vendredi, octobre 22, 2010

Les pouvoirs psychiques


Le syndrome de Sylar
Dans la série « Heroes », Sylar est animé par la soif des pouvoirs psychiques ; soif qui le transformera en monstre. La recherche des pouvoirs, souvent inavouée, se retrouve parmi les adeptes des sectes ésotériques occidentales et orientales. Rappelons que le lamaïsme est une voie ésotérique qui prétend détenir le secret de l’éveil des siddhis (pouvoirs).

La confusion du psychique et du spirituel

Beaucoup de personnes associent la spiritualité aux facultés psychiques surnaturelles. René Guénon a dénoncé en son temps la confusion du psychique et du spirituel.

René Guénon écrit :
« … Confusion qui se présente d’ailleurs sous deux formes inverses : dans la première, le spirituel est réduit au psychique […] ; dans la seconde, le psychique est au contraire pris pour le spirituel, et l’exemple le plus vulgaire en est le spiritisme (1), mais les autres formes plus complexes du « néo-spiritualisme » procèdent toutes également de cette même erreur. Dans les deux cas, c’est toujours, en définitive, le spirituel qui est méconnu ; mais le premier concerne ceux qui le nient purement et simplement, tout au moins en fait, sinon toujours d’une façon explicite, tandis que le second concerne ceux qui se donnent l’illusion d’une fausse spiritualité, et c’est ce dernier cas que nous avons plus particulièrement en vue présentement. »

« Prolongements » inférieurs de l’individualité humaine

« La raison, poursuit Guénon, pour laquelle tant de gens se laissent égarer par cette illusion est assez simple au fond : certains recherchent avant tout de prétendus « pouvoirs », c’est-à-dire, en somme, sous une forme ou une autre, la production de « phénomènes » plus ou moins extraordinaires ; d’autres s’efforcent de « centrer » leur conscience sur des « prolongement » inférieurs de l’individualité humaine, les prenant à tort pour des états supérieurs, simplement parce qu’ils sont en dehors du cadre où s’enferme généralement l’activité de l’homme « moyen », cadre qui, dans l’état qui correspond au point de vue profane de l’époque actuelle, est celui de ce qu’on est convenu d’appeler la « vie ordinaire », dans laquelle n’intervient aucune possibilité d’ordre extra-corporel. Pour ces derniers encore, du reste, c’est l’attrait du « phénomène », c’est-à-dire, au fond, la tendance « expérimentale » inhérente à l’esprit moderne, qui est le plus souvent à la racine de l’erreur : ce qu’ils veulent en effet obtenir, ce sont toujours des résultats qui soient en quelque sorte « sensibles », et c’est là ce qu’ils croient être une « réalisation » ; mais cela revient justement à dire que tout ce qui est vraiment d’ordre spirituel leur échappe entièrement, qu’ils ne le conçoivent même pas, si lointainement que ce soit, et que manquant totalement de « qualification » à cet égard, il vaudrait encore beaucoup mieux pour eux qu’ils se contente de rester enfermés dans la banale et médiocre sécurité de la « vie ordinaire ».

Développement à rebours

« … En général, l’être qui s’attache à ces choses devient ensuite incapable de s’en affranchir et d’aller au-delà, et il est ainsi irrémédiablement dévié ; on connaît bien, dans toutes les traditions orientales, le cas de ces individus qui, devenus de simples producteurs de « phénomènes », n’atteindront jamais à la moindre spiritualité. Mais il y a plus encore : il peut y avoir là une sorte de développement « à rebours », qui non seulement n’apporte aucune acquisition valable, mais éloigne toujours d’avantage de la « réalisation » spirituelle, jusqu’à ce que l’être soit définitivement égaré dans ces « prolongements » inférieurs de son individualité auxquels nous faisions allusion tout à l’heure, et par lesquels il ne peut entrer en contact qu’avec l’« infra-humain », sa situation est alors sans issue, ou du moins il n’y en a qu’une, qui est une « désintégration » totale de l’être conscient ; c’est là proprement, pour l’individu, l’équivalent de ce qu’est la dissolution finale pour l’ensemble du « cosmos » manifesté. »
(René Guénon, « Le règne de la quantité et les signes des temps »)

Le règne de la quantité et les signes des temps


Commentaire d’un lecteur :

Un des meilleurs livres de Guénon. Un livre qui explique la dérive de plus en plus dramatique de nos sociétés sans références spirituelles. Sociétés qui obéissent à une loi globale d'entropie qui touche tous les domaines.
Bref, si on est dans le pétrin actuellement, ce livre explique pourquoi et ce qui nous attend au bout. Sachant que tout ceci obéit à une loi globale d'harmonie qui nous emmène vers un destin paradisiaque.



(1) De nos jours, le spiritisme est devenu le channelling.

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