mercredi, septembre 26, 2012

Inde, ce que les médias ne disent pas





En Inde, prétendue terre de spiritualité, une armée de prolétaires athées s'oppose à la plus grande « démocratie » du monde. En effet, l'armée populaire, fondée par des paysans maoïstes, lutte contre le pouvoir capitaliste de Delhi qui dépouille les villageois de leurs ressources naturelles.

En Inde, les paysans endoctrinés par les prêtres étaient résignés quand on les spoliait. "C'est votre karma !" leur disait-on. A la fin des années 60, un vent venu de Chine maoïste balaya les superstitions et les dogmes religieux qui font si bien le jeu des exploiteurs.

La rébellion indienne s'est répandue dans la plupart des États de l'Inde, en particulier le long d'un « corridor rouge » couvrant le Jharkhand, le Bengale occidental, l'Orissa, le Bihar, le Chhattisgarh, l'Andhra pradesh.

Les médias se gardent bien d'évoquer la lutte armée du peuple indien contre le capitalisme, cela pourrait donner des idées aux populations occidentales qui subissent la crise et la rigueur pendant que les riches continuent à s'enrichir sans complexe.

Faut-il soutenir la jacquerie du peuple indien ?

"Depuis le soulèvement de Naxalbari en 1972, la Guerre Populaire dirigée par les forces maoïstes n'a pas cessé. Depuis 2004, elle connaît même un nouveau développement avec la création du Parti Communiste d'Inde (maoïste), fruit de l'union des principaux groupes maoïstes. Aujourd'hui, l'Armée Populaire de Libération dirigée par le PCI est présente sur un tiers du territoire indien, ce qui a permis dans certaines régions de développer la démocratie nouvelle. Dans ces zones libérées par les révolutionnaires, les problèmes ne sont pas posées en terme de garantir les profits des multinationales, des propriétaires terriens et des intermédiaires mais plutôt de garantir une amélioration des conditions de vie :

- mise en place de centres de santé (le taux de mortalité infantile est près de 13 fois supérieur à celui de la France),

- développement d'une éducation accessible à toutes et tous (26% d'analphabètes — 18% pour les hommes et 35% pour les femmes),

- construction de canaux d'irrigation pour améliorer l'indépendance alimentaire (en 2000, 70% de la population en dessous du seuil de pauvreté calorique),

- garantie de l'accès à la terre (le système semi-féodal est toujours en cours),

- préservation de l'environnement (pollution des sols par les compagnies minières, assèchement des eaux par les usines comme Coca-Cola, cultures OGM de coton improductives, construction d'un réacteur nucléaire par Areva sur une zone sismique),

- abolition des castes (plus de 6200 crimes et délits contre les intouchables),

- égalité hommes/femmes,

- etc.

Plutôt présent dans les zones rurale ; les révolutionnaires se sont fermement opposés à l'accaparement des terres et des ressources par les grandes sociétés multinationales minières (à Singur, Nandigram et Lalgarh notamment) conduisant à l'appauvrissement des populations locales et à la destruction de l'environnement dont elles tirent leur subsistance.

Suite à cette résistance légitime, l’État indien a décidé en 2009 de lancer une offensive contre sa propre population : l'opération « Green Hunt ». Plus de 100 000 soldats et paramilitaires ont donc été envoyés dans les zones contrôlées par les maoïstes. De nombreux rapports issus de personnalités et d'organismes divers mettent aujourd'hui en avant les tortures, massacres et disparitions commises par les forces armées gouvernementales.

Une partie des intellectuels, des pacifistes, soutient ou sympathise avec les maoïstes et proteste contre les assassinats de dirigeants, de militants et dénoncent les exactions, massacres, viols exercés contre les civils par l'armée indienne. L'influence des révolutionnaires dans les villes commence à grandir.

Cette année 2012 a été témoin d'une augmentation de la colère des masses indiennes : plus grosse grève générale de l'histoire en février, soulèvement dans l'usine Suzuki et Regency KC,...

