samedi, septembre 13, 2008

Les dessous du lamaïsme

Drôles de questions

En tout lama un jésuite sommeille-t-il ?

En 1624, les Pères jésuites Antonio de Andrade et Manuel Marquès fondèrent la première église chrétienne sur la terre tibétaine à Chaparangue.

Il y aurait entre les jésuites et les hiérarques tibétains de mystérieuses connivences. Les jésuites, les loges et l’incontournable CIA ont-ils promu le lamaïsme au rang de spiritualité universelle ?

Le lamaïsme et ses techniques frelatées appâtent-ils les ingénus spiritualistes pour les livrer à un nouveau pouvoir religieux mondial ? S'agit-il d’un véritable assujettissement de nature dictatoriale ? Un nouvel ordre théocratique capable de laminer les récalcitrants est-il concevable au 21e siècle ?


En France, Sarkozy se débarrasse de la laïcité républicaine et offre au pape Benoît XVI l'étrange concept de laïcité positive. A cause de leur petit caudillo, les Français tomberont-ils dans l’escarcelle d'une nouvelle papauté façonnée par les loges maçonniques  ?

Le but des responsables politiques et religieux est-il le contrôle de l’esprit humain ? Ce contrôle permet-il de canaliser des énergies appréciées par des prédateurs occultes. Ces prédateurs se cachent-ils derrière toutes les religions qui ont trahi le message des prophètes de la Libération ?

Les humains seraient-ils le bétail des hiérarchies du monde invisible, comme l'affirme J. Labruyère ? Les puissants et le haut clergé sont-ils au service de ces hiérarchies qui vampirisent l’humanité ? 

Les personnes, au demeurant fort rares, qui veulent échapper à ces parasites et aux puissants qui leur servent de relais sur terre, doivent-elles s’engager dans un déconditionnement radical ? 

jeudi, septembre 11, 2008

Le temps des secrets

La face cachée du vajrayana n’est pas belle. Elle est même carrément hideuse et la laideur est souvent dissimulée.

La dissimulation était une sorte d’art de vivre des centres bouddhistes où les disciples proches du gourou, les gardiens du sérail, veillaient au grain. Grâce à eux, Les lamas alcooliques, vénaux et obsédés sexuels pouvaient régner sur le peuple des naïfs.

Avec le temps tout s’érode et les fidèles prétoriens se sont lassés de protéger les lamas ripoux. Maintenant, depuis que les prétoriens dissimulent moins les frasques des prétendus maîtres, des centres du bouddhisme tibétain se vident. Il faut dire que des lamas s’envoyaient en l’air avec les femmes et les filles de leurs meilleurs disciples en prétextant la folle sagesse. Le célèbre gourou alcoolique Chögyam Trungpa était le spécialiste de cette arnaque tantrique. La folle sagesse est invoquée par des lamas pour satisfaire leurs vices mais les cocufiés se rebiffent. C’est une discrète sédition qui pousse les disciples trompés vers la sortie. Ils abandonnent les hiérarques nostalgiques du Tibet féodal et du droit de cuissage .

Des francs-tireurs du dharma apparaissent. Des occidentaux s’affranchissent de l’obscurantisme et de l’emprise des gourous tibétains. Ils créent de petits groupes sans se prévaloir de la sacro-sainte transmission tantrique, cette sorte de patente du business lamaïste.


Le temps des Pieds Nickelés rinpochés et des gourous Pitka sera-t-il bientôt révolu ?


" Love Gourou " est un film de Marco Schnabel. Sortie en France le 17 septembre 2008.
Note :

La supposée folle sagesse de Chögyam Trungpa ne doit pas être confondue avec le comportement extravagant du moine P’ou-houa, compagnon de route de Lin-tsi, célèbre enseignant du bouddhisme Ch’an. Pou-ha ne s’était pas aménagé une charge de prélat pour séduire un auditoire féminin et satisfaire l’addiction sexuelle des gourous. Il se comportait en véritable " inspiré " non-conformiste indifférent à la gloire et aux honneurs.

P’ou-houa et Lin-tsi avaient été invités à un repas qu’ils jugeaient maigre. Le lendemain ils furent invités de nouveau à un repas qu’ils jugeaient également peu satisfaisant. Alors Lin-tsi demanda : " Ce qu’on nous offre aujourd’hui, comment est-ce comparé à hier ? " P’ou-houa renversa d’un coup de pied l’escabeau à manger. Le maître (Lin-tsi) dit " ça va, grossier personnage ! " P’ou-houa dit : " Espèce d’aveugle ! Parle-t-on dans la loi bouddhique de grossièreté et de finesse ? " Le maître alors tira la langue.
***

Dzogchen et sorcellerie
L’accueil fait au pape Benoît 16, alias " Benoît 13 et 3 " (très étroit), par un autre obtus, l’inénarrable chanoine Sarkozy, permet d’évoquer une des nombreuses discriminations de l’Eglise... LIRE LA SUITE

vendredi, septembre 05, 2008

Le recours aux forêts de l'homme vrai.

Dans la Chine du 9ème siècle, aux temps de Hsi Yun, alias Houang-po, les conditions de vie engendraient probablement moins de troubles névrotiques qu’aujourd’hui. Toutefois, déjà à cette époque, malgré les encouragements du maître Houang-po, beaucoup de Chinois ne pouvaient parvenir à l’état d’hommes libres, d’hommes vrais :
" Courage, faites effort ! Sur mille ou dix mille qui essaient, disait Houang-po, seuls quatre ou cinq arrivent à quelque chose. Si vous ne vous y mettez pas vraiment, un jour il vous arrivera malheur, et en ce sens il est écrit :
C’est dans cette vie qu’il faut s’efforcer de tout comprendre. Comment pourrait-on subir d’autres infortunes pendant maints kalpas ? "


Dans notre société moderne où le citoyen, selon l’idéal grec, est devenu un consommateur crétinisé, la spiritualité n’est plus qu’un vulgaire produit de consommation entre les mains de scélérats. A notre époque, Diogène, qui avait l'habitude de se promener le jour avec une lanterne allumée en disant qu'il cherchait un homme, ne consacrerait pas son temps à une quête aussi infructueuse. L’homme véritable n’existe presque plus. C’est à cet homme, qui ne fuit pas hors de lui pour papillonner sur les étalages des gourous, que s’adresse le Tch’an ou l’antique sagesse.
Quand cet homme existe, il devient naturellement un rebelle lumineux, une sorte de Waldgänger, recourant parfois aux forêts pour survivre. Un discours mensonger, colporté par des lamas d’affaires qui veulent que leurs disciples insérés dans la société continuent à payer pour écouter leurs inepties, prétend que le dzogchenpa, l’homme vrai du taoïsme, intègre toutes les situations et collabore benoîtement au système en place. C’est faux ! Dans l’économie mondiale, qui est responsable de la sixième extinction de masse de la vie, il n’y a pas de sages.

Les rares hommes libres, les derniers sages sont des libertaires, des anarques insoumis. "L’anarque, écrit Michel Onfray, doit savoir cacher derrière un apparent consentement à l’ordre du monde une révolte fabuleuse et des apocalypses magnifiques." Cependant, les destructions et les iniquités augmentent. La dissimulation devient de plus en plus difficile. Une prophétie musulmane annonce : "Viendra un temps où l’homme de spiritualité ne pourra la préserver qu’en fuyant de montagne en montagne ou d’une cachette à l’autre, tel le renard qui fuit pour préserver ses petits." "Cela surviendra, précise al-Barzanjî, quand les hommes, par souci d’honnêteté, accepteront de rester pauvres, se verront quasiment contraints, y compris par leurs propres familles, de s’enrichir par des moyens malhonnêtes, d’où la nécessité de la fuite."

