dimanche, juillet 28, 2013

Pierre Dortiguier : « Le Dalaï-lama c'est un diable vivant »


La vidéo a été supprimée sur YouTube.
 L'interview de Pierre Dortiguier se retrouve ICI.

Pierre Dortiguier analyse la face cachée du massacre des musulmans de Birmanie et ne ménage pas l'idole des bobos bouddhistes :

"Le dalaï-lama dit que c'est un dieu vivant, c'est un diable vivant !"

Le but des mouvements bouddhistes est de faire de l'agitation pro-occidentale et de servir l'Empire anglo-américain.

« Pierre Dortiguier, Spécialiste des questions internationales, démystifie le bouddhisme, accuse les Etats-Unis et le dalaï-lama (agent de la CIA) d'être responsables de loin ou de prêt des massacres en Birmanie. Pierre Dortiguer accuse aussi le silence de la pseudo prix Nobel de la paix Mme Aung San Suu Kyi agent de l'Empire.

Les choses sont claires, les musulmans Birmans n'auront pas le droit à la même médiatisation que d'autres peuples dans le monde qui souffrent aussi. En effet, les choix de médiatisation dépendent des intérêts occidentaux. »



lundi, juillet 22, 2013

L'autorité et la liberté


Après avoir lu l'article de Leek Osov « Shambhala, centre occulte du futur gouvernement mondial ? », un lecteur demande : « Peut-on savoir ce que sont les gangs de l'astral ? ».

Le texte de Joël Labruyère « L'autorité et la liberté » répond à cette question et permet de mieux comprendre la nature des forces qui peuplent la dimension subtile. De plus, il traite de l'origine métaphysique du Nouvel Ordre Mondial.

L’autorité est l’agent le plus destructeur sur cette planète. L’autorité est destructrice. L’autorité politique, scientifique, religieuse, économique, etc. L'autorité politique est destructrice car elle oriente les choix funestes des masses dont elle stimule les instincts. La masse, dont nous faisons partie, est soumise aveuglément aux autorités. Elle y trouve la sécurité. Nous acceptons d'être coiffés par des autorités parce cela nous déresponsabilise. Imaginez un instant que vous êtes entièrement responsable individuellement de tout ce qui arrive. Cela devrait vous faire bondir hors de votre passivité car vous disposeriez d'une énorme énergie, d'une volonté neuve et d'une grande vivacité. Mais puisqu'il y a des docteurs, des savants et des sauveurs, à quoi bon se fatiguer ?

Les autorités terrestres ne sont pas reliées à la sagesse universelle, mais elles sont mues par l’instinct de conservation de leurs privilèges et de leurs statuts - par cynisme ou par ignorance. Les autorités contrôlent la conscience des masses, lesquelles en retour, font pression sur les autorités pour qu’elles donnent satisfaction à leurs instincts basiques – du pain et des jeux. La politique mondiale est fondée sur ce mécanisme depuis le début de la période historique. Les autorités accompagnent l’instinct des masses qui est uniquement tourné vers la sécurité matérielle à court terme. La politique est donc assez simple : il suffit de chevaucher le dragon des masses humaines en comblant son désir de sécurité et de distraction.

Dans une civilisation matérialiste, la connivence entre l’autorité et la masse devient particulièrement destructrice car il n’y a pas de borne à la double avidité en présence. La prise en compte de la nature et des règnes vivants n'a pas sa place. L’élite veut des privilèges et plus de pouvoir, et la masse ne désire que la sécurité physique agrémentée d’espérance en des jours meilleurs. L’élite dispense alors généreusement des promesses de verts pâturages, tandis que le troupeau qui se sent bien gardé, ronronne de satisfaction.
Il y a un consensus qui interdit aux deux forces de se refréner mutuellement puisqu’il n’y a plus d’élément équilibrant quand l’illusion du progrès physique est la seule norme.

La troisième force, l’autorité ancienne de l’Eglise, est désormais inféodée à la préservation des privilèges de l’élite économique, ou bien, elle se noie dans la démagogie humanitaire, sociale, matérialiste. Dans les deux cas, l’église sert le système élite/masse, en s’identifiant à l’un ou l’autre, incapable de s’affirmer comme une force morale autonome.

Quoiqu’il en soit, l’autorité des églises, lorsqu’elle ne rencontre pas de résistance, est dévastatrice pour la conscience emprisonnée dans un carcan de croyances conventionnelles qui n'aident pas à vivre ni même à bien mourir.

L’autorité emprisonne tous les êtres, depuis les classes non cultivées jusqu’à l’élite intellectuelle qui est incapable de penser hors du cadre de ses références culturelles. Un cadre de l'élite, arrogant et bourré de connaissances, demeure un ignorant.

Or, pour penser comme un être vraiment libre, il faut d’abord être libre de toute autorité, de toute tradition, de tout système idéologique ou économique. Il faudrait en outre, être intérieurement affranchi par rapport à notre propre pensée mécanique, répétitive, obsédante, radoteuse, maniaque, bornée, peureuse, etc – ce mental auquel nous sommes inexorablement soumis, et qui nous rend fou à quelques nuances près. Car l’autorité ne nous atteint que parce que nous la laissons nous séduire à l’intérieur de notre conscience.
Refuser l’autorité de l’élite, dans la mesure où nous sommes capables de la voir en face, ne suffit pas. Il faut être conscient du mal que l’autorité opère en nous-même, à travers notre système de pensée et de croyance, c’est à dire notre structure psychique entière.

Le dissident spirituel qui veut échapper intérieurement aux autorités destructrices qui mènent le monde ne doit pas faire de concession. Il ne devrait pas tenter de faire le tri entre les mauvaises autorités - dont il constate l’influence négative sur sa vie et la nature entière - et de supposées autorités acceptables, qui apparaissent comme un moindre mal. Il faut écarter résolument toute autorité - sauf celle de celui qui exerce ses compétences dans la vie quotidienne, et qui le démontre par ses actes.

L’autorité la plus pernicieuse est évidemment celle qui se dissimule en nous-même en tant que principe égotique, le moi qui impose sa loi tyrannique à l'âme. Le moi est le roi Hérode qui extermine nos pures intuitions spirituelles - les nouveaux nés de notre conscience. Si l’on observe le fonctionnement de notre moi, on voit que le centre de l’ego auquel on est identifié lorsqu’on dit “moi, je”, est un ensemble de données provenant des autorités extérieures. La marge de liberté de penser est limitée puisqu’on repousse une idée conformiste pour mieux adopter la position opposée, laquelle provient inévitablement d’une autre autorité.
La caricature de ce processus réside dans la démarche politique: on rejette les idées de droite, et on bascule à gauche, ou vice-versa. Mais l’être est-il de droite ou de gauche ? Lorsque je m’engage d’un côté, je démontre seulement que je suis conditionné, renvoyé d’un bord à l’autre comme une boule de flipper.

La pensée


Notre pensée peut-elle se soustraire aux autorités ? Peut-on penser librement sans s’appuyer sur l’autorité de quelqu’un d’autre ?

C’est une question délicate, puisqu’on est entièrement plongé dans les conditionnements, et que d’autre part, on ne pourrait pas vivre dans le vide psychique. Il faut emmagasiner des informations pour les transmuter en conscience, mais on absorbe ainsi des éléments inassimilables qui fermentent dans le subconscient. Celui qui voudrait tout rejeter, se trouverait dans une situation intenable, et c’est d’ailleurs pourquoi personne ne s’y risque, car dans le vide, le pire peut survenir. Il faut donc procéder à un déconditionnement intelligent.

On a vu des candidats à la grande libération rejeter les livres, l'information et les sources de culture ou de distraction, dans l’ardeur d’un moment d’aspiration. Mais, il faut bien s’intéresser à quelque chose, et occuper notre esprit et nos mains - à moins de passer nos journées en promenade dans de beaux paysages. (Ce serait la meilleure façon de vivre, marcher sans se retourner, sans souci; en chantant des hymnes de notre composition avec pour horizon les collines bleues. Partir éternellement…)

Mais il faut s’occuper. Alors, occupons nous de choses libératrices pour notre individualité. Ce qui est libérateur c’est d’abord de rejeter l’autorité des maîtres qui guident une civilisation allant à la destruction.
Il faut se défaire des idées inutiles que le monde nous impose par l’éducation forcée, la désinformation ou de manière subtile par la propagande spirituelle.

Toutes nos idées et croyances proviennent des autorités et celles-ci suivent un plan au service de leur buts. On nous matraque à l’école ou bien par télépathie à partir de centres secrets. Constatant que ces idées sont diffusées pour guider les masses dans une direction afin de mettre en place un type de société totalitaire, il faut opérer un rejet de toutes ces idées et croyances.

La méthode de déconditionnement préliminaire est simple: tout ce dont le système tente de nous convaincre en terme de valeurs, éthique, morale et de comportements, doit être écarté. Ce n’est pas facile, car nous sommes sensibles aux idées d'apparence généreuse, oubliant que l’enfer est pavé de bonnes intentions. L'espoir n'est pas interdit et il est bon de rêver un peu, mais l’usage que les élites font des idées généreuses pour nous contrôler est ignoble. Il faut s’en détourner sans culpabilité car tout ce qu’on nous impose à travers la culture de masse - que cela soit agréable ou déplaisant - participe d’un programme de conditionnement collectif.

