mardi, mai 17, 2016

Shambhala, convergence du nazisme et du bouddhisme tibétain

La carte d’invitation à la première du film « Geheimnis Tibet » (Le Secret du Tibet) du nazi Schäfer portait une photographie du célèbre Maître Phurba, Ling-tsang Gyalpo, de la tradition tibétaine Nyingma. Il était considéré comme une incarnation du demi-dieu guerrier Gesar de Ling (http://www.trimondi.de/francais/film.fr..htm)



Himmler, chef des SS, était très porté sur l'ésotérisme et l'occultisme, il se passionnait pour les origines du peuple aryen dont les SS seraient les descendants. En 1935, il fonde l'Institut Ahnenerbe. Cette organisation, très largement financée par le IIIe Reich, avait pour buts de mener des recherches anthropologiques ou archéologiques pour retrouver les origines de la race aryenne et d'élaborer les fondements de l'idéologie nazie. Pour certains occultistes et philosophes, les Tibétains seraient les descendants des premiers Aryens germains et le bouddhisme originel pratiqué par le dalaï-lama était leur religion. Les nazis nazis s'intéressent tout particulièrement au mythique royaume de «Shambhala», celui de la terre pure, qu'évoquent les écrits. Pour les bouddhistes, une guerre interplanétaire éclatera en 2424. Tous les ennemis du bouddhisme seraient alors terrassés par des armées guidées par une réincarnation du dalaï-lama. Les SS voient dans la réincarnation du dernier roi de Shambhala, une des émanations de Hitler. 
Gilles Van Grasdorff


Fasciné par le mythe du Tibet, comme nombre de lecteurs, j’ai lu et relu Le Troisième Œil de Lobsang Rampa et les voyages  d’Alexandra David-Néel ont longtemps aiguisé ma curiosité, avant d’alimenter mon scepticisme. Jusqu’au moment où j’ai croisé sur mon propre chemin les plus grands maîtres du bouddhisme tibétain : le quatorzième dalaï-lama Tenzin Gyatso ; les dix-septième karmapa UrgyenTrinley Dordjé et Trinley Thayé Dordjé ; Shamar Rinpoché, le karmapa à la coiffe rouge ; l’oracle de Nechung, oracle d’Etat du souverain en exil ; des hommes de combat comme Tenzin Choedrak, Palden Gyatso, parmi de nombreux autres témoins que, pour des raisons de sécurité, je ne peux nommer dans ce livre, sans oublier les anonymes de l’histoire du Tibet. Des personnes, que dis-je des personnalités, dont le courage et le parcours m’ont marqués à jamais. Sans, cependant, me rendre
aveugle à certaines réalités.


Car, depuis une dizaine d’années, des livres paraissent, qui mettent à mal le bouddhisme tibétain et ses lamas réincarnés, depuis Kalou Rinpoché jusqu’au dalaï-lama. L’Ecossaise June Campbell accuse ainsi les tulkus d’utiliser des « esclaves sexuelles » pour leurs rites tantriques. Colin Goldner parle de la chute d’un Dieu-roi. Victor et Victoria Trimondi se montrent particulièrement sévères contre le dalaï-lama, l’accusant notamment de ne pas savoir choisir ses amis. J’avais moi-même, de mon côté, déjà pris conscience des mille et une facettes du Toit du monde et du fait que l’histoire du dalaï-lama et du Tibet se cache derrière une vitrine bien trop idyllique pour être réelle. Voici quelques mois, j’ai donc repris la plume pour jeter sur le papier cette nouvelle enquête. En toute empathie mais aussi impartialité.


Depuis trop longtemps, le mythe du Tibet nous montre un Toit du monde non-violent, où le dalaï-lama incarne au mieux une légende et un enseignement idéal. Tenzin Gyatso parcourt la planète afin de conférer, à des foules de plus en plus nombreuses, l’initiation du Kalachakra pour la paix dans le monde. Or, travaillant avec Tenzin Choedrak à Dharamsala, j’ai dû m’imprégner d’astrologie et de médecine tibétaine, comme science, art et philosophie, indissociable du Tantra du Kalachakra et, j’ai découvert que la réalité était tout autre : des pratiques secrètes, transmises à une élite, jalouse de ses prérogatives, prônent une guerre interplanétaire contre les ennemis du bouddhisme, chrétiens, musulmans… Mieux – si je puis dire – ce serait le dalaï-lama réincarné qui mènera les armées de Shambhala au combat !


Autre découverte surprenante : ce royaume mythique de Shambhala, cette « Terre pure », dont parle si souvent le dalaï-lama, a influencé explorateurs, savants, ethnologues, aventuriers et esprits aussi divers que Mircea Eliade, Helena Blavatsky, Alexandra David-Néel, René Guénon, Nicolas Roerich, Guiseppe Tucci et Georges Ivanovitch Gurdjieff, parrain de Mathieu Ricard, mais aussi les premiers missionnaires jésuites du Tibet au XVIIe siècle et les… expéditions nazies. Dès lors, je devais approfondir le sujet Shambhala et ses rois – dont les dalaï-lamas sont des émanations – ou les pratiques hermétiques du Kalachakra qui se trouvent être au cœur de cette histoire secrète…
Ce lien étroit entre mythe et réalités suffit-il à expliquer l’influence qui a sauté aux yeux de Gurdjieff sur le treizième dalaï-lama, ou les compromissions tibétaines avec les nazis – on citera Ernst Schâfer, Sven Hedin ou Heinrich Harrer –, et plus tard, même, avec les néo-nazis ? En tout cas, il existe une légende selon laquelle les Aryens conduits par Thor, fuirent un cataclysme pour aller s’installer sur le Toit du monde, c’est-à-dire au royaume de Shambhala, celui de la « Terre pure »… [...]