Quand les vraies valeurs de la vie basculent dans la folie destructrice et la corruption généralisée, le maquis est le dernier recours des hommes vrais.



Orientation :
"Entretiens", Houang-po maître Tch’an du 9ème siècle, éditions Les Deux Océans.
Dans son livre intitulé " Traité du rebelle ou le recours aux forêts ", Ernst Jünger se livre à une intéressante analyse du statut du rebelle, le Waldgänger de l’ancienne Islande.
Le site le recours aux forêts http://www.lerecoursauxforets.org/spip.php?article10

jeudi, août 28, 2008

Le show ‘Carla et les lamas’


Depuis que le clan du chanoine Sarkozy fraye avec la clique du Dalaï-lama, les Chinois ne décolèrent plus. Ils ont certainement de bonnes raisons.

Indépendamment de la géopolitique et de la susceptibilité asiatique, les Français sont étonnés par le comportement de la première dame de France. Carla, flanquée de ministres de la prétendue démocratie française, est allée dans l’antre du contesté lama Sogyal, le gourou autocrate de Rigpa, une multinationale du business spirituel.

De retour de vacances, de nombreux français découvrent que Carla Bruni-Sarkozy et deux hauts dignitaires du gouvernement ont rencontré le Dalaï-lama à Lérab ling dans l’un des plus grands temples d’Europe du bouddhisme magique situé près de Lodève dans le Languedoc. Cette singulière rencontre annonce-t-elle une politique plus inspirée par l’occulte ? Les régimes décadents ont souvent un faible pour l’ésotérisme. Il n’est pas impossible que cette mise en scène marque une nouvelle étape du plan Christ-Maitreya, l’antibouddha à venir ; plan en élaboration dans les conventicules qui visent au contrôle des nations.

Ceux qui connaissent l’existence d’un programme liberticide se méfient des lamas tibétains et de leur inquiétant ésotérisme. Esotérisme qui se déverse partout depuis le show ‘Carla et les lamas’. Toutes les librairies étalent les livres magiques du Vajrayana, parmi ces nombreux textes figure le Kalachakra Tantra. Victor et Victoria Trimondi, d’anciens collaborateurs du Dalaï-lama qui est le grand hiérophante du Kalachakra, ont révélé la véritable vue de l’ésotérisme totalitaire des lamas, vue soigneusement dissimulée au public*.

Des livres, des stages et des retraites se vendent sous les étiquettes Bouddha, Manjusri, Samantabhadra, nirvana, Eveil, bonheur… 



Les anciens sages ne se laissaient pas appâter de cette manière. Pour Tê Shan, il n’y a ni Patriarche ni Bouddha. Bodhidharma n’est qu’un barbare puant. Cakya-mouni est un vieux papier de cabinet desséché. Manjusri et Samantabhadra sont des coulis de tas de fumier. La sambodhi de Samiak et la perception subtile ne sont que la nature humaine ordinaire libérée de ses fers. La bodhi et le nirvana ne sont que des souches auxquelles attacher les ânes. Les douzes divisions des écritures ne sont que des registres de fantômes, des feuilles de papier bonnes seulement à essuyer le pus de vos ulcères et de vos tumeurs. Les ‘quatre réalisations’ et les ‘quatre étapes’ ne sont toutes que des démons attardés dans leurs tombes délabrées et incapables de se sauver eux-mêmes.

Tê Shan avait découvert sa véritable nature. Tout le reste n’était pour lui que niaiseries.


" Le maître Tê Shan ne pria jamais, ne demanda jamais le pardon de ses fautes, ne vénéra jamais l’image du Bouddha, ne lut jamais les écritures et ne brûla jamais d’encens. De tels actes étaient, à son avis, d’inutiles formalités ; seule l’intéressait l’incessante et intense quête mystique. " " Qu’est-ce que le bouddhisme " de Jorge Luis Borges et Alicia Jurado.

Dans leur ouvrage " Qu’est-ce que le bouddhisme ", les auteurs ne partagent pas l’enthousiasme de Carla Bruni-Sarkozy pour le lamaïsme. Selon eux, " le lamaïsme est une curieuse extension du Mahayana, théocratique, hiérarchique, politique, économique, sociale et démonologique ". […]


" Dans l’Hinayana il n’y a pas de prêtres, il y a des moines ; le lamaïsme, par contre, nous montre une hiérarchie très apparente dont les deux têtes – le Dalaï-lama ou Glorieux Roi et le Panchen-lama ou Glorieux Maître – ont exercé comme les papes médiévaux, le pouvoir temporel et spirituel. Des peuples barbares comme les Tibétains et les Mongols étaient incapables de s’accommoder des Quatre Nobles Vérités et de la rigide austérité de l’Octuple Sentier ; il fallut les attirer par les pompes de la liturgie, les rites complexes, la manipulation de chapelets, l’incorporation de divinités locales et des anciennes pratiques magiques qu’il était difficile sinon impossible de déraciner. " […]
" Le pouvoir des lamas était considérable et s’étendait autant sur le temporel que sur le spirituel, disposant de la production entière du pays, de la bonne exécution des lois avec droit de vie ou de mort, du destin des habitants dans le présent comme dans leurs vies futures. "


Le despotisme a plus d’affinités avec le lamaïsme qu’avec le véritable message du Bouddha ou du Tch’an libertaire des anciens sages chinois. L’empire anglo-américain et son satellite français n’ont pas fini de promouvoir le lamaïsme.

*) FORUM CRITIQUE DU KALACHAKRA
http://www.trimondi.de/Kalachakra/dec.fr..htm





dimanche, août 03, 2008

Allégeance au seigneur Sogyal (témoignage de Denise)


Denise, disciple du lama Sogyal, n’accepte plus l’autoritarisme de son gourou.


L’autocrate Tibétain a prohibé l’ouverture d’esprit de ses fidèles. Les adhérents de Rigpa ne sont pas autorisés à suivre les enseignements d’autres traditions. Cette interdiction est choquante même pour les Tibétains. Au Tibet il était naturel de recueillir les instructions de plusieurs lamas. Shardza Tashi Gyaltsen, un célèbre dzochenpa, avait reçu des enseignements variés de 24 maîtres. En outre, Sogyal affiche publiquement sa misogynie sans renoncer au " droit de jambage " des gourous au moyen de manipulations. Des adeptes, humiliées par un despotisme d’un autre âge, ont écrit au Dalaï-lama* pour l’informer des égarements du seigneur de Lérab Ling. Elles attendent la réponse du chef religieux et politique de la diaspora tibétaine.


"Certains maîtres dzogchen, écrit Denise, ne défendent pas à leurs disciples de recevoir les enseignements d’autres maîtres dans le but d’approfondir leur connaissance du dharma. La dévotion ne doit certainement pas être légitimée par les promesses ou les intimidations d’un gourou. Par exemple, l’on peut vous dire que si vous ne vous vous conformez pas à certaines exigences, vous n’aurez pas accès à tel ou tel enseignement. Voilà une forme de manipulation carrément ouverte. De toute manière, la dévotion envers un maître devrait s’appuyer sur ses agissements, et chacun doit faire preuve de discernement.

Le 23 mai 2007 j’ai eu un entretien avec Rinpoché (à sa demande car j’abandonnais la retraite de 3 ans à Lérab Ling, après 10 mois). Suivent quelques extraits concernant ses rapports sexuels avec une jeune femme, ainsi que les notions d’exclusivité et de dévotion.

- Tout le monde, ici, dit que vous êtes un être éveillé, que vous êtes dans la Vue… , lui disais-je. Il a acquiescé et après un moment de silence, il ajoutait :

Le vajrayana soulève toujours des obstacles. (Il affirmait que c’était la jeune fille qui lui en avait fait la requête.) Ce à quoi j’ai rétorqué :
- Mais puisque vous êtes un être éveillé, comment se fait-il que va n'ayez pas pu vous élever au-dessus des obstacles ?

