dimanche, mars 14, 2010

De la psychanalyse au Satori




Atteindre la source de l’esprit et se libérer de l’illusion

Les textes sacrés du bouddhisme tibétain contiennent des horreurs comme nous l’avons découvert en ouvrant le « Manuscrit d’Or », le « Tantra de Kalachakra » et d’autres traités incriminés dans ce blog. Ces textes évoquent la sorcellerie la plus abjecte où se mélangent la démonologie, la lubricité, la magie et le crime. Rappelons que le cannibalisme rituel est clairement préconisé dans le « Tantra de Kalachakra ». Ce tantra est la Bible des initiés de Shamballa, le pôle occulte du nouveau spiritualisme mondial.
Les débordements des adeptes du bouddhisme tantrique ont déconcerté le grand orientaliste Edward Conze : « Il nous faut examiner les arguments qui sont mis en avant pour justifier toutes sortes de conduites immorales. On ne s’attend pas, en fait, à ce que les adeptes d’une religion revendiquent comme une sorte de devoir sacré, par exemple, « le commerce sexuel quotidien dans des endroits écartés avec des filles âgées de douze ans, de la caste candâla ». Le Guhyasamâja Tantra, l’une des plus anciennes, et aussi des plus sacrées, parmi les Ecritures du Tantra de Main-gauche, enseigne, semble-t-il, exactement le contraire de ce que soutenait l’ascétisme bouddhique. » (« Le bouddhisme » Edward Conze)

Des lamas personae non gratae

Les hiérarques tibétains sont-ils capables d’apporter aux Occidentaux autre chose que des superstitions et des pratiques magiques ? Le comportement de dignitaires du lamaïsme, impliqués dans des affaires de mœurs ou au service d’organisations criminelles (comme la CIA), a confirmé ce que les textes révèlent, c’est-à-dire que le lamaïsme rituel et sa démonologie complexe s’apparentent d’avantage à un occultisme immoral qu’à une véritable voie de sagesse.

Les travaux du docteur Hubert Benoît sortiront-ils le bouddhisme mahayaniste de l’ornière des pratiques inadaptées aux Occidentaux et renverront-ils les hiérarques lamaïstes le plus manipulateurs à Dharamsala ? Dans la foulée, les gourous orientaux qui font leurs choux gras avec le bouddhisme repartiront-ils à Taiwan, au Népal, au Japon, en Corée, en Chine, en Thaïlande ?

Le Dr Hubert Benoit

Des spiritualistes occidentaux ont échappé à l’emprise des pratiques occultes des lamas et des gourous qui participent à la grande parodie spirituelle de cette fin de cycle. Ces rescapés trouveront dans les travaux du docteur Hubert Benoit la pureté de la sagesse orientale sans se soumettre à des hiérarques retors et sans pratiquer des rites qui appartiennent à une autre culture.

Plusieurs siècles avant la dernière déviation du lamaïsme, qui remonte au 5ème dalaï-lama, l’enseignements des maîtres Chan/Zen était répandu au Tibet. Il fut dissimulés sous un amas de pratiques tantriques, mais l’essence du Mahamoudra des Kagyüpa et du Dzogchen des Nyingmapa est indiscutablement le Chan d’origine chinoise. Dans son livre « La Doctrine suprême », le Dr Hubert Benoit identifie cette essence de la sagesse ancestrale après l’avoir dépouillée des croyances magiques et religieuses. Il formule clairement l’expérience libératrice du Chan/Zen selon une approche occidentale pragmatique et sans recourir au langage religieux ou ésotérique.

