jeudi, octobre 25, 2012

L'empoisonnement des populations





Existe-t-il un programme d'extermination d'une grande partie de la population mondiale ?

Des sites conspirationnistes affirment que les chemtrails, la nourriture industrielle, des médicaments ont pour but de tuer lentement un grand nombre de personnes. S'agit-il de délires paranoïaques ?

En tout cas, en Afrique du sud, un tel plan d'extermination a bien été conçu, comme l'affirme Tidiane N'Diaye, un anthropologue mondialement connu.


« Jusque vers la fin du XXe siècle, écrit Tidiane N'Diaye, l'Afrique du Sud se singularisait par un impitoyable régime politique d'intolérance et d'exclusion. La majorité noire était mise à l'écart et dépouillée de la totalité de ses droits. Les Blancs (ou Afrikaners), descendants d'immigrants européens, généralement néerlandais ou français, y avaient toujours vécu leur particularité ethnique comme celle d'une race à part et supérieure aux Noirs — le genre de comportement présent chez beaucoup de groupes humains, ethniquement constitués et tant soit peu conscients de leur singularité, dans un monde qui bouge. Devenus économiquement le groupe le plus puissant, ces Afrikaners soumirent leurs compatriotes noirs à un système de ségrégation raciale dit de l'apartheid , et qui devait les plonger, des décennies durant, dans les ténèbres de l'oppression et de l'humiliation.

Apartheid, ce mot afrikaans ou néerlandais, est emprunté au français. Il signifie : « tenir à part » ou « développement séparé ». C'est en 1948 qu'une telle idéologie fascisante et fondée sur la race fut appliquée en programme de gouvernement, avec la venue au pouvoir du Parti national de Daniel François Malan. La plupart des leaders de cette formation politique extrémiste avaient fait leurs classes au sein des écoles nazies en Allemagne dans les années 1930. Particulièrement fascinés par la « pureté raciale », ils mirent en avant le thème du « péril noir » et de la « perte d'identité» pour justifier leur politique. Le délire de ces futurs Führers ne connaissait ni mesure ni humanité.

Avec la découverte des crimes nazis, le monde entier pensait pourtant avoir pris la mesure exacte de la cruauté de l'homme et de la fragilité de sa condition. Mais selon G. Aschkinasi, longtemps après la fin du second conflit mondial, il existe « un bon nombre de mouvements néonazis en Afrique du Sud. L'un d'eux, le Broederbond, compte seulement onze mille membres parce qu'il ne veut recruter que l'élite. Or 80 % des députés du Parti nationaliste actuellement au pouvoir font partie de ce Broederbond dirigé par un certain Meyer, lui-même chef de l'African Broadcasting Corporation. Ce Meyer a nommé son fils "Izan" (anagramme de nazi)... ». D'une manière générale, dans ce pays, la minorité blanche extrémiste ou modérée restait invariablement persuadée que toute autorité est d'essence divine. Elle avait soigneusement conservé son héritage du calvinisme des premiers immigrants, longtemps restés à l'écart de l'évolution doctrinale de l'Europe protestante.

Dans leur lecture « fondamentaliste» de la Bible, l'État est né de Dieu et son devoir est de protéger ses sujets (même de manière sélective) des menaces extérieures. Surfant sur cette ligne ténue qui sépare la raison de l'absurde, ces illuminés prétendaient encore, au XXe siècle, « assurer la sécurité de la race blanche et de la civilisation chrétienne par le maintien honnête des principes de l'apartheid ». Ainsi, au début des années 1980, ils ressentirent comme une catastrophe la perspective de la libération de Nelson Mandela et de l'inévitable instauration d'une démocratie électorale. Ce bouleversement attendu fit réaliser au pouvoir blanc combien une révolution politique de l'Afrique du Sud lui était défavorable. La règle un homme = un vote = une voix était une véritable menace pour le poids politique de la communauté afrikaner.