Pays émergent de plus d'un milliard d'habitant; l'Inde a des visées impérialistes en Afrique, comme la Russie, la Chine et le Brésil. D'un autre côté, elle facilite grandement l'implantation des sociétés multinationales en créant des Zones Économiques Spéciales où le droit du travail est modifié et où les terres, l'eau et l'électricité sont très peu cher voire gratuit. Les répercussions sont dramatiques. L'exemple le plus frappant est sûrement celui de la ruine de dizaines de milliers de paysans devenus dépendants du coton transgénique. Depuis 25 ans, 200 000 se seraient donné la mort pour échapper à la misère (8 000 suicides par an !).

L'impérialisme français n'est pas en reste puisqu'il existe une Chambre de Commerce franco-indienne de 49 conseillers et un groupe d'avocats (UGGC) spécialisé dans l'assistance aux « entreprises européennes à leurs différents stades d'intervention sur le marché indien. » En 1998, un partenariat stratégique a été établi entre la France et l'Inde autour de 3 axes : coopération nucléaire civile, coopération de défense, coopération spatiale. L'impérialisme français est en outre présent dans différents secteurs en Inde dont voici certains des principaux représentants : Dassault (armes), Thalès (aviation), Thompson (électronique), Areva (nucléaire), Total (énergie), Suez (eau), Carrefour (distribution), Danone (agroalimentaire), Lafarge (ciment), Michelin (pneus), Alstorn (ferroviaire), Geodis (transport), L'Oréal, Sodhexo,...

Les actionnaires et patrons de ces entreprises exploitent les ouvriers et travailleurs indiens, profitent des bas salaires, de manque de droits sociaux, d'avantages multiples (prix des terrains, remise d'impôts et de taxes, etc). Les mêmes patrons exploitent ici en France les ouvriers et travailleurs, licencient à tour de bras, ferment des entreprises, augmentent les cadences. Soutenir la guerre populaire est en fait soutenir ici et là-bas la lutte contre les mêmes patrons.

Nous devons prendre exemple sur les ouvriers de Michelin Clermont-Ferrand qui se sont opposés à la construction d'une usine en Inde sur les terres des paysans pauvres. Dans leur communiqué, ils affirment : « En Inde, un conflit terrible oppose un village d'Intouchables — les plus méprisés de ce pays de castes — et Michelin, notre grande transnationale du pneu. Thervoy Kandigai est un bourg du Tamil Nadu, État du sud de l'Inde. Il compte environ 1500 familles, qui vivent depuis toujours des pâturages et forêts proches de Thervoy. Tel est leur territoire, que Michelin s'apprête à détruire pour l'éternité avec cette usine. Non seulement la forêt, espace indispensable à la survie de cette population sans terre, est confisquée mais elle a déjà commencé à être détruite, risquant par la même de tarir les tacs approvisionnant les villages focaux en eau. »

Nous devons soutenir la Guerre Populaire en Inde car elle est le seul moyen par lequel les paysans et travailleurs, hommes et femmes, d'Inde pourrons trouver la voie vers une société débarrassée de l'exploitation et de l'oppression qu'ils et elles subissent tous les jours.

Nous devons condamner le rôle de l'impérialisme français en Inde en nous unissant à nos frères et sœurs de lutte.

Une réunion d'information pour préparer la Conférence Internationale de Soutien à la Guerre Populaire se tiendra à Hambourg le 24 novembre 2012.

Nous organisons un départ commun. L'hébergement se fera sur place et sera pris en charge."

Si vous ne pouvez pas venir à cette réunion, prenez contact avec le Comité de Soutien à la Révolution en Inde csrinde@yahoo.fr / http://csrinde.wordpress.com/

Source : http://csrinde.wordpress.com/


Les veines ouvertes du géant vert, un reportage d'ARTE (14 mn)




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