mardi, septembre 23, 2008

Ahriman

La grande ruse d’Ahriman, c'est de nous faire croire qu'il n'existe pas.

Les racines de la tradition Bön s’enfoncent dans les mystères de l’ancienne Perse. Selon les mythes perpétués par les Bönpo, l’œuvre de Shenrab Miwo (incarnation de la Lumière, Ahura-Mazda) est confrontée aux agressions du démon Khyabpa Lakring (les Ténèbres, Ahriman ou Angra Mainyu).

De nos jours, Le combat entre les puissances ôhrmazdiennes de Lumière et les contre-puissances ahrimaniennes de Ténèbres n’est pas perçu par la majeure partie de l’humanité. Pourtant, des personnes savent que les attaques d’Ahriman (le démon Khyabpa Lakring du Bön) s’intensifient contre les populations. Ces assauts sont souvent imperceptibles à cause des redoutables narcotiques distillés par les industries du faux bonheur (des paradis artificiels du consumérisme aux extases frelatées du spiritualisme moderne en passant par les utopies politiques). Après avoir pris conscience de l’ampleur de l’offensive des forces ahrimaniennes, un petit groupe d’insurgés déclare :

" Nous rejetons la culture débilitante des temps actuels, l’imposture qui a pour nom développement personnel du gnome, les initiations ésotériques, les exercices occultes, la pseudo magie blanche (ou de n’importe quelle couleur), les hypocrites méditations pour instaurer la paix dans l’enfer mondial, les thérapies pour égotiques, les rituels aux divinités rétrogrades, l’astralisme luciférien, le channeling négatif et le néo spiritisme, les farces et attrapes du nouvel âge, les bondieuseries œcuméniques, le cirque des fakirs et des lamas, et toutes les combines du business de la foire spiritualiste.
Nous rejetons la politique, l’identification aux races et aux nations terrestres, les idéologies, la science matérielle et la technologie noire. Nous voulons respirer une autre ère. Nous affirmons notre dissidence par rapport aux états, aux religions et aux organisations terrestres. "
Déclaration de la Base de Jaugy. Ce groupe de dissidents tente de se protéger contre le plan mondial de conditionnement des esprits et la technologie de surveillance de l’humanité.

A notre époque matérialiste, l’influence d’Ahriman atteint son paroxysme. Ahriman a largement inspiré la révolution scientifique moderne depuis le quinzième siècle. Les explications de la vie sont strictement matérielles, physico-chimiques. L’homme et ses sensations sont réduits à des processus biologiques (biologie du cerveau et du comportement). La conquête de l’humanité par Ahriman passe par la science, la technologie et les manipulations génétiques de pointe que Rudolf Steiner appelait l’occultisme eugénique.

Le règne d’Ahriman

Coupé des forces vives de son intériorité et de plus en plus robotisé, l’homo informatique va bientôt découvrir le visage du tyran cosmique. Rudolf Steiner, doté de la lucidité des sages, a dit que l’incarnation d’Ahriman arrivera au début du troisième millénaire (dès le 21ème siècle).

Cette incarnation représentera le triomphe de la spiritualité à rebours des faux prophètes, gourous et lamas, les courtiers de Maitreya et consorts.