Après un silence, j’ai enchaîné sur ce qu’il avait dit à propos de ses enseignements. Il avait dit, entre autres, que "les disciples qui allaient voir le maître dzogchen Namkhaï Norbu Rinpoché étaient des rejetons d’autres sanghas ". Je lui ai dit que je n’étais pas d’accord.

Je lui ai aussi demandé :
- Pourquoi avez-vous besoin de constamment nous répéter que vos enseignements sont les meilleurs; et que vous possédez des documents de Dujum Rinpoché qui prouvent que vous êtes un homme bon et fiable ? Il m’a répondu que certains étudiants voulaient savoir quel genre d’homme il était.

Par la suite, je lui ai fait part de ma perception de la dévotion :
- Pour moi, la compréhension profonde du dharma par l’étude, la réflexion et la méditation induit une certitude, une plus grande motivation et une stabilité propice à la dévotion authentique.
Ce à quoi il a répondu :
- Vous, vous êtes trop autonome pour ce cadre de retraite.

Dévotion et abus sexuel

Sogyal Rinpoché prétend que les dénonciations concernant ses abus sexuels sont des rumeurs. Bien sûr, il peut alléguer que sur le plan de la relativité tout n’est qu’illusion et phénomène, et que dans l’absolu, rien n’existe comme tel, ni le soi, ni l’esprit. Par contre, l’on sait que l’illusion se manifeste en vertu de l’interdépendance et qu’elle est quand même tangible. Alors, comment concilier le relatif et l'absolu dans la vie quotidienne ? Que faire de la souffrance causée à des jeunes filles occidentales, néophytes en dharma ? Ne sont-elles pas trop influençables ou émotionnellement vulnérables pour s’adonner à des pratiques sexuelles soi-disant initiatiques ?

Tolérer les déviations pour éviter de rompre le samaya et préserver le dharma dénote une compréhension erronée.

La dépendance est une tare tragique, particulièrement sur le plan spirituel. Je pense qu'il est bon de prendre du recul pour reconnaître la dynamique d’une organisation et découvrir s’il y a manipulation ou non. Le conditionnement peut se faire plus ou moins subtilement, mais quoiqu’il en soit, une fois le désir d’éveil exacerbé, il en résulte des tensions extrêmes et des comportements insensés.

L’heure juste

Pourquoi Rinpoché accorde-t-il tant d'importance aux rumeurs, si elles ne sont pas fondées ? Par exemple, il a pris la peine d’envoyer une déléguée au sangha de Montréal afin de démontrer que tout n'était que rumeurs. Pourquoi dépenser tant d’argent, de temps et d'énergie pour des rumeurs ? Une bien ridicule et mauvaise stratégie qui a entraîné le départ de certains membres, vu l’incohérence et le manque de transparence de la déléguée et du personnel responsable du centre Rigpa de Montréal.

Cette visite devait-elle endiguer l’exode des disciples et favoriser le retour et le repentir des dissidents ?

N’est-il pas naïf de croire que Rigpa, l’enseignement dzogchen et Sogyal Rinpoché représentent une fin en soi ? Les enseignements de grande sagesse sont d'excellents outils sur le parcours, j’en conviens. Mais il n’est pas nécessaire de se fidéliser à un maître qui ne correspond pas à nos valeurs.

En ce qui me concerne, je suis très reconnaissante d’avoir reçu les enseignements des textes racines et des shédras ; la méditation et l'étude continueront de faire partie de mon quotidien, mais, hors Rigpa."
Denise, 2008

***

*) Dans une lettre adressée au Dalaï Lama en octobre 2007, les plaignantes de Lérab ling disaient ce qui suit :
- "Further more, we affirm the need for equality between the sexes in all aspects of Buddhist theory and practice."
- " We also want to bring to your attention the non-respect of women and sectarian attitude of Sogyal Rinpoché (ridiculing women during his teachings, not allowing to seek teachings from other masters outside Lerab Ling, obligation to secrecy, many constraints, use of fear and psychological pressures, not allowing criticism, etc.)."

samedi, août 02, 2008

Le Dalaï-lama accusé


Un texte accuse le Dalaï-lama d’être un dictateur religieux. Il émane de la Western Shugden Society (mouvement relié à la NTK. La NTK est dénoncée par Clara dans le post du 31 juillet 2008) :

Dalaï Lama, en ce moment même, vous expulsez les pratiquants de Dordjé Shougdèn de la communauté bouddhiste, en disant que les pratiquants de Dordjé Shougdèn ne sont pas bouddhistes parce qu’ils vénèrent un esprit maléfique, Shougdèn, et en même temps, vous vous préparez à exclure les pratiquants occidentaux de Shougdèn de la communauté bouddhiste pour les mêmes raisons.

À cause de votre discrimination religieuse et de votre vue extrême, vous avez déjà
expulsé de la société tibétaine des milliers de pratiquants tibétains de Shougdèn.
Non satisfait de cela, vous faites maintenant signer des engagements écrits à des
personnes vivant en Occident et en Orient, dans lesquels ces personnes déclarent
abandonner le culte de Shougdèn et s’engagent à ne pas aider, ni matériellement ni
spirituellement, tous ceux qui pratiquent le culte de Shougdèn.

Nous comprenons qu’en collectant toutes ces signatures, votre objectif est
simplement de protéger votre réputation : vous voulez rejeter la faute sur les autres
lorsque vous agissez de façon illégale. Dalaï Lama, vous êtes un grand professionnel du mensonge. Vos actions discriminatoires envers une déité sont directement contraire à la constitution indienne, ce qui veut dire que vous ne respectez pas la loi. Cette faute vous est imputable, à vous seul, et non pas à la population. Ne blâmez que vous-même pour ce non-respect de la loi. De nombreuses personnes signent l’engagement écrit stipulant l’abandon de la pratique de Shougdèn, UNIQUEMENT parce qu’elles ont peur d’être punies si elles ne le signent pas. Les journaux ont très clairement rapporté ces punitions. D’autres signent parce qu’ils sont vos amis et qu’ils essaient de protéger votre réputation.

Dans notre rapport du 29 février 2008, nous vous avons demandé de présenter les
raisons qui prouvent que Shougdèn est un esprit maléfique. " Si vous ne mentez pas et que vous avez des raisons valides à l’appui de vos actes, montrez-les publiquement, et faites-le vous-même et non par l’intermédiaire de vos services, derrière lesquels vous vous êtes caché jusqu’à présent, leur laissant faire votre sale boulot. " Vous avez reçu une copie de notre rapport précédent et vous n’y avez pas répondu. Votre silence est une preuve que vous n’avez aucune raison valide et que vous avez menti.
Depuis 1996, vous affirmez continuellement et publiquement que la pratique de
Shougdèn nuit à votre vie et à l’indépendance du Tibet. De nombreuses personnes,
dont la foi en vous est aveugle, croient ce que vous dites sans chercher à comprendre la vérité. C’est pourquoi ils sont très en colère contre les pratiquants de Shougdèn et essaient de les exclure de leur communauté par différents moyens : l’humiliation, la provocation, l’intimidation, la menace, l’ostracisme. Ils leur font perdre leur emploi et leur statut social, et leur refusent l’accès à certains services, font courir de fausses rumeurs, empêchent tout contact avec les autres, tant sur le plan matériel que spirituel, privent les moines de nourriture dans leur monastère, ne permettent pas aux moines d’aller aux enseignements et aux offices religieux dans leur monastère et les forcent à signer la promesse d’abandonner de la pratique de la déité Shougdèn.
Par vos actions découlant de ce mensonge, les Tibétains du monde entier sont
divisés en deux groupes :
1) ceux qui croient ce que vous dites sur Dordjé Shougdèn et sont, de ce fait, en colère contre les pratiquants de Dordjé Shougdèn,

2) ceux qui ne croient pas ce que vous dites sur Dordjé Shougdèn et sont victimes d’ostracisme et connaissent de grandes souffrances et de grandes douleurs. Cette situation est présente partout en Orient et en Occident.

