mercredi, août 10, 2011

OVNI & religion




Roland de Villeneuve écrit : « En dépit de ses remarquables facultés d’adaptation, l'intelligence humaine dont les limites ont reculé sans cesse, se trouve réduite au concept de la troisième dimension. Sa compréhension de l'Univers, de l'espace, de l'éternité même est, de ce fait, souvent abusée par les vaines images du monde extérieur qu'elle conçoit empiriquement, mais dont-elle ne saurait pénétrer certains mystères insondables. Bien qu'il imagine que derrière l'infini, un infini se cache, ce roseau pensant, cet atome spirituel qu’est l'homme n’a toutefois pas, comme l'ange, la faculté de contempler les choses en elles-mêmes. Dans le domaine transcendantal, le pragmatisme si intimement lié à son entendement cède le pas à la révélation dont il attend la vérité. L'interprétation de cette dernière est souvent des plus ardues, surtout lorsqu'il s’agit de l'annonce de phénomènes qui se produiront à une époque volontairement indéterminée. A cet égard, la bévue la plus grossière est assurément celle que commirent nos aïeux de l’an mil, en interprétant sricto sensu cette prédiction johannite : « Les justes régneront avec Jésus-Christ pendant mille ans et au bout de ce temps, Satan sera déchaîné et combattra les nations pour combattre les peuples de Dieu » (saint Jean, Apocalypse, ch. XX, vers. 1 à 7). Les pluies miraculeuses, les chutes d'aérolithes, l'apparition de comètes géantes, la vision d'armées célestes, ont ensuite paru comme autant de signes apocalyptiques ne se manifestant, selon les termes de Raoul Glaber, que pour annoncer aux hommes quelque événement merveilleux et terrible. Est-ce ainsi qu'il faut interpréter l'apparition des «soucoupes volantes » qui, depuis 1947, préoccupe si vivement l'esprit de nos contemporains ? La plaisante désignation générique qui leur a été donnée s'applique à d'étranges bolides, masses énormes, îles flottantes, dont la photographie est venue prouver l'existence matérielle. L'hallucination collective ne saurait être évoquée et il est maintenant de fait que les «soucoupes volantes » ne sont ni des ballons ni des armes secrètes.

Il faut donc admettre que ces engins sont guidés par une force inconnue ou mieux encore, par des êtres mystérieux, semblables à ces esprits de la Lune qui, au visionnaire Pietro d'Albano, apparaissaient « avec un grand corps souple et mou, de couleur semblable à celle d’une nuée obscure et ténébreuse, le visage enflé, les yeux rouges et pleins d’eau, la tête chauve ». Dans l’état actuel de nos connaissances, rien n’empêche de penser que des êtres doués de raison, voire de facultés supérieures aux nôtres, puissent habiter certaines planètes où tous les éléments de la vie se trouveraient réunis. [...] Ces notions ne sont, d'ailleurs, pas contraires aux données de la Foi puisque saint Augustin, dans son Commentaire de la Genèse (liv. II, ch. 17), parle d'êtres qui : «connaissent certaines vérités, soit parce que leurs sens sont plus vifs et plus subtils, soit parce que leurs corps eux-mêmes sont plus subtils ». La Genèse (ch. VI, vers 4) ne nous enseigne-t-elle pas que les géants dont les crimes furent à l’origine du Déluge, en tous points très supérieurs aux autres hommes, étaient nés du commerce des fils de Dieu avec les filles des hommes ? Tertullien, quant à lui les considère comme des incubes, des anges corporels qui se laissèrent glisser dans le péché de luxure avec les femmes. L’Antéchrist serait-il un de ces êtres, dont Marie de Sains affirmait qu'il serait le fils d'une juive et d'un incube ? En ces matières métaphysiques peut-on rejeter une quelconque opinion ? C'est en fait une conception purement terrestre et la marque même d’un immense orgueil que de vouloir tout ramener à cet être unique : l'homme, centre de l'Univers. Comme si le créé, comme dit saint Thomas, pouvait poser des limites de l'incréé !