René Guénon écrit : " Ce règne de la "contre-tradition" est en effet, très exactement, ce qui est désigné comme le "règne de l’Antéchrist" : celui-ci, quelque idée qu’on s’en fasse d’ailleurs, est en tout cas ce qui concentrera et synthétisera en soi, pour cette œuvre finale, toutes les puissances de la "contre-initiation", qu’on le conçoive comme un individu ou comme une collectivité ; ce peut même, en certain sens être à la fois l’un et l’autre, car il devra y avoir une collectivité qui sera comme l’"extériorisation" de l’organisation "contre-initiatique" elle-même apparaissant enfin au jour, et aussi un personnage qui, placé à la tête de cette collectivité, sera l’expression la plus complète et comme l’"incarnation" même de ce qu’elle représentera, ne serait-ce qu’à titre de "support" de toutes les influences maléfiques que, après les avoir concentrées en lui-même, il devra projeter sur le monde. Ce sera évidemment un "imposteur" (c’est le sens du mot dajjâl par lequel on le désigne habituellement en arabe), puisque son règne ne sera pas autre chose que la "grande parodie" par excellence, l’imitation caricaturale et "satanique" de tout ce qui est vraiment traditionnel et spirituel ; mais pourtant il sera fait de telle sorte, si l’on peut dire, qu’il lui serait véritablement impossible de ne pas jouer ce rôle. Ce ne sera certes plus le "règne de la quantité", qui n’était en somme que l’aboutissement de l’"anti-tradition" ; ce sera au contraire, sous le prétexte d’une fausse "restauration spirituelle", une sorte de réintroduction de la qualité en toutes choses, mais une qualité prise au rebours de sa valeur légitime et normale* ; après l’"égalitarisme" de nos jours, il y aura de nouveau une hiérarchie inversée, c’est-à-dire proprement une "contre-hiérarchie", dont le sommet sera occupé par l’être qui, en réalité, touchera de plus près que tout autre au fond même des "abîmes infernaux". "

*) Note de Guénon: "La monnaie elle-même, ou ce qui en tiendra lieu, aura de nouveau un caractère qualitatif de cette sorte, puisqu’il est dit que "nul ne pourra acheter ou vendre que celui qui aura le caractère ou le nom de la Bête, ou le nombre de son nom (Apocalypse, XIII, 17), ce qui implique un usage effectif, à cet égard, des symboles inversés de la "contre-tradition". "

Ces lignes écrites dans les années 1940 sont étonnantes quand on sait que la micro-puce sous-cutanée possède un numéro de série à 18 chiffres, et ce numéro est divisé en trois groupes de 6 (6 est aussi la valeur numérique de la lettre, "waw", de l’alphabet hébreu. Le nombre de la bête 666 correspond à WWW). La monnaie sera probablement remplacée par la micro-puce (VeriChip). La micro-puce sous-cutanée permettra à la gestapo électronique de nous contrôler par le biais de la toile informatique, le Web, le World Wide Web des ingénieurs du Pentagone.

Les marionnettes politiques de la hiérarchie "contre-initiatique", qui pour l’instant reste dans l’ombre, dénoncent les pratiques de la finance internationale. Un petit président européen réclame à New York des sanctions contre les responsables. Quelle comédie ! La crise financière sera à terme le prétexte de la restauration de prétendues valeurs. Seulement, comme l’a prévu Guénon, ces valeurs seront diaboliquement inversées par la hiérarchie du mal qui ne va pas tarder à apparaître au grand jour.

An online essay also has some provoking details about Ahriman: The Advent of Ahriman : An Essay on the Deep Forces behind the World-Crisis by Robert S. Mason.
http://www.geocities.com/Athens/Sparta/1105/ahriman.htm


La dégradation de la monnaie... LIRE

dimanche, septembre 21, 2008

Sagesse et encroûtement


Avoir des idées incrustées dans son cerveau, et une haute opinion de ses mœurs singulières ; rompre avec le monde et faire bande à part ; parler haut et critiquer les autres ; en un mot se conduire en pédants ; voilà comme font ceux qui vivent en anachorètes sur les monts et dans les vallées, contempteurs des voies communes, lesquels finissent par mourir de faim, ou noyés dans quelque torrent.

Discourir sur la bonté et l’équité, la loyauté et la fidélité ; pratiquer le respect d’autrui, la simplicité, la modestie ; en un mot, se contraindre en tout ; voilà comme font ceux qui prétendent pacifier le monde et morigéner les hommes, maîtres d’écoles ambulants ou sédentaires.

Exalter leurs mérites, travailler à se faire un nom, ergoter sur les rites et l’étiquette, vouloir tout réglementer, voilà comme font ceux qui fréquentent les cours, politiciens en quête d’un maître à servir, d’une principauté à organiser, d’alliances à monnayer.