Toute la communauté tibétaine a perdu sa confiance, sa paix et son harmonie, et
vit dans une situation très dangereuse. La source de tous ces problèmes, c’est vous.
À cause de votre politique négative, les kagyoupas se sont divisés en deux groupes
et ils ont perdu leur confiance, leur paix, leur harmonie et leurs activités spirituelles
communes. Les guélougpas se sont aussi divisés en deux groupes :

1) ceux qui suivent votre point de vue et croient que Dordjé Shougdèn est un esprit maléfique, et

2) ceux qui croient que Dordjé Shougdèn est un bouddha de la sagesse. Ils ont
donc perdu leur confiance, leur paix, leur harmonie et leurs pratiques spirituelles
communes. Ils vivent dans une situation dangereuse. La source de tous ces
problèmes, c’est vous.

Jusqu’à présent, vous avez répété que vous ne cherchiez pas à obtenir l’indépendance du Tibet et que vous n’aviez rien fait pour promouvoir l’indépendance du Tibet, mais maintenant vous organisez des manifestations contre la Chine ! Vous vivez confortablement dans votre palais luxueux, alors que les pauvres Tibétains endurent de grandes souffrances et sont en danger. Vos actions ont rendu la vie très difficile à tous les Tibétains vivant au Tibet, parce que vous avez détruit leur confiance, leur paix et leur harmonie intérieures.

Dès votre arrivée en Inde comme réfugié, vous avez planifié de transformer
les quatre traditions du bouddhisme tibétain, les écoles nyingma, sakya kagyou et
guéloug, en une seule tradition, appelée " tradition rigmé " (sans lignée). Telle a été votre méthode pour détruire les lignées pures des écoles nyingma, sakya, kagyou et guéloug, et pour vous promouvoir seul leader de toutes les écoles, en établissant une nouvelle tradition. De cette manière, vous avez tous les pouvoirs et un contrôle total sur tous les plans, spirituel, politique et matériel.

À cette époque-là, la Tso Kha Tchousoum (les treize groupements de Tibétains)
étaient contre vos plans, et à cause de cela, pendant de nombreuses années, la
communauté tibétaine a perdu son harmonie et sa paix. Finalement, le leader de la
Tso Kha Tchousoum, Goungthang Tsoultrim, a été abattu par balle. Les Tibétains
croient que Gougthang Tsoultrim a été tué par des personnes travaillant pour vous.
Plus tard, d’autres membres importants de la Tso Kha Tchousoum sont morts
soudainement et les gens croient que vos organisations ont créé les conditions
nécessaires pour causer leur mort. Il se dit que vous avez une organisation secrète
à New Delhi, dirigée par votre frère dont le rôle est de détruire ou de tuer toute
personne qui s’oppose à vos plans.
(source:http://www.westernshugdensociety.org/fr/ )

Les accusations sont extrêmement graves et trahissent aussi une extraordinaire offensive occulte contre la véritable spiritualité. Les observateurs, gardiens de l’Esprit libre, ne sont pas surpris du rôle du Dalaï-lama (Lire "LE SCHISME"). Malheureusement, il est très difficile d’aider les adeptes du lamaïsme qui se retrouvent enfermés dans une sorte de camisole psychique à cause des effets intoxiquants des pratiques dévoyées.

jeudi, juillet 31, 2008

Néo-bouddhisme (témoignage de Clara)

Le bouddhisme de la NTK du 40, rue du Retrait, Paris 20ème, a acheté le magnifique château de Segrais à Saint Mars d'Outillé (près du Mans dans la Sarthe) en février 2007. Cette tradition fait travailler ses adeptes à plein temps (50 à 60 heures/semaine, 6 jours/7) sans rémunération ni couverture sociale : ABUS DE BENEVOLAT. Cette tradition pour ma part fait du prosélytisme et se cherche une réputation dans le monde. Pour y arriver elle emploie n'importe quel moyen : manipulation des élèves sensibles, naïfs jusqu'à les rendre dépendant oui bien sûr au nom de Bouddha "pour le bonheur de tous les êtres". Cette tradition recherche dans tous ses centres les "pigeons", une fois attrapés cherche à les plumer. Je m'explique : bénévolat (50 à 60 h/semaine) sinon payer sa chambre 200 €, cotisation mensuelle, enseignements payants bien que résidents, festivals, retraites, livres, objets de tous genres, les adeptes manipulés se rendent à leur propre frais au festival d'Angleterre pour encore travailler ou dans d'autres centres en France (exemple centre de Metz)...

Les adeptes embrigadés sont persuadés de faire tout cela pour le "bonheur de tous les êtres". Comment faire pour essayer d'enrayer ce processus ? Je ne crois pas que Bouddha ait souhaité que les personnes soient manipulées pour en tirer profit.

Connaissez-vous cette tradition ? Sur Internet, dans un courrier, daté du 28/10/2000, le directeur spirituel (Jean-Pierre Alonso)à Monsieur Patrick Davalan réfute faire du prosélytisme qui va à l'encontre du bouddhisme.

Cette tradition appelle sur leur site à devenir résident pour s'initier ou approfondir le bouddhisme.

J'ai découvert et fréquenté le centre bouddhiste de Paris 20ème et j'ai travaillé plusieurs mois au château de Segrais à Saint Mars d'Outillé (près du Mans) ponctuellement puis à plein temps. Lorsque je me suis rendu compte que la seule chose importante pour cette tradition était de tirer le maximum de ses adeptes (travail, argent, ...) j'ai définitivement arrêté d'aller les aider et ne pratique plus les enseignements. Bien sûr, sur leur site et dans les centres, la tradition indique toujours : "participation souhaitée".

Je voudrais également signaler qu'au centre de Paris, bien que ce soit "participation souhaitée", il y avait une personne à l'entrée (je pense que c'était pour voir si les élèves payaient).

***

En Occident, les médias ont promu le lamaïsme au rang de spiritualité humaniste. C’est une scandaleuse mystification. La nature du lamaïsme est foncièrement élitiste, ésotérique et magique et n’a aucun rapport avec la sagesse du pauvre SDF nommé "Bouddha".

