mercredi, août 15, 2012

Massacre des musulmans du Myanmar





Sur le site de Mediapart, Maryam al Shamiya dénonce le « massacre à huis-clos des Birmans musulmans et le silence honteux des médias ».

Une photographie (ci-dessus) accompagne l'article de Maryam al Shamiya (ci-dessous). Sur cette photo on distingue nettement des moines du bouddhisme Mahayana (probablement des Tibétains). Ils sont confondus avec les moines birmans appartenant au bouddhisme Hinaya qui est très répandu au Myanmar. Les tenues monastiques des deux traditions bouddhistes sont différentes. Ce document photographique est probablement un grossier montage. Mais nous ne doutons pas que des atrocités sont commises en Birmanie (Myanmar) au nom de la religion.

L'article de Maryam al Shamiya :

Depuis la prise du pouvoir par une junte militaire en 1962, et particulièrement depuis les années 1980, les déplacements forcés et les persécutions des minorités ethniques sont devenues un phénomène courant en Birmanie.

Le Comité International de la Croix Rouge (CICR) affirme que le gouvernement militaire birman crée un climat de peur permanent parmi la population et a forcé des milliers de personnes à joindre les rangs de déplacés vers l’intérieur ou de fuir à l’étranger.


On estime à 2 millions le nombre de Birmans qui ont fui en Thaïlande à l’Est du pays.

Les Rohingyas, minorité musulmane convertie au XVIème à l’Ouest du pays dans l’État de l’Arakan (ou Rakhin), sont une cible privilégiée des différents pouvoirs birmans qui leur ont nié leur nationalité et les considèrent comme immigrés clandestins. Une loi promulguée en 1982 les a déchus de leur citoyenneté, les transformant en apatrides et étrangers dans leur propre pays.

Ils connaissent un premier exode en 1978. 200 000 Rohingyas ont fui le pays pour le Bengladesh pour échapper aux persécutions lancées à l’occasion d’un recensement destiné à déterminer la nationalité des habitants.

Le deuxième exode en 1991-1992, 260 000 personnes, eut lieu pour éviter leur enrôlement dans des travaux forcés.

Actuellement, depuis le mois de mai 2012, les persécutions contre les Rohingyas se multiplient. La communauté bouddhiste majoritaire dans l’Arakan appuyée par les autorités militaires empêche l’acheminement des denrées alimentaires et produits de première nécessité vers leurs villages. Assassinats et viols sont perpétrés dans l’impunité. Les mosquées et des villages entiers sont brûlés.


Ces exactions menées sur les 800 000 Rohingyas résidant encore dans leur pays d’origine constituent un véritable génocide.


Nous interpellons les différentes associations et organisations des droits de l’homme pour qu’elles exigent que ces zones soient visitées par des médias indépendants et des équipes d’investigation.

Aucun groupe humanitaire n’a accès aux réfugiés Rohingyas.

La répression qui s’abat sur eux s’est accrue dramatiquement depuis le lancement de réformes soutenues par Washington et la visite du chef du Département d’État étasunien en la personne de Hillary Clinton.

Nous demandons à toutes les instances si promptes à encourager des interventions y compris militaires dans des pays souverains qui ne mettaient pas en danger leur population civile comme en Libye de faire pression sur le gouvernement birman et que cessent les massacres de cette minorité la plus persécutée au monde selon le Haut Commissariat aux Réfugiés de l’ONU.


Les Rohingyas n’ont d’autre possibilité que de joindre le Bengkadesh frontalier lequel est déjà saturé des migrations précédentes ne peut les recevoir et les refoule.


Cette situation intenable risque de dégénérer en un conflit entre les deux États voisins.


Nous demandons à Aung San Suu Kyi, Secrétaire Générale de la Ligue Nationale pour la Démocratie (LND), la Dame de Rangoun nobélisable par l’Occident, d’intervenir au Parlement birman pour abroger la loi qui dénie leur citoyenneté birmane aux Rohingyas.

Nous demandons au gouvernement français qui préside pour le mois d’août le Conseil de Sécurité de l’ONU de provoquer une résolution de l’Assemblée Générale de l’ONU qui condamne la crise humanitaire que constitue le massacre des Rohingyas et qui prenne toutes mesures qui contraindraient efficacement le régime birman.


A propos de la photo 

Merci de la contribution d'un lecteur sur l'origine de la photographie utilisée par des musulmans pour incriminer les moines bouddhistes dans des atrocités commises au Myanmar (commentaire du 17 août) :

Il ne s'agirait pas d'un montage. Cette photo de moines tibétains aurait été prise au cours de leur travail de secours dans le Kyegudo (Yushul), au Tibet oriental, après le tremblement de terre dévastateur qui a frappé la région le 14 Avril 2010.

Le gouvernement tibétain en exil a exprimé ses préoccupations concernant l'utilisation abusive de photographies dont le but est de provoquer des conflits entre bouddhistes et musulmans.

Pour en savoir plus (article en anglais)





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