mardi, août 21, 2012

Changer le monde





En ce début de troisième millénaire, notre monde subit les tourments d'une trinité infernale : la maladie, l'injustice, la pauvreté.

Selon des chrétiens hérésiarques :

« La médecine connaît un revirement funeste : certains médicaments "miracles" pourraient avoir perdu leur pouvoir. Des maladies infectieuses telles que la lèpre et la tuberculose, qui par le passé ont fait des millions de victimes, étaient il y a quelque temps encore neutralisées par des antibiotiques, le premier étant entré en usage dans les années 1940. Aujourd'hui toutefois, on assiste, selon le compte rendu de l'OMS Journée mondiale de la santé 2011, à une accélération de l'émergence et de la propagation de germes pathogènes qui résistent aux médicaments. De plus en plus de médicaments essentiels deviennent inefficaces. L'arsenal thérapeutique se réduit. »

« En octobre 2011, poursuivent les hérésiarques, Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, a constaté : "Notre monde est parcouru de terribles contradictions. De la nourriture en abondance, mais un milliard de personnes qui ont faim. Un train de vie luxueux pour un petit nombre, la pauvreté pour beaucoup d'autres. D'énormes progrès en médecine, mais des mères qui chaque jour meurent en couches [...]. Des milliards dépensés dans un armement destiné à tuer plutôt que dans la protection des populations". »

Quant à l'économie mondiale, expliquent les pessimistes sectateurs chrétiens, « elle est au bord d'une crise de l'emploi extrêmement grave qui risque de déclencher des troubles sociaux. La récente décélération de la croissance laisse supposer que les créations d'emplois ne répondront qu'à la moitié de la demande [...]. L'Organisation Internationale du Travail a évalué le degré de mécontentement que génèrent le manque de travail et le sentiment d'une répartition inégale du poids de la crise. Les résultats indiquent qu'une agitation sociale guette quantité de pays, particulièrement ceux de l'Union européenne et de la région arabe. »

Ils ajoutent : « Aux États-Unis (où la secte est bien implantée), la dette moyenne contractée par carte de crédit s'élève actuellement à plus de 11 000 dollars. un montant qui a triplé depuis 1990 ». Dans le livre L'épidémie de narcissisme (angl.), publié en 2009, on lit que beaucoup s'endettent simplement pour projeter une image de richesse. « Quand un Américain voit une personne possédant une voiture et des vêtements luxueux, il en déduit qu'elle est riche. En fait, il y a plus de chances qu'elle soit endettée. »

(Source : Le monde peut-il changer ? Réveillez-vous ! Juillet 2012)


Le projet de Jean-Marc Jancovici

6 000 milliards d'euros pour vivre avec moins de carbone et plus de radioactivité.

Contrairement aux sectateurs chrétiens qui attendent l'intervention de Dieu pour résoudre les problèmes de l'humanité, Jean-Marc Jancovici, un pronucléaire qui a collaboré à l'élaboration du pacte écologique de la fondation Nicolas Hulot, envisage de changer le monde grâce à un nouveau projet de société, tout entier tourné vers une économie « décarbonée ». Il écrit :

« La situation économique des décennies à venir a toutes les chances d'être extrêmement agitée, ce qui se traduira par de nouveaux problèmes bancaires dans les pays qui ont favorisé un fort endettement des ménages et des États. Or, les États-Unis sont montés tellement haut dans la constitution d'une montagne de dettes, contractées par des débiteurs dont la solvabilité deviendra douteuse en période de contraintes énergétiques, que l'on peut craindre que, dans les dix à vingt ans à venir, ils soient beaucoup plus occupés par la débâcle financière qu'ils risquent d'avoir à gérer que par les enjeux de long terme qui pourraient hélas ne jamais apparaître à la bonne place sur leur écran radar. Et, tant qu'ils connaîtront des difficultés intérieures, ils seront probablement tentés par un fort repli isolationniste, comme ils l'ont montré à maintes reprises dans l'histoire. Certes, les États-Unis restent un pays surprenant, et il ne faut jamais préjuger de rien, mais il n'est pas complètement exclu qu'ils restent prisonniers de l'héritage du passé, alors que les pays asiatiques n'ont pas (encore ?) ce problème. Ce sont des pays neufs, mais qui vont avoir comme nous des problèmes d'accès aux ressources. Le retour de la Chine dans la cour des grands, à la place où elle a été pendant quasiment toute l'ère chrétienne, impose de toute façon une politique coordonnée Europe-Asie, dont le carbone pourrait constituer un des fondements.

