dimanche, février 06, 2011

Bouddhisme tibétain et engagement social






Le Bouddhisme a aussi un aspect social, nous réplique-t-on du côté du Bouddhisme tibétain light. Bien sûr, au Japon, par exemple, il n’est pas rare que les nouveaux employés d’une entreprise soient accueillis avec un sermon sur la manière bouddhiste de diriger l’entreprise. Les valeurs les plus prisées par les patrons pour choisir leurs employés sont la Vacuité (de toute volonté individuelle, gain ou promotion), le détachement de l’ego (qui vise le dépassement de soi au profit de l’entreprise), et le culte de l’action pure (qui honore le flexibilité et les heures supplémentaires). Dans ces entreprises du postmodernisme, le Bouddhisme est enseigné aux employés afin qu’ils s’en servent comme règle de vie pour orienter les décisions professionnelles. En France, il existe un discours similaire amenant les fidèles bouddhistes à exceller dans leurs entreprises respectives, à se rendre de plus en plus disponibles et tolérants. Ils feront ainsi grimper le chiffre d’affaires de l’entreprise, ce qui aura un impact positif sur le lieu de travail, l’environnement et la société. Le fidèle bouddhiste y trouve également son compte puisqu’il positive son propre karma !


Le terrorisme organisé qui émane du système dans lequel nous vivons, et auquel le Bouddhisme tibétain s’adapte parfaitement et soutient même concrètement, rend les travailleurs, à tous les échelons, malades, traumatisés, incapables de réagir, ou même de réfléchir à ce qui leur arrive, inaptes à se faire une opinion et à développer un sens critiques. Cela commence par les distributeurs de coca-cola dans les écoles, cela continue avec la maison dont il faut rembourser le prêt à tout prix et cela se termine par une maniaco-dépression à la pré-pension. Il n’est pas difficile de prédire catastrophe sur catastrophe face à une telle sinistrose du monde du travail. Il faut dire, hélas, que la planète se prête aux discours apocalyptiques. Par contre, qui dit, assez haut et fort, que nous avons entre nos mains tous les moyens technologiques et scientifiques pour redresser efficacement de multiples situations qui pourraient devenir des catastrophes humaines et écologiques ? qui dit assez haut et fort que ce ne sont pas les moyens financiers qui manquent, mais les volontés politiques ? Est-ce le Bouddhisme tibétain ? A-t-on jamais entendu le Dalaï-lama prononcer un discours dans ce sens ? Or, l’Apôtre de la paix, comme on nomme volontiers Sa Sainteté, ne mériterait aujourd’hui ce titre que dans la résistance à l’horreur économique.
Elisabeth Martens  


Elisabeth Martens est licenciée en biologie de l'université de Bruxelles en Belgique.


Lors de son séjour à l'université de Nankin, en République populaire de Chine de 1988 à 1991, elle se spécialise en médecine traditionnelle chinoise. Amenée à visiter le Tibet, elle y découvre la culture tibétaine et le bouddhisme tibétain au monastère de Labrang dans le Gansu. Depuis, elle retourne régulièrement au Tibet et dans les régions qui comptent des communautés tibétaines (Gansu, Sichuan, Qinghai et Yunnan).
Elle est l'épouse de Jean-Paul Desimpelaere, ancien coadministrateur de l'association Belgique-Chine et spécialiste du Tibet, avec qui elle donne parfois des conférences sur le Tibet.


Élisabeth Martens donne aussi des cours sur la pensée chinoise. Elle est chargée de cours des religions et des philosophies d’Extrême Orient (bouddhisme, taoïsme, confucianisme) à l’Université libre de Bruxelles.


En 2008, elle publie, aux éditions L'Harmattan, « Histoire du Bouddhisme tibétain, la Compassion des Puissants », livre rédigé à partir d'un travail de documentation auquel a participé son mari.
Elle déclare avoir été saisie, à son retour en Europe, du décalage entre le discours de la bienséance politique sur le Tibet et ce qu'elle a constaté sur place. En 2009, elle publie, en collaboration avec Jean-Paul Desimpelaere, « Tibet : au-delà de l'illusion », aux éditions ADEN. Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Elisabeth_Martens




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