vendredi, février 04, 2011

Le dhyâna démoniaque






La méditation pour tous et partout : c'est le rêve de Matthieu Ricard traducteur et ami du dalaï-lama. Matthieu Ricard est l'auteur de « L'art de la méditation : Pourquoi méditer ? Sur quoi ? Comment ? ». 


Mais ce rêve peut se transformer en cauchemar. En effet, Annick Drogou dit à propos de la méditation (sk : dhyâna) : « Voilà enfin, semble-t-il, la panacée, le remède à tous les maux ! Présentée avec un arsenal de techniques qui la rendent de plus en plus performante, elle serait la réponse infaillible à tous les stress de la vie trépidante du monde moderne et même la possibilité jubilatoire et divine de léviter.
Pratiquée à haute dose, surtout devant une chandelle et la photo du gourou, elle provoque des hallucinations visuelles et mentales et devient très vite, de surcroît, une drogue dangereuse.
Dans une secte autrichienne (Centre de méditation de Gauting), on fait même méditer les bébés, jusqu’à 8 heures par jour !, en leur bandant les yeux et leur bouchant les oreilles à la cire, pour en faire, Dieu à l’intérieur, ange vu de l’extérieur, des phares, des sauveurs de l’humanité» Annick Drogou, « Le dico des sectes ».


C’est à Uruvelâ, dans le Magadha, sous le figuier qui sera appelé « l’arbre de l’Eveil », que Gotama devait atteindre son but et devenir le bouddha, c’est-à-dire l’éveillé. Selon le Majjhima-Nikâya, l’un des nombreux récits de l’expérience de cette nuit là, le Bouddha est parvenu à la sagesse ultime au terme de quatre absorptions méditatives, les fameux quatre dhyana dont on ne cesse de nous rebattre les oreilles. Or depuis plus de quinze siècles, des bouddhistes chinois dénigrent l’égarement causé par la méditation artificielle, qualifiée de « dhyâna démoniaque » :


Le dhyâna démoniaque


Question : « Qu’entendez-vous par « esprit démoniaques » ? »
Réponse : « Fermer les yeux pour entrer en concentration. »


« Question : « Et si je recueille mon esprit dans la concentration du dhyâna, de sorte qu’il soit immobile ? »
Réponse : « C’est se lier par la concentration, et cela ne sert à rien. Les quatre dhyâna eux-mêmes ne sont qu’une quiétude provisoire, qui sera de nouveau perturbée. On ne doit pas y attacher une trop grande valeur. Ce sont des dharmas créés, qui finissent par être eux-mêmes détruits. Ce n’est pas le Dharma ultime. Si vous pouvez comprendre que votre nature est exempte de toute quiétude ou confusion, vous deviendrez maîtres de vous-mêmes. Celui que n’attirent ni la quiétude ni la confusion, celui-là dispose de ses esprits vitaux. »
« Le traité de Bodhidharma », traduction et commentaires de Bernard Faure.


Livres cités


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