Nous avons déjà utilisé l’image de la corbeille de l’ordinateur où d’un seul clic on envoie tout le fatras culturel à la poubelle. Mais hélas, l’hydre pousse vers nous de nouvelles tentacules séduisantes, et nous nous laissons posséder par une séduction médiatique ou une bonne cause. On nous envoûte chaque jour avec mille inepties. Pour se protéger, il faut “mettre un gardien à la porte de notre pensée”.

Depuis le début du cycle actuel - après la chute de l'Atlantide - le problème de l'humanité réside dans son manque de contrôle du pouvoir mental. Nous ne maîtrisons pas notre pensée et c'est pourquoi nous ne maîtrisons pas grand chose. La pensée tourne à l’intérieur du moulin de notre conscience et elle mouline tout ce qui se présente. Tout y passe, sans répit. C’est un labeur incessant et épuisant. Il faut transmuter un million de stimulations mentales dont on nous bombarde continuellement. D’autre part, notre mise sous contrôle dépend aussi d'un conditionnement subliminal. Depuis des siècles, à partir de centres occultes secrets (comme ceux de l'Himalaya), des initiés nous envoient des signaux télépathiques pour orienter notre pensée et nos comportements. (Voir ce phénomène d’emprise dans « Les contes de fée du Tibet » http://crom.be/documents/les-contes-de-fee-du-tibet-1 )

Il faut aussi citer, parmi d'autres facteurs, l’influence des dogmes des églises. Ces dogmes sont des implants de contre vérités sur l'origine de l'homme et la création. De cette désinformation est issu le matérialisme.
Quant à elle, la « loge orientale » s’est livrée depuis des siècles à la diffusion télépathique des idées délétères qui structurent la civilisation décadente de l'âge noir (nous y reviendrons). La façade de sagesse orientale est un leurre car ces initiés mènent en réalité une guerre de conquête. Pour avancer en douceur, les puissances impérialistes occultes prennent le masque de la religion. L’église catholique a investi le champ historique par le côté physique - la conquête par le goupillon a remplacé le glaive de la Rome impériale. L'orient a avancé plus subtilement par la suggestion mentale dynamisée magiquement dans ses usines monastères du toit du monde.

Les deux courants magiques jumeaux ont fini par se rencontrer quand le temps fut venu de s'allier contre les démons du matérialisme. Le contrat entre la loge d’Orient et l’Occident s’est symboliquement opéré par la poignée de mains entre le pape Jean-Paul II et le Dalaï-Lama – qui sont des représentants médiatiques ayant fonction de dissimuler la nature de l'autorité secrète qui est à l’arrière plan des égrégores spirituels de l’Est et de l’Ouest. Il ne s’agit pas de juger ces personnages, sans doute sincères, quoique le discours bien pensant du lama tibétain soit plein de démagogie,d' un sophisme fort éloigné du Bouddhisme originel. Quant à l’infatigable marathonien Jean-Paul II, ses pérégrinations autour de la planète doivent être comprises comme une opération de séduction médiatique (censément magique) présentant plusieurs niveaux de rentabilité – dont la mise en scène d’une sorte de chant du cygne de l’Eglise, en préparation de la religion mondiale qui devra succéder à l’effacement programmé du christianisme de l’église de Pierre. Le Christianisme spirituel de l’église de Jean demeurera jusqu’à la fin du cycle planétaire en cours, selon la parole que Jésus dit à Pierre : “ Que t’importe si celui-ci (désignant l’apôtre Jean) reste avec moi  jusqu’à l’accomplissement ”.

Rappelons également, sans insister car c’est un sujet qu'il est interdit de comprendre, que l’influence du judaïsme est déterminante, en tant qu’institution tenant la “ table des changeurs dans le temple ”. Il n’est pas péjoratif de dire que les maîtres du peuple juif (dont le chef est l'immortel Ahasverus) ont la situation bien en mains, et que ce qui est un âge noir pour la planète serait un âge d’or pour le Judaïsme dont l’apparition historique, il y a 5 000 ans, cadrait avec le début de l’âge noir.

Parenthèse sur les Sémites-aryens

Helena Blavasky a fait remarquer que les sémites qui sont apparus en Mésopotamie - Assyrie, Babylone - venant de l’Orient, étaient à l’origine un clan de brahmanes expulsés de l’Inde, pour une raison inexpliquée. Les juifs comme les gitans seraient sortis du sein de la mère Inde, à la différence que les uns étaient des brahmanes (lévites) et que les autres sont issus de la caste des intouchables (Gita(n) signifie « chant »en sanskrit). Sur les routes du monde l'errance de ces deux peuples remarquables ne peut jamais cesser, si l'on en croit la malédiction proférée à leur encontre.

L'histoire officielle, pour le moins confuse, des sémites serait une fable, car les juifs sortiraient du tronc aryen apparu après la chute de l’Atlantide. Voilà de quoi réconcilier tout le monde, sauf les talmudistes si jaloux de leur exclusivité raciale.

Pour étayer son allégation, madame Blavatsky rapproche l’étymologie de Brama (Dieu suprême) avec celle d’Abram ( “ père élevé ” en hébreu). Les êtres issus de la racine d’A-braham (A est privatif) auraient renié Brahma et perdu leur état de brahmane (les lévites de l'hindouisme).

Carlo Suarès, le cabaliste français qui a remis à jour le code de lecture biblique originel, a posé ce problème en faisant remarquer qu’il s’agirait de deux courants spirituels en sens inverse – l’un (Ab-ram) met le Père (AB) en avant, tandis que l’autre (Bra-ma) est tourné vers l’origine, la Mère (MA). On connaît l’insistance du Judéo-christianisme sur la figure du Père (Ab), alors que l’Inde voue un culte à la Mère divine (Ma).
De quoi les vrais-faux sémites aryens se seraient-il rendus coupables pour avoir été rejetés du sein de la mère Inde, renommée pour sa tolérance envers tous les cultes ? Est-ce à cause de la circoncision qui est un système d’eugénisme scientifique permettant de faire muter la conscience par le choc infligé à l’hypophyse ?
Roger Polacco a analysé les effets de la circoncision à huit jours sur le psychisme des enfants d'israël. Ces études ne sont pas publiques, car, bien qu'étant d'origine juive, Polacco a mis en pièces les fondations de l'édifice talmudique et le mythe du peuple élu. Ses pamphlets s'adressent à ses « coreligionnaires qu'il entend sauver de la catastrophe où Israël périra entraînant la civilisation mondiale dans sa chute ».
Curieusement les thèses de Suarès et de Polacco, tous deux originaires d'Alexandrie, expriment les deux facettes de la circoncision. L'une positive avec Suarès qui explique comment le traumatisme de la circoncision à huit jours stimule le psychisme en transmutant l'érotisme en cérébralité, ce qui rend l'être plus adaptable. A l'opposé, Polacco prétend que le psychisme hypertrophié par la stimulation de l'hypophyse lors du premier cycle pubertaire infantile (après les sept premiers jours de la vie) - psychisme qu'il décrit comme le particularisme juif - se comportera comme une machine analytique qui met tout en pièces, destructrice de la nature, car incapable d'appréhender l'ensemble de l'écologie universelle.

La pensée analytique de nombre de savants et penseurs juifs serait issue de ce système d'eugénisme archaïque, qui aurait été conservé par nos sémites-aryens modernes après le déluge. C'est un fait que l'efficacité du mental moderne réside dans l'esprit analytique et que cette pensée qui dissèque tout, a créé la civilisation matérialiste. Cette tournure mentale n'est pas (ou n'est plus) l'apanage d'une race particulière puisque l'humanité entière en est désormais dotée. Rappelons que le monde antique fonctionnait selon la pensée analogique qui refuse d'expérimenter ce qui est destructeur pour l'âme et la nature.

La pensée analogique entrevoit la relation qui existe entre toutes les choses. Cela la rend prudente envers le vivant. Des philosophes antiques refusaient les idées dont se targuent nos intellectuels. Sur cette conscience morale sont établies les civilisations qui entrevoyaient une écologie universelle.

Nous ne savons pas si les sémites aryens pratiquaient déjà la circoncision vers la fin de la période atlantéenne, où si cette pratique fut instaurée durant le cycle actuel afin de pallier à la perte des pouvoirs magiques atlantes, ni si cette pratique a été jugée indésirable en Inde lors de la venue des aryens-sémites atlantes ?

Israël garde ses mystères et peu de juifs, parmi ceux qui se prétendent émancipés, s’aventurent dans des recherches sérieuses sur leur passé occulte, à cause de l’autorité du Judaïsme.

Sera t-on accusé d’antisémitisme si l’on démontre que les juifs sont des aryens comme les autres occidentaux celtiques, francs, etc ? Les arabes se sont-ils pas également des aryens orientaux ?