Dès lors l'analyse était simple pour les plus extrémistes d'entre eux; moins il y aurait de Noirs à voter, moins la minorité blanche serait menacée. Dans un premier temps, le Freedom Front, une organisation politique de droite, envisageait l'établissement d'un territoire afrikaner autonome. Mais certains milieux plus extrémistes pensaient pouvoir en finir autrement avec la « question noire ». L'un des aspects les moins connus des horreurs de la politique d'apartheid fut le projet criminel, ourdi par le pouvoir blanc, tendant à l'extermination partielle ou totale de la population noire. En août 1986, peu de temps après son investiture à la magistrature suprême, le plus communautariste des hommes d'État afrikaners, le président Pieter Botha, annonçait la couleur Voici l'effrayante allocution (publiée par le Sunday Times) qu'il prononça devant un public sélectionné pour expliquer, le plus naturellement du monde, comment il comptait s'y prendre pour «génocider » les Noirs d'Afrique du Sud :

« Mes Afrikaners blancs bien-aimés.

« Je souhaite la grandeur à vos frères et sœurs au nom de notre sang tout entier. Au nom de notre précieux pays et en mon nom personnel, moi, Botha, président de la république d'Afrique du Sud, je profite de cette occasion pour vous remercier et vous féliciter pour votre courage et votre détermination du fait que vous m'avez investi pour porter haut le destin des Afrikaners. Nous sommes en train de traverser des moments difficiles. J'ai donc décidé de vous assurer de mon dévouement et de ma solidarité envers vous aussi bien dans le feu que dans la tempête.

« Nous vivons au milieu de grands sauvages, qui en veulent à notre sang, et qui nous haïssent et qui veulent nous arracher ce que nous avons acquis. Mais n'oubliez pas que nous sommes un peuple solide et uni. [...] Ne me regardez pas simplement comme Botha, comme son nom l'indique, mais plutôt comme un véritable esprit vivant et une promesse pour vos frères et sœurs blancs. En vérité, en vérité, je vous le dis, voici une terre donnée par Dieu et pour laquelle nous devrons nous battre jusqu'à la dernière goutte de notre sang. [...] Nous ne pouvons pas rester là, debout, à regarder ce que nous avons créé s'effriter et être démoli par ces barbares et paresseux "Kaffirs". Pretoria a été conçue et créée par les Blancs et pour les Blancs. Nous ne sommes pas obligés de prouver à quiconque, et encore moins aux Noirs, que nous sommes un peuple supérieur. Nous l'avons démontré aux Noirs mille et une fois.

« La République sud-africaine, telle que nous la connaissons, n'a pas été créée par une pensée fantaisiste. Nous l'avons créée par notre intelligence et au prix de notre sueur et de notre sang. Le sang de mis pères s'est versé sur cette terre pour notre salut. Nous avons dès lors la lourde responsabilité de sauvegarder notre patrimoine, notre histoire et notre fierté. Celui qui lutte pour sa survie et pour son droit n'a pas tort. Bien-aimés, vous êtes au courant, vous, de tout le non-sens propagé dans le monde entier à notre sujet. On nous a collé sur le dos tout ce qu'il y a de mauvais ; alors que nous ne sommes pas pires que d'autres. Pensez-y, mes honorables citoyens, le racisme dont ils parlent n'a pas commencé avec les Afrikaners blancs. Il a toujours été un fait dans cette vie.

« J'essaie simplement de vous prouver qu'il n'y a rien d'inhabituel que nous fassions et que les soi-disant mondes civilisés n'aient fait ou qu'ils ne soient en train de faire. [...] Nous sommes tout simplement un peuple honnête et qui a une philosophie claire sur la façon dont il veut vivre sa vie de peuple blanc. Nous n'affirmons pas, comme les autres Blancs, que nous aimons les nègres. Le fait que les nègres ressemblent aux êtres humains et agissent de même ne fait pas nécessairement d'eux des êtres très doués d'intelligence. Les crapauds ne sont pas des porcs-épics et les lézards ne sont pas des crocodiles tout simplement parce qu'ils se ressemblent. Si Dieu avait voulu que nous soyons égaux aux nègres, il nous aurait créés uniformément avec la même couleur, avec la même intelligence. Mais il nous a créés différents : BLANCS, NÈGRES, JAUNES.

« Les dominateurs et les dominés. Intellectuellement, nous sommes supérieurs aux nègres, cela a été prouvé sans équivoque depuis plusieurs années. Je crois que l'Afrikaner est un homme honnête et une personne qui craint Dieu, et qui a démontré de manière pratique la vraie façon de vivre. Il ne s'engage pas dans l'hypocrisie de tous les autres qui prétendent aimer, en scandant l'atmosphère politique en substance, ou qui font croire au monde qu'ils sont meilleurs et qu'ils s'intéressent plus que nous à l'avenir de l'humanité. Pourtant, nous donnons aux nègres des emplois et mille et une indemnités. De toute façon, il est réconfortant de savoir que, derrière ce scénario, l'Europe, l'Amérique, le Canada, l'Australie sont les uns et les autres avec nous en dépit de ce qu'ils disent.

