jeudi, avril 05, 2012

L'égorgement rituel, une spécialité française ?





Source de la carte : http://viande-laique.fr/


« Ma mère, écrit Lamartine dans ses Confidences (on ne les lit plus et l'on a bien tort), ma mère était convaincue, et j'ai comme elle cette conviction, que tuer les animaux pour se nourrir de leur chair et de leur sang est une des infirmités de la condition humaine que c'est une de ces malédictions jetées sur l'homme, soit par sa chute, soit par l'endurcissement de sa propre perversité. Elle croyait, et je le crois comme elle, que ces habitudes d'endurcissement de cœur à l'égard des animaux les plus doux, nos compagnons, nos auxiliaires, nos frères en travail et même en affection ici-bas, que ces immolations, ces appétits de sang, cette vue des chairs palpitantes, sont faits pour brutaliser et pour endurcir les instincts du cœur... Quelques jours après, ma mère me fit passer dans la cour d'une boucherie. Je vis des hommes, les bras nus et sanglants, qui assommaient un bœuf ; d'autres qui égorgeaient des veaux et des moutons, et qui dépeçaient leurs membres encore palpitants. Des ruisseaux de sang fumaient çà et là sur le pavé. Une profonde pitié mêlée d'horreur me saisit... L'idée de ces scènes horribles et dégoûtantes, préliminaires obligés d'un de ces plats de viande que je voyais servir sur la table, me fit prendre la nourriture animale en dégoût, et les bouchers en horreur ».

« Michelet, qui écrit (La Femme) que c'est « une grâce d'amour de vivre d'aliments innocents », ajoute que le régime végétarien ne contribue pas pour peu à la pureté de l'âme, et que « cette grossière alimentation de viandes sanglantes rend la femme violente, fantasque, passionnée ».

Bossuet s'écrie, dans son Discours sur l'Histoire : Comme dernière conséquence du meurtre des animaux, le sang humain, abruti, ne pouvait plus s'élever aux choses intellectuelles.

Dans l'Inde, les lois de Manou proclament : « Celui qui, se conformant à la règle, ne mange pas de la chair comme un vampire, se concilie l'affection dans ce monde et n'est pas affligé par les maladies ».

Il n'est guère possible non plus de prétendre au respect de la vie humaine, et de massacrer ou laisser massacrer les animaux pour satisfaire un simple plaisir gustatif, alors que les fruits sont si savoureux, si sains, bien plus nutritifs, et ne contribuent à émousser les sentiments, comme cela peut survenir avec des pratiques carnivores. « Il est banal d'entendre dire, écrit le Dr Kalmar (Comment vous vieillissez) « Puis-je manger du mouton ? » ; « Que dois-je manger de préférence, du veau ou du bœuf ? ». La sensibilité est à ce point émoussée qu'on ne perçoit même pas ce qu'il y a d'horrible dans de tels propos. Car, à l'arrière-plan, il y a le sang répandu, et tout cela suppose des assassinats commis au nom d'un pseudo-besoin physiologique. Il est vrai que dans un monde où des millions d'hommes sont périodiquement assassinés, sans motif valable, les flots de sang des animaux ne sauraient émouvoir. Et pourtant, c'est dans les abattoirs et les boucheries que se préparent les guerres, car c'est là que l'on tue la sensibilité, prélude à la tuerie des hommes. » 


Les hommes s'évertuent à améliorer leurs conditions d'existence : ils luttent pour un avenir toujours meilleur, ils rêvent du paradis perdu. Et ils espèrent de la viande à tous les repas ! Concevraient-ils l’Éden installé dans un abattoir ? L'âge d'or serait-il l'âge du sang ?

Raymond Dextreit



On dissimule aux consommateurs qu'ils achètent de la viande d'animaux égorgés. Ils ignorent aussi que l'agonie de l'animal dure 14 minutes...

  

Le plan dirigé contre l’Esprit

La lutte pour la supériorité et les spéculations continuelles dans le monde des affaires créera une société démoralisée, égoïste et sans cœu...