Revenons chez nous pour finir, et voyons ce que nous aurions en portefeuille en misant « tout sur la décarbonisation ». Un programme de rénovation lourde des bâtiments viables ? Disons 500 milliards ! Un programme d'indemnisation des propriétaires de bâtiments non viables pour leur permettre de déménager ? Si cela concerne un tiers des logements bâtis, qui sont les plus excentrés et les moins chers, et que nous calons cette indemnité sur 500 euros par mètre carré, cela fait 400 milliards d'euros. Ajoutons quelques centaines de milliards pour transformer l'immobilier industriel et tertiaire, pour faire bonne figure. L'élimination de 30 millions de voitures pour les remplacer par de nouvelles 2 CV et quelques voitures électriques ? A 10 000 euros pièce, voici une addition à 300 milliards. Le remplacement de la moitié des procédés industriels en fonction ? Sachant que l'investissement industriel représente quelques dizaines de milliards par an, vingt ans de « verdissement » de 50 % de cet investissement et c'est encore 500 milliards qui s'ajoutent. La transformation de notre agriculture ? Probablement 50 à 100 milliards d'investissements, au bas mot. Le remplacement des frigos, machines à laver, ascenseurs, et j'en oublie ? Encore des milliards par centaines !

Notre affaire, sur les quarante ans qui viennent, va donc demander quelques milliers de milliards d'euros d'investissements, disons entre 3 000 et 6 000 s'il faut donner une fourchette. Dans quel but proposer cet alignement de milliards ? Pour montrer que nous n'y arriverons jamais ? Au contraire ! cela montre par les chiffres que la décarbonisation de l'économie est une affaire d'une telle ampleur qu'elle mérite mille fois le titre de projet de société. Mieux, elle ne peut bien fonctionner que comme telle : nous ne l'obtiendrons pas comme conséquence à la marge d'« autre chose ». À défaut de la vouloir, cette décarbonisation massive, ce qui nous attend est une réédition de craquements comme nous en avons connus avec une intensité croissante depuis 1975, chaque choc étant plus ter-rible que le précédent, jusqu'au moment où la pénurie de ressources fera voler en éclats la civilisation actuelle. Il est encore temps de transformer cette contrainte en opportunité. Qu'est-ce qu'on attend ? »

Jean-Marc Jancovici



de Jean-Marc Jancovici

L’énergie procède de la transformation de la matière. L’économie n’étant rien d’autre qu’une machine à transformer des ressources, nos sociétés industrielles sont de plus en plus gourmandes en énergie, alors même que les stocks susceptibles de leur en fournir, que ce soit du charbon, du pétrole ou de l’uranium, diminuent inexorablement. 

Partant de ce constat, Jean-Marc Jancovici montre que les espoirs placés par nos gouvernants dans la reprise de la croissance sont illusoires et dangereux : dans une économie monde qui dépend des énergies fossiles, plus vite la croissance repartira, plus vite arrivera le prochain choc pétrolier qui la tuera à nouveau.

Il faut sortir de cette spirale infernale. L’éolien, le solaire seraient-ils une solution ? Billevesées, démontre J.-M. Jancovici : leur coût est astronomique et leur contribution actuelle, insignifiante. Le nucléaire, alors ? C’est souvent une excellente formule de transition, qu’il faut perfectionner et développer. 

Mais surtout, il faut un nouveau projet de société, tout entier tourné vers une économie « décarbonée ». Un tel projet touchera à tout : nos métiers, notre habitat, notre système de soins, notre agriculture, notre alimentation, notre mobilité, notre lieu de vacances, notre armée et notre diplomatie, la consolidation de l’Europe, les procédés industriels, la productivité du travail et la gestion des retraites…

Pour éviter l’impasse, chacun de ces compartiments de la société doit être libéré au plus vite de sa dépendance au carbone, et J.-M. Jancovici propose des pistes concrètes pour y parvenir.

Tout un programme, certes, mais prendre la contrainte carbone à bras le corps n’est pas une option, écrit-il. Si nous ne faisons pas le premier pas, c’est elle qui choisira la forme de l’étreinte !


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