Quand les « vieux » gays revendiquent le mariage et des enfants pour tous, c'est la cellule
familiale et l'autoritarisme parental qui s'affirment, et cela ne
déplaît pas à l’État.
La famille (hétéro ou homoparentale) est « partie intégrante et condition de l’État autoritaire et de la société autoritaire. […] Elle constitue l'appareil d'éducation par lequel tout individu de notre société doit passer dès son premier souffle. Elle forme l'enfant dans l'idéologie réactionnaire non seulement grâce à l'autorité qui y est institutionnalisée, mais par la vertu de sa structure propre ; elle est la courroie de transmission entre la structure économique de la société conservatrice et sa superstructure idéologique ; son atmosphère réactionnaire imprègne nécessairement et inextricablement chacun de ses membres. », dit Wilhelm Reich.
La famille (hétéro ou homoparentale) est « partie intégrante et condition de l’État autoritaire et de la société autoritaire. […] Elle constitue l'appareil d'éducation par lequel tout individu de notre société doit passer dès son premier souffle. Elle forme l'enfant dans l'idéologie réactionnaire non seulement grâce à l'autorité qui y est institutionnalisée, mais par la vertu de sa structure propre ; elle est la courroie de transmission entre la structure économique de la société conservatrice et sa superstructure idéologique ; son atmosphère réactionnaire imprègne nécessairement et inextricablement chacun de ses membres. », dit Wilhelm Reich.
Yves Le Bonniec et Claude Guillion,
auteurs de « Ni vieux ni maîtres », estiment que « des
millions de jeunes de zéro à dix-huit ans mènent une vie d'objet.
Ils appartiennent à leurs parents, à l'État. Ils obéissent aux
profs, aux juges, aux médecins, aux flics. La loi, l'autorité
adulte parlent d'eux et pour eux.
Pour fabriquer des adultes soumis, il
faut réprimer dès l'enfance la vie, l'autonomie, l'amour, qui
agitent les petits d'hommes.
Les enfants sont des prisonniers de
guerre. C'est la guerre tous les jours, pour sauver sa peau, survivre
un peu, aimer un peu, reprendre un peu de temps à l'ennemi. Ça
n'est pas une guerre pour de rire. Des milliers d'enfants sont tués
chaque année par leurs parents, des milliers d'autres frappés,
internés, contrôlés. Il y a des enfants dans les prisons, il y en
a dans les hôpitaux psychiatriques, ils y meurent aussi.
Scolarité obligatoire, amours
défendues (pédophiles s'abstenir), correspondance contrôlée,
circulation interdite, domicile obligatoire, lectures censurées,
idées interdites... Assez pour faire qualifier de totalitaire
n'importe quel régime politique. Pour les enfants, les adultes
disent : éducation, protection, et même amour C'est là que les
cartes sont brouillées. Les pires ennemis des enfants sont souvent
ceux qui, paraît-il, les aiment le mieux. L'amour « naturel »
entre parents et enfants est un mythe qui permet aux adultes
d'endormir la méfiance des opprimés. C'est peut-être le plus gros
mensonge, ça n'est pas le seul. Les adultes en inventent sans cesse
pour maquiller ou justifier leur pouvoir, car les idées sont des
armes. Il peut s'avérer plus difficile mais plus important de
résister à un mensonge qu'à une claque. »
Yves Le Bonniec et Claude Guillion,
« Ni vieux ni maîtres ».
Ni vieux ni maîtres