Se retirer au bord des eaux ou dans des lieux solitaires, pêcher à la ligne ou ne rien faire, voilà le fait des amants de la nature et de l’oisiveté.

Respirer en mesure, évacuer l’air contenu dans les poumons et le remplacer par de l’air frais, aider sa respiration par des gestes semblables à ceux de l’ours qui grimpe ou de l’oiseau qui vole, voilà comme font ceux qui désirent vivre longtemps, les imitateurs de P’eng-tsou. (Pengzi. Personnage de la mythologie chinoise, symbole de la longévité.)

Tous ceux-là sont des cinglés*. Parlons maintenant des hommes sérieux.

Avoir des aspirations élevées, sans préjugés préconçus ; tendre à la perfection, mais non d’après le schéma bonté-équité ; gouverner sans viser à se faire un nom ; ne pas se retirer du monde ; vivre sans gymnastique respiratoire ; tout avoir, et ne faire cas de rien ; attirer tout le monde, sans rien faire pour cela, voilà la voie du ciel et de la terre, celle que suit le Sage taoïste.

Vide, paix, contentement, impassibilité*, silence, vue globale, non-intervention, voilà la formule du ciel et de la terre, le secret du Principe et de sa vertu. Le sage taoïste est impassible*, simple, désintéressé, aucune tristesse ne se glisse dans son cœur, aucune convoitise ne peut l’émouvoir ; sa conduite est parfaite ; ses esprits vitaux restent intacts. Durant toute sa vie il agit à l’instar du ciel, à sa mort il rentre dans la grande transformation. En repos, il communie au mode yin ; en mouvement, au mode yang, de l’univers. Il ne cause à autrui, ni bonheur ni malheur. Il ne se détermine à agir, que quand il y est contraint, quand il ne peut pas faire autrement. Il rejette toute science, toute tradition, tout précédent. Il imite en tout l’indifférence opportuniste du ciel. Aussi n’a-t-il rien à souffrir, ni du ciel, ni des êtres, ni des hommes, ni des fantômes. Durant la vie il vogue au gré des événements ; à la mort il s’arrête. Il ne pense pas à l’avenir, et ne fait pas de plans. Il luit sans éblouir ; il est fidèle sans s’être engagé. Durant le sommeil, il n’éprouve pas de rêves, durant la veille, il n’est pas mélancolique. Ses esprits vitaux étant toujours dispos, son âme est toujours prête à agir. Vide, paisible, content, simple, il communie à la vertu céleste.

La douleur et la joie sont également des vices, l’affection et le ressentiment sont pareillement des excès ; qui aime ou hait, a perdu son équilibre. Ne connaître ni déplaisir ni plaisir, voilà l’apogée de la vertu ; être toujours le même, sans altération, voilà l’apogée de la paix ; ne tenir à rien, voilà l’apogée du vide ; n’avoir de rapports avec personne, voilà l’apogée de l'impassibilité* ; laisser aller, laisser faire, voilà l’apogée du désintéressement.

La fatigue musculaire incessante use le corps ; la dépense incessante d’énergie, l’épuise. Voyez l’eau. De sa nature, elle est pure et calme. Elle n’est impure ou agitée, que quand on l’a troublée en la violentant. Voilà la parfaite image de la vertu céleste, calme spontanéité. Pureté sans mélange, repos sans altération, sérénité sans action ; mouvement conforme à celui du ciel, inconscient, sans dépense de pensée ni d’effort ; voilà ce qui conserve les esprits vitaux.