Pour contrer l’imposture lamaïste, c’est très simple ; lisez les conseils du Bouddha. Ils sont incompatibles avec la soumission exigée par les lamas, les initiations payantes, les hiérarchies cléricales… Par exemple :

Ne vous contentez ni des rumeurs, ni de la tradition, ni de coutumes immémoriales, ni de l’autorité de textes sacrés, ni d’une supposition, ni d’une déduction logique, ni d’une preuve sûre, ni d’une inclination naturelle pour telle ou telle idée après y avoir réfléchi, ni des compétences d’autrui, ni de la pensée "le moine est notre maître". Quand vous savez en vous-mêmes que "ces choses sont saines, irréprochables, conseillées par celui qui est sage, et qu’une fois adoptées et mises en pratique, elles procurent bien-être et bonheur", alors vous devriez les pratiquer et vous y tenir…


Le Bouddha (Kalama sutta)

Le lamaïsme est-il une spiritualité à rebours ?
On dit que le ridicule est la marque de la "contre-tradition". La prochaine manifestation de la NTK présente des indications inquiétantes sur sa véritable nature. Voir le post " Picsou rinpoché"

http://bouddhanar.blogspot.com/2008/06/mickey-rinpoch.html

Un autre signe concerne la "Mégalomanie immobilière" des gourous : http://bouddhanar-7.blogspot.com/2007/05/mgalomanie-immobilire.html



***



Voir la vidéo The Fire Yogi
of Tanjore

dimanche, juillet 27, 2008

Décès de Marc Bosche



Marc Bosche avait une maladie cardiaque. La maladie était responsable de deux expériences de mort imminente (EMI) que l’auteur relate dans son thriller " Nirvana " :

Je me suis sentis en quelques instant m’élever à plus de deux mètres au-dessus de mon corps. Il ne subsistait presque plus de lien avec la Terre. Me voilà flottant comme un nuage d’or invisible dans ce hall…

Le 30 mars 2008, une autre crise cardiaque projeta une nouvelle fois Marc Bosche dans le tunnel lumineux de l’au-delà qu’il avait décrit après son expérience de mort imminente de 1998 :

Ce à quoi j'allais aboutir assurément était la pénétration dans un nouvel espace incandescent et inconnu signifiant ma mort, je ressentis alors une vague nostalgie pour mes projets et mon amie, lointains souvenirs. Mais je compris plus clairement qu'il s'agissait avant tout de mourir à moi-même et d'abandonner tout autre préoccupation pour répondre à un appel d'amour. Je savais que cette ultime étape serait irrémédiable sans pour autant signifier implicitement ma fin, plutôt une transformation radicale nécessitant un nouveau "oui" encore plus inconditionnel que le premier. J'avais donc mon libre arbitre face à cette puissance qui ne me demandait qu'une adhésion à une dissolution fusionnelle plutôt qu'une crémation sacrificielle. Cependant cette nouvelle étape me semblait infinie et l'amorce d'une autre histoire pour laquelle mes ressources étaient vraisemblablement épuisées pour ce soir-là! J'hésitais et renouais avec ma culpabilité en me remémorant brièvement tout le processus qui avait précédé, je tentais de tergiverser en cherchant à comprendre le sens de ce rêve. "Si c'est cela que l'on appelle Mort qu'elle est donc belle à vivre!" pensais-je vaguement incrédule, puis immédiatement après comme pour me rassurer : "non, ceci n'est qu'un rêve de mort ou d'autre chose…"
Je m'aperçus que cette course folle dans le rayonnement avait considérablement ralenti depuis que j'avais réintégré ce corps lumineux. Car en fait plus je tentais de réfléchir plus je freinais mon approche de la lumière et il me semblait qu'avec elle une nouvelle dualité s'instaurait. Trouvant son éclat trop puissant, celui-ci décrut comme à l'écoute de ma doléance et je pus comprendre très nettement qu'il était la source originelle du rayonnement formant le tunnel dans lequel j'avais pu cheminer jusqu'à elle. La distance pouvait s'amenuiser sans la crainte de pénétrer cet espace lumineux faiblissant et d'ailleurs il commençait à se dissocier de son rayonnement. L'extrémité du tunnel de lumière me semblait maintenant obturée par un mince voile de lumière pâle se présentant comme convexe en ma direction. Je réalisais soudainement que ce chemin suivi n'était que le mien, un parmi tant d'autres, et que compte tenu du peu de courbure qui se présentait à moi je ne faisais qu'entrevoir la faible section d'une sphère immense. Cette déduction rationnelle me fit sourire sur le coup mais à cette conclusion tout le rayonnement environnant disparu soudainement, me laissant sidéré, seul, face à cette sphère spéculée dont l'échelle était quasiment d'ordre solaire!
La même puissance d'amour se dégageait toujours de cette immensité en veilleuse que de son éclat primitif saisi lors de son premier aperçu partiel. Un dialogue immédiat s'établit avec elle afin de trouver un point d'équilibre dans un ratio luminosité/distance. C'était mon désir qui guidait cette danse et mes déplacements en étaient instantanés, parfois lointains : je fis même une circonvolution complète comme satellisé par cette sphère de lumière. En expérimentant ces éloignements à des "échelles planétaires", je pus percevoir d'autres luminosités plus lointaines et différentes dont le souvenir reste imprécis mais je revins inexorablement jusqu'à toucher la sphère initiale. Je savais que je ne faisais que jouer les prolongations après avoir répondu par un "peut-être" à la demande qui m'avait été faite précédemment. Une question s'imposa alors très clairement à moi avec une bienveillance amusée : "stop ou encore?" Je dus convenir de mon incapacité à pénétrer cet espace de lumière tant je m'en sentais indigne et me jugeais intrus. A regrets, il me fallait choisir de me réveiller ne pouvant plus poursuivre ce rêve, l'alternative du mystère de cet amour avait eu raison de ma curiosité, cette essentielle et ultime étape était différée pour cause d'immaturité, dans le souci d'une longévité à préserver !

Le 30 mars 2008, Marc Bosche a poursuivi son élévation dans la lumière sans envisager cette fois de retour dans notre monde.

L’expérience de la mort décerne une sorte de qualification à la personne qui la connaît et revient parmi les vivants. Autrefois, l’authentique initié devait expérimenter l’agonie et la sortie du corps. Il en résultait une réceptivité particulière. La réceptivité de Marc Bosche était au service de la vérité. Il dénonçait les dérives du néo-bouddhisme dans son site
www.bouddhismes.info


Une vidéo expose plusieurs EMI, dont le témoignage d’un enfant. VOIR LA VIDEO.

samedi, juillet 12, 2008

Brahma




"Et si on laissait tout le bagage emmagasiné, notre "culture" ? Notre structure ? La sottise hypnotique d’une identification nous ferait-elle naître et mourir ? Où va ce qui n’est pas venu ?

"S’il y a quelque chose à obtenir par la culture, cela relève de l’acte, qui fait naître et mourir" (Lin Tsi). La culture, "bhâvanâ", est l’imagination, la pensée, la recherche, l’observation. Ceux qui "observent", "recherchent", "Cela", ne l’obtiendront jamais. Cela n’est pas un objet de recherche – Cela n’est – na veda, veda ca (Ke. Up. II,2) – ni ce qui est ignoré, ni ce qui est connu – il n’est aucun quod, ni aucun qui. En "recherchant", en "cultivant", on prépare une couche pour la naissance, un cercueil pour la mort. Les Bouddhas et les Patriarches sont "gens sans affaire", continue Lin Tsi. Ils ne recherchent rien. Ils ne font pas. Ils ne relèvent pas de l’acte, de la culture.

La culture, voilà le faire, qui lie au samsâra, à l’illusion (moha) phénoménale, des morts et des naissances. "L’histoire de la pensée humaine" - what a mess ! Mais la non pensée n’a pas d’histoire. Bodhidharma n’avait pas de nom. La pensée n’est que sous le signe de Mâyâ – toutes les actions sont filles de Diti, la limitation, la mère des Daitya, des monstres et des démons. Les "sages", dhirah, ayant connu (réalisé Cela) dans tous les êtres (bhûtesu bhûtesu), s’étant détourné (pretya – qui signifie précisément, "étant parti après la mort dans l’autre monde") de ce monde (asmât lokât) deviennent (bhavanti) immortels (amrta).