« En ce qui concerne les relations diplomatiques, nous savons tous quel langage il faut utiliser et où nous devons l'utiliser. Pour justifier mon point de vue, je vous demande de me dire s'il y a un seul pays blanc qui n'ait pas investi ou qui n'a pas d'intérêts en Afrique du Sud. Qui achète notre or ? Qui achète nos diamants ? Qui fait du commerce avec nous ? Qui nous aide à développer l'arme nucléaire ? La vraie raison est que nous sommes leur peuple et qu'ils sont notre peuple. C'est là un grand secret. La force de notre économie repose sur l'Amérique, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, etc. Et j'ai sur ma liste un certain nombre d'États nègres et pas des moindres ! Camarades Afrikaners, le désir de puissance n'a pas commencé avec nous. Il n'est pas dans le destin d'un poussin de manger un épervier. Il est naturel que le poussin soit mangé par l'épervier. Mais ne sont-ils pas tous des oiseaux ? La loi de la nature veut que le petit poisson soit mangé par le gros poisson.

« Nous sommes dès lors intimement convaincus que le nègre est une matière première pour le Blanc. Ainsi, Frères et Sœurs, unissons ensemble nos efforts pour combattre le diable noir. J'exhorte tous les Afrikaners à mettre leur esprit de créativité au service de cette guerre. Dieu ne peut assurément pas se détourner de son peuple que nous sommes. Depuis toujours, chacun d'entre nous a pu constater, à la lumière de faits, que les nègres sont incapables de se diriger eux-mêmes ! Donnez-leur des fusils, ils vont s'entre-tuer les uns les autres. Ils sont tous des bons à rien, sauf quand il s'agit de faire du bruit, danser, épouser plusieurs femmes et se livrer à la débauche. Vous n'avez qu'a regarder autour de vous pour voir ce que les États nègres indépendants ont réalisé jusqu'à présent.

« Ne savons-nous pas ce qui arrive au Ghana, au Mozambique, au Soudan, en Ouganda, au Nigeria, en Égypte, pour ne citer que ceux-là. Rien d'autre que le chaos, le carnage, la corruption, la famine comme c'est le cas en Éthiopie. Acceptons donc que le nègre soit le symbole de la pauvreté, de l'infériorité mentale, de la paresse et de l'incompétence émotionnelle. N'est-il pas plausible, dès lors, que le Blanc a été créé pour commander le nègre. La nourriture, en tant que support du génocide que nous allons perpétrer à l'encontre des Noirs, devra être utilisée. Nous avons développé d'excellents poisons qui tuent à petit feu (poisons à mettre dans la nourriture) et qui possèdent, en plus, la vertu de rendre les femmes stériles. Notre seule crainte est qu'une telle arme ne tombe entre leurs mains puisqu'ils seront prêts à l'utiliser contre nous, si nous considérons ces innombrables nègres qui travaillent pour nous en tant que domestiques.

« Quoi qu'il en soit, nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour nous garantir que cette arme restera exclusivement entre nos mains. Par ailleurs, la plupart des Noirs sont corruptibles par l'argent. Je dispose d'un fonds spécial pour exploiter cette situation. La vieille règle qui consiste à diviser pour mieux régner est encore valable aujourd'hui. Nos experts devront travailler jour et nuit pour opposer le nègre à son frère nègre. Son sens inférieur de la morale doit être exploité intelligemment. Voici une créature qui n'a aucune vision lointaine des choses. Nous nous devrons de le combattre avec des projets s'étendant dans une si longue durée qu'il ne puisse même pas l'imaginer. Le nègre ne planifie jamais sa vie au-delà d'une année. Cette opportunité par exemple doit être exploitée.

