la religion hindoue, la vie de sannyasi n’implique pas la claustration dans un monastère. Liés seulement par leurs vœux (qui n’incluent pas nécessairement la chasteté), les sannyasi-s vivent librement et jouent souvent un rôle très actif dans la vie politique, religieuse ou intellectuelle du pays car leur devoir est d’enseigner la philosophie, la morale, la théologie dans les villages où ils passent. Il est interdit de poser au sannyasi la moindre question sur ses origines, sa caste, sa famille. Ses liens avec elle n’existent plus.

Alain Daniélou « Les quatre sens de la vie », éditions du Rocher.




(1) Manu Vaivasvata est le législateur de l’ère actuelle.

Chacun est un éveillé qui s’ignore

Le buffle représente notre nature propre, la nature de l’éveil,  la nature de Buddha, l’Ainsité (et la vacuité) Le Chemin de l’Eveil Le dres...