Ils ont connu Cela en toutes choses, mais ils se sont détournés de toutes choses – Brahman en toutes choses est ne-pas-faire, ce monde, celui de Mâyâ, est celui du faire. La seule différence, entre Brahman et Mâyâ, c’est que dans le premier monde, on ne-fait-pas, tandis que le second est celui de la souffrance, de l’action, des fins et des commencements, des identifications – le monde de Mâyâ est le monde historique. Mais Brahman est "sans second". Les dhirah, viprah, ont "connu" le monde-tel-qu’il-est, dans sa vacuité – ils ont "éteint" la surimposition, ils ont cessé de voir le serpent à la place de la corde. Ne-Pas-Faire est l’extinction (nirvâna) du faire, Brahman est l’extinction de la douleur (duhka), due à l’ignorance (avidya). Sans Affaire, les sages, les Bouddhas, les viprah, les dhirah, les yogî, ne sont plus touchés par la mort – car ils ne sont plus touchés par la vie."

Bernard Dubant "Ne-Pas-Faire, le pouvoir du Non-Agir et Lokatîstava de Nâgârjuna", éditions Guy Trédaniel.



Présentation de l'éditeur :


Être ou ne pas être, ancienne question... Les concepts sont les mâchoires de l'illusion. La Libération est le pourquoi de toute Voie Sacrée. Se fondant sur la tradition de Sanatana dharma et du Buddha dharma, du Non-Agir, du taoïsme et du chamanisme, l'auteur montre que les voies authentiquement "initiatiques" ne sont pas des voies d'acquisition : elles consistent avant tout à se "libérer" des notions d'égo et d'action, conditions de la prodigieuse ignorance savante qui lie l'entité humaine à l'illusion, à la souffrance et à la mort.
Pour illustrer cela est ajouté un texte de Nagarjuna, le grand maître de la voie Madhyamaka. Traduit du sanskrit et commenté par l'auteur, Lokatitastava exprime l'essence de la voie du Bouddha.



***


jeudi, juillet 10, 2008

Les anar-cotiques


Le chemin descend pour arriver à une vieille fermette isolée, cachée dans un trou de la Creuse. De tels enfoncements champêtres promettent-ils des échanges profonds avec des anarchistes creusois ?


Mon hôte vient à ma rencontre dans le pré en pente où je gare ma voiture. Quadragénaire chevelu, l’anarchiste arbore un collier de graines de Rudra comme les sadhous hindous, dévots de Shiva. Je ne peux m’empêcher de le baptiser intérieurement "baba Kounine".
Baba Kounine me propose une tasse de thé. Dans son salon, il me fait le récit de son long séjour en Inde où pour survivre il se livra ponctuellement au commerce de la marijuana. Pendant qu’il parle, je remarque sur la cheminée les images d’un saint hindou et du dieu Shiva. De nombreux sadhous shivaïstes sont des consommateurs de bhang, ce breuvage préparé avec la ganja, le cannabis qu’ils fument aussi goulument.


Baba Kounine et sa compagne sont sympathiques et leur conversation agréable. L’arrivée d’un couple change totalement l’atmosphère. Le mari, un petit bonhomme sec, est suspicieux et agressif. Il boit comme un trou et fume comme un faux sadhou. Vulgaire, inquisiteur et stupide, il est loin d’égaler baba Kounine. La boisson et le cannabis ne l’aident pas à avoir une conversation intéressante et son ego ne le supporte pas. Il sort son canif… Ce geste provoque mon hilarité et mes moqueries sur les anarchistes ESCLAVES des conditionnements, des émotions négatives et des drogues.


J’ai enterré en Creuse l’anarchisme des drogués et des soûlards.

Echoppe de bhang en Inde

mardi, juillet 08, 2008

Krishnamurti "Se libérer du connu"





Krishnamurti était un penseur non-traditionnaliste et non-conformiste. Son approche de la libération intérieure présente de nombreuses similitudes avec le bouddhisme Chan.
Le Chan et la pensée krishnamurtienne ne sont pas des systèmes philosophiques ou métaphysiques. Tous deux s’élèvent contre l’autorité spirituelle et dénoncent l’attachement aux textes, croyances, dogmes, rituels, disciplines…



Retrouvez Krishnamurti au BEDIAOU
Une porte est ouverte dans une région magnifique. Vous pouvez rencontrer d’autres personnes sensibles à l'enseignement de Jiddu Krishnamurti sans entrer chez des marchands. En effet, la participation est libre au Bediaou dans les Pyrénées
http://krishnamurti-fr.blogspot.com/


Voir la vidéo "Se libérer des conditionnements" conférence de Krishnamurti

dimanche, juillet 06, 2008

Tchouang-tseu, l'anarchiste serein


L’action doit avoir un but précis, dit Thouang-tseu, sinon elle divise, elle se brouille, elle tourne mal et cause à la fin des dégâts irréparables. Les sages d’autrefois gardaient en eux le ressort de l’action, ils ne le laissaient pas à d’autres. tant que tu n’es pas sûr de le détenir, ne te mêle pas de mettre fin aux méfaits d’un tyran !

L’antique TAO de Tchouang-tseu préconise l’élimination de tout ce qui, à nos yeux, fait la civilisation pour rendre à la nature tous ses droits.


Il est dit : "Que le poisson ne sorte pas des profondeurs, où il vit ignoré mais en sûreté ; qu’un Etat ne fasse pas montre de ses ressources, de peur de se faire dépouiller." Or les politiciens sont considérés comme une ressource de l’Etat. On devrait donc les cacher, les tenir dans l’obscurité, ne pas les employer. Ainsi la race des politiciens s’éteindrait, et, avec elle, s’éteindrait aussi la race des brigands. Pulvérisez le jade et les perles, et il n’y aura plus de voleurs. Brûlez les contrats, brisez les sceaux, et les hommes redeviendront honnêtes. Supprimez les mesures et les poids, et il n’y aura plus de querelles. Détruisez radicalement toutes les institutions artificielles des politiciens, et le peuple retrouvera son bon sens naturel. Abolissez la gamme des tons, brisez les instruments de musique, bouchez les oreilles des musiciens et les hommes retrouveront l’ouïe naturelle. Abolissez l’échelle des couleurs et les lois de la peinture, crevez les yeux des peintres, et les hommes retrouveront la vue naturelle. Prohibez le pistolet et le cordeau, le compas et l’équerre ; cassez les doigts des menuisiers, et les hommes retrouveront les procédés naturels, ceux dont il est dit : Adresse sous un air de maladresse. Flétrissez Tseng-chenn et Cheu-ts’iou (légistes), bâillonnez Yang-tchou et Mei-ti (sophistes), mettez au ban la formule bonté-équité (des confucéistes), et les propensions naturelles pourront de nouveau exercer leur mystérieuse et unifiante vertu. Oui, revenons à la vue, à l’ouïe, au bon sens, aux instincts naturels, et c’en sera fait des éblouissements, assourdissements, errements et grimaces factices. Philosophes, musiciens, peintres, artistes divers, n’ont fait que tromper et pervertir les hommes, par des apparences spécieuses. Ils n’ont été d’aucune utilité vraie pour l’humanité."

Tchouang tseu proclame la valeur éminente de l’inutilité. Un arbre n’a de chance de grandir et de devenir vénérable que si son bois ne vaut rien au yeux du charpentier.

"A King-che dans le pays de Song, le terrain est très favorable aux catalpas, cyprès et mûriers. Dès que leur tronc atteint la circonférence d’un empan ou deux, ils sont abattus par des gens qui ont besoin de poteaux pour y attacher leurs singes ; ceux qui mesurent trois ou quatre brasses sont abattus pour servir de grosses poutres faîtières ; et ceux de sept ou huit brasses le sont pour les cercueils des nobles et des riches marchands, et c’est ainsi qu’au lieu de durer jusqu’au terme naturel de leur vie, ils se trouvent sous la hache du bûcheron une fin prématurée à mi-chemin de leur croissance : tel est le malheur que leur cause la bonne qualité de leur bois. De même, quand on offre les victimes au Fleuve pour l’apaiser, un bœuf qui a le front blanc, un porc qui a le groin proéminent, une fille qui a des hémorroïdes ne peuvent convenir : c’est ce qu’affirment les sorcières et les prêtres, et ces signes passent pour être néfastes, mais aux yeux du sage, ils représentent au contraire une grande chance.