Les nazis ont fait preuve de stupidité en s’en prenant à leurs cousins aryens circoncis, et de leur côté, les juifs sont bluffés par leurs rabbins qui exaltent un origine sémitique (Sem = le Nom) pour justifier le tire de “ peuple élu ”, alors que les peuples blancs sortent tous du tronc atlante - ainsi d'ailleurs que les peuples africains issus, de même que les asiatiques issus de l’antique race jaune apparue avant la race blanche en Atlantide.

Les Etats-Unis, en accueillant à nouveau ces peuples, méritent le nom de “ nouvelle Atlantide ”. C’est en Amérique que le karma des races issues de l'Atlandide se réglera.

Les éons

D’autres réseaux d’influence internationale sont apparus pour solidifier la grille mondiale du programme de mise en conformité du genre humain. Le plus important est la Franc-Maçonnerie matérialiste qui promeut l’idéal de l’homme émancipé grâce au progrès social et scientifique. Mais le plus puissant sur le plan occulte est l'ordre des jésuites, société secrète qui avance avec un faux nez religieux. Bien entendu, les chefs de ces groupes poursuivent leurs propres buts secrets, et leur alliance n’est que politicienne, comme cela apparaîtra lorsque l’ordre mondial, après avoir fêté son apogée, commencera à se disloquer.

On distingue trois centres majeurs de pouvoir dans le monde  :


- L’élite financière qui dirige l’Etat.(lois civiles)
- Les hiérarchies ecclésiastiques. (la Religion est le plus puissant système de contrôle moral)
- Les masses, dont le flambeau est la démocratie. ( la banque contôle les masses physiquement)

De nos jours, les trois “ titans ” sont, premièrement, la classe possédante représentée par les Etats-Unis d’Amérique, deuxièmement, la religion mondiale représentée par les églises de toutes croyances, et troisièmement, le prolétariat représenté par l’internationale socialiste.

Jusqu’aux années 80, les masses furent représentées par l’état soviétique dont l’idéologie s’est fondue dans les états occidentaux crypto-communistes, telle la France qui camoufle une administration bureaucratique socialiste derrière une façade de libéralisme.

Depuis la “ libération ” de 45, la France n’est qu’une république dans l'ordre soviétique mondial. L’élite technocratique est marxiste, droite et gauche confondue. Ce phénomène est également présent parmi les cadres des Etats-Unis car la Banque mondiale désire instaurer un régime communiste international. L’argent n’est pas un but en soi pour l’élite possédante mais un moyen pour acheter le monde. Une fois que tout sera acheté (et que tout le monde sera dépossédé), on passera à la seconde phase du plan.

Le programme de normalisation culturelle et idéologique suivra. Il consiste en une soviétisation du monde - déjà constatable - la dépossession de la propriété privée, de tous les biens, des terres et des moyens de production au profit d’un état central mondial. C'est le véritable objectif de la Banque, qui, dans divers pays a déjà mis la main sur la “ propriété privée ” - comme cela menacerait déjà la Suisse.

Il est difficile aux révolutionnaires et aux idéalistes de percer à jour le jeu existant entre le grand capital et l'établissement du socialisme mondial. Cette collusion est pourtant logique comme les deux faces de la médaille. Elle était annoncée dans la révolution française dont le résultat le plus “ libérateur ” fut d’instaurer le commerce-roi après avoir arraché le peuple à ses racines conservées par l’aristocratie terrienne. La révolution a mis la bourgeoisie au pouvoir, et celle-ci ne connaît qu’un seul dieu, c’est celui qui est vénéré à la Bourse.

Ne cherchons pas à identifier les têtes dirigeantes des trois éons dominant le monde, comme si nous pouvions les entrevoir à travers les marionnettes médiatiques qui sont leurs portes-parole officiels, car les amuseurs publics (politiciens, savants, célébrités) ne sont pas dans les secrets des puissances occultes pour lesquelles ils travaillent. les personnages médiatiques défendent leur caste et leurs privilèges et cela leur suffit. Ils demeurent au fond dans l'ignorance de la stratégie et des buts ultimes du jeu. (Puissent-ils lire ceci que cela ne changerait rien car « quand on est dans le show business, on a jamais froid aux fesses »)

Le cloisonnement permet de mettre les chefs à l’abri de l’indiscrétion de leurs troupes. Le super syndicat mondial regroupant les forces des trois titans du monde est appelé “ la hiérarchie planétaire ”. Ses centres de pouvoir sont situés sur une dimension supérieure au plan matériel. Le mythe de la “ grande loge blanche ” fait fantasmer les spiritualistes qui croient voir dans cette “ hiérarchie spirituelle ” un rassemblement de sages dévoués au bien de l’humanité.

Très rusés et puissants, ces « maîtres » servent des instances au dessus d'eux dont les buts n’ont rien à voir avec l’évolution régulière de la planète – sauf perpétuer la survie des “ éons ” qui sont les centres de pouvoir enserrant le système solaire. Rappelons que ces éons peuvent être vus comme les dieux des hiérarchies spirituelles auxquels les humains vouent un culte à travers les divers systèmes religieux. Or, d’un point de vue universel, ces dieux usurpent le contrôle des âmes enfermées dans le circuit terrestre des incarnations. Ces éons (mot grec qui signifie “ une longue période temps ”) sont globalement symbolisés par le Serpent qui enserre le zodiaque tout entier. Ce ne sont pas des forces perverses en soi, mais plutôt d’énormes mécanismes quasi éternels, mais sans réelle conscience, insensibles à toute autre but que la perpétuation de leur existence, en dépit des changements cosmiques qui menacent de les mettre à bas. (Voir l’Apocalypse de Jean : “ la guerre dans le ciel entre Michaël et le Dragon ”)

Il est nécessaire de clarifier ce sujet par quelques remarques d’ordre cosmogonique. Qui sont les dieux ? Qui sont les démons ? Qui sont les bons et les mauvais ?

La réponse n’est pas simple car ces puissances sont à l’image de l’être humain. Elles sont le reflet de toutes les émotions et pensées accumulées dans l’atmosphère au cours de millions d’années. Les éons du temps sont le produit de nos désirs et de nos instincts, dont l’énergie colossale s’est concentrée en divers points du Zodiaque, par affinité et imitation des forces universelles représentées par les foyers du zodiaque divin.

Il y a douze éons majeurs qui épousent l’apparence des puissances qui maintiennent l’équilibre dans notre univers (Satan imite mais ne crée rien). D’abord, à l’origine d’un cosmos, les dieux émettent des rayonnements créateurs et ensemencent les planètes. Puis, ils se retirent pour laisser croître la création. C’est pourquoi la mythologie nordique raconte que les dieux anciens - les Vanes - les premiers apparus, se sont ensuite retirés, laissant la place à d’autres divinités chargées de gérer la création nouvelle – ce sont les Ases, qui correspondent aux dieux des mythes grecs. Puis, les dieux primordiaux disparaissent. La genèse biblique ne les mentionne pas car le récit de la création commence après leur départ. Une tradition ésotérique orientale parle de dieux qui refusèrent de créer. Il y a donc une double tradition, celle des dieux primordiaux, mentionnés en tant que « dieux inconnus », et celle des dieux nouveaux qui peuplent la mythologie connue.
On conte les guerres fabuleuses entre ces hiérarchies divines, ce qui est une manière humaine d’interpréter les changements ayant eu lieu en ces temps archaïques où l’homme n’était pas incarné sur le plan matériel.

La tradition nordique mentionne que deux divinités majeures du groupe des dieux primordiaux se sont mêlées aux nouveaux dieux, pour leur apporter leur expérience. On comprend ainsi qu’à travers les péripéties de l’évolution, il se maintient un courant spirituel relié à l’origine et qui est symbolisé par un couple divin – la déesse Freya et son frère Frey, les plus hautes divinités de la tradition nordique. On peut comprendre que ces divinités supérieures sont sacrifiées, et que la création serait un étouffoir sans leur rayonnement miséricordieux. Ces dieux éternels sont-ils les “ témoins fidèles ” de l’Apocalypse de Jean, témoins symbolisant les aspects masculin et féminin du divin - les deux colonnes de la révélation du Salut Christique ?

Ainsi, l’histoire va son cours sous la direction des “ nouveaux dieux ” chargés de régenter les civilisations. Ces dieux sont ceux des mythes grecs ou hindous. Ce sont des dieux secondaires, que la tradition occidentale appelle Elohim. Les Elohim sont organisés en sept hiérarchies comprenant d’innombrables êtres spirituels.
Les Elohim sont les dieux de la manifestation formelle. Ils fondent les races et créent le décor où se joue le drame de l’évolution. Il serait vain de se référer à ces dieux pour se libérer du circuit des incarnations, car leur fonction est de maintenir la cohésion du système.

Par contre, les dieux primordiaux qu’on peut imaginer comme des vaisseaux se tenant à la frontière de notre univers, n'interfèrent pas avec les dieux historiques. Ces puissances sont garantes du transfert des âmes vers l’univers interne.

