dimanche, août 14, 2011

Le dalaï-lama à Toulouse


There is nothing left to lose



Au Zénith de Toulouse (capacité 9 000 places), le dalaï-lama ne fait pas salle comble, 2 000 sièges sont vides

Malgré la terrible crise qui secoue la société française, l'art du bonheur enseigné par le dalaï-lama à Toulouse n'attire pas massivement les bouddhistes de France. La communauté bouddhique comprend plus de 700 000 personnes, asiatiques et "Français de souche" confondus, et compte plus de cinq millions de sympathisants.

Seulement 7 000 personnes se sont déplacées pour aller à la rencontre du gourou tibétain qui bénéficie pourtant du soutien des médias. Les bouddhistes d'origine asiatique sont loin de manifester le même enthousiasme que les néo-bouddhistes occidentaux à l'égard du dalaï-lama.

Les néo-bouddhistes, qui amalgament souvent les recettes du lamaïsme et les techniques du Nouvel Age, sont animés par des sentiments affectifs qu'ils projettent sur ce « père » venu du mystérieux Tibet pour enseigner l'art d'être heureux et distribuer de nombreuses bénédictions tantriques. Le papa-gâteau des néo-bouddhistes est vêtu de rouge comme le Père Noël que les petits enfants invoquent afin d'obtenir des cadeaux et des confiseries.

Le néo-bouddhisme est un phénomène occidental qui baigne dans l'infantilisme chrétien : "Si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux." (Évangile selon Saint Matthieu). Or le véritable bouddhisme ne préconise pas ce genre de régression.




Prix Nobel de la paix, le dalaï-lama, abrité sous sa toge safran, incarne le martyre d'un Tibet soumis au joug chinois. Symbole de sagesse, il rassemble les foules partout dans le monde. Sacralisé, adulé: qui remettrait en cause ce dieu vivant qui prétend porter avec lui l'espoir de liberté de tout un peuple?

Maxime Vivas ose s attaquer au mythe: et si le dalaï-lama était un théocrate qui remplit d'or les coffres de ses palais tandis que les Tibétains n'étaient que des serfs auxquels on refuse toute éducation? Et si, en bon opportuniste, il tenait un discours changeant à l'égard des Chinois, tantôt amis, tantôt ennemis? Et s'il faisait le jeu des Américains et de la CIA davantage que celui des Tibétains qu'il prétend défendre ?

S'appuyant sur les propos mêmes du dalaï-lama, sur les témoignages de prosélytes ainsi que sur son propre voyage au Tibet, l'auteur dresse un portrait au vitriol de «Sa Sainteté» et nous démontre que tout n'est pas si zen au royaume de Bouddha.



Maxime Vivas, journaliste, est coadministrateur du site d'information alternative legrandsoir.info. Il anime également une émission culturelle sur Radio Mon Païs et a été référent littéraire d'ATTAC-France. Il a publié La face cachée de Reporters sans frontières. De la CIA aux faucons du Pentagone (Aden, 2007).

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