La doctrine suprême

« Il ne m’appartient pas de dire quelle influence les travaux du Dr Benoit auront sur la psychologie actuellement orthodoxe, celle qu’approuvent l’Université et l’ensemble des psychanalystes. […] Le Dr Benoit, dans son livre sur la psychanalyse et dans « La doctrine suprême » (où il présente au lecteur les fruits les plus intelligents de ses réflexions), s’est efforcé de comprendre le fonctionnement du psychisme humain en comparant l’état où il est à l’état où il pourrait être une fois les conflits résolus. Ce fonctionnement tel qu’il pourrait être n’est pas une hypothèse fantaisiste. Les psychanalystes en général se placent à un point de vue clinique pragmatique et cherchent à aider leurs patients à résoudre leurs conflits intérieurs et à retrouver cette adaptation qu’ils ont perdue en perdant le contact avec la réalité. Outre ce point de vue et le surpassant, le Dr Benoit, en tant que praticien, rapporte tous les cas à une norme, à ce qui serait normal ; ce qu’est cette norme constitue la question fondamentale et c’est ici que nous devons apprécier la colossale contribution du Dr Benoit. Sans s’écarter aucunement de la méthode scientifique, le Dr Benoit nous prouve, par des évidences intellectuelles et historiques, la réalité de l’état normal. Dans ses réflexions sur le Bouddhisme Zen, ils nous donne une étude détaillée de l’état qui mérite d’être dit normal. Les êtres humains anormaux souffrent. L’être humain normal est celui qui est libéré de la souffrance. Les cas pathologiques qui demandent l’observation clinique du psychanalyste sont ceux du névrosé et du psychosé. La distance n’est pas grande entre le névrosé qui relève de l’observation clinique et nous-mêmes considérés comme soi-disant normaux. Par rapport au normal, dans le sens absolu du terme, nous sommes tous anormaux. Le Dr Benoit nomme « naturel » l’état de l’homme qui n’a pas résolu ses conflits mais dont l’état n’est pas déséquilibré au point de demander un traitement médical. L’homme soi-disant normal que nous sommes, c’est en fait l’homme « naturel » en tant qu’il se distingue des cas anormaux pathologiques relevant des soins psychiatriques et psychanalytiques. Un immense fossé sépare l’homme naturel de l’homme normal.

L’esprit scientifique agnostique refuse toute assertion postulant ce qui ne peut pas être vérifié ni contrôlé. Dire qu’un homme normal est une réalité, c’est là une assertion qui doit être vérifiée par nos tests intellectuels. Il est indispensable de mettre en lumière certains critères et la possibilité, pour nous, de les utiliser sans être empêchés par nos « opinions » et nos « croyances ». Pour rares qu’en soient les exemples offerts à notre observation, il est tout à fait anti-scientifique de se refuser à admettre la notion de l’homme normal faute du soutien des statistiques. Dans toute approche scientifique, le pur esprit d’investigation est d’une suprême importance. Si notre recherche est conduite avec impartialité, nous trouverons l’homme « normal » qui incarne nos évidences historiques et intellectuelles. Le Dr Benoit a le courage de déclarer que seul l’homme qui a obtenu le SATORI (ou SAMBODHI) est l’homme normal. Hitler a brûlé six millions de Juifs ; pendant une certaine période, une partie de l’humanité, devenue hystérique, considéra comme anormal quiconque soutenait une autre opinion que celle imposée par l’Etat nazi. Le témoignage statistique niait l’homme qui avait des vues saines. De même considérer, parce que nous sommes tous plus ou moins anormaux, l’homme du Satori comme un anormal est le comble de la sottise. Pour nous qui vivons dans une illusoire tension psychique, le postulat du « Lâchez prise » tel que le Dr Benoit l’expose semblera tout d’abord l’expression d’un doctrine fausse, d’une mystique chimérique. Nous avons à nous désintoxiquer patiemment de notre notion actuelle du « normal », nous avons à comprendre le « normal » à la lumière d’indiscutables évidences intellectuelles et historiques pour parvenir à admettre la notion de l’homme « réalisé » - de l’homme qui a eu le Satori – et pour reconnaître en lui l’homme normal.

L’évidence intellectuelle est en rapport directe avec l’évidence historique. L’évidence historique n’est pas limitée par le temps. L’état de Satori n’est pas une réalité temporelle. C’est une réalité intemporelle. La vérité de la gravitation existait avant Newton. Cette vérité est intemporelle comme l’est toute vérité. Newton l’a seulement découverte et elle est devenue, avec cette découverte, une évidence historique, capable d’être prouvée et vérifiée. L’évidence temporelle, historique, a rejoint l’intemporel.

Notre état originel est la « nature de Bouddha ». Les hommes qui ont obtenu la réalisation intemporelle nous ont permis de le vérifier en nous apportant l’évidence historique. Ils ont simplement découvert une vérité existante. L’intersection de l’éternité et de la durée est l’instant. Ce processus, inconscient en nous tous qui n’avons pas réalisé l’intemporel, devient conscient chez les hommes du Satori. Cette expérience n’est pas psychologique si nous envisageons notre psyché fonctionnant sans contrôle et encombrée d’erreurs. Mais elle est psychologique, ou parapsychologique, si nous envisageons notre psyché avec toute l’extension qui est la sienne chez les hommes du Satori, les Jivan Muktas, les Libérés Vivants.