Les êtres en incarnation sont donc soumis à deux influences spirituelles majeures : celle des hiérarchies qui veillent sur l’ordre et l’harmonie dans le système solaire – ce sont les dieux de type apollinien, garants de l’évolution naturelle – et d'autre part, les âmes reçoivent l’influence des esprits reliés à la source universelle - la Fraternité qui guide les pèlerins galactiques sortant du circuit de l’évolution.

Mais il y a un problème, car entre ces deux hiérarchies, il est apparu un autre système, celui des éons émanant du psychisme humain lui-même. Ce système est une grille énergétique où l’humanité s’est emprisonnée comme dans une toile d’araignée collective formée de ses pensées et de ses désirs. Dans ces sphères subtiles de l’au-delà, diverses entités rétrogrades ont organisé leur domaine de chasse. La chasse consiste à soutirer de l’énergie aux humains en s’interposant entre les hommes et les dieux. C’est donc un immense système parasitaire qui enserre la terre, jusqu’au zodiaque des grands éons du temps. C’est pourquoi, les religions recommandent de ne pas entretenir de commerce avec les esprits. La prière du fidèle est facilement détournée vers un dieu des basses hiérarchies de l’au-delà.

Les êtres de tendance mystique et qui sont tournés vers l’invisible doivent apprendre à discerner la nature des forces qui peuplent les dimensions subtiles, au risque de tomber sous la coupe d’une entité parasitaire ayant pouvoir d’apparaître comme un ange de lumière ou d’émettre des messages télépathiques d’apparence lumineuse. On connaît les rengaines channelisées et leurs sempiternels messages “ de paix et d’amour ”, avec ses “ mes chers petits enfants, je vous aime ” et autres inepties démagogiques indignes d’un être céleste normal.
Si l’on recherche un contact avec les puissances naturelles, on peut se relier par les rituels traditionnels et les formules sacrées en analogie avec les diverses représentations célestes. A nos risques et périls ! Rien ne prouve que la prière ira au destinataire, car elle risque plutôt d’alimenter des entités parasitaires, ce qu’il est impossible de détecter lorsqu’on se livre naïvement à l’invisible. C’est à cause de cette pollution que les dieux ne peuvent plus communiquer avec notre humanité déchue qui s’est réfugiée dans l’athéisme ou une religiosité tiède faite d’apparence. Donc, l’harmonie cosmique n’est plus entretenue comme dans les temps antiques.

Les maigres prières égocentriques qui montent encore vers le ciel engraissent les vieux égrégores et les entités rétrogrades, rebaptisées cyniquement “ êtres de lumière ”. Cette situation est critique et déclenchera un conflit général – Armaguedon, le Ragnarok de la mythologie nordique où dieux et démons s’entretueront jusqu’au dernier, ce qui signifie la fin d’un cycle. Il ne demeurera finalement que les dieux primordiaux qui relanceront un nouvel âge d’or cosmique.

En attendant ce jour, nous devons nous détourner des dieux gérants du monde pour nous référer aux puissances qui veillent au transfert des âmes, et qui attendent depuis les royaumes de l’éther supérieur que nous émettions un signal d’appel.

Tant qu’un être se relie aux dimensions intermédiaires par les voies spirituelles traditionnelles, et qu’il n’est pas stimulé par un profond désir de libération, ses prières sont tout juste bonnes à obtenir les faveurs d’une entité invisible – laquelle exigera un prix en retour. A chacun de voir avec qui il pactise…

Reprenons le cours de nos réflexions sur la pensée et le déconditionnement dans le but de parvenir à une meilleure connaissance de nous-même.A la lecture des remarques précédentes, on pourrait objecter que toutes les théories ésotériques sur la face secrète du monde ne sont finalement que le fruit de la pensée.

Ce n’est pas exact. Il existe un corpus de connaissances secrètes qui s’est transmis depuis le début des civilisations. A chaque siècle, cette connaissance est restituée de manière nouvelle afin de toucher ceux qui pourraient y être sensibles.

La Connaissance n’est pas pour tous. Elle indisposera celui à qui elle est divulguée sans qu’il l’ait désirée. C’est pourquoi, elle ne s’affiche pas aux vitrines ni ne fait parler d’elle sur les places. Elle ne fait pas de propagande. Elle se découvre à celui qui en a besoin. Si ce corpus de mystères sur l’histoire du monde et le devenir des êtres n’existait pas, nous n’aurions pour guide que la sagesse des écritures religieuses traditionnelles qui émanent de la hiérarchie spirituelle gardienne de l’ordre terrestre. Or, la Connaissance libératrice provient de la Fraternité supérieure qui veut nous aider à sortir du circuit des incarnations. Cette Gnose est inévitablement en désaccord avec la sagesse naturelle, puisqu’elle incite les âmes à s’échapper du monde formel. La Sagesse est une eau qui désaltère au début, mais la Connaissance est un feu qui nous transforme pour l’éternité.

Lorsqu’on est mis en contact avec la Connaissance qui est issue de l’univers interne, on reçoit des informations cruciales sur les mystères de la vie et le monde invisible. Cette connaissance n’est pas intellectuelle, mais, bien qu’elle puisse nous parvenir sous une forme écrite, elle est reliée à la Fraternité qui en est dépositaire. Il y a toujours un certain rayonnement attaché aux informations qui proviennent de cette source. Ce rayonnement nous parle intérieurement et il témoigne que quelque part dans l’univers, notre désir de vérité, comme un appel du cœur, a été entendu et qu’on lui a transmis une réponse. Cette réponse peut être une intuition, un écrit sur lequel on vient de tomber “ par hasard ”, ou la rencontre avec une personne qui nous a ouvert une fenêtre sur une nouvelle vision des choses. Il y a résonance.

Il ne faut donc pas fermer la porte à la révélation des mystères en s’imaginant que les connaissances métaphysiques ou d’un ordre spirituel élevé proviennent de la pensée humaine. En réalité, la pensée des plus grands philosophes serait bien incapable de formuler de telles connaissances. C’est pourquoi, il ne faut pas rejeter les explications profondes sur la vie sous prétexte qu’elles pourraient émaner d’une autorité, car la Connaissance véritable ne vient pas de l’homme.

Lorsque nous parlons du rejet de l’autorité en tant qu’élément destructeur, il s’agit de l’autorité de ceux que nous avons identifiés comme néfastes pour notre libération. Il s’agit des prêtres de toutes confessions qui ne sont d’aucun secours dans notre cas, des philosophes et professionnels qu’on dit intellectuels, des théologiens qui expliquent Dieu avec leur mental, des savants matérialistes, des politiciens de toutes tendances, des idéalistes d’un monde meilleur et autres égareurs sur les voies du rêve, des tenants de toute doctrine qui n’est pas tournée vers la Libération du circuit de la mort. Bien entendu, les artistes qui nous réchauffent l’âme ne sont pas en cause.

Le problème de la pensée est une question fondamentale. Le système mental que nous utilisons constamment et qui est la source de nos souffrances, est neutre à la base.

Dans les temps anciens, l’homme disposait d’une pensée plus aérienne, moins tournée vers les choses concrètes. Lorsque les religions régnaient sur la conscience humaine, la pensée n’était pas encore complètement descendue dans le monde pratique. Elle était encore magique. Or, il y a quelques siècles, cette pensée a été entraînée plus profondément dans la matière et l’on s’est mis à ne penser qu’aux choses fonctionnelles, avec la passion d’inventer des machines et des instruments toujours plus sophistiqués, ou des produits à caractère commercial.

La pensée jadis onirique est devenue pragmatique. L’homme n’a plus voulu croire qu’en sa raison. En quelques siècles, cette descente nous a mis dans une situation terrifiante où la pensée spirituelle a quasiment disparu de notre quotidien. Cette phase est appelée “ arhimanisation ” de la conscience - du nom du démon de la matière chez les anciens perses.

La pensée qui est à l’origine une puissance divine, a été introduite dans la structure spirituelle de l’être humain de manière prématurée. La Pensée supérieure est un pouvoir permettant de faire le lien entre la forme et l’esprit. La pensée est un miroir où l’être constate qu’il existe en tant que cellule individuelle. Mais, si le système mental est installé dans des êtres émotionnellement immatures, c’est alors l’instinct qui s’empare du feu mental pour son propre usage, au demeurant bestial, et au lieu de faire naître l’intelligence, c’est la ruse qui apparaît. Cela s’est produit lors de la “ période atlantéenne ”, la civilisation ayant précédé le cycle actuel de la “ période aryenne ” (voir ci-dessus les remarques sur les “ sémites-aryens ”) Une hiérarchie céleste très développée a voulu accélérer la croissance des êtres humains qui était extrêmement ralentie du fait d’un accident originel ayant endommagé les circuits spirituels internes de l’âme. Cet accident est appelé la “ chute ” dans les mythes.