Le possesseur d’un excellent sabre de Kan-ue, le conserve soigneusement dans son fourreau, et ne s’en sert qu’aux grandes occasions, de peur de l’user en vain. Chose étrange, la plupart des hommes se donnent moins de peine pour la conservation de leur esprit vital, plus précieux pourtant que la meilleure lame de Kan-ue. Car ce principe de vie s’étend à tout, depuis le ciel en haut jusqu’à la terre en bas, aux transformations de tous les êtres, étant si peu sensible qu’on ne saurait le figurer, confondant son action avec celle du Souverain (ici le Souverain cosmique, l’âme du monde). Intégrité et pureté, voilà ce qui conserve l’âme et l’empêche de s’user. Dans son état d’intégrité et de pureté, elle communie à la règle céleste (synonyme de Souverain, ci-dessus). De là les aphorismes suivants :

Le vulgaire estime la fortune, le lettré la réputation, le savant le but, le Sage l’intégrité de son esprit vital. Le principe de vie, c’est la pureté et l’intégrité qui le conservent. Pureté veut dire absence de tout mélange, intégrité signifie absence de tout déficit. Celui dont l’esprit vital est parfaitement intègre et pur, celui-là est un homme vrai.

Tchouang-tseu

*) Le traducteur, Léon Wieger (1856 - 1933), utilise le vieux terme de philosophie "apathie", indifférence, impassibilité. Ce mot ayant pris le sens de "indolence", il est remplacé par "impassibilité".
"Toqués" est remplacé par "cinglés".



Thomas Merton a écrit au sujet de Tchouang-tseu : " Tchouang-tseu considérait la vie comme un tout – et comme un mystère – que l’on ne pouvait saisir simplement dans une doctrine claire, avec des explications logiques de ce que sont les choses, qui trouve son application dans des coutumes sociales ordonnées et des schémas de conduite. Il tendait à quelque chose de plus, à quelque chose d’inexprimable, mais que l’on pouvait vivre : l’ineffable tao. "

Le Ch’an était imprégné de sagesse taoïste :

" Ni la tradition, ni la doctrine, ni la discipline, ni les œuvres n’ont d’importance. Tout est vain et impermanent, hors la vue intérieure. La Bodhi, la sagesse, est le résultat d’une intuition du cœur : elle a pour condition un état de paix et de repos, nécessaire pour oublier les illusions et les mirages extérieurs. Le seul péché est de ne point vivre dans la quiétude qui permet la concentration de la pensée. Dès que celle-ci peut s’appréhender elle-même, simple et toute pure, le salut est acquis, et, dès lors, n’existent plus ni la vie ni la mort, ni la chaîne sans fin des renaissances. L’illuminé est un Bouddha : pour lui, le temps n’est plus, l’illumination est la permanence même, réelle et subjective à la fois. Aucune méthode n’y conduit ; elle n’est point matière d’enseignement, ou plutôt l’enseignement n’y prépare que de très loin et de manière négative, parce qu’il permet d’écarter les illusions. La sagesse ne se manifeste pas extérieurement ; il ne peut y avoir de communications entre maître et disciple (rien n’est plus vain que le raisonnement) sauf par des interjections dépourvues de sens qui révèlent de concrétisation et de condensation de la pensée. " Marcel Granet.

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On peut se payer la tête du Dalaï-lama au centre Vajra-yogini :

http://www.vajra-yogini.com/visite.ssdl2008.html
(info communiquée par Jacques)


jeudi, septembre 18, 2008

Le canon bouddhique

Le problème majeur du bouddhisme est posé par la profusion de textes présentant de nombreux concepts philosophiques et psychologiques. Par exemple, l’Abhidharma, troisième partie du canon bouddhique (Tripitaka), offre un volumineux classement des enseignements et analyses de phénomènes psychiques et spirituels contenus dans les sermons du Bouddha et de ses principaux disciples. Il constitue la base dogmatique du Hînayâna et du Mahâyâna.

