jeudi, janvier 26, 2012

La misogynie religieuse





C'est bien connu, les religions monothéistes sont maladivement misogynes. Mais peu de personnes savent que le bouddhisme ne cesse de clamer sa haine des femmes depuis 25 siècles...

C'est bien naturel, le corps féminin hante le monde onirique des jeunes novices bouddhistes, alors leurs maîtres martèlent le dogme : La femme est impure. Son corps comprend cinq impuretés et a par conséquent cinq obstacles de plus que l’homme pour atteindre l’éveil. " Elle ne peut être ni reine du ciel de Brahma, ni Indra, ni Mâra, ni Çakravartin, ni Bouddha ", proclame le Sutra du Lotus.

Nagarjuna, si brillant par ailleurs, ne peut s’empêcher de dérailler sur ce sujet. Dans la Précieuse Guirlande des avis au roi, le grand philosophe de la vacuité, écrit :

L'attirance pour une femme vient surtout
De la pensée que son corps est pur
Mais il n'y a rien de pur
Dans le corps d'une femme
De même qu'un vase décoré rempli d'ordures
Peut plaire aux idiots
De même l'ignorant, l'insensé
Et le mondain désirent les femmes
La cité abjecte du corps
Avec ses trous excrétant les éléments,
Est appelée par les stupides
Un objet de plaisir".

L’Éveillé, alias le Bouddha, ne dormait plus. Les femmes étaient-elles son cauchemar ? Il faut dire que le saint homme était un sacré misogyne. Il répétait sans cesse :

- « La femme est plus secrète que le chemin où, dans l’eau, passe le poisson. Elle est féroce comme le brigand, et comme lui rusée. Il est rare qu’elle dise la vérité : pour elle la vérité est pareille au mensonge et le mensonge pareil à la vérité. Souvent, à un disciple, j’ai conseillé d’éviter les femmes. »

Pressé par Ananda, l’Éveillé accepta finalement les femmes dans son ordre monastique. Mais le prétendu omniscient patriarche du bouddhisme prédit la disparition de la communauté bouddhique après seulement 5 siècles. "L'admission des femmes sera funeste !"

Le don de prophétie n’était pas le point fort du Bouddha. Le bouddhisme fête ses 25 siècles d'existence. Et durant 25 siècles, le code de conduites des bhikkhus envers les femmes n'a pas changé :

« Les Bhikchous vinrent trouver le Baghavat et lui demandèrent :

« Ô Tathâgata, notre Seigneur et notre Maître, comment doivent se conduire envers les femmes les çramanas qui ont renoncé au monde ?»

Et le Bienheureux dit :

- Gardez-vous de regarder une femme.

- Si vous voyez une femme, faites comme si vous ne la voyiez pas, et n'ayez aucune conversation avec elle.

- « Si, après tout, vous êtes forcés de lui parler, que ce soit avec un cœur pur et pensez en vous-même : « Moi qui suis un çramana, je veux vivre dans ce monde plein de péchés comme la feuille sans tache du lotus qui n'est pas souillé par la vase dans laquelle il croît. »

- « Si la femme est vieille, regardez-la comme votre mère ; si elle est jeune, comme votre sœur ; si elle est très jeune, comme votre fille.

« Le çramana qui regarde une femme comme une femme, ou la touche comme une femme, rompt son vœu et n'est plus disciple de Çâkyamouni.

- « La puissance de la luxure est grande sur les hommes et doit être redoutée en tout temps ; prenez alors l'arc de la persévérance fervente et la flèche aiguë de la sagesse.

- « Couvrez votre tête du casque de la bonne pensée et combattez avec une ferme résolution contre les cinq désirs.

- « La luxure embrume le cœur de l'homme, quand il est ébloui par la beauté de la femme, et son esprit est désemparé.

- «O moines, bien mieux vaudrait être aveugle que d'encourager en vous des pensées sensuelles et regarder un corps de femme avec des désirs charnels.

- « Mieux vaudrait tomber dans la gueule d'un tigre furieux que d'exciter en vous des pensées de luxure.

- « La femme, dans le monde, est avide de montrer sa figure et sa taille, soit qu'elle marche, qu'elle se tienne debout, quelle soit assise ou qu'elle dorme. Même en peinture elle désire captiver par les charmes de sa beauté, et ainsi dérober aux hommes la fermeté de leur cœur.

- « Comment alors devez-vous vous garder ?

- « En regardant ses larmes et ses sourires comme des ennemis, son attitude penchée, ses bras pendants et ses cheveux dénoués comme des manœuvres en vue de prendre au piège le cœur de l'homme.

- « C'est pourquoi, je vous le dis, maîtrisez votre cœur, ne lui donnez pas une liberté effrénée. »
L’Évangile du Bouddha


Le livre de Paul Carus, « L’Évangile du Bouddha », rapproche insidieusement la Bible des Soutras bouddhiques. Il circule dans les sectes où l'on attend l'arrivée du Christ-Maitreya.

La version papier est nullissime (des photocopies brochées, 16,50 euros). L'amateurisme de l'éditeur (Aquarius) est consternant. Entre autres, il n'a pas été capable de remplacer les termes palis par les translitérations modernes.

La version numérique du livre est téléchargeable gratuitement à cette adresse :

Mais pourquoi encombrer son disque dur d'une doctrine qui se résume dans ce précepte christo-bouddhiste :

- « Pratiquez les méditations profondes que je vous ai enseignées. Persistez dans la grande lutte contre le péché. Marchez fermement dans les voies de la sainteté. Soyez forts en puissance morale. Que les organes de vos sens spirituels soient prompts. Si les sept sortes de sagesse illuminent votre esprit, vous trouverez le Noble Chemin Octuple qui conduit à Nirvâna. »
L’Évangile du Bouddha



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