Selon le rose-croix Jan van Riyckenborgh, le drame s’est produit lorsque toute une vague de dieux en germe - les “ esprits vierges ” - ont été entraînés dans une guerre cosmique ayant produit comme une déflagration atomique sur un niveau immatériel. L’âme en est ressortie atrophiée, gravement blessée, et pour réparer cette mutilation, une hiérarchie de dieux s’est chargée de mettre en place un univers de secours qui est notre monde actuel. Ce monde est comparable à un hôpital de fortune où l’on panse les plaies dans l’urgence, sauf que des millions d’années ont été nécessaires pour le construire et que cela a entraîné d’énormes complications, suite à des divergences et l’interférence d’autres hiérarchies ayant d’autres visées pour l’évolution du système. C’est ainsi que la puissante hiérarchie luciférienne a lancé une opération de développement et d’éducation de la conscience à travers notre cycle de civilisations. Depuis la plus haute antiquité, de puissantes entités spirituelles se sont incarnées dans l’humanité pour la guider, et lui donner un ordre social harmonieux. Cette hiérarchie est dite “ luciférienne ” car elle a vraiment apporté une lumière civilisatrice – Lucifer signifie le “ porteur de lumière ”.

Il ne faut donc pas considérer les lucifériens célestes comme des démons, car ils sont à l’origine de la civilisation terrestre sans laquelle il n’y aurait qu’un chaos primitif. La pensée a été donnée à l’homme par Lucifer afin qu’il marche dans la lumière de la conscience. La première race ayant reçu le mental est la race dite “ sémite atlantéenne ”. Ces sémites originaux ne sont pas ceux qui portent ce nom aujourd’hui, mais ils formaient un peuple particulier, mis à part par les chefs de la grande loge luciférienne pour recevoir une éducation mentale. Cela est arrivé il y a des centaines de milliers d’années avant la catastrophe majeure, le “ déluge ” des mythes sumériens-chaldéens, cité ensuite dans la Bible. C’est ainsi que se sont succédées de brillantes civilisations, partant de l’orient, à partir de la Chine archaïque, et suivant la trajectoire du soleil, à travers l’Inde, la Perse (comprenant Sumer et la Chaldée), l’Egypte, la Grèce, Rome, et jusqu’au stade actuel.

On constate que l’éducation qui fut apportée à l’humanité dans les temps anciens était de nature spirituelle et morale, mais, depuis Rome, cette culture est devenue matérialiste, au fur et à mesure que les êtres se sont endurcis dans l’individualisme qui est la conséquence négative d’un mental non maîtrisé. L’état de ce mental s’est aggravé lorsqu’il fut parasité par d’autres hiérarchie spirituelles désirant améliorer la situation. On doit évoquer la hiérarchie arhimanienne qui est une classe démons ayant poussé le développement de l’intelligence à un très haut degré. Il faut comprendre que chaque hiérarchie spirituelle ne peut apporter que ce qu’elle est, et cela est bon ou mauvais en fonction des périodes que traverse la vague de vie humaine qui attend son rétablissement depuis des millions d’années.

Lucifer veut élever la conscience grâce à la culture pour la maintenir dans des zones de légèreté et de moralité. C’est pourquoi, il œuvre particulièrement à travers les religions du monde. C’est l’aspect positif apparent, mais ce n’est pas là le but unique de cette politique car ces hiérarchies “ lumineuses ” retiennent ainsi les âmes sur une dimension spirituelle intermédiaire qui n’est pas le royaume originel de l’âme.
C’est alors que, après un cycle de civilisations ayant développé les normes morales et culturelles aujourd’hui admises, à partir d’un état très primitif, d’autres influences interviennent pour tirer l’évolution dans une autre direction. Il faut ici rendre hommage à Rudolf Steiner qui a tracé un modèle de représentation de ces hiérarchies spirituelles divergentes ou opposées, ayant chacune un projet de développement pour l’humanité.
On distingue, le groupe dit “ luciférien ” qui veut détacher l’âme du plan physique pour la capter sur une dimension plus élevée. Le but de cette hiérarchie est de spiritualiser la matière afin de conserver l’ordre des choses. Cette hiérarchie œuvre pour établir un ordre mondial spiritualisé où toutes les religions et cultures seraient synthétisées en une seule civilisation. Notons que ce programme n’était pas celui des dieux primordiaux qui ont conçu le projet de notre monde en tant que base pour réparer les circuits spirituels endommagés par la chute, et non comme un lieu de séjour définitif. C’est pourquoi, tout est sans cesse renouvelé afin de permettre aux âmes d’expérimenter toutes sortes de situations jusqu’au point où la maturité de conscience sera telle que les êtres seront prêts à muter et revenir à leur monde originel. Bien entendu, les hiérarchies spirituelles intermédiaires ne l’entendent pas ainsi, car au fil des temps, elles sont devenues conservatrices. En effet, des agents célestes - fonctionnaires - qui ont oeuvré depuis des millions d’années pour perfectionner notre monde ne peuvent abandonner leur poste et les privilèges qui y sont attachés. C’est ainsi qu’il s’est constitué une puissante fraternité conservatrice dans le monde invisible, constituée de nombreux initiés et d’entités spirituelles ayant joué un rôle durant les civilisations antiques, et qui se sont maintenues dans les domaines célestes en dépit des changements cycliques. Ces “ dominations et principautés de l’air ” sont donc devenues un empêchement majeur à la libération ultime de l’humanité car elles veulent continuer à régenter le monde en dépit du programme originel. Ces hiérarchies spirituelles prétendent qu’il faut maintenir l’humanité dans le circuit des réincarnations pendant tout le temps nécessaire à l’établissement d’une civilisation planétaire plus évoluée. Il s’agit là d’un rêve typiquement luciférien et qui témoigne de la rébellion de cette hiérarchie, qui ayant été chargée de régenter le monde - comme le vice roi d’une colonie - aurait décidé de faire sécession et d’en devenir le seul maître.

Alors, une fraternité spirituelle supérieure est intervenue pour maintenir autant que possible une échappatoire aux âmes qui sont mûres pour le retour au monde originel, ce qui implique de quitter définitivement la planète.

Cette Fraternité est secrète, et elle ne se mêle pas directement aux affaires du monde, car elle est combattue par la hiérarchie spirituelle luciférienne qui a le pouvoir sur les religions et la culture. C’est pourquoi les religions entretiennent un vague souvenir du royaume originel mais qu’elles interdisent à leurs fidèles de quitter le circuit terrestre. Celui qui cherche l’issue est déclaré hérétique. On comprend mieux l’action de l’inquisition qui frappe lorsque des groupes spirituels menacent d’opérer le grand départ. Cette inquisition existe sous diverses formes dans toutes les religions et les cultures, y compris dans notre culture “ humaniste ”. On l’appelle aujourd’hui le “ politiquement correct ”, et ce terme recèle une menace pour quiconque serait dissident par rapport aux idées conformes.

La Fraternité spirituelle indépendante qui œuvre pour le salut des âmes n’est donc pas libre de s’exprimer au grand jour dans le monde – c’est pourquoi on dit que “ le Christ n’a pas de pierre où reposer sa tête ”. Les initiés de ce courant demeurent souvent anonymes, où s’ils se font connaître publiquement, c’est souvent sous une forme qui dissimule leur véritable objectif. Car la culture dominante ne peut admettre d’autre modèle que celui d’une évolution progressive qui devrait permettre d’établir une sorte de paradis terrestre, et ce projet “ luciférien ” est si vain et irréalisable qu’il doit s’imposer par un terrorisme culturel auquel chacun d’entre nous est soumis dès sa jeunesse à travers le dressage de l’éducation conforme. En outre la Fraternité libératrice ne peut utiliser les moyens en usage dans notre monde. Ces moyens d’action légitiment d’imposer sa volonté à autrui par une forme brutale ou subtile de propagande. Ainsi, tout ce qui apparaît dans le champ médiatique et culturel, est inévitablement tamponné “ conforme ”, et tout est directement ou indirectement de la propagande. Cette guerre fait rage avec d’autant plus de vigueur que depuis plusieurs siècles une troisième hiérarchie spirituelle a pénétré avec force dans la civilisation en déstructurant totalement le modèle traditionnel. Il s’agit des entités arhimaniennes. Ce groupe veut dominer par le matérialisme. Il menace donc directement l’ordre “ spirituel ” luciférien.