Guerre interplanétaire et nouveau royaume

Le texte original du Tantra du Kalachakra comptait cinq chapitres et douze mille vers. Perdu, il reste sa version abrégée de mille vers. Ces pouvoirs et ces pratiques, le quatorzième dalaï-lama les a délivrés, en mars 1970, pour la première fois en exil, à Dharamsala, sur les contreforts himalayens de l’Etat de l’Himachal Pradesh. D’autres initiations auront lieu : en décembre 1974, à Bodhgaya, là où le Bouddha Sakyamuni atteignit l’Eveil ; en 1983, au Spiti, en Inde ; en 1985, à Rikon, en Suisse ; en 1994, à Barcelone ; enfin, en 2008, à Nantes, en France. Et plusieurs centaines de milliers de personnes, depuis une quarantaine d’années, aux Etats-Unis, en Europe, au Canada, en Austalie, en Inde et en Mongolie, reçoivent de Tenzin Gyatso l’initiation du Kalachakra. Mais savent-ils ce que cachent véritablement ces enseignements et ces rituels, dont l’immense partie est aujourd’hui encore tenue secrète ?

Dans la pratique, le Tantra du Kalachakra est présenté aux Occidentaux comme une initiation à la paix dans le monde. [...] Les enseignements secrets du Tantra du Kalachakra sont en fait réservés à une élite, jalouse de ses prérogatives tant ces enseignements doivent se concrétiser par la prise de pouvoir des initiés sur le monde. Tout non-bouddhiste se révèle en fait l’ennemi du Tantra du Kalachakra, et particulièrement les grandes figures de la Bible, du Coran et leurs héritiers. N’oublions pas, soit dit en passant, que le texte date de l’époque à laquelle les bouddhistes et les hindouistes avaient maille à partir avec les peuples d’autres civilisations, appelés barbares – en sanskrit mlecchas – c’est-à-dire étrangers à leur religion.

Dans Shambhala, la voie sacrée du guerrier, Chögyam Trungpa explique : « Par art du guerrier, nous n’entendons pas le fait de faire la guerre à autrui. L’agression est la source de nos problèmes, non leur solution. Ici, le mot guerrier traduit le mot pawo, qui signifie littéralement vaillant. L’art du guerrier dans ce contexte est la tradition de la vaillance humaine, la tradition du courage. Les Indiens d’Amérique du Nord possédaient une telle tradition et elle a aussi existé dans les sociétés indigènes d’Amérique du Sud. L’idéal japonais du samouraï représentait également une tradition guerrière de sagesse, et les sociétés chrétiennes d’Occident ont elles aussi connu des principes de l’art du guerrier éclairé. Le Roi Arthur est un exemple légendaire de guerrier dans la tradition occidentale. »


Contrairement à ce qu’analysent certains tibétologues, les populations musulmanes ne sont pas les seules concernées par ces textes. D’autres voient comme adversaires visés les huit prophètes asuras, ces démons que sont, pour les bouddhistes tibétains, Adam, Noë, Abraham, Moïse, Mani, Mahomet et le Mahdi… En fait, le Tantra du Kalachakra annonce la guerre totale, interplanétaire, pour l’année 2424, c’est-à-dire 3 200 ans après la naissance de Suchandra, premier roi de Shambhala. Raudra Chakrin, réincarnation du panchen-lama ou/et du dalaï-lama, prendra alors le commandement de ses troupes, des armées féroces, soutenues par douze dieux, dont Brahma, Shiva et Indra : quatre-vingt-dix millions de cavaliers, parmi lesquels se trouvent de nombreux initiés du Kalachakra qui ont décidé de se réincarner en soldats de Shambhala ; quatre cent mille éléphants ; cinq cent mille chars. Ils disposeront d’armes ultrasophistiquées, comme des soucoupes volantes, des canons capables de percer tous les matériaux, des missiles, engins de destruction dignes des plus grands films de science fiction. Raudra Chakrin rétablira une ère de paix, sur une planète où tous les habitants pratiqueront le Kalachakra. Cette ère verra l’apparition de Maitreya, le cinquième des mille bouddhas historiques. Le Bouddha du Futur ayant succédé à Sakyamuni – le Bouddha historique de notre ère – redonnera vie au Dharma : il n’y aura plus de guerre ; les hommes vivront jusqu’à mille huit cents ans ; la mort ne sera qu’un ultime passage vers un paradis encore plus beau… Après ? C’est écrit, le monde entier sera bouddhiste : cet état idyllique durera vingt mille ans, avant qu’une nouvelle guerre ne se déclare.


La guerre contre l’Islam est-elle une phase de la guerre ultime : la Guerre contre le Christ ?

La doctrine de la « démocratie libérale et des droits de l’homme » est une crypto-religion, une forme extrême, hérétique de judaïsme christ...