La montagne, par ses forêts, attire elle-même les fripons qui l’en priveront ; le suif, parce qu’il peut s’enflammer, se détruit lui-même ; c’est parce qu’il est comestible que le cassier est abattu ; c’est parce que son suc est utile que le laquier est incisé. Tous les hommes savent l’avantage d’être utile, ils ignorent l’avantage d’être inutile."

Mais bien entendu, écrit Max Kaltenmark, l’utile et l’inutile sont de ces notions complémentaires que le Taoïste rejette. Au reste, il est constant qu’il ne suffit pas d’être bon à rien pour échapper au danger. L’inutilité taoïste est en quelque sorte du domaine de l’absolu :

" Comme Tchouang tseu voyageait dans une montagne, il vit un grand arbre à la frondaison magnifique. Des bûcherons qui étaient là semblaient le dédaigner. Il leur en demanda la raison. – Il n’est bon à rien, fut la réponse. Tchouang tseu dit alors : Cet arbre, parce que son bois n’est bon à rien, mourra de sa belle mort. Lorsqu’il eut quitté la montagne, le maître s’arrêta chez un vieil ami. Celui-ci, heureux de le voir, ordonna à un valet de tuer une oie et de la faire cuire. Le serviteur demanda : Laquelle faut-il tuer : celle qui sait caqueter ou celle qui ne sait pas caqueter ? – Tue celle qui ne sait pas caqueter, dit l’hôte. Le lendemain, les disciples demandèrent à Tchouang tseu : Cet arbre que nous avons vu hier dans la montagne, c’est parce qu’il n’est d’aucun usage qu’il mourra de sa belle mort ; et aujourd’hui cette oie de notre hôte, c’est parce qu’elle n’était d’aucun usage qu’elle a perdu la vie. Quel parti choisiriez-vous ? Tchouang tseu répondit en riant : Si je choisissais une attitude intermédiaire entre être bon à quelque chose et n’être bon à rien, j’aurais l’air d’être dans le vrai, mais ce ne serait pas le cas et serais assurément voué à des embarras. Mais pour qui vagabonde emporté par le Tao et par le Tö, il en est autrement : il ne connaît ni les éloges ni les blâmes, tantôt dragon, tantôt serpent, il se métamorphose en parfait accord avec le temps et ne consent pas à se spécialiser ; tantôt il s’élève, tantôt il s’abaisse en s’adaptant au rythme naturel. Il s’ébat à l’origine des choses. Celles-ci sont pour lui des choses, il n’est pas une chose pour les choses, aussi comment pourrait-il connaître les embarras ? Tel était le principe de conduite de Houang-ti et de chen-nong. Mais il n’en est pas de même pour les passions propres aux dix mille êtres, pour la morale commune. Toute union est vouée à la séparation, toute œuvre à la destruction, toute angle à l’aplanissement, toute élévation au renversement, toute activité à l’échec. Le talent suscite la jalousie, le manque d’intelligence la tromperie. Aucune de ces situations n’est préférable à une autre. Ah ! mes disciples, pensez-y : que le Tao et le Tö soient votre seul refuge ".




Politiciens tordus, patrons insatiables, fébrilité professionnelle, pouvoir d’achat et

la tendresse ? Bordel !




***

Email illustré de Jacques :


Cécilia, Carla, ... il est déjà rendu à la lettre I comme Ingrid ! Qui est la prochaine ? Sans doute pas Ségolène...
Pourquoi pas Aung San Suu Kyi ?
Ce serait-IL donné autant de mal pour Mère Térésa ?


Rendez-vous au Fouquet’s

vendredi, juillet 04, 2008

INGRID héroïne de la contre-révolution et héroïnomanie médiatique

La fin d’une séquestration injuste est une bonne nouvelle mais la récupération politique de la libération d’Ingrid Bétancourt n’échappe pas aux observateurs.

Les médias ont créé une nouvelle idole, Ingrid Bétancourt est devenue la figure emblématique de la résistance aux sombres héros du marxisme d’Amérique latine. Les élites souhaitent que l’effigie de La Pasionaria contre-révolutionnaire remplace celle du Che Guévara sur les t-shirts.

Le système fait de la libération d’Ingrid une drogue médiatique destinée à endormir les masses. Les populations victimes du totalitarisme économique ne doivent pas s’apitoyer sur leur sort, on escamote les souffrances du peuple en mettant en exergue celles d’une politicienne malchanceuse. L’impact émotionnel permet de détourner momentanément une colère légitime qui éclatera un jour. Les maîtres du monde ne l’ignorent pas. Ils orchestrent des campagnes médiatiques fondées sur l’esprit victimaire. Il s’agit de faire compatir sur le sort de personnalités, comme Ingrid ou le dalaï-lama, afin de nous détourner de nos propres souffrances et du mal être qui pourrit l’existence.

Les exploiteurs veulent nous faire oublier qu’aujourd’hui l’humanité possède les moyens technologiques qui permettent de vivre sans être soumis à la condition servile. L’esclavagisme moderne a remplacé les coups de trique par le matraquage médiatique.



En savoir plus sur "l’opération Ingrid " :
http://mai68.org/ag/1293.htm

Face à la nauséabonde et abusive propagande faite par les médias et personnages du showbizness français en faveur des intérêts d'Ingrid Bétancourt, une initiative citoyenne s'est mise en place pour lutter contre la désinformation dans cette affaire.
De famille bourgeoise et richissime, avec un père, qui fut ministre de l’Education, ambassadeur de Colombie à l’UNESCO et en France, l'avenir financier et social se présentait à la petite Ingrid sur un plateau d'argent. Après une jeunesse dorée passée dans de somptueux appartements de l'Avenue Foch, après des études de sciences politiques, épouse comblée d’un diplomate français en poste en Equateur, puis aux Seychelles, Mazette ! voilà, notre petite Ingrid arrivée à maturité qui commence à se forger comme tous bons bourgeois dignes de ce nom, une moralité charitable de tradition
. LIRE LA SUITE…

Une caste contrôle les médias. Ingrid Bétancourt appartient à cette caste d’exploiteurs d’êtres humains. De gauche ou de droite, ce sont de grands manipulateurs qui utilisent toutes les ruses pour maintenir leur emprise sur le pouvoir politique et religieux et continuer à s’enrichir. Sarkozy œuvre pour eux, avec cet olibrius la paupérisation est planifiée. Elle nous replongera dans la misère des ouvriers de naguère.




Ils étaient usés à quinze ans
Ils finissaient en débutant
Les douze mois s'appelaient décembre
Quelle vie ont eu nos grand-parents
Entre l'absinthe et les grand-messes
Ils étaient vieux avant que d'être
Quinze heures par jour le corps en laisse
Laissent au visage un teint de cendres
Oui notre Monsieur, oui notre bon Maître

Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?

On ne peut pas dire qu'ils furent esclaves
De là à dire qu'ils ont vécu
Lorsque l'on part aussi vaincu
C'est dur de sortir de l'enclave
Et pourtant l'espoir fleurissait
Dans les rêves qui montaient aux cieux
Des quelques ceux qui refusaient
De ramper jusqu'à la vieillesse
Oui notre bon Maître, oui notre Monsieur

Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?

Si par malheur ils survivaient
C'était pour partir à la guerre
C'était pour finir à la guerre
Aux ordres de quelque sabreur
Qui exigeait du bout des lèvres
Qu'ils aillent ouvrir au champ d'horreur
Leurs vingt ans qui n'avaient pu naître
Et ils mouraient à pleine peur
Tout miséreux oui notre bon Maître
Couverts de prèles oui notre Monsieur
Demandez-vous belle jeunesse
Le temps de l'ombre d'un souvenir
Le temps de souffle d'un soupir

Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?