Après avoir annoncé son entrée avec fracas lors de la révolution française, la loge arhimanienne n’a de cesse de couper l’humanité de ses repères traditionnels pour la jeter dans le progrès scientifique et matériel. Notre pensée matérialiste provient de cette hiérarchie qui a d’abord injecté l’athéisme comme facteur d’émancipation. La hiérarchie conservatrice qui contrôlait les religions et la culture traditionnelle a encaissé le choc, mais sur certains niveaux de pouvoir, une crise terrible a éclaté. D’abord, une perte d’influence sur les masses dont découle une perte énergétique sur les dimensions plus subtiles. L’athéisme a désertifié une seconde fois le ciel, déjà bien appauvri depuis l’invention du dieu unique, le désertificateur des régions célestes antiques. Les églises ont commencé à boire le calice de leur karma, sur le plan physique, avec le recul des privilèges immenses dont bénéficiait la caste sacerdotale, et sur le plan invisible, ce fut plus dramatique encore à cause de la raréfaction du sentiment religieux. Moins de dévotion , moins de prières, moins de rites, cela entraîne la destruction des domaines célestes du haut astral qui sont entretenus par l’activité rituelle sur la terre. Déjà au 18°siècle, Swedenborgh disait que “ l’église catholique était devenue un champ de ruines dans l’au-delà ”. Que dire de la situation actuelle et de ce qui advenir? C’est pourquoi la crise est telle au sein du monde invisible - la face miroir de la terre - qu’un programme d’urgence a été lancé pour récupérer de l’énergie d’une qualité suffisante pour vitaliser les structures spirituelles traditionnelles en complète déliquescence. Ce programme est connu comme le plan politique du “ nouvel âge ”. Car il s’agit d’abord d’une politique permettant de fédérer toutes les religions menacées au sein d’un grand œcuménisme. Pour réaliser ce programme, la loge orientale - dite “ grande loge blanche ” - a été chargée de diffuser un nouvel idéal spirituel qui permettrait d’adapter la conscience de l’humanité au matérialisme, grâce à un matérialisme spiritualisé. On s’est alors attaché à supprimer les aspects doctrinaux qui reliaient les religions à une transcendance divine pour les remplacer par des éléments de la culture humaniste. Pour ne pas perdre la face, les religions ont choisi de s’adapter à la culture arhimanienne. Ce fut l’oeuvre des jésuites qui sont plus souvent qu’on le pense à l’arrière plan des découvertes scientifiques et des inventions modernes “ diaboliques ”.

Un contrat a donc été opéré entre la hiérarchie spirituelle conservatrice avec celle qui prône un matérialisme absolu. Il faut comprendre que le matérialisme avec sa technologie est une forme de magie qui voudrait libérer l’être du fardeau de la responsabilité individuelle. Le but d’Arhiman est comparable à celui de Lucifer, mais en sens opposé.

Alors que Lucifer veut maintenir la conscience relativement hors de la matière, Arhiman se propose de couper les êtres des influences célestes pour les “ immortaliser ” dans la matière. Chaque puissance veut en réalité le pouvoir total, mais cela ne peut advenir sans violer la loi d’équilibre universelle. Au final les Titans du monde se détruiront lors de la “ guerre de tous contre tous ”.

Notre conscience moderne est un mélange de ces deux idéaux opposés, et nous sombrerions définitivement dans l’un ou l’autre si la Fraternité libératrice ne maintenait pas un espace de conscience libre entre ces deux courants tyranniques.

Le contrat entre les factions ennemies leur permettrait d’établir un ordre mondial où le pouvoir serait partagé, les hiérarchies spirituelles lucifériennes ayant obtenu l’autorisation de regonfler leurs recharges énergétiques dans leurs domaines célestes de l’au-delà. Et comment ? En réalisant une grande opération de dégagement énergétique extraite des masses humaines à l’issue d’un événement à caractère religieux planétaire. Puisque les hommes ont perdu leur piété ancestrale et sont tombés dans le culte de la matière, on va restimuler artificiellement leur fond religieux latent en mettant en scène l’apparition d’un sauveur.

Ce scénario est symboliquement décrit dans l’Apocalypse de Jean comme la venue du faux prophète annonçant l’antéchrist. Ce plan d’urgence devrait satisfaire les deux bords car la hiérarchie arhimanienne - dont le centre occulte est Londres – a également besoin d’une légitimité de droit divin, et un messie de synthèse accepté par tous ferait bien l’affaire. C’est pourquoi, au milieu du 19° siècle, le programme “ nouvel âge ” a été lancé, issu de la coordination des loges planétaires d’orient (luciférienne) et d’occident (arhimanienne).

La loge orientale a développé un nouvel idéalisme spiritualiste et humaniste harmonisé avec le programme scientifique de démocratisation et de socialisation de la loge arhimanienne.

Les jésuites ont beaucoup œuvré au service des deux bords. Nous avons déjà mentionné la relation entre l’ordre des jésuites et les lamas (loge orientale), ainsi que leur lien avec la famille Rothschild (loge de Londres). On découvre que les tibétains en exil sont plutôt prospères et qu’ils ont bénéficié de beaucoup de facilités pour s’implanter dans tous les pays du monde, ce qui nécessite de forts soutiens politiques et beaucoup d’argent. Mathieu Ricard, lama français, proche du Dalaï-lama a commis une indiscrétion en révélant qu’un lama vivant en Inde recevait son traitement mensuel de la main d’un père jésuite. On sait également que les Rothschild sponsorisent les jésuites pour les services rendus à la cause. (voir les cadeaux somptueux accordés aux pieux jèzes par la sainte famille des changeurs dans le temple.) On sait peut-être moins que les jésuites ont lancé le mouvement nazi – manipulé par eux - avec l’argent de la banque Rothschild, et qu’ils ont initialisé les campagnes antisémites au début du 20 ° siècle avant de se présenter comme les champions de l’antiracisme.

Le plus riche décide de la politique. Le couple jésuites-Rothschild est vraiment la clé de la manipulation politique sur cette terre. L’embrouille est si énorme, mais tellement incompréhensible que les meilleurs analystes en conspiration n’osent pas l’évoquer.

Sionistes, nazis, initiés tibétains, jésuites forment pourtant une belle bande des quatre dans le jeu de la division pour régner.

Trois titans se partagent l’humanité : la classe possédante qui tient le pouvoir civil, la classe sacerdotale qui tient le pouvoir occulte et l’éon des masses qui nourrit l’édifice.

La hiérarchie arhimanienne n’a eu aucun mal à séduire la classe possédante, cette aristocratie de l’argent mise au pouvoir par la révolution. Et la classe possédante qui a naturellement la décision politique n’a eu aucun mal à entraîner les masses dans le matérialisme en leur faisant miroiter le rêve d’un bonheur terrestre – le grand soir.

Donc, l’idéal démocratique, socialiste et révolutionnaire est le levier pour mouvoir les masses et les canaliser. Cet idéal n’a pas été inventé par le peuple mais par l’élite qui finance les révolutions. Le plus riche décide de tout.

Le troisième titan représenté par la caste sacerdotale pourrait apparaître comme le grand perdant, ce qui est vrai du côté physique de l’existence, mais inexact lorsqu’on regarde le côté invisible où cette caste à ses centres occultes.

Les trois puissances doivent donc collaborer au risque de se faire balayer par la révolution de l’ère du Verseau dont les rayonnements renouvellent le monde visible et invisible.

Il y a branle bas de combat, et on négocie ferme en vue de s’organiser pour durer. Les trois grandes factions, représentées par les lobbies et les loges terrestres qui font la politique, se sont mises d’accord pour s’unir autour d’un programme de mondialisation qui permettra dans un premier temps de renforcer et de sécuriser le contrôle de la terre et de ses habitants. L’étau se resserre chaque jour au fil des lois liberticides, civiles, médicales, bancaires, etc.

L’Eglise cautionne tout ce qu’elle combattait jadis avec la plus extrême vigueur, sauf lorsqu’elle fait semblant de contester mollement des expériences scientifiques qui outragent la loi naturelle.
L’Eglise est occupée à plier bagage pour quitter la scène en douceur comme cela a été écrit de manière explicite par le pape Benoît 16. Pour accélérer cette sortie, on islamise l’Europe et on injecte dans la culture des doses massives d’un bouddhisme frelaté de psychologie et de new age. On met en place une religion synthétique à base d’humanitarisme et d’unité planétaire virtuelle. “ On est tous unis. On est frères. Il faut sauver la terre ”. Les slogans de la propagande mondialiste sont répétés avec saturation dans les médias et les films. Qui oserait contester que tous les hommes sont frères ? Qui cracherait sur la paix universelle s’il ignore que ce slogan flatteur sert à masquer la guerre occulte qui se livre à l’arrière plan ?

Une nouvelle religion est née qui rend un culte à l’humanité mortelle, alors que les religions traditionnelles faisaient référence à un principe immortel et transcendant. Aujourd’hui la transcendance est dans la technologie, la médecine, les clichés hédonistes. Peu d’êtres sont conscients que ce glissement va les conduire droit en enfer en quelques générations.

Les trois Titans du monde font ce qu’ils ont à faire, mais nous pouvons leur dire adieu.

C’est cela le rejet intelligent de l’autorité.

L’usage libérateur de notre mental c’est de rejeter ce qui est faux. Dans cet espace libre, la vérité peut apparaître.

Joël Labruyère


vendredi, juillet 12, 2013

Occident chrétien





Les Allemands sont des chrétiens, c'est sûr. Ils vivent dans le nord comme tous les autres, dans ce que nous appelons Blad Teldj, le pays de la neige. Allah n'a pas fait de cadeau aux chrétiens : leur climat est froid et rigoureux, ce qui les met de mauvaise humeur. Quand le soleil ne se montre pas pendant des mois, ils deviennent méchants. Pour se réchauffer, ils sont obligés de boire du vin et d'autres boissons fortes qui les rendent agressifs, et ils commencent à chercher des noises aux autres. Ils boivent parfois du thé, comme tout le monde, mais même leur thé est amer et bouillant, très différent du nôtre, toujours parfumé à la menthe, à l'absinthe ou au myrte. Cousin Zin, qui est allé en Angleterre, dit que le thé, là-bas, est si amer qu'ils sont obligés d'y mettre du lait. Samir et moi avons donc essayé une fois de verser du lait dans notre thé à la menthe, juste pour voir. C'était dégoûtant ! Pas étonnant que les chrétiens soient malheureux et cherchent sans arrêt la bagarre !

