mardi, février 14, 2012

No Brain Inside





Dans La fabrication du consentement, Noam Chomsky et Edward Herman écrivent :

« Des années de recherches consacrées aux médias nous ont convaincus que les médias sont utilisés pour mobiliser un vaste soutien aux intérêts particuliers qui dominent les sphères de l'État et le secteur privé. Leurs choix de mettre en avant un sujet ou d'en occulter d'autres s'expliquent souvent beaucoup mieux dans un tel cadre d'analyse, et dans certains cas avec la force de l'évidence. Il n'aura échappé à personne que le postulat démocratique affirme que les médias sont indépendants, déterminés à découvrir la vérité et à la faire connaître ; et non qu'ils passent le plus clair de leur temps à donner l'image d'un monde tel que les puissants souhaitent que nous nous le représentions. Ceux qui dirigent les médias crient haut et fort que leurs choix éditoriaux sont fondés sur des critères impartiaux, professionnels et objectifs — ce que cautionnent les intellectuels. Mais s'il s'avère effectivement que les puissants sont en position d'imposer la trame des discours, de décider ce que le bon peuple a le droit de voir d'entendre ou de penser, et de « gérer » l'opinion à coups de campagnes de propagande, l'idée communément acceptée du fonctionnement du système n'a alors plus grand-chose à voir avec la réalité. »

Ils concluent leur livre ainsi :

« Dans notre conclusion à la première édition, nous insistions sur le fait suivant : dès lors que les aspects les plus négatifs de l'attitude des médias résultent principalement de leur structure même et de leurs objectifs, toute évolution réelle repose sur des changements de l'organisation qui les sous-tend et de ses objectifs. Les changements structurels survenus depuis 1988 n'ont certainement pas été de nature à améliorer l'attitude des médias. Il n'en demeure pas moins fondamental que la mise en place de politiques démocratiques passe nécessairement par une démocratisation des sources d'information, et par la création de médias plus démocratiques. Tout en s'efforçant de freiner, voire d'inverser la concentration croissante des médias les plus influents, les mouvements de base et intermédiaires qui représentent en très grand nombre les citoyens ordinaires devraient s'investir beaucoup plus activement et financièrement dans la création et le développement de leurs propres médias — tout comme ils sont parvenus à le faire avec les centres de médias indépendants crées ex nihilo lors des manifestations de Seattle et Washington. Ce type de structures et de stations de TV et radio-diffusion associatives et à but non lucratif, ainsi qu'un meilleur usage de l'audiovisuel public, d'Internet, et de l'édition indépendante sont des outils indispensables pour qui veut prétendre à de réelles conquêtes démocratiques, sociales et politiques. »

Le créateur de No Brain Inside participe à sa façon à la démocratisation des sources d'information souhaitée par Chomsky et Herman.

No Brain Inside


« Journal parodique de l'actualité, écrit son créateur, No Brain Inside est une émulation artistique dénuée d'intelligence, en respectant ce dogme, j'ai voulu créer un journal d'information qui en soit la marque de fabrique ( si c'est intelligent on a pas fait exprès, désolé), son coté parodique me permet (nous) de toucher là où la main de l'homme n'a jamais mis de vase Aline...

Il nous reste que l'humour alors autant s'en servir pour dire aussi... Non ?

Vous pouvez nous retrouver par ici :
http://www.yergla.com/blog/2012/02/13/nobraininside-news-le-journal-de-fevrier/

Et tout bientôt par là:
http://www.nobraininside.fr/


La fabrication du consentement 

Les médias constituent un système qui sert à communiquer des messages et des symboles à la population. Ils ont vocation à distraire, amuser, informer, et à inculquer aux individus les croyances et codes comportementaux qui les intégreront aux structures sociales au sens large. Dans un monde où les richesses sont fortement concentrées et où les intérêts de classe entrent en conflit, accomplir cette intégration nécessite une propagande systématique.

Une modélisation de la propagande se focalise sur la prodigieuse inégalité dans la capacité de contrôle des moyens de production ; et ce qu'elle implique tant du point de vue de l'accès à un système de médias privés que de leurs choix et fonctionnements. Le modèle permet de reconstituer par quels processus le pouvoir et l'argent sélectionnent les informations.

 


Economiste, Edward S. Herman est professeur émérite à la Wharton School of Business (Pennsylvanie), Co-fondateur de Znet, réseau américain d'informations alternatif, il s'intéresse notamment à la domination industrielle et aux réglementations financières relevant des conflits d'intérêts.

Linguiste, Noam Chomsky est professeur émérite au Massachusetts Institute of Technology (MIT, Boston). Parallèlement à sa prestigieuse carrière universitaire, il est mondialement connu pour son engagement politique et sa critique de la politique étrangère des États-Unis.


Le plan dirigé contre l’Esprit

La lutte pour la supériorité et les spéculations continuelles dans le monde des affaires créera une société démoralisée, égoïste et sans cœu...