Le Dr Benoit étudie l’homme « normal », l’état de l’homme qui, à travers l’expérience du Satori est devenu normal. Cette conception de ce qui normal est essentielle pour la correction des erreurs qui existent chez l’homme plus ou moins anormal. Le « normal » est le terme auquel nous devons nous référer pour étudier et aider l’homme « naturel » sous toutes ses formes.

Dans la psychanalyse, une relation existe entre le médecin et son patient. La relation dont il est question dans les travaux du Dr Benoit unit deux pôles de l’homme à l’intérieur de l’homme lui-même. Dans son livre sur la psychanalyse, le Dr Benoit s’est séparé de ses confrères en prenant pour base de l’analyse la doctrine métaphysique traditionnelle. En cela il s’est séparé de l’école freudienne. La psychanalyse ne doit pas être identifiée à la doctrine freudienne. Maints lecteurs, après avoir étudié le livre du Dr Benoit « Métaphysique et Psychanalyse », m’ont dit que c’était là un livre très « original ». Le Dr Benoit lui-même s’élèverait contre une telle façon de voir. Dans une lettre que j’ai de lui, il m’exprime son aversion pour toute théorie qui soit une « construction personnelle ». Le personnel est le particulier. Quand le particulier se sépare de l’universel, nous sommes dans le domaine de l’erreur. La VERITE est traditionnelle, éternelle (sanâtana). Elle est INTEMPORELLE. Dans l’Intemporel s’accomplit la synthèse entre le temporel et le non-temporel (ou négation du temporel), c’est-à-dire entre le manifesté et le non manifesté. L’Intemporel est le terme ternaire qui résout la contradiction entre le temporel et la négation du temporel. l'Intemporel est, selon le Vedânta, le Turiya ou quatrième état de conscience. Il est PRAJNA, ou SHUNYATA, ou ALAYAVIJNANA du Bouddhisme mahâyaniste. Observer l’expérience dans les deux catégories – le manifesté et le non-manifesté – est une tâche difficile. L’observation doit être impartiale, dépouillée de toute projection individuelle d’opinions et de croyances. Puis vient la tâche, difficile elle aussi, de faire la synthèse des deux termes. Une telle synthèse n’est pas un simple processus mental. C’est un fonctionnement de la vie où « penser » et « sentir » ne sont plus séparés. (Pour comprendre ce processus de synthèse, lire l’étude que le Dr Benoit consacre aux mécanismes de l’angoisse.) Seule une telle synthèse nous libère de l’erreur. Nous devons développer pour cela, à son plus haut degré, notre lucidité.

Le rôle du médecin, en psychanalyse, consiste à rendre son patient conscient de ses conflits. Une lumière est projetée sur le problème des relations. Quand les relations sont méconnues, l’erreur est là. A travers l’erreur jouent diverses formes d’hallucinations et d’illusions. Au cours du traitement se produit l’éveil de l’Intelligence. Si le rôle de cet éveil est immense pour dissiper l’erreur dont les variantes pathologiques sont si bien connues des spécialistes des maladies mentales, combien devons-nous, a fortiori, estimer ce rôle de l’intelligence quand nous essayons de nous libérer de toutes les formes de l’erreur et d’obtenir cette transformation de notre vie qui est, selon le Dr Benoit, passage de l’état « naturel » à l’état de l’homme « normal » !

Le livre du Dr Benoit, « La doctrine suprême », est écrit pour qui aspire à devenir normal. Il nous propose les notions dont nous avons besoin pour devenir conscient des relations qui jouent en nous, du rapport existant entre le Moi et le Non-Moi, des fonctions de l’Ego et de son rôle dans la solution du problème de la « compensation ». il explique le sens de l’oracle delphique : « Homme, connais-toi toi-même ! » « La doctrine suprême » nous enseigne comment connaître objectivement le conditionnement du mental et les modalités des processus du Moi. La conscience des relations nous permet de conditionner intelligemment nos processus mentaux. La question de la volonté prend ici une grande importance. Le problème de la volonté est directement lié à l’action de l’intelligence. La volonté assume une direction définie en donnant une forme à l’action. Elle est unité du désir et de l’action – ou puissance d’agir ; volonté, unie à l’intelligence, n’est autre que Buddhi. Son action est un mouvement ascendant, de l’erreur vers la vérité. Pour désigner Buddhi, l’équivalent français dont se sert le Dr Benoit est « Intelligence Indépendante ».

Siddheswarananda


Le Saint-Empire Euro-Germanique

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