Jacques Brel, 1977

lundi, juin 23, 2008

Autorité Spirituelle et pouvoir temporel

Déclarée à la suite d’une conspiration de menteurs, la guerre en Irak a fait plus d’un million de victimes. Bush et ses complices sont des criminels. Ils devraient être au ban de la société, jugés et condamnés.

Un responsable religieux, d’un courant spirituel digne de ce nom, qui s’affiche avec des politiciens sanguinaires renie ses propres valeurs. Les valeurs du lamaïsme sont maintenant mieux connues et l’amitié du dalaï-lama a l’égard du sombre personnage qui occupe la maison blanche ne surprend pas. Quant aux valeurs chrétiennes, elles sont trahies depuis des siècles. Il ne faut pas oublier que Benoît XVI est le successeur de papes qui étaient parfois de véritables monstres. Au 15ème siècle, par exemple, le représentant de Dieu sur terre, le pape Innocent VIII, était malade, pour recouvrer la santé il but le sang de trois garçons de dix ans, mais en vain : le pape mourut et les garçons aussi. Pour le malheur du christianisme primitif, le souverain pontife actuel est très à l’aise avec les vampires étasuniens.

La Tradition s’efforça d’adoucir les afflictions de l’âge noir (Kali Yuga). Des administrations sociales furent instituées afin de pallier la déchéance de l’être humain qui ne pouvait plus comprendre sa condition libertaire originelle (c’est ce qu'exprime d’une certaine façon Etienne de la Boétie dans son livre "Discours de la servitude volontaire").

Selon la pensée traditionnelle, le sacerdoce avait une influence positive sur la royauté afin d’œuvrer pour le bien-être spirituel et matériel des peuples. Un texte écrit par Ananda Coomaraswamy (1877-1947) nous aide à mieux comprendre la société traditionnelle :

Ce n’est donc que lorsque le prêtre et le roi, les représentants humains du Ciel et de la Terre, de Dieu et de son Royaume, sont "unis dans la célébration du rite" (savrate, etc.), seulement lorsque "Ta volonté est faite sur la Terre comme au Ciel" (ce qui suppose une mimesis des formes célestes), qu’existent le don et la réception, un don et une réception qui sont en réalité l’expression non d’une égalité mais d’une réciprocité authentique. La paix et la prospérité, la plénitude de la vie dans tous les sens du mot, sont le fruit du mariage du Pouvoir Temporel et de l’Autorité Spirituelle, comme elles doivent être celui du mariage de la femme et de l’homme, quel que soit le plan de référence. Car "en vérité, quand un accouplement se produit, alors chacun satisfait les désirs de l’autre" ; et, dans le cas de l’"accouplement divin" du Sacerdoce et de la Royauté, que cela se situe dans le domaine extérieur ou en nous, les désirs des deux partenaires sont dirigés vers le "bien", ici et dans la vie d’après la mort. Il faut satisfaire simultanément les besoins de l’âme et du corps.

Mais si le roi, en coopérant avec un pouvoir plus éminent, auquel il est assimilé, devient ainsi le Père de son peuple, il n’en reste pas moins vrai que les potentialités sataniques et mortelles sont inhérentes au Pouvoir Temporel ; quand la Royauté ne poursuit que ses seuls intérêts, quand la moitié féminine de l’Administration affirme son indépendance, quand le Pouvoir prétend régner sans tenir compte de la Justice, quand la "femme" réclame ses "droits", ces potentialités mortelles deviennent réalité ; comme la famille et la maison, le roi et le royaume sont détruits et le désordre (anrta) prévaut. Ce fut la revendication de son indépendance et de sa prétention à jouir de "droits égaux" qui valut à Lucifer (qu’il ne faut pas confondre avec Lux, comme il faut faire la distinction entre le disque solaire et la "Personne dans le Soleil") d’être précipité du Ciel en Enfer et de devenir Satan, l’Ennemi ; ce fut saisi du même délire paranoïaque qu’Indra, "rendu fou par l’orgueil que lui avaient donné ses pouvoirs héroïques" (svena viryena darpitah), devint l’oppresseur des dieux (devan badhitum arebhe), et seul le Pouvoir Spirituel, Saptagu-Brhaspati, put l’éveiller (atmanam Buddhvâ) de sa stupeur. Nous connaissons également le cas du roi Soma qui, après avoir opprimé Brhaspati, se réconcilia avec lui, et celui de Nahusa, que nous voyons dans les épopées prendre un instant la place d’Indra mais dont la carrière est ruinée par son arrogance ; cf. Satapatha Brahmana où nous lisons que si le roi se laisse griser (ud va ha madyet) par l’exaltation rituelle, "qu’il tombe la tête la première" (pra va patet). De la part de la Royauté, la présomption est à la fois destructrice et suicidaire.

Dans une société traditionnelle, l’oppresseur est excommunié et déposé légalement ; l’excommunication et la déposition peuvent être suivies d’une soumission et d’une apocatastase comme dans le cas d’Indra ou comme dans celui que réserve l’Islam pour Iblis, ou encore peuvent précéder l’installation d’un successeur plus conforme à l’idéal et dans lequel la royauté se voit renaître. Quand, dans une société non traditionnelle, l’oppresseur a été chassé par une révolution populaire, les opprimés se proposent de gouverner dans leur intérêt et deviennent les oppresseurs. La majorité opprime la minorité. L’apparition d’une ploutocratie mine ce qu’on appelle encore un gouvernement de la majorité. L’inefficacité et la corruption de la ploutocratie ouvrent la voie à la prise du pouvoir par un unique prolétaire qui devient un dictateur ou, plus techniquement, un tyran, qui ne rend même pas un semblant d’hommage à un pouvoir qui se situerait au-dessus de lui et qui, même si ses intentions sont bonnes, n’en reste pas moins dépourvu de "principes". Cette caricature de la monarchie conduit à un état de désordre (anrta) qu’il nous est facile de constater actuellement dans le monde. Il est, en fait, évident que "ce que nous appelons notre civilisation n’est qu’une machine meurtrière privée de conscience et d’idéaux" (G. La Piana dans le Harvard Divinity School Bulletin). Ce sont là les ultimes conséquences du divorce entre le Pouvoir Temporel et l’Autorité Spirituelle, la Puissance et le Droit, l’Action et la Contemplation.



Ananda K. Coomaraswamy, "Autorité spirituelle et pouvoir temporel dans la perspective indienne du gouvernement", éditions Archè.


Bhoutan, ce petit royaume bouddhiste développe son Bonheur National Brut sans ultra-libéralisme ni servage religieux.


La face cachée de l’Europe.
Il se murmure que l’oligarchie européenne prépare le "marché transatlantique sans entraves", une zone de libre-échange Etats-Unis - Union Européenne. L’Europe est bien le cheval de Troie du capitalisme étasunien.
Nous comprenons mieux l’entreprise de démolition des institutions solidaires comme la sécurité sociale. Sarkozy, qui incarne le dirigeant malin (lat. malignitas) selon les critères de Coomaraswamy, œuvre pour la commercialisation de la santé et de tous les secteurs de la société qui échappent encore à la marchandisation.
Il est urgent de constituer des îlots de résistance et d’autonomie sans pour autant tomber entre les griffes des sectes.

Chacun est un éveillé qui s’ignore

Le buffle représente notre nature propre, la nature de l’éveil,  la nature de Buddha, l’Ainsité (et la vacuité) Le Chemin de l’Eveil Le dres...