lundi, décembre 22, 2008

Bouddhisme tantrique et sorcellerie



Dans son livre " Mantras et mandarins ", le professeur Michel Strickmann est persuadé que le bouddhisme tantrique a pris son essor dans les classes dominantes. L’agression rituelle est utilisée pour soumettre les ennemis du pouvoir politique et religieux.

" On trouve, écrit Strickmannn, des procédures destinées à soumettre la volonté de l’adversaire et à le plier aux objectifs recherchés, ainsi que des rites spécialement conçus pour lancer les ennemis les uns contre les autres, pour les chasser, les immobiliser, les désorienter et finalement, les annihiler complètement. Les objets de ces actes peuvent s’appeler " démons ", et l’exorcisme était une fonction thérapeutique importante des maîtres tantriques. Mais les ennemis humains étaient facilement assimilés aux démons, et, lorsqu’il bénéficiait de l’assistance d’un ritualisme habile, un souverain ou un général ne craignait personne. Les limites entre les démons et les humains, la violence rituelle et la guerre réelle s’estompent facilement, comme au Tibet et au Japon, où les monastères tantriques entretenaient de large corps de moines armés. La doctrine suivait la pratique, et l’assassinat en vint à être considéré comme un acte de miséricorde, un " coup de grâce " administré par les bodhisattva aux misérables pécheurs, pour les empêcher de commettre de nouveaux crimes plus noirs. " […]

" La mythologie du bouddhisme tantrique est elle aussi presque exclusivement guerrière, une épopée martiale de la conquête de dieux païens. Les dieux et démons de l’Inde furent tout d’abord soumis, puis convertis au bouddhisme, et on leur assigna le rôle de protecteurs militants des fidèles. Les panthéons des contrées où s’étendit le bouddhisme subirent le même sort, bien que dans certains cas on ait pu trouver un compromis paisible en reconnaissant des divinités nationales ou locales comme des manifestations de prototypes bouddhiques préexistants. Tout comme les manuels rituels, les textes qui attestent cette fusion des cultes établissent de façon très claire que l’on a affaire à des traditions érudites sacerdotales. Selon les termes de La Vallée Poussin, " malgré l’origine populaire [je suggérerais plutôt régionale] des idées et des dieux qu’elle met en œuvre, la littérature tantrique est une littérature savante. Composée surtout d’œuvres raffinées, elle fait de la sorcellerie un département de la théologie ; elle nous présente les résultats de la spéculation scolastique attachée pendant des siècles à l’adaptation des rites bouddhiques et hindous ".

Les maîtres tantriques emploient une sorcellerie fardée de bouddhisme pour préserver la suprématie des puissants.

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