mercredi, mars 07, 2007

La prohibition des pratiques tantriques par le Roi Lama YESHE OD

Au onzième siècle, dans le royaume tibétain occidental de Guge, le roi, devenu moine, s’efforce de faire renaître le bouddhisme. Il envoie aux tantristes une sévère condamnation de leurs pratiques.

L’ordonnance royale récuse radicalement le tantrisme et les imposteurs qui disent « nous pratiquons le Mahayana » sans observer les règles du Mahayana. Celui qui prétend être un adepte du bouddhisme sans appliquer ses préceptes est « comme un âne vêtu d’une peau de lion », dit le texte. Sa majesté YESHE OD, roi lama du pays de Guge, ne croit pas à la compassion des adeptes du tantrisme. « Elle est moindre que celle des cannibales ! »
Le texte apostrophe sans ambages les tantristes :
« Votre sens de la saleté et de la propreté n’égale pas celle des chiens et des porcs !
Devant les déités vous placez vos excréments, votre urine, sperme, et sang ? (…)
« Vous adorez les Trois Joyaux avec de la viande, du sang et de l’urine, vous ignorez le sens réel des textes et vous appliquez les rites à la lettre, les mahayanistes de cette sorte renaîtront en tant que démons. » (…)
« Vous vous moquez des enseignements du Tripitaka, Hélas pour vous, vous renaîtrez dans les enfers des supplices insurpassables ! » (…)
Ahimsa, la non violence, est l’un des préceptes du bouddhisme que le roi veut faire appliquer. Il désapprouve les sacrifices d’animaux : « Et les bêtes que vous devriez libérer, vous les tuez ! Hélas pour vous, ces actes mûriront dans l'état d’ogre! »

Le Dzogchen, en grande partie du Chan d’origine chinoise, est aussi proscrit par l’ordonnance royale de YESHE OD. Au 8ème siècle, Le Concile de Lhassa avait déjà interdit la diffusion du Chan au Tibet. La méthode d’éveil spontané du Chan et du Dzogchen est rarement comprise par les docteurs de l’école graduelle.

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