jeudi, octobre 13, 2011

Q I et religiosité




Plusieurs études ont été publiées sur la relation statistique entre la religiosité et le niveau d'études ou la religiosité et le QI. Dans How We Believe : The Search for God in an Age of Science [Comment nous croyons : la recherche de Dieu dans une époque de science], Michael Shermer décrit une grande enquête qu'il a menée avec son collègue Frank Sulloway auprès d’Américains choisis au hasard. Entre autres résultats intéressants, ils ont effectivement découvert une corrélation négative entre la religiosité et le niveau d'instruction (plus le niveau d'instruction de la personne est élevé, moins elle a de chances d'être croyante). La religiosité est aussi corrélée négativement avec l'intérêt pour la science et (fortement) avec le libéralisme politique. Rien de tout cela n'est étonnant, pas plus que l'existence d'une corrélation positive entre la religiosité d'un individu et celle de ses parents. Des sociologues qui étudient les enfants britanniques on trouvé qu'à peu près un sur douze seulement rompt avec les convictions religieuses de ses parents.

Comme vous pourriez vous y attendre, des chercheurs différents ont des modes d'évaluation différents ; il est donc difficile de comparer des études différentes. La méta-analyse est la méthode par laquelle un chercheur regarde toutes les publications sur un sujet et compte le nombre d'articles qui ont abouti à la même conclusion par rapport à ceux qui ont tiré d'autres conclusions. Sur le thème de la religion et du QI, la seule méta-analyse que je connaisse a été publiée par Paul Bell dans Mensa Magazine en 2002 (Mensa est une association d'individus dotés d’un QI élevé, et sa revue comprend, ce qui n'est pas étonnant, des articles sur la seule chose qui les rassemble). Bell a conclu : « Sur 43 études menées depuis 1927 sur la relation entre la croyance religieuse et l'intelligence et/ou le niveau d'instruction, toutes sauf 4 ont trouvé une relation inverse. C’est-à-dire que plus le niveau d'instruction de l'individu ou son QI est élevé, moins il a de chances d’être croyant ou de tenir à des "croyances" quelles qu'elles soient. »

Richard Dawkins, Pour en finir avec Dieu.

Pour en finir avec Dieu

« Imaginez, avec John Lennon, un monde sans religion... Pas de bombes suicides, pas de 11 Septembre, pas de Croisades, de partition de l'Inde, pas de guerres israélo-palestiniennes, pas de massacres de musulmans serbe-croates, pas de persécution de juifs, pas de "troubles" en Irlande du Nord, pas de télévangélistes au brushing avantageux, pas de talibans pour dynamiter les statues anciennes, pas de décapitations publiques des blasphémateurs, pas de femmes flagellées pour avoir montré une infime parcelle de peau... »

Richard Dawkins, professeur à Oxford et spécialiste mondialement connu de l'évolution, analyse dans ce livre l'« hypothèse Dieu » avec les mêmes outils rationnels et le même scepticisme que n'importe quelle autre. Il s'attache donc à faire la démonstration de la « probabilité extrêmement faible de son existence ». Comprendre le monde du vivant, apprécier son extrême richesse expliquée avec une « élégance irrésistible » par la sélection naturelle de Darwin, voilà qui, montre Dawkins, devrait permettre d'abandonner toutes les formes de superstition, à commencer par le créationnisme.





Richard Dawkins a notamment publié Le Gène égoïste, et Il était une fois nos ancêtres.
Ce livre a été vendu à plus de deux millions d'exemplaires à travers le monde.


Dessin :

Chacun est un éveillé qui s’ignore

Le buffle représente notre nature propre, la nature de l’éveil,  la nature de Buddha, l’Ainsité (et la vacuité) Le Chemin de l’Eveil Le dres...