Ceux qui obtiennent des résultats spirituels ne s’encombrent pas des doctrines de l’Abhidarma. Quand la véritable connaissance, la gnose, passe du virtuel au réel, le savoir fondé sur l’ego est inutile. " L’actualisation de la gnose, écrit Georges Vallin, correspond alors à une irruption, à une sorte de cataclysme spirituel, à une formidable " implosion " (une explosion vers le dedans et vers le haut) que connote la notion zen de " satori " et qui n’a apparemment rien de commun avec ce que l’on peut appeler connaissance, intelligence ou logique. […] Cette connaissance suprême est donc, en un sens, suprême inconnaissance. "

L’Abhidharma traite de la méditation (bhâvanâ). On distingue deux sortes de méditation, shamatha, qui procure la quiétude de l’esprit, et Vipashyanâ qui consiste à rechercher la compréhension. Contrairement à une idée bien enracinée, la pratique d’une technique de méditation n’est pas obligatoirement la voie la plus sûre pour obtenir l’expérience de l’éveil, la découverte de sa propre Vraie Nature. Il est même totalement déraisonnable d’apprendre à méditer avec n’importe qui. Actuellement, la majeure partie des enseignants de la méditation ne présente pas les qualités spirituelles minimales. Ce sont des marchands, des tenanciers de clubs de méditation plus ou moins rentables. Les pires sont certainement ceux qui font état de la transmission reçue d’un maître.

" Peut-être, disait Krishnamurti, certains parmi vous se sont-ils laissé persuader qu’il fallait se plier à une discipline méditative, à une pratique visant à rendre l’esprit silencieux, et que, pour atteindre l’illumination, il fallait obtenir ce silence. On donne à cela le nom de méditation, mais cette forme là de méditation est une absurdité totale, car toute pratique suppose une entité qui pratique et qui finit par devenir de plus en plus mécanique, donc de plus en plus limitée, insensible, émoussée. Mais pourquoi pratiquer ? Et pourquoi faudrait-il laisser quelqu’un d’autre s’interposer entre vous et votre recherche ? Pourquoi laisser les prêtres, ou le gourou, ou votre livre saint s’insinuer entre vous et ce que vous cherchez à découvrir ? Est-ce par peur ? Est-ce parce que vous avez besoin d’encouragements ? Est-ce parce que vous avez besoin de pouvoir compter sur quelqu’un quand l’incertitude vous étreint ? Et lorsque, dans votre incertitude, vous vous appuyez sur un autre pour vous rassurer, celui que vous choisissez, vous pouvez en être sûr, partage la même incertitude, même s’il se dit très sûr de lui. " Moi, je sais, j’ai atteint le but, je suis la voie, suis-moi ", dit-il. " Prenez garde à celui qui dit savoir."

Krishnamurti a dit ce qu’est la vraie méditation. " Elle consiste à repartir des tout premiers débuts sans rien savoir. Si vous croyez tout savoir, vous finirez par être envahi par le doute. Mais si vous partez en ne sachant rien d’avance, vous trouverez la vérité absolue, c’est-à-dire la certitude. Je me demande si vous saisissez bien tout cela. Nous avons d’abord dit qu’il fallait explorer ce que nous sommes, or nous ne sommes rien d’autre que le connu ; ce connu doit donc être évacué. Et quand le vide est fait, tout le reste coule de source. "

Quant au Vinaya-Pitaka, les règles de la discipline monastique, ce corpus révèle l’esprit alambiqué, pour ne par dire carrément tordu, du clergé misogyne.

Le Sutra-Pitaka comporte les sermons prononcés par le bouddha historique Shâkyamuni.

samedi, septembre 13, 2008

Les dessous du lamaïsme

Drôles de questions

En tout lama un jésuite sommeille-t-il ?

En 1624, les Pères jésuites Antonio de Andrade et Manuel Marquès fondèrent la première église chrétienne sur la terre tibétaine à Chaparangue.

Il y aurait entre les jésuites et les hiérarques tibétains de mystérieuses connivences. Les jésuites, les loges et l’incontournable CIA ont-ils promu le lamaïsme au rang de spiritualité universelle ?

