jeudi, mars 24, 2016

Influences shivaïtes dans le Vajrayana



"On a de bonnes raisons de penser que les adeptes du Véhicule de Diamant (Vajrayana) furent en relation avec des groupes similaires d’inspiration shivaïte. Cela n’a rien d’étonnant, bouddhisme et hindouistes vivaient côte à côte, souvent patronnés les uns et les autres par un même souverain. Des emprunts mutuels n’ont pu manquer de se produire.

Les siddha sont issus d’un milieu de yogis vivant sur les cimetières, les terrains de crémation de cadavres, d’une manière analogue à celle de certains ascètes shivaïtes, tels les Kapalika ,« Ceux aux crânes », ou Mahavratadhara, « porteurs du grand vœu », et les Kalamukha, dont les mœurs étaient singulières, contraires à toute bienséance. Ils s’ornaient de colliers ou de tabliers faits d’ossements, buvaient de l’alcool dans des crânes, se nourrissaient de mets répugnants et pratiquaient même dit-on, des sacrifices humains, ainsi que la mystique érotique et la magie.

Deux siddha, Tilopa et Naropa sont à l’origine de l’école tibétaine des Kagyupa. Naropa fut initié par Tilopa au KALACHAKRA TANTRA dans un cimetière. Lui-même eut pour principal disciple le Tibétain Marpa, dit le Traducteur, lequel initia par la suite le grand poète mystique Milarépa (« l’Homme vêtu de coton », qui s’infligea une rigoureuse ascèse, après une jeunesse orageuse vouée à la magie noire) et fut avec lui à l’origine de la secte des Kagyupa.

Un célèbre manuel de yoga est intitulé : « Les six doctrines de Naropa ». Ce texte donne, semble-t-il, la quintessence des instructions que Naropa a reçues de son maître Tilopa au sujet des méthodes secrètes, psychophysiologiques, permettant de réaliser l’expérience mystique. Sont aussi attribués à Naropa des commentaires du Hevajratantra, du kalachakratantra et d’autres cycles tantriques."



Robert Saillet


Un pan peu connu du bouddhisme


La transmission des Kaguypa et l’initiation de Kalachakra se sont développées dans l’école des Gelugpa, les prétendus « vertueux », fondée par Tsongkapa.

La réforme de Tsongkapa s’opposait, dit-on, aux dérives du clergé corrompu adepte des pratiques aberrantes de la magie sexuelle et du meurtre rituel.

Mais Edward CONZE, spécialiste incontesté du bouddhisme, écrit : « On ne s’attend pas, en fait, à ce que les adeptes d’une religion revendiquent comme une sorte de devoir sacré, par exemple, « le commerce sexuel quotidien dans des endroits écartés avec des filles âgées de douze ans, de la caste candâla ». Le Guhyasamâjatantra, l’une des plus ancienne, et aussi des plus sacrées, parmi les Ecritures du Tantra de la Main-gauche, enseigne, semble-t-il, exactement le contraire de ce que soutenait l’ascétisme bouddhique. Il nous dit que nous atteindrons facilement la bouddhéité si « nous cultivons tous les plaisirs des sens, autant que nous pouvons le désirer ». Les rigueurs et les austérités échouent, alors que la satisfaction de tous les désirs » réussit. Ce sont justement les actes les plus immoraux, les plus frappés de tabou qui paraissent avoir particulièrement fasciné les adeptes de cette doctrine. »

Les écrits d'Edward CONZE ainsi que ceux de Robert SAILLET (entre autres) permettent de découvrir les aspects ténébreux du Vajrayana (ou bouddhisme tibétain). 

"Un maître, écrit SAILLET, d’origine cachemirienne, Guhyaprajna, dit Marpo, « le Rouge », vint au Tibet occidental. Il semble que son enseignement sur les tantra ait été teinté de Shivaïsme. On lui reproche, ainsi qu’à des maîtres du même genre, d’avoir répandu que le yoga consistait dans l’union sexuelle avec des femmes et que pour accéder à la délivrance, il fallait mettre à mort des êtres vivants. De pareilles conceptions furent en tout cas mises en application par un groupe de « moines-brigands », qui enlevaient des femmes et des hommes pour les sacrifier au cours de cérémonies tantriques (ganachakra puja : le rite de l’orgie collective)."

L’engouement des néo-spiritualistes occidentaux pour les éléments les plus troubles (spiritisme, magie, démonologie…) d'un lamaïsme déraciné est-il insufflé par la contre-initiation dénoncée par René GUENON dans son livre "Le règne de la quantité et les signes des temps" ?

Alexandra David-Néel :

"Tous les rites tibétains sont à tendances magiques. Il en est de très naïfs et il en est de très subtils... Contraindre le Dieu ou le démon est un acte de magie. C'est se mesurer avec lui, essayer d'en faire son serviteur. Cela ne ressemble pas à la prière, cela n'a rien de religieux... Une grande quantité de rites tibétains ont donc pour but d'obtenir d'une manière ou d'une autre, pour un bénéfice personnel d'abord, puis éventuellement altruiste, le concours de personnalités extra-humaines. Tout au moins, c'est ainsi que le commun des tibétains comprend ces rites.

Tous les tibétains se disent bouddhistes et croient qu'ils le sont, quelles que soient les déformations qu'ils ont pu faire subir à la doctrine du Bouddha et alors même qu'ils professent des opinions et s'adonnent à des pratiques formellement condamnées par le Bouddha..."  LIRE LA SUITE



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La doctrine de la « démocratie libérale et des droits de l’homme » est une crypto-religion, une forme extrême, hérétique de judaïsme christ...