Or, il semble actuellement établi, d’après des travaux sérieux, que des êtres vivants conduisaient les soucoupes qui sont tombées ou qui ont déjà pu être atteintes; Ces êtres seraient de petite taille, de couleur claire ; certains auraient des poils très fins ressemblant à un duvet de pêche ; rien ne les distinguerait des hommes, si ce n’est la stature et l'absence de barbe. Description qui ressemble étrangement au récit de saint Jérôme dans lequel un petit homme s'adresse en ces termes à saint Antoine, ermite : « Je suis mortel et l’un des habitants du Désert, que la gentilité dans son erreur capricieuse honore sous les noms divers de Faunes, de Satyres et d’Incubes ; je suis envoyé en mission par mon troupeau, nous venons te demander de prier pour nous le Dieu commun que nous savons être descendu pour le salut du monde et dont les louanges retentissent dans toute la Terre (cf. Sinistrari d'Ameno, De la démonialité...) ».

En face de certains phénomènes qui demeurent jusqu'ici inexplicables - tout au moins très difficilement contrôlables -, l’Église qui ne veut pas prendre l'inconnu pour le connu, a adopté l'attitude prudente de l'expectative. Le texte immuable des deux Testaments ne lui permet, a priori, ni d'affirmer ni de rejeter quoique ce soit et il n’est, en outre, que le reflet de la partie de la Sagesse que dieu a bien voulu nous révéler. Elle laisse donc à chacun la parfaite liberté de croire ou de ne pas croire à l'existence d'habitants sur d'autres planètes, attendant des progrès scientifiques la confirmation des vérités révélées. Cette attitude n'est,d'ailleurs, pas nouvelle, puisque Léon XIII, dans l'encyclique Providentissimus Deus, déclarait déjà :

« Ainsi la connaissance des faits naturels sera-t-elle d'un secours efficace pour celui qui enseignera l’Écriture sainte ; grâce à elle, en effet, il pourra plus facilement découvrir et réfuter les sophismes de toutes sortes dirigés contre les Livres sacrés. »

S'il existe effectivement d'autres êtres que nous sur ces planètes, quelle peut être leur nature ? Il semble que leurs attributs, puissent nous permettre de les classer dans quatre catégories distinctes.

Il peut s’agir de créatures ayant reçu de Dieu une destinée surnaturelle qui, sans forcément descendre d'Adam et Ève, aient également succombé au péché. Elles seraient de la sorte susceptibles de béatitude et de damnation, à condition, évidemment, qu'une émanation de la Trinité, une Incarnation du Verbe, soit venue rédimer les effets d’un péché, comparable au péché originel. Rien n’empêche de le supposer et ces créatures seraient assimilables à celles auxquelles l’Évangéliste faisait allusion, en disant :

« J'ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie ; il faut aussi que je les amène et elles entendront ma voix, et il n'y aura plus qu'une seule bergerie et qu'un seul berger » (Évangile de saint Jean, ch. 10, v. 1-6).

Sont-ce des êtres extraterrestres, créés à l'état de nature, dépourvus d'attributions surnaturelles et dont le sort est semblable à celui des enfants morts sans baptême ? Des êtres susceptibles de connaître la félicité éternelle mais incapables de pouvoir jamais contempler Dieu en face ? Plus grave hypothèse : ce pourraient être des anges déchus irrévocablement exclus de l'ordre de la grâce ; mauvais génies, doués d'une intelligence exceptionnelle, bien supérieure à la nôtre, et désireux de commettre le mal. Ils ne le pourraient, doit-on ajouter, qu'autant que Dieu le leur permettrait, afin d'éprouver l'endurance des hommes et l'affection qu'ils lui portent. A la suite du grand Combat dans le ciel, ou encore, après la mort du Christ, ils auraient pu gagner des sphères, des astres inconnus, et continuer à y exercer un pouvoir qui n’a pas été anéanti parce qu’il cessait d’être conforme à la volonté divine. Il ne faut jamais perdre de vue que les démons peuvent nous accabler tout comme ils ont autrefois criblé les Apôtres et que, s’ils ont perdu leurs dons surnaturels, ils sont toujours très puissants sur le plan naturel. […]