Quoi qu'il en soit, il semblait que les Allemands avaient préparé en secret, depuis des années, une immense armée. Personne n'était au courant, et un beau jour ils ont envahi la France. Ils ont colonisé Paris, la capitale française, et ont commencé à donner des ordres aux gens, exactement comme les Français le font ici, à Fès. Nous avions de la chance quand même, parce que, au moins, les Français n'aimaient pas notre Médina, la cité de nos ancêtres, et ont donc construit la Ville Nouvelle pour y habiter. Quand j'ai demandé à Samir ce qui se serait passé si les Français avaient trouvé la Médina à leur goût, il m'a répondu qu'ils nous auraient tous jetés dehors pour prendre nos maisons. Cependant, ces mystérieux Allemands n'en voulaient pas seulement aux Français. Ils ont aussi déclaré la guerre aux juifs. Les Allemands obligent les juifs à porter quelque chose de jaune chaque fois qu'ils mettent le nez dehors, tout comme les musulmans exigent que les femmes portent un voile, pour pouvoir immédiatement les repérer.

Pourquoi les Allemands en voulaient aux juifs, personne dans la cour ne pouvait vraiment le dire. Samir et moi posions sans arrêt des questions, courant d'un groupe de brodeuses à l'autre, dans l'après-midi calme, mais nous n'obtenions que des suppositions. « C'est peut-être la même chose que pour les femmes ici, disait ma mère. Personne ne sait vraiment pourquoi les hommes nous forcent à porter le voile. C'est sans doute une question de différence. La peur de la différence fait agir les gens de façon très bizarre. Les Allemands se sentent probablement plus en sécurité quand ils sont entre eux. C'est comme les hommes dans la Médina, qui deviennent nerveux dès qu'une femme apparaît. Si les juifs insistent pour rester différents, ça peut déstabiliser les Allemands. Le monde est fou ! »

Fatima Mernissi

Rêves de femmes
Une enfance au harem

« Je suis née en 1940 dans un harem à Fès, ville marocaine du IXe siècle, située à cinq mille kilomètres à l'ouest de La Mecque, et à mille kilomètres au sud de Madrid, l'une des capitales des féroces chrétiens. » Ainsi commence le récit de Fatima Mernissi, cascades de contes d'une enfance où merveilleux et quotidien se côtoient et s'embrouillent. Habiba, l'illettrée qui récite par cœur Les Mille et Une Nuits, est-elle réelle ou fictive ? Et Tamou, la cavalière rifaine qui surgit du Nord, bardée d'armes et de bijoux ? Et Charna, et la princesse Boudour ? Qui sait ? L'écrivaine elle-même est incertaine : « C'est un récit sur les frontières, elles bougent par définition ! »


jeudi, juillet 11, 2013

Vivre sans argent



L'incroyable pari d'Heidemarie Schwermer


Par Isabelle Tissot


Heidemarie Schwermer a fait le choix de vivre sans argent. Impossible voire impensable, direz-vous ! Et pourtant, cette expérience, qui ne devait au départ durer qu’un an, s’est prolongée. A tel point que son initiatrice n’envisage plus de vivre autrement.

Les prémisses de cette idée un peu folle remontent aux années 1990. Après un divorce douloureux, Heidemarie, ancienne institutrice, s’installe avec ses deux enfants à Dortmund dans le nord-ouest de l’Allemagne, où elle ouvre un cabinet de psychologue. Les chocs pétroliers ont frappé de plein fouet la région très industrielle de la Ruhr, précipitant de nombreuses personnes dans la pauvreté. Un constat qui choque Heidemarie, convaincue qu’il ne s’agit pas fondamentalement d’un manque de ressources, mais de leur mauvaise répartition. Quelle absurdité, se dit-elle, que certains ne sachent plus quoi faire de leur argent quand d’autres meurent de faim !

Alors que d’aucuns se seraient contentés d’un apitoiement de circonstances, cette femme énergique refuse de se résigner à cette situation de fait, persuadée que les petits gestes de chacun comptent. Elle monte un projet appelé « Gib und Nimm », en français « Donne et prend », opérationnel en 1994 à Dortmund : tout simplement un système de troc, où les gens échangent biens, services et compétences, sans aucun recours à de l’argent.

Le succès est au rendez-vous, mais pas comme elle l’espérait : ce ne sont pas les sans-abris qui se pressent aux portes des points de rencontre « Gib und Nimm », mais les chômeurs, les retraités ou encore les étudiants… Conséquence inattendue de l’aventure « Gib und Nimm », Heidemarie se rend bientôt compte qu’elle n’a pas besoin de beaucoup pour vivre, et certainement pas de tout ce qu’elle possède. Germe alors une idée folle, ne pas dépenser un seul sou pendant un an.

Arrive le joli mois de mai 1996, sa décision est prise. Elle donne ses biens à des amis et des connaissances, ferme son compte bancaire, résilie ses assurances, et vend sa maison. Mais hors de question de vivre dans la rue ! Elle tire parti de son réseau de troqueurs passionnés qui lui confient la garde de leur maison en leur absence contre de menus services. Elle récupère les invendus des supermarchés bios de Dortmund et s’habille avec des vêtements qu’elle a troqué au marché aux puces. Elle se refuse même à aller chez le médecin. Quant à sa retraite mensuelle de 700 euros, elle la donne à des proches qui en ont besoin. De même pour les droits d’auteur de « Vivre sans argent », le livre traduit dans cinq langues qu’elle a tiré de son expérience : la coquette somme a été reversée en coupures de cinq marks à des passants chanceux. Ses effets personnels se résument au contenu d’une petite valise. Plus 200 euros en cas d’urgence.

D’abord tenaillée par l’angoisse du réfrigérateur désespérément vide, elle finit par apprécier de ne pas savoir de quoi demain sera fait. Au point d’adopter définitivement ce nouveau mode de vie, auquel elle ne renoncerait pour rien au monde. Heidemarie Schwermer partage son temps entre les services qu’elle rend pour assurer son quotidien, l’écriture de son troisième ouvrage, et de nombreuses conférences. « Living without the money », le documentaire tiré de son expérience n’a pas encore été diffusé en France, mais connaît déjà un franc succès dans le monde entier.

On lui demande souvent si elle n’a pas subi de traumatisme dans son enfance qui permettrait d’expliquer ce dessein irraisonné. Aucun, répond cette native de Dantzig, à l’époque enclave allemande en terre polonaise, si ce n’est la fuite vers l’ouest devant l’avancée des soldats soviétiques à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Arrivée en Allemagne, la famille démunie fait l’objet de moqueries, une prise de conscience brutale pour la petite fille qu’elle était à l’époque, du pouvoir de l’argent sur le jugement des hommes.

A ceux qui la traitent de folle, elle répond que « l’argent nous détourne de l’essentiel » et que l’abandonner lui a apporté « une qualité de vie, une richesse intérieure et la liberté . » Une démarche qu’elle souhaite pousser encore plus loin, en prônant désormais le partage totalement désintéressé, plutôt que le troc.

Provocatrice ou prophète en avance sur son temps, le débat reste ouvert. Bien entourée et peut-être chanceuse au fond, Heidemarie Schwermer a prouvé qu’il était possible de vivre sans argent pendant quinze ans dans un pays où le troc, la récup et le système D font partie intégrante de la culture. Pas sûr qu’elle fasse des émules, et par ailleurs ce n’est pas tant son but que « de faire réfléchir les gens sur leur façon de vivre et leur relation aux autres. » Un pari réussi !

Source :
http://www.durable.com/actualite/article_vivre-sans-argent-l-incroyable-pari-d-heidemarie-schwermer_1607

Vivre et voyager sans argent



lundi, juillet 08, 2013

Ne-Pas-Faire, le pouvoir du Non-Agir



« La pensée productiviste, portée par l'Occident, a entraîné le monde dans une crise dont il faut sortir par une rupture radicale avec la fuite en avant du "toujours plus", dans le domaine financier, mais aussi dans le domaine des sciences et des techniques. Il est grand temps que le souci d'éthique, de justice, d'équilibre durable, devienne prévalent. Car les risques les plus graves nous menacent. Ils peuvent mettre un terme à l'aventure humaine sur une planète qu'elle peut rendre inhabitable pour l'homme. » (Stéphane Hessel, « Indignez-vous ! »)

Le spiritualisme contemporain est calqué sur l'idée de faire, de produire "toujours plus" de connaissances, de pouvoirs, de soi-disant sagesse...

« Le Faire vise à la constitution de l'être artificiel, surimposé. Le Ne-Pas-Faire est Nivrtti, le retour, moksa, la libération, le Visage originel, la Nature, qui n'est pas « donnée », mais qui est Cela (Tat) — ignorant les causes et les conditions. Le « savant » (vidya) en « causes et conditions », en pramâna (moyens de connaissance valide) est le samsârin, l'être de pravrtti, celui qui s'est constitué en s'identifiant au mental-corps.