Le lamaïsme et ses techniques frelatées appâtent-ils les ingénus spiritualistes pour les livrer à un nouveau pouvoir religieux mondial ? S'agit-il d’un véritable assujettissement de nature dictatoriale ? Un nouvel ordre théocratique capable de laminer les récalcitrants est-il concevable au 21e siècle ?


En France, Sarkozy se débarrasse de la laïcité républicaine et offre au pape Benoît XVI l'étrange concept de laïcité positive. A cause de leur petit caudillo, les Français tomberont-ils dans l’escarcelle d'une nouvelle papauté façonnée par les loges maçonniques  ?

Le but des responsables politiques et religieux est-il le contrôle de l’esprit humain ? Ce contrôle permet-il de canaliser des énergies appréciées par des prédateurs occultes. Ces prédateurs se cachent-ils derrière toutes les religions qui ont trahi le message des prophètes de la Libération ?

Les humains seraient-ils le bétail des hiérarchies du monde invisible, comme l'affirme J. Labruyère ? Les puissants et le haut clergé sont-ils au service de ces hiérarchies qui vampirisent l’humanité ? 

Les personnes, au demeurant fort rares, qui veulent échapper à ces parasites et aux puissants qui leur servent de relais sur terre, doivent-elles s’engager dans un déconditionnement radical ? 

jeudi, septembre 11, 2008

Le temps des secrets

La face cachée du vajrayana n’est pas belle. Elle est même carrément hideuse et la laideur est souvent dissimulée.

La dissimulation était une sorte d’art de vivre des centres bouddhistes où les disciples proches du gourou, les gardiens du sérail, veillaient au grain. Grâce à eux, Les lamas alcooliques, vénaux et obsédés sexuels pouvaient régner sur le peuple des naïfs.

Avec le temps tout s’érode et les fidèles prétoriens se sont lassés de protéger les lamas ripoux. Maintenant, depuis que les prétoriens dissimulent moins les frasques des prétendus maîtres, des centres du bouddhisme tibétain se vident. Il faut dire que des lamas s’envoyaient en l’air avec les femmes et les filles de leurs meilleurs disciples en prétextant la folle sagesse. Le célèbre gourou alcoolique Chögyam Trungpa était le spécialiste de cette arnaque tantrique. La folle sagesse est invoquée par des lamas pour satisfaire leurs vices mais les cocufiés se rebiffent. C’est une discrète sédition qui pousse les disciples trompés vers la sortie. Ils abandonnent les hiérarques nostalgiques du Tibet féodal et du droit de cuissage .

Des francs-tireurs du dharma apparaissent. Des occidentaux s’affranchissent de l’obscurantisme et de l’emprise des gourous tibétains. Ils créent de petits groupes sans se prévaloir de la sacro-sainte transmission tantrique, cette sorte de patente du business lamaïste.


Le temps des Pieds Nickelés rinpochés et des gourous Pitka sera-t-il bientôt révolu ?


" Love Gourou " est un film de Marco Schnabel. Sortie en France le 17 septembre 2008.
Note :

La supposée folle sagesse de Chögyam Trungpa ne doit pas être confondue avec le comportement extravagant du moine P’ou-houa, compagnon de route de Lin-tsi, célèbre enseignant du bouddhisme Ch’an. Pou-ha ne s’était pas aménagé une charge de prélat pour séduire un auditoire féminin et satisfaire l’addiction sexuelle des gourous. Il se comportait en véritable " inspiré " non-conformiste indifférent à la gloire et aux honneurs.

P’ou-houa et Lin-tsi avaient été invités à un repas qu’ils jugeaient maigre. Le lendemain ils furent invités de nouveau à un repas qu’ils jugeaient également peu satisfaisant. Alors Lin-tsi demanda : " Ce qu’on nous offre aujourd’hui, comment est-ce comparé à hier ? " P’ou-houa renversa d’un coup de pied l’escabeau à manger. Le maître (Lin-tsi) dit " ça va, grossier personnage ! " P’ou-houa dit : " Espèce d’aveugle ! Parle-t-on dans la loi bouddhique de grossièreté et de finesse ? " Le maître alors tira la langue.
***

Dzogchen et sorcellerie
L’accueil fait au pape Benoît 16, alias " Benoît 13 et 3 " (très étroit), par un autre obtus, l’inénarrable chanoine Sarkozy, permet d’évoquer une des nombreuses discriminations de l’Eglise... LIRE LA SUITE

vendredi, septembre 05, 2008

Le recours aux forêts de l'homme vrai.