Roland de Villeneuve fait le rapprochement entre le phénomène OVNI et des entités peu avenantes : « les esprits planétaires, on désigne sous ce nom les anges déchus qui, selon Hénoch, se virent contraints de vivre sur des astres errants, à l’issue du Grand Combat céleste. De son côté, Anna Katharina Emmerich, célèbre mystique, visionnaire et stigmatisée de Dülmen (1774-1824), écrivait : « J’ai vu souvent, dès mon enfance et à un âge plus avancé que trois chœurs d'anges, qui étaient plus élevés que les archanges tombèrent tout entiers, mais que tous ne furent pas précipités en enfer. Ce sont les esprits habitant les planètes qui viennent sur la terre pour égarer les hommes. Au dernier jour ils doivent être jugés et condamnés... » Certains ont cru devoir conclure à partir d'une telle citation que les anges en question n'étaient autres que les conducteurs d'objets volants non identifiés, doués d’intentions néfastes à l'égard des humains. D’autres ont dit le contraire. Cependant l'apparition de Bay-Side (New York, 13 avril 1974) tendrait à confirmer les propos de Katharina Emmerich : « C’est Satan qui envoie ces véhicules devant vos yeux. Leur but est de vous embrouiller. Ces objets qui volent dans l’espace de votre terre viennent de l’enfer. Ils ne sont que les faux miracles de notre époque. Ils ne sont inventés par l’imagination de l’homme ; ils sont présents dans votre atmosphère et leur présence se fera plus dominante... Sachez maintenant qu’ils sont l’effet d'une illusion, une tromperie pour les hommes. » (Roland de Villeneuve, « Dictionnaire du Diable »)

De son côté, Jean-Louis Bernard pense que le phénomène des OVNI amorce le retour des dieux qui seront le futur gouvernement mondial. D'après R. A. Boulay, ce sont les dieux serpents qui régnaient sur terre durant la période précédant le Déluge :

« A travers les siècles, l'apparition d'objets volants non identifiés (OVNI) indiquerait ou bien que leurs vaisseaux spatiaux réapparaissent à intervalles ou qu'ils sont encore ici mais invisibles à nos yeux. S'ils sont ici depuis des siècles, où trouveraient-ils un endroit sûr loin des centres de population ?

Il est aussi possible que les mers et les lacs cachent l'entrée de ces bases clandestines qui peuvent être plus répandues que nous le pensons. Par exemple, les activités étranges dans l'Océan Atlantique dans la région connue comme le Triangle des Bermudes, avec l'apparition que l'on rapporte de «soucoupes » sous-marines, pourraient être en rapport avec l'entrée d’une telle base sous-marine. »
(R.A. Boulay, « Le passé reptilien de l'humanité »)


Dictionnaire du Diable

Il est celui dont «la plus grande ruse est de faire croire qu'il n'existe pas» (Baudelaire). Il apparaît ou se dissimule sous les aspects les plus divers. Ses noms eux-mêmes sont innombrables.

Il est le Diable –
Celui qui divise, en grec – ou Satan –l'Adversaire, en hébreu – mais aussi Asmodée, Astaroth, Belzébuth, le Démon, Lucifer, le Malin, Méphistophélès, le Moloch... Il est l'Ange des Ténèbres, le Serpent de la Genèse, le Séducteur, il fait du genre humain l'enjeu de son éternel combat avec Dieu.

Se faisant l'héritier des grands démonologues, Roland Villeneuve a tenté de dresser l'inventaire de ses manifestations. Il les a traquées à travers l'histoire, la littérature, l'architecture, la musique, les livres savants comme le savoir populaire, scrutant lieux, personnages célèbres, procès en sorcellerie, possessions, pactes sataniques – sans ignorer le monde d'aujourd'hui. 

Son livre, par son ampleur (plus de 2 000 entrées) et sa manière à la fois sérieuse et divertissante, est aujourd'hui un monument. Complété dans la présente édition d'une liste des œuvres citées (plus de 700), d'un index des lieux, de multiples renvois d'un article à l'autre, de 140 illustrations in texte, il met à la portée de tous un savoir réservé jusque-là au monde des initiés.

Roland Villeneuve (1922-2003) est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages dont
Gilles de Raysune grande figure diaboliqueLe Diable dans l'artL'Univers diabolique; Les procès de sorcellerie; La Mystérieuse Affaire Grandier; La Beauté du Diable



Dessin :




Le plan dirigé contre l’Esprit

La lutte pour la supériorité et les spéculations continuelles dans le monde des affaires créera une société démoralisée, égoïste et sans cœu...