Jakob Bosch, docteur
en médecine et préfacier du livre de Michael Werner « Se
nourrir de lumière », écrit :
« Avant
même d'avoir atteint ses trente ans, Therese Neumann, née en
1898 à Konnersreuth en Allemagne du Sud, avait cessé de manger et
de boire. Elle n'ingérait que « le huitième d'une petite hostie et
chaque jour environ 3 ml d'eau [pour avaler l'hostie] » et renonça
ainsi à la nourriture et aux liquides pendant 35 ans jusqu'à sa
mort (en 1962). Comme en outre elle était stigmatisée, c'est-à-dire
qu'elle portait sur son corps les plaies du Christ, elle fit bientôt
sensation dans le public. »
A
l'époque, le pouvoir se montra intraitable à l'égard des
incrédules qui voyaient dans l'affaire de la stigmatisée de
Konnersreuth une manipulation de l’Église. Le rédacteur de « l’Écho
Rouge », journal communiste de Iéna, fit paraître un article
intitulé : « Comment on trompe le peuple. » Il
déclara que si on fait prendre des vessies pour des lanternes, c'est
pour permettre à l’Église de faire une bonne affaire et de
rétablir son crédit ébranlé. Cité, le 8 mai 1928, devant le
tribunal des échevins d'Erfurt, et accusé d'avoir injurié l’Église
catholique, il fut condamné à deux mois de prison. (Source :
« Une stigmatisée : Thérèse Neumann », François
Spirago, 1930.)
De
nos jours, des gourous échafaudent des théories faussement
spiritualistes et prétendument scientifiques qui séduisent les
amateurs de pouvoirs paranormaux. Ainsi Michael Werner réduit le
phénomène de l'inédie à ceci : « Au
plan spirituel, cela résonne de manière très simple : ceux qui se
nourrissent de lumière reçoivent leur nourriture directement de
l'éther ».
La
canalisation de l'éther (prana) sans réelle réalisation
spirituelle doit nous inciter à la méfiance. En fait, il
existe bien une méthode pour vivre sans manger.
Mais sa mise en pratique exige l'acquisition d’un état
contemplatif parfaitement stabilisé.
Sans cette condition, le procédé des jeûneurs peut s’avérer
inopérant et dangereux pour les plus obstinés. Quant aux personnes
qui deviennent inédiques sans posséder cet état contemplatif, elles
pourraient servir de canal aux seules énergies psychiques... de
l'infra-monde, ajouterait René Guénon.
Le lama Bonpö Tsewang Rigzin enseignait l’art de se sustenter d’énergie subtile. Ses élèves apprenaient la technique respiratoire nommée « kumbhaka ». Mais par-dessus tout, ils maîtrisaient la contemplation de la nature de l’esprit. Contemplation que les adeptes de la Grande Perfection appellent « trekchö ». De plus, une préparation médicinale complétait l’ascèse. Sa forme la plus simple se limite à quelques grammes d’ARURA (Terminalia Chebula du genre des myrobolans), la panacée des tibétains. D’autres traditions tibétaines proposent des compositions médicinales complexes pour accompagner CHUNG LEN, l’ascèse alimentaire des yogis, des nangpa solitaires.
Le lama Bonpö Tsewang Rigzin enseignait l’art de se sustenter d’énergie subtile. Ses élèves apprenaient la technique respiratoire nommée « kumbhaka ». Mais par-dessus tout, ils maîtrisaient la contemplation de la nature de l’esprit. Contemplation que les adeptes de la Grande Perfection appellent « trekchö ». De plus, une préparation médicinale complétait l’ascèse. Sa forme la plus simple se limite à quelques grammes d’ARURA (Terminalia Chebula du genre des myrobolans), la panacée des tibétains. D’autres traditions tibétaines proposent des compositions médicinales complexes pour accompagner CHUNG LEN, l’ascèse alimentaire des yogis, des nangpa solitaires.
Attention, pour rester en bonne santé, il ne faut pas acheter des préparations médicinales portant la mention « Chung len » ! Les aigrefins ne reculent devant rien pour s’enrichir, leurs poudres de perlimpinpin sont souvent toxiques et coûtent beaucoup plus cher que l’ARURA naturel en vente sur les marchés villageois de l’Himalaya pour quelques centimes d'euro.
Jasmuheen, la prophétesse du respirianisme, ne commercialise pas la technique de chung len, mais son goût prononcé pour l’argent et le channelling devrait nous inciter à la prudence.