jeudi, septembre 18, 2014

Se tenir dans l'ici et maintenant


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Se tenir dans l'ici et maintenant est une praxis qui s'acquiert et qui grandit par une mise en application continue et déterminée de l'instant présent, permettant à l'être, ce lieu le plus intime de soi-même, que les anciens Chinois nommèrent la fleur d'or, de se manifester.
Seule une conscience verticale, une conscience totale de l'ici et maintenant nous permettrait de nous affranchir de ces deux grandes illusions que sont le passé et le futur.

Charles Antoni



Crise... Mutation. Fin d'un cycle. Fin d'une époque.

C'est sans doute d'une grande mutation qu'il s'agit, d'une fin d'époque comme cela a pu déjà se produire dans l'histoire de notre planète Terre. Incontestablement nous sommes arrivés à saturation.

Un autre monde est-il possible ? Ou bien sommes-nous proches d'une catastrophe sans précédent ? D'une explosion qui nous conduirait au néant, à notre extermination pure et simple comme ce fut le cas pour les dinosaures ?

Nous sommes à présent voués à la survie. Chacun pour soi. Affrontement sans restriction des ego qui ne pourra que déboucher sur une guerre de tous contre tous telle qu'annoncée dans l'Apocalypse de Jean. Déjà en son temps, dans La Doctrine du But de la Vie, Nietzsche nous parlait des humains en ces termes : « Que je considère les hommes avec bonté ou malveillance, je les trouve toujours, tous tant qu'ils sont et chacun en particulier occupés d'une même tâche : se rendre utile à la conservation de l'espèce. Et ce, non point par amour de cette espèce, mais simplement parce qu'il n'est rien en eux de plus ancien, de plus puissant, de plus impitoyable et de plus invincible que cet instinct..., parce que cet instinct est proprement l'essence de notre espèce, de notre troupeau. »

Les humains, en général, ne sont qu'agrégats artificiels mus par la survie matérielle et la volonté de perpétuation au travers de la procréation, projetant sans aucune culpabilité les futurs enfants dans un monde où ne règne que souffrance. Il n'en demeure pas moins que le moyen fondamental pour la survie d'un organisme vivant en est la conscience, comme pour l'homme : la raison.

Les humains offrent le plus souvent l'apparence d'êtres vivants, alors qu'en réalité ils ne sont que des morts-vivants, poursuivant leur vie dans une totale absence d'eux-mêmes.

C'est ici que le combat devra être engagé pour la quête de l'instant présent. Il nous faudra faire preuve d'une grande vigilance pour tenter d'échapper à la tyrannie de nos pensées et de nos émotions.

Le véritable traqueur devra se tenir sans vaciller dans l'instant présent. Pour ceux que cette perspective n'enchante guère il y a de fortes chances pour que, dans la vie courante, se maintenir hors des eaux soit des plus difficiles.

Dans son traité De la Guerre le grand théoricien Clausevitz écrit : « Lorsqu'on a vu la guerre tout devient clair. Et pourtant, il est extrêmement difficile de décrire ce qui suscite ce changement, de nommer ce facteur invisible qui agit partout. Tout est très simple dans la guerre mais les choses les plus simples sont difficiles. Ces difficultés s'accumulent et produisent une friction dont celui qui n'a pas vu la guerre ne peut se faire une idée juste. »

Se tenir dans l'ici et maintenant est une praxis qui s'acquiert et qui grandit par une mise en application continue et déterminée de l'instant présent, permettant à l'être, ce lieu le plus intime de soi-même, que les anciens Chinois nommèrent la fleur d'or, de se manifester.

Seule une conscience verticale, une conscience totale de l'ici et maintenant nous permettrait de nous affranchir de ces deux grandes illusions que sont le passé et le futur.

Sachant qu'il ne peut y avoir séparation dans le continuum espace-temps, il semble tout à fait opportun d'écouter ce que nous dit au sujet de l'espace Sri Nisargadatta Maharaj : « L'espace est à l'extérieur et il est également ici. Il n'y a aucune différence entre l'espace extérieur et l'espace intérieur, il n'y a qu'un seul espace. »

Charles Antoni, Ici et maintenant.





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