Dans la Chine du 9ème siècle, aux temps de Hsi Yun, alias Houang-po, les conditions de vie engendraient probablement moins de troubles névrotiques qu’aujourd’hui. Toutefois, déjà à cette époque, malgré les encouragements du maître Houang-po, beaucoup de Chinois ne pouvaient parvenir à l’état d’hommes libres, d’hommes vrais :
" Courage, faites effort ! Sur mille ou dix mille qui essaient, disait Houang-po, seuls quatre ou cinq arrivent à quelque chose. Si vous ne vous y mettez pas vraiment, un jour il vous arrivera malheur, et en ce sens il est écrit :
C’est dans cette vie qu’il faut s’efforcer de tout comprendre. Comment pourrait-on subir d’autres infortunes pendant maints kalpas ? "


Dans notre société moderne où le citoyen, selon l’idéal grec, est devenu un consommateur crétinisé, la spiritualité n’est plus qu’un vulgaire produit de consommation entre les mains de scélérats. A notre époque, Diogène, qui avait l'habitude de se promener le jour avec une lanterne allumée en disant qu'il cherchait un homme, ne consacrerait pas son temps à une quête aussi infructueuse. L’homme véritable n’existe presque plus. C’est à cet homme, qui ne fuit pas hors de lui pour papillonner sur les étalages des gourous, que s’adresse le Tch’an ou l’antique sagesse.
Quand cet homme existe, il devient naturellement un rebelle lumineux, une sorte de Waldgänger, recourant parfois aux forêts pour survivre. Un discours mensonger, colporté par des lamas d’affaires qui veulent que leurs disciples insérés dans la société continuent à payer pour écouter leurs inepties, prétend que le dzogchenpa, l’homme vrai du taoïsme, intègre toutes les situations et collabore benoîtement au système en place. C’est faux ! Dans l’économie mondiale, qui est responsable de la sixième extinction de masse de la vie, il n’y a pas de sages.

Les rares hommes libres, les derniers sages sont des libertaires, des anarques insoumis. "L’anarque, écrit Michel Onfray, doit savoir cacher derrière un apparent consentement à l’ordre du monde une révolte fabuleuse et des apocalypses magnifiques." Cependant, les destructions et les iniquités augmentent. La dissimulation devient de plus en plus difficile. Une prophétie musulmane annonce : "Viendra un temps où l’homme de spiritualité ne pourra la préserver qu’en fuyant de montagne en montagne ou d’une cachette à l’autre, tel le renard qui fuit pour préserver ses petits." "Cela surviendra, précise al-Barzanjî, quand les hommes, par souci d’honnêteté, accepteront de rester pauvres, se verront quasiment contraints, y compris par leurs propres familles, de s’enrichir par des moyens malhonnêtes, d’où la nécessité de la fuite."

Quand les vraies valeurs de la vie basculent dans la folie destructrice et la corruption généralisée, le maquis est le dernier recours des hommes vrais.



Orientation :
"Entretiens", Houang-po maître Tch’an du 9ème siècle, éditions Les Deux Océans.
Dans son livre intitulé " Traité du rebelle ou le recours aux forêts ", Ernst Jünger se livre à une intéressante analyse du statut du rebelle, le Waldgänger de l’ancienne Islande.
Le site le recours aux forêts http://www.lerecoursauxforets.org/spip.php?article10

Révélations d'un lama dissident

Le lama tibétain Kelsang Gyatso (1931-2022) était un enseignant important parmi les guélougpa restés fidèles à des pratiques proscrites ...