Nivrtti, outre « retour », « révolution », signifie ne-pas-faire, et « ne pas être ». Vrtti signifie « existence », être (vrt, vartate, forme « atmanepâdam », être dans une condition particulière) ; ainsi, pravrtti signifie « progrès », « avance », « apparition », « vie mondaine », « destinée », c'est-à-dire, « entitativité », processus d'apparition de l'être. Nivrtti est le contraire de ce mouvement ontologique de « concrétisation » ; c'est pourquoi nivrtti est aussi l'abstraction, c'est-à-dire la disparition de l'être (et du non-être). Parivriti signifie aussi « révolution », « retour », « fin ». (le préfixe — préposition — pari, signifiant ici «opposé à», «contraire»).

Ne-Pas-Faire est ainsi la suppression de l'être — et de son ombre et modèle, le non-être. Nivrtti est l'état naturel, Turiya, sans naissance (ajâta), donc sans milieu (madhya ; sthiti, durée), et sans fin (amta). Nivrtti est la non-identification avec l'être-qui-est-né et donc agit.

« Na bhavatyamrtam martayam na marthtya mamrtam tathâ » — L'immortel ne peut devenir mortel — semblablement, le mortel ne peut devenir immortel (Mâ, III ; 22) ; « sato hi mâyayâ janma yujyate na tu tattvatah — la naissance d'une entité est par magie (par Mâyâ), et non en réalité (III, 26).

L'immortel est le non-né ; ce qui n'est pas né n'a ni commencement, ni milieu, ni fin — aucune des trois marques (laksanam) infamantes du phénomène. Ce qui naît ne fait qu'apparaître. Une entité existante ne saurait naître ; une entité non existante non plus — c'est comme pour la cause et l'effet. Gaudapada, âcârya de Shankarâcarya, et commentateur de l'Upanisad de la Grenouille, et Nâgârjuna, sont en parfait accord.

(Ainsi, Mâ. Up. IV, 22, dit «rien ne naît — jayâte — de soi — svatah — ni d'un autre — paratah — ni des deux ; rien n'est né qui existe-qui n'existe pas — sadasat — qui existe-n'existe-pas, ce qui est littéralement la doctrine de Nâgârjuna).

Ajâta Vâda (doctrine de la non-naissance, qui est aussi la doctrine de l'immortalité). Nivrtti, retour, abstraction, retour à l'esprit, et Naiskarmya siddhi, «pouvoir du non-agir», sont une seule et même négation de la «condition» humaine, de la surimposition — l'évocation de Shûnyatâ.

«La vacuité exprime la non-origine (anutpâda, non production, non naissance). le vide (virahitata, absent, séparé, déserté ; ... rien en Brahman, l'état dans lequel avoir le moindre bhâva — chose, entité — est une illusion... [Rbhu Gîtâ, 26.12]), et non-égoïté (nairâtmya)» (Nâgârjuna, Bodhicittavivarana, 56). «Que les phénomènes ne soient pas produits (anutpâda), indique qu'ils sont vides (shûnya, virahitata, sans « nature propre », absents, inexistants).» (ibid., 66). «Ceux qui ne connaissent pas la vacuité, ne connaîtront pas la libération (moksa)» (ibid. 72). Les ontologistes, etc, prisonniers de leur « pensée » (bhâva, attachement, émotion, état d'être), de leur « conception », ne peuvent pas être libérés. Ils ignorent leur Nature originelle — ils sont des « fabricateurs d'acte ». La « libération » est le maintien dans sa nature originelle, la « connaissance sérieuse » (parijnâna) de l'être et du non-être, qui les abolit. Le Ne-Pas-Faire abolit le « monde » (idam, l'objet — et ainsi aham, le sujet, qui n'apparaît que corrélativement, cet abhimâna, cet « orgueil d'attribution »). On ne se libère de la « prison de l'être » (bhâvacâraka, ibid. 75), que par le « feu de la vacuité », le « feu noir » (kalâgni) de Kali, la Mort. Les forces de la mort sont aussi les forces du retour.

Le retour au silence, mauna, est le retour jusqu'à la racine du verbe — pravrtti, « l'évolution », va de la racine du Verbe, Parâ Vâk, « verbe suprême », à Vaikharî, le verbe «superficiel», proféré, en passant par Pashyantî, la « voyante », et Madhyamâ, le « milieu » ; les quatre étapes du verbe correspondent aux quatre quartiers (pâdam) du pranava Om, les trois états surimposés, veille, rêve, sommeil, et le quatrième, Turya, qui correspond à Parâ Vâk, lequel est «localisé» dans le bas du corps, au « support » (âdhâra) qui correspond au bas de la colonne vertébrale. Le «faire», c'est d'exercer Vaikharî, l'oubli ainsi de la racine ; le «ne-pas-faire», c'est «oublier» Vaikharî, le verbe de la «raison» (manas) pour «descendre» jusqu'à la Vibration — Spanda Shakti.

Y a-t-il un sujet qui expérimente turiya ? Le sujet, l'expérimentateur, pramatr, est le sâmsarin, le transmigrant, celui qui expérimente les trois états surimposés de veille, rêve et sommeil profond. Mais turya, l'état naturel, la réalité non-duelle, n'a pas d'expérimentateur, de sujet illusoire. Celui qui est « revenu » à l'état naturel n'est plus un « sujet ». Il n'agit pas. Il n'est pas en corrélation.

pratibodhaviditam matamamrtattvam hi vindate
atmanâ vindate viryam vidyayâ vindate'mrtam

Connu éveillé (perception, pratibodha, c'est-à-dire comme présent dans les états « surimposé ») il (le connaissant, qui est l'âtman) atteint la connaissance du principe d'immortalité ; par l'âtman il atteint la virtus (viryam, la force), par la connaissance, il atteint l'immortalité. (Kena Up., II, 3).

Celui qui connaît l'éveil dans les trois états surimposés n'est plus conditionné par ces états, et a passé de l'autre côté de la perception, dans le quatrième état, turiya. Il est son esprit — on ne peut. « avoir » un esprit, car l'esprit n'est pas possédé ; il n'est pas autre chose que son esprit — âtman — c'est-à-dire qu'il ne se confond avec aucune surimposition. Il passe en maître (pati) de la veille au rêve et du rêve au sommeil — il n'est pas dominé par ces états. L'âtmâ est sa virtus, sa force ; il est le vîra, c'est-à-dire le pati, le maître des énergies ; il est indépendant (kevala) ; sa connaissance est amrta, le nectar d'immortalité.

«Tout cela (les concepts de « pureté », « sans naissance », etc), n'est que phonème et nom, transformation vestimentaire — cela part de l'océan du souffle (le champ de cinabre inférieur, le hara) pour venir frapper les dents... il n'y a là que transformation illusoire» (Lin Tsi, 29, Démiéville). Le « vêtement » est la « couche » (kosa) — quintuple — dont est revêtu âtman, l'esprit, le Brahman. Le « savoir » fait que l'on tient «pour vrais ces vêtements», et qu'ainsi on parcourt le cycle des Trois Mondes, circulant parmi les naissances et les morts. «Ne vous laissez pas prendre aux vêtements»... Aucune « voie » qui fait que l'on se laisse prendre aux « vêtements » n'a d'intérêt. Ce sont des « voies » de « faire ». «Mieux vaut être sans affaires», ajoute Lin Tsi. Ne-Pas-Faire consiste à revenir à l'«océan du souffle», à paravâk, au silence.

Dès que nous définissons l'immensité, notre pratique, etc, nous la limitons, la rendons mesquine (cf. « Vent Doré », Eido Shimano.). C'est pourquoi Lin Tsi recommande de tuer les Bouddhas, les Patriarches, etc. Les «tuer», c'est-à-dire se débarrasser d'eux en tant que «concepts», afin de les délivrer de notre «connaissance» — jnânam bhamda, la connaissance est le lien — l'esclavage et la limitation. La «connaissance», l'acte, est ainsi la «profanation» du «mystère sacré», la limitation, la souillure» (mala). »


Bernard Dubant


Le pouvoir du Non-Agir

Être ou ne pas être, ancienne question... Les concepts sont les mâchoires de l'illusion. La Libération est le pourquoi de toute Voie Sacrée. Se fondant sur la tradition de Sanatana dharma et du Buddha dharma, du Non-Agir, du taoïsme et du chamanisme, l'auteur montre que les voies authentiquement "initiatiques" ne sont pas des voie d'acquisition : elles consistent avant tout à se "libérer" des notions d'ego et d'action, conditions de la prodigieuse ignorance savante qui lie l'entité humaine à l'illusion, à la souffrance et à la mort. Pour illustrer cela est ajouté un texte de Nagarjuna, le grand maître de la voie Madhyamaka. Traduit du sanskrit et commenté par l'auteur, Lokatitastava exprime l'essence de la voie du Bouddha



Révélations d'un lama dissident

Le lama tibétain Kelsang Gyatso (1931-2022) était un enseignant important parmi les guélougpa restés fidèles à des pratiques proscrites ...