« Mon service spécial mène un travail contre la montre en vue d'une opération à long terme. J'adresse une requête spéciale aux mères afrikaners leur demandant de doubler les naissances. Il est nécessaire de déclencher un boom de naissances à l'échelle industrielle, en créant des centres où nous employons et encourageons des jeunes hommes et des femmes blanches qui produisent des enfants pour la Nation. Nous étudions aussi la possibilité des inséminations artificielles comme moyen pour faire augmenter notre population à travers des mères volontaires. Pour le moment, nous devons être vigilants pour nous assurer que les hommes noirs sont séparés de leurs femmes, et imposer des pénalités aux femmes qui portent un enfant illégitime, on ne peut avoir un enfant qui n'est pas le sien. [...] J'ai un comité qui travaille à la mise au point des meilleurs moyens pour dresser les nègres les uns contre les autres en encourageant les meurtres entre eux.

« Les cas de meurtres entre nègres devront être légèrement punis afin de les encourager. Mes hommes de science ont découvert un moyen qui, en versant dans leur breuvage un produit approprié, permet d'obtenir un empoisonnement à petit feu et une stérilisation complète. En travaillant sur les boissons et leur manufacture, on pourrait ainsi réduire leur population. Notre combat pour l'unité entraîne l'utilisation de jeunes filles blanches en vue de l'utilisation de ce poison qui tue à petit feu. Notre guerre ne consiste pas à utiliser la bombe atomique pour détruire le nègre ; nous devons plutôt utiliser notre intelligence à cette fin, Il est plus efficace d'entreprendre l'opération personne par personne.

« Comme on raconte qu'un Noir meurt en allant au lit avec une Blanche, nous avons là une opportunité unique. Nos mercenaires du sexe devront en sortant être accompagnées de combattants de l'apartheid camouflés pendant qu'elles feront tranquillement leurs opérations, en administrant le poison en question et en endommageant les grossesses de ces négresses auxquelles ils se seraient liés d'amitié. Nous sommes en train de réformer l'escadrille des mercenaires du sexe en y introduisant des hommes blancs qui auront pour tâche de courtiser les femmes noires vulnérables. Nous avons reçu des requêtes de prostituées d'Europe et d'Amérique qui sont désespérées et qui sont prêtes à être utilisées. L'argent peut faire quelque chose pour vous et, comme nous en disposons, nous pouvons en faire meilleur usage. Pendant ce temps, bien-aimés citoyens blancs, ne prenez pas à cœur ce que le monde dira et n'ayez pas honte d'être appelés racistes.

« Je ne suis pas le genre d'être appelé l'Architecte et le Roi de l'Apartheid. Je ne deviendrai jamais un singe parce qu'une personne m'a appelé singe. Je serai toujours votre star lumineuse, Son Excellence Botha. Mon dernier appel est que les opérations dans les maternités devront être intensifiées. Nous ne payons pas les responsables des services hospitaliers pour qu'ils aident les jeunes enfants noirs à venir dans ce monde, mais pour qu'ils les éliminent à la naissance. Si ce service travaillait efficacement une grande tâche serait achevée. Mon gouvernement a mis de côté un fonds spécial afin que ce programme soit exécuté de façon sournoise dans les hôpitaux et cliniques. » *

Ce délire effrayant de Pieter Botha, qu'on dirait sorti tout droit de Mein Kampf, n'est pas resté au stade de projet. Après le démantèlement de l'apartheid, la commission « Vérité et réconciliation » mise en place par Nelson Mandela, et présidée par l'archevêque Desmond Tutu, devait auditionner ses exécuteurs. À l'issue d'un grand déballage à huis clos, on apprendra qu'un certain Wouter Basson, alias « docteur La Mort», a été pendant plus de dix ans à la tête d'un programme connu sous le nom de code : Project Coast. Selon Tristan Mendès-France, journaliste et documentariste, auteur du livre Dr La Mort, enquête sur un bioterrorisme d'État en Afrique du Sud : « Certains dirigeants du pouvoir sud-africain décidèrent d'œuvrer, afin de contrecarrer les votes noirs. Le gouvernement de l'apartheid mit sur pied une unité spéciale chargée du Chemical and Biological Warfare, nom de code : Project Coast. Le docteur Wouter Basson, surnommé "Dr La Mort", fut chargé de l'exécution de ce sinistre projet. Le but était de procéder à des recherches ultra-secrètes, pour concevoir une molécule mortelle, sensible à la mélanine qui pigmente la peau des Noirs. En somme une arme de destruction massive, pour exterminer la population noire. »

En effet, à cinquante-deux ans, fils de cantatrice, brillant chimiste et ardent patriote, Wouter Basson eut pour mission d'exécuter l'un des projets politico-militaires les plus effroyables de l'après-guerre. Il était médecin dans l'armée et général de brigade. L'homme était bien connu dans de nombreux pays pourtant démocratiques tels que les États-Unis, l'Angleterre, Israël, la Suisse et la France, qui avaient bénéficié de ses services. Leurs milieux militaires spécialisés dans la guerre biochimique avaient régulièrement collaboré à ses travaux. Il semble que, pour contourner les traités de non-prolifération des armes de destruction massive, plusieurs démocraties occidentales aient fait sous-traiter leurs recherches par le régime de l'apartheid. Elles avaient pour la plupart signé des conventions leur interdisant les expérimentations de ce genre d'armes. Or leur précieux partenaire économique, l'Afrique du Sud, disposait de laboratoires sophistiqués et, surtout, d'un terrain d'expérimentation humaine favorable. En outre, les services secrets de ces « États propres », qui profitaient des travaux du « Mengele sud-africain », voulaient éviter que son savoir-faire et ses stocks ne tombent entre les mains d'« États voyous », en fait plus voyous qu'eux I Ce projet d'élimination des Noirs bénéficiait d'un budget assez important, alloué par le gouvernement sud-africain. L'objectif était de créer un laboratoire militaire technologiquement suréquipé, dans la banlieue proche de Pretoria, à Roodeplaat.

Quant au programme, il visait à mettre sur pied un arsenal biochimique comprenant plusieurs volets. D'abord il prévoyait le développement d'armes spécifiques et leur stockage. Ces « produits » devaient générer ou amplifier des pandémies comme le choléra, le virus Ébola et le VIH. Selon certains spécialistes africains ayant témoigné devant la commission «Vérité et réconciliation », le VIH avait été introduit jusque dans les préservatifs, pour augmenter les risques de contamination. Des travaux étaient menés pour concevoir des produits destinés à stériliser en masse la population noire. Le « docteur La Mort» fabriquait aussi des cigarettes à l'anthrax pour inoculer le virus par voie pulmonaire à ses victimes. Des témoignages l'attestent : « Le docteur Wouter Basson inoculait du poison à des détenus, dont Nelson Mandela. Il créait des vaccins spéciaux pour chaque "race", stérilisait des cobayes noirs et inondait les centres-villes de drogue comme l'ecstasy. » Enfin, le dernier volet consistait à créer une substance mortelle uniquement pour les Noirs. Il s'agit de poisons ethniquement sélectifs, qui ne devaient réagir qu'à la mélanine qui pigmente leur peau. Ils auraient à ce titre été fabriqués et diffusés à l'aide d'aliments de grande consommation comme le lait, le chocolat, le sucre, le tabac, la bière, etc. Pendant les auditions de la commission «Vérité et réconciliation », plusieurs anciens membres des forces spéciales du régime de l'apartheid ont avoué avoir contribué à la propagation des éléments criminels fabriqués par Wouter Basson. Ce dernier fut arrêté et inculpé de quarante-six chefs d'accusation (meurtre, escroquerie, trafic de drogue, etc.).

Devant la Haute Cour de Pretoria, l'homme n'a pas nié les faits qui lui étaient reprochés. Pour sa défense, Basson prétendait qu'il n'avait travaillé que pour endiguer la vague du communisme. Un argument bien pratique pendant la guerre froide. Il devait ajouter que son arsenal criminel avait été mis au point avec l'aide technique, matérielle et financière de puissances occidentales, dont la France, l'Allemagne et les États-Unis. À la stupeur générale, le 12 avril 2002, la cour qui le jugeait conclut : « Le ministère public n'a pas prouvé de manière irréfutable que le docteur Basson avait participé à un complot, en vue de fournir des produits dangereux à des populations noires. » Basson fut acquitté et aucun des pays occidentaux accusés d'avoir collaboré à ses travaux n'a voulu présenter la moindre excuse ou envisager des dédommagements.

Desmond Tutu devait parler d'un « jour sombre pour l'Afrique du Sud ». En fait Basson n'était qu'un lampiste. Il se chuchotait depuis longtemps que le programme criminel dont il avait la charge était financé par le gouvernement sud-africain avec la complicité de nombreux pays étrangers. »

Tidiane N'Diaye, Par-delà les ténèbres blanches.





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